[aelita+eXistenZ] Pot-pourri essayisme sf

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Tiens, je suis pas aveugle, je vois bien que la tendance de la semaine est au sticker "j'ai vu un film de Sf, et vous ?" Alors pourquoi pas moi ? J'aurais pas le droit

Manque de pot j'en ai vu plutôt 2 qu'un. Les avis ne sont pas demandés, je ne saurais quoi en faire. Faisons plutôt un jeu à la place. Je ne cache pas que sous couvert de légèreté, j'y puiserai les bases de l'essai à commettre... mettons d'ici 20 ans maximum.


Les règles doivent être inventées à mesure qu'on avance. J'encourage les bonnes volontés, ou plutôt les bien inspirés. Je commence :

Si Crash m'a laissé perplexe, eXistenZ m'a botté - ce n'est encore qu'une impression - Au début, ça sonne un peu faux, mais quoi ? Un peu tout : les actes, le jeu des acteurs, tout sauf la trame du scénario. Le paradoxe est là : tout semble robotique, comme dans un Métropolis, dans ce futur pourtant outrancièrement organique où les nouvelles consoles de jeu vidéo sont elles-mêmes des organismes vivants. Ho-o, j'ai bien une suspicion tenace : ce début vendu pour vrai avant le plongeon virtuel, on ne me le fait pas, non non non : ma tête à couper qu'on est déjà dans un jeu : tRansendenZ dans eXistenZ, lui même dans un autre. (Et Brazil c'est pareil : est-ce une fantasmogorie digne de Mélies comme on veut nous le faire gober, ou le délire sorti de la tête d'un fantasmeur charmant, qui rêve peut-être encore par-dessus le marché ? Le procès est proche, mais c'est hors-sujet) Nous voici donc aux matriochkas. Et là bing, rappelle-toi Aelita de cette étoile filante de Protozarof : les livres d'images animées qu'ouvrait la reine de Mars, Aelita herself, compulsant avec candeur des images elles-mêmes candides : les premiers films ou presques, quelques années avant 1917. Existent-ils encore ces généraux dérisoires, ce gros type galonné qui demandait aux pauvres de saluer le défilé des nantis ? Que nenni. La reine de Mars est devenu un fantôme - troublant pour une femme pas encore née, mais bon ^^. On en arrive logiquement à Mars Attack : les petits hommes verts moulinent du laser pour faire des nantis de 1998 (à peu près) du céleri rémoulade.
Alors, foncièrement anarcho-punk la sf, carrément "no futur" ?
J'ai cherché des réponses tous azimuts : je ne tire rien du Voyage dans la lune - mais picturalement c'est bien beau- , rien dans Docteur Strangelove - considérons que lemissile reprend la trajectoire de la fusée obusienne : c'est pan dans le potage, pensée onusienne voulue. Les stickers actuels du forum, une piste ? très franchement pour Gattaca la réponse est la même, le futur impossible dans une vision un peu convenue, mais les explications, les tenants, la vision ? Je ne vois pas. Le cas de Solaris est forcément à part puisque le futur ultime devient espace mental, et l'on constate que l'on retourne à un organique dans le plus pur style du ventre de nos mamans. Solaris est donc un point d'arrivée. Dans ce contexte on peut très bien oser faire d'eXistenZ un chaînon comblant le trou de l'histoire désynchronisée de notre Sf : le pistolet à dents suffit à lui-seul à opérer la jonction. Quand je pense que 2001 - le robot au mauvais caractère - ne rêve que d'un devenir oscillant entre le monolithique et le simiesque d'une prehistoire. C'est finalement très innocent et bestial une machine. Evidemment un chaînon c'est insuffisant. Pas grave, j'en vois plein d'autres : pour être cohérent et jouer le jeu, reprenons au simiesque : la planète des singes est très instrumentalisable pour ce faire - poursuivre la chaîne. Quant à Terminator, the matrix, bah bah bah - qu'y voir si ce n'est une folie : technologie et machineries qui semblent ne plus avoir en tête que de vieillir et mourir - la destruction bout à bout, ça vaut un puzzle ? Star Wars c'est épineux, on en vient à sécher : vacuité réelle ? Non, mais la vision est limitée : à trop répéter les mythes et ressuciter les vieilles républiques, on en arrive à ne plus faire que ça. (C'est déjà pas mal, sauf que ça aide pas à répondre à nos questions urgentes). Rencontre du 3ème type, j'ai envie de le ranger avec Blade Runner : des raisons manquent, mais ils partagent une même incertitude : et après ? Et demain ? C'est affolant tant d'ignorance, mais ça leur apprendra à ne pas avoir visionné "Die Frau im mond", les femmes dans la lune : peut-être pas un chef d'oeuvre, mais il faut s'être éborgné doublement pour ne pas voir comme ces femmes préparait la venue de la matrice originelle de Solaris. En sorte d'éléments à charge on pourra invoquer "alphaville" : si la machine interdit les émotions et la poésie aux hommes, n'est-ce pas parce qu'elle est devenue plus humaine que l'homme, que la machine n'existe plus, que l'homme finit seul comme il a commencé, mais habillé différemment. Il y a bien là un retour à la nudité aadamique, qui contesterait ?


Conclusion : vive les barbarismes. Ai-je le commencement d'une matière pour donner à l'essai du futur ce corps frankensteinien qu'il mérite ? Ce sera colossal. Qui a apprécié "le golem" ? J'attends aussi les critiques, les perches sont tendues - tant de gros mots. Mais jouons plutôt. J'en ai oublié, et oublié avec bien des liens.

ps : je peux proposer à ceux que le jeu ne branche pas un jeu subsidiaire, mais ce n'est qu'un défi : prouvez en quoi tout ça est un sujet pour taverne, ou bien pourquoi ça mériterait le bar selon vous.

baai - gentil organisateur - club méd, jol 2003.
Quel fouilli...
Oui c'est une réelle foire à tout, il va me falloir le relire, et par respect pour les résolutions d'écrans de 1280 par 1024, ne serait-il pas possible d'espacer un peu ?

N'étant pas aussi férue que ce Go club méditation, je ferai remarquer qu'en grande partie, de nombreux films de réalisateurs d'outre-manche (et plus loin encore) tirent leurs inspirations des comics... Entre autre...

En Europe, quelques dessinateurs et scénaristes ont apporté d'autres visions non moins imaginaires, mais plus à même pour un bédéphile comme moi de s'y retrouver, je parle ici de Christin et Mézière, ainsi que de Moebius, Jodorowsky ou encore Bilal, je vous invite à les lire si vous en avez le loisir et le goût...

Mmm, je n'aime pas être long et voilà que je commence à disperser le fil de ce sectateur inconditionnel du mythe frankensteinien...

Et si le monstre n'était pas le film mais le consommateur, près à se précipiter vers ce qui lui permet d'imaginer à sa place...

Du reste, n'oublions pas que la Science Fiction se divise en des domaines différents, ainsi Existenz ou Gattaca, Matrix, voire même Brazil ou Terminator sont des films d'anticipations...

En faisant le tri, on pourrait dire que le reste c'est de la science fiction, car il est nécessaire qu'il y ait des vaisseaux, que la rencontre avec une autre intelligence fasse partie du sujet, que l'idée de déplacement dans l'espace, et non nécessairement dans le temps, soit présent...

Ensuite avec Star Wars, on a le type même du Space Opera...

Je suis si passionné de science fiction que personnellement, je me consacre de préférence à la lectures de bandes dessinées et de romans. Je ne me précipite pas vers un film à moins d'y déceler un support réellement travaillé...

Et dès que l'on aborde le thème de la barbarie, on est à même de s'intéresser à l'Héroîc Fantasy...

Mais un film de science fiction qui résume le cinéma américain ? Que pensez-vous de Starchips Troppers ? Qui est le barbare ?

Moi je suis pour que ce sujet reste à la Taverne, na !!!

J'arrête là, j'aime po les pavés...
Citation :
Provient du mini-pavé de Loupidoux
Mais un film de science fiction qui résume le cinéma américain ? Que pensez-vous de Starchips Troppers ? Qui est le barbare ?
Film de science-fiction je veux bien mais américain, peut être pas tant que çà étant donné que le réalisateur est Paul Verhoeven donc Hollandais. Enfin je m'éloigne un peu du sujet, bien que Starships Troopers démontre plus le matraquage des médias sur la population et la violence des scènes un support pour faire réagir (il suffit d'avoir vu ne serait-ce que Robocop, Total Recall et La chair et le sang pour voir son cinéma américanisé).

Quand à Matrix, ExitenZ, Bienvenue à Gattaca, Terminator, Brazil et compagnie, ce ne sont pas des films de science-fiction, fantastique certes mais pas de science-fiction, dont quelques uns peuvent être catalogués dans l'anticipation.

Star Wars quand à lui est un film de science fiction au même titre que Star Trek et compagnie. Je ne juge pas ici les films mais tant qu'à parler de genre de film autant qu'ils soient remis dans leur contexte.

Et si Baai veux parler de film qui nous montre le futur, je doute qu'il en soit de juste et d'à propos. On reconstitue forcément des mécanismes de civilisation connue et transposée d'une manière ou d'une autre.

La littérature fantastique et de science fiction est bien plus riche que le cinéma, Van Voght et Asimov par exemple montre certains aspects d'une civilisation future basée sur d'autres préceptes que nous connaissons.
Citation :
Provient du message de Loupidoux
Oui c'est une réelle foire à tout, il va me falloir le relire, et par respect pour les résolutions d'écrans de 1280 par 1024, ne serait-il pas possible d'espacer un peu ?
Je comprends et crois bien que je déplore. Mais comment faire ? Comme tu as remarqué l'objectif est précisément de partir de la matière textuelle (lettre à lettre au final plus que mot à mot) pour dessiner le motif évolutif de notre Sf filmique. Quel en sera le visage ? N'obtiendrons-nous qu'une sempiternelle version des codes secrets de la Bible, telle que Khro en cachait une autre dans son dernier fil ? Peut-être mieux, carrément une représentation diabolique du visage de Dark Vador, de quoi rivaliser avec le saint Suaire de Turin ? Ah....

Citation :
Provient du message de Irfaela Leane
(il suffit d'avoir vu ne serait-ce que Robocop, Total Recall et La chair et le sang pour voir son cinéma américanisé).
Bien. Clap ! C'est des bouts, mais grrr, il faut aussi les agencer dans le puzzle - une boucle temporello-à rebours comme on a vu.

Citation :
Provient du message de Irfaela Leane
Quand à Matrix, ExitenZ, Bienvenue à Gattaca, Terminator, Brazil et compagnie, ce ne sont pas des films de science-fiction, fantastique certes mais pas de science-fiction, dont quelques uns peuvent être catalogués dans l'anticipation.
Mais mais mais : non, ne pinaillons pas tant que ça avec les étiquettes qui ne sont pas sujets de la thèse. Les éditeurs eux-mêmes se servent à merci entre anticipation et Scince-fiction.
Je dirais même plus : à partir du moment où ça boucle, c'est que ça fait partie du bon puzzle.

Citation :
Et si Baai veux parler de film qui nous montre le futur, je doute qu'il en soit de juste et d'à propos. On reconstitue forcément des mécanismes de civilisation connue et transposée d'une manière ou d'une autre.
Dis donc, tu ferais pas ta petite maline toi Si je pousse le raisonnement autour de ton "forcément" j'en arrive très vite à remettre pieds sur terre pour cloîtrer les écrits de Sf en 2 genres : la voyance, la littérature de gare. A ce rythme ca va couper des vocations, est-ce bien raisonnable ? Et surtout, est-ce bien dans le jeu ? Intégre tes noms nom de nom.

Citation :
Provient du message de Irfaela Leane
La littérature fantastique et de science fiction est bien plus riche que le cinéma, Van Voght et Asimov par exemple montre certains aspects d'une civilisation future basée sur d'autres préceptes que nous connaissons.
Si on raisonne de masse à masse, le "plus riche" est vraiment irréfutable. Quantitativement. Tu me diras que ça ne change rien au fond, n'empêche qu'un des facteurs essentiels de la chose doit bien tenir à ce que depuis l'apparition du (des) genre, la production en livres doit bien être de 1000 pour 1 en cinéma. Et vu que ce sont des genres qui n'excluent pas vraiment moins que d'autres un pourcentage dingo de déchets, en littérature comme en cinéma, ça nous laisse vraiment un maigre corpus de films.
Maintenant si on raisonne de film au singulier à livre au singulier, on ne peut pas donner crédit au "plus riche". Les sons et les images permettent la création de forme d'anticipation propres qui n'auraient pas pu exister en lignes - et je n'aimerais pas limiter ce verdict aux films de Sf les moins narratifs.
Mais tout ça est hors jeu, vous ne vous pliez à aucune règle tous les deux.
Je me cite pour le Go d'au dessus...
Citation :
Mmm, je n'aime pas être long et voilà que je commence à disperser le fil de ce sectateur inconditionnel du mythe frankensteinien...
C'est comme ça, la sf ça se résume pas malgré toute ta bonne volonté au cinéma, nous avons apporter des orientations, une lecture sous un sens particulier...
Je sens que je vais être complètement à côté de la plaque, et pour le peu de films de SF que j'ai vus, en plus...

En bon adepte de la typologie versinienne (Pierre Versins : Encyclopédie de la science fiction, de l'utopie et des voyages extraordinaires), je vois surtout dans la SF filmée des utopies, hors une mode passagère pour le western galactique au milieu des années 70, dont seul Star Wars aura perduré. Utopies noires, pour la plupart, puisque le nazisme et la bombe H changent radicalement la vision de la technologie et de la science après 45, et que dans SF, après tout, il y a tout de même "science". Mais l'élaboration d'un monde parfait y est toujours présente, même si c'est une perfection qui fait horreur (le rêve hitlérien était une utopie).

S'y glissent peu d'uchronies notables (le facétieux "Six-String Samurai" est le seul qui me vienne à l'esprit, mais il doit y en avoir d'autres), si ce n'est quelques bribes crypto-uchroniques ça et là, en particulier dans les "Back to the Future", où le voyage dans le temps permet de réécrire l'histoire dans un sens utopique, presque révisionniste (c'est un blanc qui a appris le rock 'n roll à Chuck Berry, ouf).

A la limite (et je ne sais décidément pas si c'est bien de ça dont tu veux entendre parler), je serai presque tenté de reprendre la classification du polar telle qu'établie par Manchette, qui oppose roman à l'anglaise (detective novel) et roman noir (hard-boiled novel). On y trouverait d'un côté cette SF qui réconcilie, qui ne met en scène le conflit que pour mieux mettre en spectacle son achèvement et la restauration de l'ordre établi. De l'autre cette SF qui met en scène le conflit pour en montrer plusieurs aboutissements possibles, ou tout du moins sa probable continuation. D'un autre côté, maintenant que j'ai écrit ce paragraphe, je me rend compte que je n'ai pas un seul titre de film à mettre dans la 2ème catégorie, ce qui montre sans doute que le polar et la SF n'ont pas grand chose à voir, le premier étant basé sur une thématique et la deuxième sur un concept.

Bon, tant pis, j'aurai essayé...

Edit : on peut parfois citer Hitler sans atteindre le point Godwin. Enfin j'espère...

Edit : Grosse fôte d'orthographe.
A eXistenZ, je répondrais Stade Anal, avec l'espoir enthousiaste de voir apparaître quelques chapitres psychanalytiques et pornographiques dans cet essai en devenir.

Désolé Baai pour la contribution mais la voltige littéraire me donne le vertige
Citation :
Provient du message de a corpse of hilda
- "c t comme les nazis"
- "on peut rire de tout mais pas avec tout le monde"
- " tiens vla ton point godwin"
je ne te braque pas FautVoir je fais un HS inopiné
Effectivement c'est Hs et moi aussi du coup. Mais la réponse est : "Tiens vlà un troll".
Comme quoi tu vois... en matière de braquage, c'est toi qui t'y colle là de suite. C'est pas un reproche, tu te braques, je me braque, nous braquons le thread Mais parfois c'est inutile de braquouiller, 100 mauvais usages ne rendent pas mauvais tous les usages.

Allons que je vois comment FautVoir jouer le jeu. (ah merde non, j'ai une petite réunion à tout' )

Edit Express :
@ Rollback : c'est con, j'ai l'impression que tu étais chaud et capable de faire de grandes choses. Manque juste un bout à ta première chaîne qui est bien dans le sujet, pour peu qu'elle aboutisse à des conclusions utiles au motif d'ensemble.

Citation :
Provient du message de FautVoir
S'y glissent peu d'uchronies notables
Ah c'est fourbe, me faire ça à moi... Quand j'aurais retrouvé le dico t'va voir ta gueule toi
c vrai sorry j'aurais du faire un thread a part pour exprimer mon mecontentement.
je suis un troll , tu n aurais paas du me nourir, je vais m auto detruire en avancant mes plates excuses et esperant desamorcer la colere de FautVoir
priere de ne pas repondre
Wink
Ma vision de eXistenZ
Bon, je me lance et s'il vous plait ne jugez pas trop durement la platitude de ma réflexion : je ne suis qu'un cinéphile moyen.

Rien que la filmographie de l'auteur-réalisation d'eXistenZ nous titille la mémoire. En effet, rappelez vous de cette Mouche qui s'arrachait lentement ses ongles, avec un plaisir presque indécent. Elle en bavait d'envie alors qu'elle s'arrachait la gueule devant le miroir. Le "humm" Goldblumien est sans équivoque. D'aucun pourrait attribuer cela à une simple forme de masochisme illustré mais il n'en est rien car la souffrance n'est que dans la tête du visionneur. Pour Cronenberg, la transformation (Transcendance ?) s'opère manifestement par le tripotage.

Dans eXistenZ, il franchit un niveau supplémentaire : en rendant les objets organiques, il leur permet enfin de tripoter en plus d'être ordinairement tripotables. Au fait, la forme de ces interfaces soi-disantes homme-machines que les personnages manipulent pour s'introduire dans le monde virtuelle ne vous rappelle t elle rien ? Cette chose visqueuse et dégueulasse à l'air de tuyau mou recroquevillé, morte et vivante à la fois... un sexe d'homme ? ou un tas de merde ? Les deux analogies sont valables et leur confusion est troublante !

Selon Freud, le stade anal correspond grosso modo à un niveau psychologique où l'enfant pervertit les fonctions d'expulsion et son objet, à savoir l'excrément. Pour faire simple, chier donne du plaisir et jouer avec la crotte aussi ! (Eh les psys pros, si je dis des âneries, détrompez moi vite !). Plus généralement et parce que les théories psychanalytiques m'échappent, je pense vulgairement que tripoter le dégoûtant relève du stade anal.

eXistenZ s'inscrit parfaitement dans cette ligne. Mais en plus de cela, Cronenberg joue habilement sur et l'expulsion et l'introduction des mondes, des choses et des organes. Or ce dernier acte, l'introduction, la pénétration entre classiquement dans la symbolique sexuelle. La fameuse scène où Jude Law doit reconnecter Jennifer Jason Leigh à l'appareil au moment où leurs personnages (dans le film) doivent se sauter dessus est criante : alors qu'il allait la pénétrer avec ce "sexe" sortant de la "merde", elle s'excite !

Où veux je en venir ? Ben à la scatologie bien sûr ! Ce petit malin Cronenberg nous a tous blousé : nous avons cru voir un film de SF alors qu'il ne s'agissait ni plus moins que d'un film porno.

PS : désolé !
Re: Ma vision de eXistenZ
Citation :
Provient du message de Rollback
Où veux je en venir ? Ben à la scatologie bien sûr ! Ce petit malin Cronenberg nous a tous blousé : nous avons cru voir un film de SF alors qu'il ne s'agissait ni plus moins que d'un film porno.

PS : désolé !
Et le film t'a excité ?

La prochaine fois que tu vois un film de Sf, regardes bien la forme des vaisseaux et leurs hangars ainsi que la manière dont ils les pénètrent...

Ainsi que la manière dont ils se rangent dans d'autres vaisseaux...

Quand à la définition du stade anal elle est correcte, on peut préciser que l'on a tendance à situer à ce moment la naissance des vocations des artisans, des manuels et j'en oublie...

Ploc.....
Citation :
Provient du message de a corpse of hilda
c vrai sorry j'aurais du faire un thread a part pour exprimer mon mecontentement.
je suis un troll , tu n aurais paas du me nourir, je vais m auto detruire
Je crois que tu n'a pas compris le sens que je donnais à la ma phrase "la réponse c'est : tiens un troll".
Je ne traitais pas de trolleur, je donnais la bonne réponse à ta question sur l'expression la plus courante apte à te soûler.

C'est odieux ces procès d'intention


@+@ FautVoir et Rollback : j'apprécie vraiment vos efforts, y a des choses intéressantes - non je ne fais pas des courbettes. Pour être honnête, nous ne jouons pas tout à fait avec les mêmes règles. Pour être encore plus honnête, c'est vrai que la règle principale que j'ai dite : les posteurs inventent leur règle. Bref, je ferais mieux de me la fermer et suis bien ridicule de vouloir vous faire faire image, puis je suis pas un modèle (ça me fait penser à Dooibel avec Mme Tabard ça). Mais comme je veux être de maiuvaise fois je persiste : Rollback tu es hyper près de t'insérer dans le motif d'ensemble. Pour agréable qu'elle soit, ta conclusion y nuit un peu, faudrait juste ajouter une conclusion sur la conclusion et tordre quelque chose pour bâtir le cercle du futur désynchronisé. FautVoir, c'est moins flagrant mais non moins possible. Un manque de conclusion sur le machinisme et l'organique mis en équation avec une représentation du temps concentrique. Mais je concède que la voie des lectures utopiques et des délires de grandeur (techno-mystiques) peuvent amener à tout mettre en place.
Et tout ceci, bien sûr, n'exclue pas de penser que je raconte n'importe quoi. Je suis convaincu que non
Re: Re: Ma vision de eXistenZ
Citation :
Provient du message de Loupidoux
Et le film t'a excité ?
Je dois dire que oui... Mais bon, j'aime cuisiner, il doit avoir un rapport

@baai : ma conclusion est succincte parce que je n'ai pas résisté à une envie pressante
Re: Re: Re: Ma vision de eXistenZ
Citation :
Provient du message de Rollback
succincte parce que je n'ai pas résisté à une envie pressante
De revoir la Mouche ?
Wink
Délire sur les vaisseaux et les hangars
Citation :
Provient du message de Loupidoux
La prochaine fois que tu vois un film de Sf, regardes bien la forme des vaisseaux et leurs hangars ainsi que la manière dont ils les pénètrent...
Tiens au fait, voilà un sujet intéressant à joindre au chapitre "SF ou le sexe mécanisé" de l'essai en gestation !

Comme le fait si bien remarqué Loupidoux, pourquoi diable dans les films de SF y voit on toujours un vaisseau, ou pour être plus général, un véhicule pénétrant dans un hangar plus ou moins accueillant ???

Adepte de la psychologie de comptoir et pervers notoire, je pense tout naturellement que le vaisseau symbolise un pénis et le hangar un vagin. D'ailleurs, cette pénétration, souvent lente et ritualisée (procédurier comme des préliminaires ?) me conforte dans cette idée. Ainsi, voyez la danse de la navette avec la station spatiale dans 2001 l'Odyssée de l'Espace, magnifiquement mise en musique avec le Beau Danube Bleu de Strauss.

Mais attendez ! Si cette théorie s'avère vrai, que dire alors des assauts violents de bases spatiales ? L'attaque de l'Etoile Noire dans la Guerre des Etoiles peut-elle être considérée comme un viol ? Absurde ! Luke Skywalker est le gentil de l'histoire, il ne peut pas commettre un acte aussi vil !

Il me faut donc admettre que la symbolique derrière cette pénétration de hangar par des vaisseaux dans les films de SF n'est pas sexuelle ou du moins ne l'est pas complètement.
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Citation :
Ainsi que la manière dont ils se rangent dans d'autres vaisseaux...
Ah ici réside peut-être la véritable symbolique : le gros vaisseau mange le petit. Dans l'ingestion, le hangar s'approprie le vaisseau qu'il avale. Il le fait sien et l'assimile. Malheureusement, l'idée quoique originale, ne tient pas la route car il arrive au petit vaisseau de sortir intact du hangar par la voie qu'il a utilisé pour y entrer. A la rigueur, s'il avait été endommagé, le doute aurait été permis.

On pourrait aussi penser à une sorte de retour matricielle, tentative désespérée de revenir dans un utérus nourricier et protecteur. Après tout, si le vaisseau entre dans le hangar, c'est souvent pour être réparé et reposé (faites le plein Pompiste !). En cela, l'acte ressemble étrangement à un comportement marsupial. Mais qui oserait dire que l'USS Enterprise est un kangourou ?

Non, je suis au regret de m'avouer vaincu : si une symbolique existe dans le phénomène du vaisseau entrant dans le hangar, elle m'échappe.
Darkmore frime sa race...
Rahh les vandales ... déjà le titre laissait paraitre un avoeu et un paradoxe mais voila ti pas que certains en rajoutent.
Avoeu parce que Baai indique clairement que son post est un florilège d'idées ... paradoxe parce que eXistenZ n'est pas vraiment un film de science fiction.

Bon alors je m'en vais donner mon avis en quelques paragraphes ... ça va être long et inutile mais hé ! on est entre nous (et puis ça arrive si rarement ).

Bon déjà sur eXistenZ Rolleback ouvre la voie mais la referme un peu vite (comme dit plus ou moins Baai).
Il faut situer les choses et surtout le personnage de Cronenberg. Bien que certains essayent aujourd'hui de le faire oublier (les salauds) Cronenberg était autrefois un géniale et inventif réalisateur de séries B, voir même de séries Z (Scanners et ses têtes qui explosent, Rage et ses acteurs qui bavent abondamment avec leurs pédoncules sous le bras). Puis chemin faisant il a retravaillé son style pour aboutir à mon avis au top de sa carrière avec des films toujours aussi viscéraux (au sens premier du terme) mais plus fin et peut être plus intelligents (Faux semblant et ses gynecos barrés, La mouche et sa transformation humide, Le festin nu et ses anus qui parlent).
Donc un type effectivement très porté sur "la chose", mais je pense pas que le stade anal freudien soit vraiment la bonne approche. En fait Cronenberg dis lui même que les humains sont plus beau de l'intérieur. D'après moi c'est une approche assez naturaliste; En France Antoine avait déjà ouvert la voie entre le 19eme et le 20eme siècle en apportant directement des morceaux de viande sur la scène de son théâtre-libre: on ne peut pas tricher avec ce qui nous entoure, on doit reproduire les chose jusque dans les détails les plus vulgaires ... viendront ensuite le grand guignol et le film gore (et oui).
Si obsession anal il y a c'est plutôt parce que comme la bouche ou d'autre orifices c'est une porte ouverte sur l'intérieur.
Dans le festin nue (avec une grosse influence Burroughsienne quand même) c'est d'autant plus le cas que l'anus/machine à écrire est le moyen de communication entre le héros et ses employeurs fictifs (?).
Dans le film qui nous intéresse ici c'est encore une fois le cas ...

Rolleback a raison en disant que Cronenberg fait avec eXistenZ un film porno (comme tout ses autres films) ... mais par parce que le film est scatologique, parce que Cronenberg cherche encore une fois à étudier un moyen de pénétrer le corps autant que le psychisme de ses protagonistes.
A trouver "la chose", machine forcement organique avec laquelle fusionner pour aboutir au pure plaisir, à l'osmose ... pour Bev (ou l'autre frangin de faux semblant) ce n'est rien de moins que se greffer à son frères, pour Brundle c'est la mouche ect ect ...

Enfin bref tout ça pour dire que l'on est très loin de la science fiction.
... attention on s'accroche pour la deuxième partie

Quand est apparue la SF ?
Je serais incapable de répondre à la question, reste que pour moi son apparition se confond avec les premier romans d'anticipation de Verne (tiens tiens encore entre le 19eme et le 20eme)
Indéniablement la SF se nourrit du choque apparu avec l'avènement de la modernité dans l'art, avec les evolutions de la technique, les machines, les avancés scientifiques et les évolutions des moeurs.
Face à tant de nouveautés (et arrivées si rapidement !) l'homme se met à réfléchir, à penser l'avenir (pas penser A l'avenir!) : pour moi la SF est projection (pas boucle temporelle donc).
Mais pas forcement utopie ... elle est simplement vision de ce que sera l'homme ET la machine ... elle est science ET fiction (et oui).
Or beaucoup de film se passent dans le futur sans s'intéresser à la science et au rapport à la technique dans le fond.
En gros Gattaca serait un film de SF ... pas Star Wars (pas plus qu'un western mais c'est un débat à part entière Starwars ).

Cette projection est elle négative (punk ) ou positive (utopiste) ? ... les deux je pense ... d'ailleurs c'est come ça qu'elle est née.
Bien sur 45 et sa catastrophe humaine/scientifique sera une cicatrice profonde et un vrai poids sur la SF ... voir les nombreux films US propagando-naïfs avec leurs insects géants et le célèbre Godzilla au japon.
Mais bien avant on avait anticipé un monde dominé par des tyrans et déshumanisé ... bien sur Metropolis est un aboutissement de la SF ... mais Chaplin avec les temps modernes fait aussi de la SF !!!!

Aller, on a touché au sulfureux avec FV je me lance ..
Je pose deux influences majeurs pour la SF : Nietzche et Oswald Spengler (désolé).
Ces deux types vont finalement proposer chacun une vision de la position de l'homme dans son environnement vers la fin du 19eme ... l'un prévoit le déclin de l'occident et sa noble "Kultur" rurale dans la "Zivilisation" moderne et juive avec une bonne couche d'antisémitisme gerbant (punkisme) l'autre prône le surhumain (utopiste) et son propos sera honteusement détourné par les pangermanistes (utopisme gerbant).

Est ce un hasard si le plus grand film de SF est réalisé par un allemand de gauche en 1927.
Que non, les expressionistes avaient bien sentit que la révolution morte née leur enlevait tout espoires de changement dans ce monde "nouveau" et que les conservateurs allaient rester en place.
Ils avaient bien vue que la modernité qui aurait pu améliorer le style de vie de leur concitoyens servait essentiellement à engraisser les bourgeois et les industriels (Krupp, Stinnes et autre ... ceux là même qui les avaient poussé à la guerre) ... le surhumain en prend un coup.

Je serais tenter de penser que la SF serait indubitablement bolchevique, peut être parce que c'est l'un des rares courant à vraiment étudier le rapport des masses avec la technique ou peut être dans le sens ou on montre très souvent l'exploitations des masses et la dominance bourgeoise (comme dans Soleil Vert) plutôt qu'une société parfaite permettant une osmose entre technique et humain (ou alors les exemples me manques).
Il semble d'ailleurs que la SF soit régulièrement paranoïaque ... ce qui renforce l'idée de naissance dans le traumatisme.

Baai a citer le golem.
C'est assez significatif, le mythe du golem représente bien les promesses de la technique/modernité (il doit sauver le peuple juif) en même temps que son danger (il devient incontrolable).
Il n'est pas étonnant dans ce cas que beaucoup voit dans la bombe atomique de Einstein le golem ultime ... même si il a fallut 45 pour se rendre compte que le golem était une machine, l'idée était déjà dans le(s) film(s) de Weggner (encore en allemagne, encore au début 20 eme !).
Citation :
Provient du message de baai
Ah c'est fourbe, me faire ça à moi... Quand j'aurais retrouvé le dico t'va voir ta gueule toi
Eh eh... je précise pour les autres (puisque je suppose que tu as retrouvé ton dico depuis) : une uchronie, c'est un "et si... ?", un monde semblable au nôtre, à notre époque, mais où un évènement a modifié le cours du temps. Cas d'école : "Et si l'axe avait gagné la guerre ?" Réponse la plus connue : "Le maître du haut-château" de Philip K. Dick.
Citation :
Provient du message de FautVoir
Cas d'école : "Et si l'axe avait gagné la guerre ?" Réponse la plus connue : "Le maître du haut-château" de Philip K. Dick.
Ce qui me fait penser que j'ai complètement zappé la reflexion autour de l'intérêt d'une certaine science fiction pour les sentiments des machines ... a savoir "do androïdes dream of electric sheeps?"

Pas grave j'ai dit assez de conneries
Thumbs up
Hum tout ça prend une belle forme en tout cas. Si à la fin, on obtient la tête de Darth Vader, je dis chapeau !

<Rollback note "Festin nu" dans sa longue liste de films à voir>
<Rollback est un ignare en BD>
Citation :
Provient du message de Darkmore
Pas grave j'ai dit assez de conneries
Oh non, bien peu, même si je vais m'employer à te contredire sur presque tous les points...
Citation :
Quand est apparue la SF ?
Je serais incapable de répondre à la question, reste que pour moi son apparition se confond avec les premier romans d'anticipation de Verne (tiens tiens encore entre le 19eme et le 20eme)
Indéniablement la SF se nourrit du choque apparu avec l'avènement de la modernité dans l'art, avec les evolutions de la technique, les machines, les avancés scientifiques et les évolutions des moeurs.
Face à tant de nouveautés (et arrivées si rapidement !) l'homme se met à réfléchir, à penser l'avenir (pas penser A l'avenir!) : pour moi la SF est projection (pas boucle temporelle donc).
Mais pas forcement utopie ... elle est simplement vision de ce que sera l'homme ET la machine ... elle est science ET fiction (et oui).
Or beaucoup de film se passent dans le futur sans s'intéresser à la science et au rapport à la technique dans le fond.
En gros Gattaca serait un film de SF ... pas Star Wars (pas plus qu'un western mais c'est un débat à part entière Starwars ).
Pas forcément utopie, non. Mais celle-ci en fait partie, se rattache en tous cas au même postulat de base de l'auteur devant sa feuille blanche. Sinon, comment rattacher 1984 à la SF ? Le meilleur des mondes ? Non, l'utopie fait décidément partie de la même famille que la SF (et les voyages extraordinaires, de Gulliver à Verne en passant par... euuuhh... pas d'autres exemples en vue, mais ça me reviendra peut-être avant la fin du post).

Or donc : si l'utopie est une branche essentielle de la littérature de SF (de la spéculation sur les sciences sociales et politiques), il faut donc remonter à Platon et la République, ou au moins à L'Utopie de Thomas More, en 1516, que l'on peut lire dans son intégralité ici, au format PDF (la description de l'île d'Utopie commence en page 33).

La définition de la SF par Pierre Versins, 30 ans après l'avoir lue, me semble toujours la plus juste, parce qu'elle ratisse large, mais pas trop large : "littératures conjecturales romanesques rationnelles. Quatre mots : ni trop, ni trop peu. Selon cette définition, Frankenstein est de la SF, Dracula n'en est pas (le fantastique peut d'ailleurs être défini de la même manière, en remplaçant rationnelles par irrationnelles). Dans le premier cas, et même si la mère Shelley en savait autant en matière de science que moi, et ne cherche d'ailleurs pas à faire illusion, elle prend tout de même le soin de justifier son monstre par une création mécanique. Stoker, lui, puise dans le folklore et prend soin de ne pas injecter la moindre dose de rationalité dans son petit monstre.

Selon cette définition, les films de Cronemberg sont bien de la SF. Ceux de Lucas aussi, même s'il se contente de réécrire Ulysse comme des milliers d'autres avant lui. La SF cesse d'être liée à une thématique (le futur, les robots, les ET) mais repose sur une spéculation. Elle permet de mettre dans la même famille Ballard, Verne, Heinlein et... Thomas More. Elle se détache, surtout, des littératures dites de genre, inéluctablement liées à une époque ou un milieu (polar, western...). Il y a toujours eu de la SF, et il y en aura toujours, elle ne sera simplement pas forcément identifiée comme telle, le terme lui-même étant relativement récent et constituant plus une facilité éditoriale qu'autre chose.
Citation :
Cette projection est elle négative (punk ) ou positive (utopiste) ? ... les deux je pense ... d'ailleurs c'est comme ça qu'elle est née.
L'utopie, dans son vrai sens, est forcément négative. Monde parfait, fatalement figé (puisque parfait), donc mort. Si nous le lisons comme tel, c'est précisément parce que nous venons après les utopies en marche qu'ont été le stalinisme et le nazisme, et que nous savons aujourd'hui que la route vers le monde parfait passe par l'élimination des réfractaires à la perfection. En ce sens, et j'ai un peur en disant ça de faire dévier le thread (surtout si Tauren traîne dans le coin ), le communisme utopique, nous l'avons vu en action, au même titre que le nazisme. D'où 1984, et tout le courant que l'on a appelé à mon sens à tort les contre-utopies.
Citation :
Bien sur 45 et sa catastrophe humaine/scientifique sera une cicatrice profonde et un vrai poids sur la SF ... voir les nombreux films US propagando-naïfs avec leurs insects géants et le célèbre Godzilla au japon.
Mais bien avant on avait anticipé un monde dominé par des tyrans et déshumanisé ... bien sur Metropolis est un aboutissement de la SF ... mais Chaplin avec les temps modernes fait aussi de la SF !!!!
/agree
Citation :
Je serais tenter de penser que la SF serait indubitablement bolchevique, peut être parce que c'est l'un des rares courant à vraiment étudier le rapport des masses avec la technique ou peut être dans le sens ou on montre très souvent l'exploitations des masses et la dominance bourgeoise (comme dans Soleil Vert) plutôt qu'une société parfaite permettant une osmose entre technique et humain (ou alors les exemples me manques).
Il semble d'ailleurs que la SF soit régulièrement paranoïaque ... ce qui renforce l'idée de naissance dans le traumatisme.
Lyssenko et l'agriculture communiste ? Jesaisplusqui et le programme secret eugéniste nazi dans les maternités de jesaisplusquelle région ? (bon bouquin en collection Pluriel sur ce sujet, mais j'ai oublié titre et auteur, grrrrr) On retombe sur le même motif : au XXème siècle, l'osmose spéculative entre technique et humain échappe aux littéraires et passe dans la vraie vie. Devant l'horreur, les littéraires prennent le contre-pied. Mais on ne peut pas parler de naissance. C'est un revirement brutal, un sorte de passage à l'âge adulte (décidément...). Les voyages ont cessé d'être extraordinaires.

Au final, l'écrivain qui a peut-être le mieux synthétisé toutes les formes de spéculation qui conduisent à écrire de la SF (délibérément ou à l'insu de son plein gré), est Herbert dans les 4 premiers volumes de Dune. On y trouve le voyage extraordinaire, le thème messianique, l'utopie en marche, et son horrible concrétisation. Le tout n'étant peut-être qu'une étude peu déguisée des absolus, mais de foutrement belle manière, et sans aucun respect pour les conventions de la littérature sérielle.

Edit :
Citation :
Provient du message de Loupidoux
Euh, je revient à la charge avec la BD, vous connaissez Druillet ?

Vous seriez ravis pour ce qui concerne la scatophilie et le reste du Zizi sexuel...
Oui oui, on connaît bien Druillet. Il fut même notre première occasion de discuter, à Baii et moi, il y a quelques mois. Fais une recherche vers septembre/octobre, ça devrait te plaire (baii a mis 2 mois à me pardonner d'avoir dit que Druillet faisait has-been)
Citation :
Provient du message de Irfaela Leane

Quand à Matrix, ExitenZ, Bienvenue à Gattaca, Terminator, Brazil et compagnie, ce ne sont pas des films de science-fiction, fantastique certes mais pas de science-fiction,

Je ne suis pas d'accord avec tout. Si on suit la définition de Todorov, ("Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.") ces films ne sont pas fantastiques.
Certes, le quotidien est bouleversé par un évènement hors du commun, mais Terminator n'est pas surnaturel, il est simplement très évolue.
De même Gattaca, aucun fantastique, un triomphe de la volonté humaine, Vincent n'a aucun pouvoir particulier, il veut simplement réussir.
Brazil, le quotidien établi d'un homme du futur est troublé, ensuite il bascule dans le rêve, mais rien n'est surnaturel.
ExistenZ, ne l'ayant pas vu, je ne prononcerai pas.
Citation :
Provient du message de Pr Jozhef Kelso
Je ne suis pas d'accord avec tout. Si on suit la définition de Todorov, ("Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.") ces films ne sont pas fantastiques.
Certes, le quotidien est bouleversé par un évènement hors du commun, mais Terminator n'est pas surnaturel, il est simplement très évolue.
De même Gattaca, aucun fantastique, un triomphe de la volonté humaine, Vincent n'a aucun pouvoir particulier, il veut simplement réussir.
Brazil, le quotidien établi d'un homme du futur est troublé, ensuite il bascule dans le rêve, mais rien n'est surnaturel.
ExistenZ, ne l'ayant pas vu, je ne prononcerai pas.
Rah je ne voulais pas revenir sur ce qu'il était de la dénomination du fantastique ou science-fiction mais je me sens obligé.

Je vais donc reprendre ce morceau :
Citation :
Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel
On notera l'utilisation d'apparence surnaturel. Je doute fort que le voyage dans le temps ne soit pas pour le moment quelque chose en apparence de surnaturel, ensuite si un terminator venait à débarquer avec nos connaissances, il aurait pour moi comme une apparence de surnaturel.

Dans Bienvenue à Gattaca, on pourra admettre que s'y on se réfère aux normes actuelles, les différents protagonistes sont un peu surnaturels non ou tout du moins surhumains ...

Je veux bien faire mon mea culpa concernant Brazil, quoique mais bon Gilliam est hors norme dans son cinéma !

En plus je ne connais pas ce Todorov, c'est juste qu'étant un tantinet cinéphile les films suscités sont classifiés dans le fantastique, c'est arbitraire néanmoins ma façon de voir le fantastique c'est quelque chose qui peut être supposable dans un avenir proche ou en tout cas quelque chose de terrestre, la science fiction n'a rien à voir avec ce qui nous est connus humainement.

Je m'arrête là pour ce point, je travaille à répondre plus correctement chez moi pour débattre du sujet abordé ! Désolé pour le hors-sujet, messieurs !
Citation :
Stoker, lui, puise dans le folklore et prend soin de ne pas injetcer la moindre dose de rationalité dans son petit monstre.
Ben non puisqu'il fait l'inverse ! mais là sur le coup le débat dérive dangereusement sur le fantastique.
En résumé le fantastique c'est l'intrusion d'un élément discordant dans un ensemble stable.
Mais même sans ça Dracula (Vlad Tepes) reste une créature purement romantique (pas au sens féminin Gnagnan du terme ) ... donc une créature qui est constamment "entre" = entre humain/animal, mort/vivant et surtout entre le héros (chasseur d'hérétiques) et le monstre (empaleur)... Stocker introduit une part d'irrationnel dans une figure bien réelle.
Pour Frankenstein c'est effetcivement de la SF parce que Shelley s'intéresse à ce que seront les possibilités (conjecture) apportées par la science (rationnel) vis à vis de la création de la vie (concurrence romanesque avec dieu ... et accessoirement rime riche )
Citation :
Selon cette définition, les films de Cronemberg sont bien de la SF. Ceux de Lucas aussi, même s'il se contente de réécrire Ulysse comme des milliers d'autres avant lui.
J'arrive pas à être d'accord pour SW... c'est vrai que ça a tout pour être de la SF ... sauf la science.
SW n'est pour moi rien d'autre que le mélange de l'Héroic fantasy (princesse en détresse, élue, chevalier baroudeur) et du space opéra (Lucas voulait à l'origine adapté Buck Rogers) ... mis part les costumes et décors on est surtout dans le romanesque.
eXistenZ s'en rapproche puisque le pod c'est la partie (pseudo)scientifique du sujet .. mais comme j'ai dit plus haut le discours est (avantageusement ?) piraté par "l'auteurisation".
Citation :
L'utopie, dans son vrai sens, est forcément négative. Monde parfait, fatalement figé (puisque parfait), donc mort. Si nous le lisons comme tel, c'est précisément parce que nous venons après les utopies en marche qu'ont été le stalinisme et le nazisme, et que nous savons aujourd'hui que la route vers le monde parfait passe par l'élimination des réfractaires à la perfection.
L'utopie est forcement négative d'accord à condition d'insister sur l'idée "a posteriori".
On sait aujourd'hui que la société parfaite se ferrait au prix de sacrifices (dans tous les sens du terme jusqu'au plus tragique).
On sais aujourd'hui comme tu dis que parfait = mort (voir "le meilleur des mondes" où le personnage principal réclame à grands cries le droit à l'inconfort, d'être malade, de vieillir ect)
Même sans cette expérience on peut effectivement dire que Platon et sa république frôle la "poète-phobie" et la "philosophe-philie" (?).
Mais j'insiste sur le fait l'utopiste n'est pas forcement Spenglerien, il peut être Nietzchien ... c'est à dire plein de bonnes intentions (qui a dit soixante huitard ).

Quand est il de la SF? Si elle est effectivement souvent utopiste ce n'est justement que pour mieux montrer les erreurs d'un tel raisonnement .. en gros elle utilise l'utopie pour la démonter en exposer les rouage ( mécaniques ?) et la critiquer ! Du coup je souscrit à l'idée de contre-utopie.
La SF dans la forme est très "révolutionnaire" (d'où bolchevisme) pour moi, ce n'est pas un hasard si elle se retrouve dans la plupart des révolutions récentes (1918, 1945, 1968).
La SF (re "pour moi") est forcement alarmiste, critique ... voltairienne quelque part.

Citation :
On retombe sur le même motif : au XXème siècle, l'osmose spéculative entre technique et humain échappe aux littéraires et passe dans la vraie vie.
Ce qui fait que sur le fond on est totalement d'accord ( ) puisque c'est de cette façon que j'envisage l'expressionnisme allemand post 14/18 (renforcé effectivement par les expériences désastreuse de 39/45 que ce soit en Allemagne ou en Russie).

PS : j'avais oublié - Verhoven fait des films Américains ?? Aarf la bonne blague.
Si Robocop est Américain alors Matrix est germano-slave pour rester dans l'actualité amusez vous à comparez la bouse infâââme qu'est Chicago avec le géniale et cynique Showgirl
PPS :
Citation :
/agree
Ahah enfin tu réveilles le Nerd qui est en toi FautVoir !!!


PPS: pour "les gens" qui débattent sur le fantastique, une définition acceptable (voir plus haut) peut être donnée en "mélangeant" la citation de Todorov et l'idée de Freud selon laquelle on ne peut avoir peur que de ce que l'on connais.
Le fantastique n'est donc pas pure surnaturel, ni pure naturel mais corruption/contamination du naturel par le surnaturel ...
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