Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Coeur-Radiant (Génèse de l'ordre-2)

Par THEPP le 13/12/2002 à 11:26:14 (#2776025)

La chasse (2ème épisode)

" Encerclez-le, ne lui laissez pas le temps de trouver une brèche…. ", en même temps qu'il criait ses paroles, Conrad mettait pied à terre.

Son écuyer arriva bien vite et lui tendit un épieu qu'il saisit d'une main ferme. Il croisa enfin le regard de l'ennemi et s'approcha lentement, la poursuite était terminée. Il fixa son regard dans celui de la bête, essayant de lire et de comprendre ce qu'elle allait faire. Ses hommes et lui-même avait traqué le sanglier pendant près de 2 heures et tous étaient fourbus. Tous attendaient avec impatience ce moment où le chasseur peut enfin recevoir la récompense de sa traque.

" Laissez-le, c'est entre lui et moi ", Conrad continuait son approche lente, presque imperceptible, le bois semblait silencieux, on ne percevait plus que la respiration longue et sifflante de l'animal. Maintenant à 5 pas, Conrad planta solidement l'épieu dans la terre et leva la main d'un signe d'assentiment. Les traqueurs qui entouraient la bête frappèrent presque simultanément leur bouclier avec leur arme. Pour le sanglier, l'heure du dernier combat avait sonné. Encerclé de toute part, il chercha un instant la fuite vers les traqueurs, mais ceux-ci étaient nombreux et leurs rangs serrés. Finalement la seule voie menait vers cet homme seul, au milieu de la sente. L'hésitation fut brève, il abaissa ses défenses et déchira la terre devant lui avant de s'élancer vers son ultime combat.

Conrad abaissa l'épieu au moment ou le sanglier fonçait vers lui. Il affirma ses deux mains autour de l'arme se préparant au choc. Et celui-ci arriva enfin, l'épieu pénétra les chairs de l'animal transperçant l'épaule de part en part. Mais la force de l'impact était des plus grande et Conrad lâcha l'arme. Pendant un instant, il pensa pouvoir reprendre son équilibre mais ce fut peine perdue, il heurta la sol durement. Comme dans un rêve, il tenta de se remettre debout, tout en dégainant son épée. Un craquement sinistre le ramena partiellement à la réalité, il était à genou son arme à moitié sortie du fourreau et devant lui à moins de trois pas le sanglier venait de briser l'épieu. La mort était inscrite dans ses yeux, la blessure serrait fatale, mais une autre lueur y brillait aussi, celle de la fureur, il ne voulait pas partir seul dans l'au-delà. Conrad luttait pour reprendre ses sens, mais alors qu'il venait juste de se relever, le bruit des sabots de l'animal lui annonça qu'il venait peut-être de mener son dernier combat. Conrad fit face et brandit son épée, ses pensées défilaient à une vitesse ahurissante, Salindra, son roi, sa famille….

La hache décrivit un dernier arc de cercle et vint se ficher dans le crâne de l'animal, l'impact violent fit résonner les bois du son de la bûche que l'on fend. Les pattes du sanglier plièrent et le corps s'affaissa. Continuant sur son aire, il vint toucher Conrad qui s'écroula à son tour perdant connaissance.

" Seigneur,Â….SeigneurÂ…. ", des flocons de neiges fondait lentement sur le visage de Conrad. Il les voyait tournoyer dans les cimes des arbres.

" Il reprend connaissance ", son écuyer se tenait près de lui et parlait avec ses hommes. Il se redressa, prenant appui sur une masse poisseuse. En approchant ses mains, il vit le sang, ce n'était pas le sien mais bien celui du gibier.

" Ca va,… Ca va très bien, laissez-moi, je suis assez fort pour me lever seul ", il prononça ses paroles autant pour rassurer ses hommes que pour se rassurer lui même. Ensuite il se mit débout en s'appuyant sur sa lame. Il put ainsi contempler le spectacle de cette bête maintenant morte, elle devait faire dans les 400 ou 500 livres, pas étonnant qu'elle ait brisé l'épieu. Pendant que les images repassaient devant ses yeux, le grand guerrier nordique s'approcha de l'animal pour extirper sa hache du crâne maintenant fendu.

" Dépecez-le et chargez-le sur les mules, avec les 2 daims, je crois que nous en avons assez fait pour aujourd'hui ", tout en parlant, il s'approcha de Thorvald, retira son gant et lui tendit la main. Le viking dévisagea un instant l'homme et ne voyant rien d'autre que de la reconnaissance prit dans la sienne la main tendue.

" Thorvald… Je vous remercie, sans vous qui sait, si je ne serai pas…. " La poignée de main dura plus longtemps que d'habitude. Finalement l'homme du Nord y mit fin et s'éloigna vers son cheval sans un mot.

Les chariots chargés, le chevalier Briskhaven et ses hommes prirent le chemin du retour. La neige avait recommencé, la brève accalmie souhaitée par le Père Greybeard était déjà terminée.
L'esprit de Conrad étaient encombrés de pensées divergentes. Hier encore, il aurait cru que ce Thorvald l'aurait assassiné sans pitié dans son sommeil, et là d'un coups voilà qu'il lui sauvait la vie. A aucun moment de la journée alors qu'il pistait le gibier, le viking n'avait essayé de lié amitié avec lui ou l'un de ses hommes. Et encore alors qu'il tentait de le remercier, celui-ci été parti sans mot dire. Il lui faudrait en parler avec Pierre et avec le Père, ou en tout cas demander au Comte de Harkt d'en savoir plus sur ce Thorvald.

Alors que son esprit se perdait en conjoncture, il s'aperçut que le viking s'était porté à sa hauteur, et pour la première fois depuis qu'il était à la frontière, il vit un sourire triste se dessiner sur ce visage buriné et martial.

" Hårk møel fin soeren hrald Briskhaven ", il prononça ces paroles tout en serrant l'épaule de Briskhaven, puis fit faire demi tour à sa monture, pour rejoindre l'arrière de la colonne. Peut-être qu'il avait voulu lui dire qu'ils acceptaient ses remerciements, oui peut-être...

Les tours de gardes étaient en vue, mais surtout, un nouvel étendard flottait aux cotés de ceux de Harkt et du roi. Celui du baron de Sonnersee.

" Rentrez les chariots, et amenez la viande aux cuisines ", Conrad éperonna son cheval. " Et demandez de distribuer une bonne part aux villageois ".

Qu'est que Sonnersee fait donc ici ? Ce porc puant et servile ne serait jamais venu jusque dans cet endroit perdu s'il n'y avait une bonne raison.

Alors qu'il passait les grilles du château, Conrad distingua les tentes des troupes de Sonnersee, au moins 50 hommes.

C'est alors qu'il vit Pierre qui accourait vers luiÂ….




Episode Précédent
Episode Suivant

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine