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LCDI #8211; VII #8211; Pour un bout de terre

Par Delorfilia le 7/12/2002 à 12:11:45 (#2730568)

Joseph Barnes planta le dernier poteau de la dernière clôture et contempla son uvre. A ses côtés, sa fille, Karine, soupira. Elle savait que son père craignait de ne pas réussir, dans cette contrée encore sauvage, à tirer leur subsistance de cette terre qu'ils avaient acquise moins d'un an auparavant. La famille Barnes avait déjà été ruinée une fois quand leur ferme avait flambé jusqu'au dernier rondin. Avec les économies qui leur restaient, Joseph et Martha Barnes avaient décidé de recommencer de zéro à Malsee, avec leur fille de vingt ans et leurs trois garçons cadets. Ils attendaient avec impatience leur première récolte.

- Avec ces clôtures, nos récoltes seront protégées, lança Joseph, content de lui.

- Dépêchons-nous de rentrer, dit Karine, maman va s'inquiéter.

Joseph lui dédia un regard plein de fierté. Quelle était belle, sa fille ! Personne ne pouvait sempêcher d'admirer ses longs cheveux couleur de paille brûlée, ainsi que ses grands yeux noirs. Il se demandait souvent d'où lui venait cette distinction naturelle qu'on ne s'attendait pas à trouver chez la fille d'un fermier, d'un « bouseux », ainsi que les appelaient avec mépris les éleveurs de bétail de la région. Comme sa mère, Martha, elle arrivait à peine à l'épaule de Joseph, comme chez elle aussi, la fragilité de sa silhouette dissimulait une volonté de fer. Joseph ramassait ses outils quand il vit deux cavaliers se diriger vers eux. En quelques minutes, les deux hommes les avaient rejoints.

- Barnes ! J'ai deux mots à te dire !

De l'autre côté de la clôture flambant neuve se tenait Patrick Evans, le régisseur de William Kurzt, l'éleveur le plus important de la région, propriétaire du ranch du Trèfle dont les terres jouxtaient les leurs. Un grand jeune homme brun au regard pâle l'accompagnait.

- Tu t'es donné du mal pour rien, Barnes, continua Evans. Sire Kurzt t'a déjà prévenu qu'on ne posait pas de clôture dans notre région. Nos troupeaux doivent paître en liberté et nous pouvons avoir besoin de couper par vos terres pour récupérer des bêtes égarées.

- Votre bétail égaré piétine mes cultures, expliqua Joseph, contenant sa colère de son mieux.

- Ce ne sont pas les bouseux qui vont faire la loi ici. Si tu n'arraches pas ces clôtures, nous nous en chargerons nous-mêmes.

- Ce n'est pas vous non plus qui faites la loi, intervint Karine. Cette terre nous appartient et nous avons le droit d'y poser des clôtures si bon nous semble.

L'arrogance de leurs riches voisins la mettait hors delle. Dressée aux côtés de son père, elle foudroyait les deux hommes du regard.

- Mademoiselle, loi ou pas loi, je crois préférable que tous les habitants de la région vivent en bonne entente.

Le jeune homme resté muet jusqu'ici sadressait à Karine, d'une voix où traînait une vague ironie qu'elle ne put s'empêcher de trouver séduisante. De toute sa jeune vie, elle n'avait rencontré que des éleveurs ou des fermiers, et ce jeune inconnu ne ressemblait à aucun d'entre eux. Elle n' avait jamais connu personne dont le regard changeait d'expression aussi souvent. Et si elle ne se trompait pas, une lueur d'admiration brillait dans les yeux du jeune homme. Le trouble de Karine redoubla sa colère.

- Ce que vous appelez vivre en bonne entente, cest, pour nous, nous plier à vos quatre volontés. Mais nous sommes de taille à nous défendre.

- Vous êtes sur mes terres, ajouta Joseph, et je vous prie de partir.

- Viens, Chris, dit le régisseur au jeune homme à ses côtés, allons prévenir ton père, voir ce qu'il en dit.

Ainsi l'inconnu n'était autre que l'héritier du ranch du Trèfle, pensa Karine. Avec désinvolture, Christophe Kurtz souleva son chapeau pour la saluer, avant de suivre Evans. Pensive, Karine enfourcha Zelda, sa propre jument, et prit avec son père le chemin de la ferme. De multiples pensées s'entrechoquaient dans sa tête. Tout en redoutant les conséquences de l'entrevue qui venait d'avoir lieu, elle ne pouvait oublier que Christophe avait de bien beaux yeux bleus. Sa couleur préférée. Elle vit ses craintes confirmées presque aussitôt. Un cavalier pénétrant au galop dans la cour interrompit leur repas. Le cur de Karine saccéléra à tout rompre quand elle reconnut le jeune Kurtz qui s'approchait de la famille Barnes rassemblée sur le pas de la porte.

- J'ai préféré venir seul.

Il sembla à Karine qu'il ne regardait qu'elle en prononçant ces mots. Sentant son visage senflammer, elle s'absorba dans la contemplation de la ligne d 'horizon.

- Il est dans l'intérêt de tous de se montrer raisonnable, reprit Christophe.

- Votre père est le seul déraisonnable, interrompit Joseph.

- Il faut le comprendre, monsieur Barnes. Il y a vingt ans, votre ferme faisait partie du ranch. Ces terres n'étaient pas cultivées alors, et mon père avait lhabitude de passer par là pour mener le bétail s'abreuver.

Lance toussota avant de continuer.

- La seconde femme de mon grand-père a vendu sa part d'héritage quand elle est devenue veuve. Mon père n'a rien pu y faire, mais le morcellement du ranch lui a brisé le cur, et les clôtures lui rappellent cruellement ce qu'il a perdu.

- Tout cela ne me regarde pas, répondit Joseph. J'ai payé cette terre, je la cultive et je mets des barrières pour protéger mes cultures. Point. J'ai la loi du Seigneur pour moi.

- Barnes, nous possédons les trois quarts de la région libre. Pour tout le monde ici, la loi c'est nous.

- Cest vous qui le dites.

- Écoutez, j'ai une proposition à vous faire. Vendez-nous votre terrain. Je vous promets de m'arranger pour que mon père vous le rachète au double de sa valeur.

- Je n'ai pas sué sang et eau pour abandonner maintenant.

- Vous êtes aussi têtu l'un que l'autre, soupira Christophe. Si vous n'abattez pas vos clôtures, les hommes de mon père s'en chargeront.

Il remonta en selle d'un bond, mais prit le temps de saluer Martha et Karine avant de lancer son cheval au galop.

- Je lui ai coupé son clou, dit Joseph satisfait.

Karine croisa le regard de sa mère et sut qu'elles pensaient toutes deux la même chose: les ennuis ne faisaient que commencer. Pourtant un frisson de joie la parcourut au souvenir de la façon qu'avait eue Christophe de la regarder. Glissant un regard à sa mère, qui lui souriait, elle s'aperçut que, de cela non plus, Martha n'était pas dupe.

Les jours suivants, les Kurtz ne donnèrent pas signe de vie, et ce n'était pas de bon augure. En même temps, Karine ne pouvait détacher ses pensées de Christophe et rêvait à leur prochaine rencontre. De temps en temps, elle sellait sa jument, enfilait un pantalon appartenant à ses frères et gagnait un endroit qu'elle avait découvert, un bocage ombragé dont les hauts arbres lui procuraient l'intimité dont elle manquait à la ferme. Elle avait pris lhabitude de sy réfugier pour se détendre.

Ce jour-là, essoufflée de la course qui avait défait ses longues nattes, elle avait à peine sauté à terre qu'une flèche siffla. Terrorisée, elle se plaqua sur le sol. Deux autres flèches déchirèrent l'air, bien loin d'elle. Se rendant compte que les projectiles ne la visaient pas, elle osa se relever et crier pour signaler sa présence. Elle fut saisie de voir Christophe Kurtz venir à sa rencontre.


- Vous avez l'air étonnée de me rencontrer, dit-il avec un demi-sourire.

Il arborait toujours cette même lueur ironique dans le regard.

- Je suis étonnée, dit-elle. J'aurais pensé que vous passiez vos journées à arracher les clôtures de vos voisins.

Le trouble qui naissait en elle la rendait agressive. Elle se mordit aussitôt la langue, mais il était trop tard. Christophe éclata de rire.

- Vous êtes adorable quand vous êtes en colère. J'espère tout de même avoir un jour loccasion de vous rencontrer de bonne humeur.

- C'est vous qui le cherchez. Toujours à nous menacer...

Le visage du jeune homme s'assombrit.

- Je ne vous menace pas. J'essaie de vous faire comprendre que mon père est un homme peu habitué à être contrarié. Moi, par exemple, devinez ce que je suis en train de faire ici.

- Tirer au-dessus de la tête des pauvres filles cherchant un endroit où rester tranquille.

- C'est le seul endroit où je puisse m'entraîner en cachette pour ne pas faire trop honte à mon père lors du concours de tir qui aura lieu à la fête de Malsee.

Tout en parlant, le jeune homme s'approchait delle. « Mon Dieu, qu'il est grand ! » pensa-t-elle.

- Je ne me sens pas chez moi ici, avoua-t-il. J'ai passé trois ans à la ville, dans l'Est. Je voudrais être maître duvre, mais ce n'est pas du goût de mon père. Il n'a que moi pour continuer le ranch après lui.

- Alors vous allez lui obéir, au risque de rater toute votre vie ?

- Non. J'essaie de lui annoncer les choses petit à petit. On n'obtient rien de lui quand on l'affronte directement.

Elle l'écoutait à peine. Christophe se trouvait maintenant si proche que son souffle faisait battre les cils de la jeune fille. Elle attendait avec impatience qu'il l'embrasse, elle le désirait de toutes ses forces, même si elle avait un peu peur.

- Tu ne ressembles pas aux filles d'ici, Karine, qui n'aiment que les gagnants du rodéo, murmura-t-il en se penchant sur elle. Tu ne ressembles pas non plus aux filles que j' ai rencontrées dans l'Est, des poupées fragiles qui ne sortiraient jamais sans un chapeau, des gants et des bottines.

- Je ressemble à qui alors ? murmura-t-elle d'une voix tremblante.

- Tu ne ressembles à personne.

- C'est exactement ce que je pense de toi.

Rien ne l'avait préparée au tourbillon qui s'empara d'elle quand les lèvres de Christophe se posèrent sur les siennes. Si seulement ce baiser pouvait durer encore et encore

- Tu seras dimanche à la fête de Malsee ? demanda-t-il au moment de se séparer.

- Comme tout le monde.

- Réserve-moi une danse alors.

Elle sourit, mais s'abstint de lui faire remarquer que s'ils dansaient ensemble, tout Malsee jaserait pendant des mois de l'idylle entre la fille d'un bouseux et le fils d'un propriétaire de bétail. Sans compter la tête de leur père respectif !

- Et toi, le taquina-t-elle, tâche de t'entraîner un peu avant le concours de tir.

Quand elle rentra à la ferme, Martha ne fut pas étonnée de l'activité fébrile de sa fille, se lançant soudain dans des essayages.

- Tu disais que ta robe jaune suffirait bien pour cette fête, dit-elle malicieusement à la jeune fille.

- C'est un vieux chiffon. Tu avais offert de me donner la robe bleue que tu portais au mariage de ta cousine. Il suffirait de la reprendre à la taille et à la poitrine, en nous y mettant dès maintenant nous avons juste le temps.

Martha sourit avec tendresse. Elle lisait en sa fille à livre ouvert. Elle souhaitait simplement se tromper quant à l'identité de l'heureux élu. Pour rien au monde elle ne voulait que son enfant souffre, et il était évident que ce serait le cas si elle était tombée amoureuse du fils de William Kurzt.

La fête était le grand événement de l'année. Karine avait orné la carriole de la ferme de rubans assortis à sa robe, et au milieu de ses trois frères, on ne voyait qu'elle. Le son des instruments s'élevait dans les rues de terre battue, et déjà quelques clients de taverne avaient roulé dehors, ivres morts. Les épreuves du rodéo commencèrent, et les deux plus âgés de ses frères défendirent honorablement les couleurs de la famille. Quand Christophe à son tour apparut dans le corral, aux prises avec un étalon sauvage, Karine comprit, à la frayeur qui la saisit, qu'elle l'aimait comme elle n'avait encore jamais aimé personne. Les deux fois où il chuta, roulant sous les sabots du cheval fou furieux, elle crut que son propre cur allait s'arrêter. Mais chaque fois, il se releva et s'obstina, finissant par se classer dans les premiers. Au regard sombre de William Kurtz, assis de l'autre côté de l'arène, tout le monde comprit qu' il attendait mieux de son fils. Il en alla de même lors du concours de tir, où Christophe fit pourtant une honnête prestation.

Puis, à la nuit tombée, on dressa dehors de longues tables de bois, bientôt couvertes de mets divers et de bocks bière, tandis que la musique rythmait des quadrilles endiablés. Les jupons des femmes s'envolaient et les hommes frappaient des talons en mesure. Karine vit ses parents danser avec la fougue d'un jeune couple. Elle-même ne manquait pas de cavaliers à qui elle accordait des danses à contre cur, attendant, avec impatience que Christophe s'approche d'elle. Qu'attendait-il ? Tout en virevoltant, elle le guettait du coin de l' reil. Il avait peu dansé, n'invitant que des filles d'éleveurs, évidemment. Le cur serré, Karine se dit qu'il noserait jamais déplaire à son redoutable père.


- M'accorderez-vous cette danse ?

Les conversations avaient baissé d'un ton autour d'eux dès qu'on avait compris que Christophe Kurzt invitait Karine Barnes. Il avait attendu la première valse, et tandis qu'il l'entraînait sur la piste, la serrant trop étroitement contre lui, un murmure de réprobation séleva. Peu leur importait. Comme dans la forêt l'autre jour, ils oubliaient ce qui se passait autour d'eux.

- Lâche ma sur, Kurtz !

Karine redescendit brutalement sur terre. Franck, l' aîné de ses frères, avait saisi Christophe par l'épaule et ne semblait pas disposé à le lâcher. Avant que Joseph ait pu intervenir et raisonner son fils, plusieurs éleveurs du ranch du Trèfle s'étaient avancés, sautant sur loccasion d'en découdre avec les Barnes.

- Eh! gamin, lança un grand gaillard, ce n'est pas la faute de Lance si ta sur se comporte
comme une traînée.

Avant que le père ou le frère de Karine ait le temps de réagir, c'est Lance lui-même qui envoya son poing dans la figure de son employé. Il fallut à l'assistance médusée un certain temps avant de comprendre ce qui venait de se passer. Déboussolés, les éleveurs du ranch du Trèfle ne savaient comment réagir. Franck Barnes en profita pour envoyer son poing dans la figure d'un d'entre eux et, en quelques minutes, la mêlée devint générale.

- Rentre immédiatement à la maison avec ta mère dit Joseph à sa fille avec une sévérité inhabituelle. Nous parlerons de tout cela demain.

Des heures plus tard, après avoir ressassé encore et encore les événements de la soirée, Karine plongeait enfin dans le sommeil quand une voix hurlant son nom la réveilla. Prenant à peine le temps de jeter un châle sur sa chemise de nuit, elle descendit quatre à quatre les escaliers.

- Chris ! Que se passe-t-il ?

- La bagarre déclenchée à la fête a rendu mon père fou de rage. Avec ses employés, il a cisaillé vos clôtures de lEst et les a arrachées.

- Je ne peux pas croire qu'il ait fait une chose pareille, murmura Joseph, sorti en hâte avec Martha.

- Il a lâché presque tout le troupeau, reprit Christophe d'une voix sourde. Les éleveurs dirigent les bêtes en direction de vos terres.

- Ma récolte va être piétinée, s'alarma Joseph.

- Si la récolte est détruite, nous ne possédons plus rien, constata Martha d'une voix blanche.

- La colère l'a rendu fou, tenta d'expliquer Christophe. Pour lui, cette ferme fait partie de ses terres, et il peut en disposer comme bon lui semble.

Sourde à ces explications, Karine contemplait les visages décomposés de ses parents et de ses frères, qui avaient travaillé si dur. Le jeune Franck réagit le premier. Pendant que les autres parlaient, il avait sellé son cheval, et l' enfourchant, il cria à son père :

- Je vais tenter de faire dévier le troupeau.

- Impossible! répliqua Christophe. Les bêtes ont été tellement excitées qu' elles sont incontrôlables. Elles foncent droit devant elles et ne s'arrêteront qu'aux clôtures de l'ouest. Et encore, si celles-ci résistent.

Mais Franck avait déjà franchi les barrières du corral. Alors Lance s'élança dans la même direction que l'adolescent.

- Je vais avec lui. Je vais le ramener.

La décision de Karine était déjà prise. Quand elle franchit à son tour les barrières, lançant Zelda au galop, ses parents ne purent que lui interdire en vain de suivre les deux hommes.

- Tu es folle, cria Christophe quand elle l' eut rejoint.

- Et pas toi ? rétorqua-t-elle.

Bientôt, dans le jour naissant, ils discernèrent une masse sombre et mouvante qui bouchait la ligne d'horizon.

- N'approchons pas davantage, hurla Lance pour couvrir le grondement sourd des centaines de sabots frappant le sol. Galopons devant de façon sinueuse pour tenter de les effrayer et leur faire faire demi-tour.

Mais sa voix manquait de conviction. A trois, ils n'avaient aucune chance d'arrêter la course cauchemardesque de ces bêtes affolées. Effectivement, les risques qu'ils prirent ne servirent à rien. Franck, Christophe et Karine cédaient de plus en plus de terrain, ne parvenant ni à contenir les bêtes ni à les dévier. Le troupeau en folie approchait maintenant des premiers champs.

- Inutile de continuer, cria Christophe. Rentrons !

- Jamais ! jeta Franck.

- Franck, supplia sa sur, abandonne. Tu vas tous nous faire piétiner.

- Je ne vous oblige pas à rester.

- Espèce de tête de mule, s'énerva Christophe.

Il attrapa le cheval de Franck par la bride et tenta de l' entraîner avec lui. Mais derrière eux, une lueur presque irréelle déchira soudainement le petit jour. Des flammes de plus en plus hautes crépitaient, là où commençaient les champs. Les bêtes affolées se dispersèrent, fuyant le feu. Après un instant de panique, les trois jeunes gens rebroussèrent chemin eux aussi. Presque aussitôt, ils rencontrèrent des éleveurs du ranch du Trèfle essayant de rassembler le troupeau.

- Nous n'avons pas perdu notre récolte à cause du bétail, murmura Karine, mais nous allons la
perdre par le feu.

- Non, dit un des éleveurs. Votre père et Sire Kurtz ont volontairement sacrifié un champ pour stopper le troupeau. Plusieurs employés du ranch s'occupent d'éteindre le feu.

Rentrés à la ferme, Christophe et Karine eurent la confirmation de ce qui s'était passé. William Kurtz et Joseph Barnes les attendaient. Ensemble.

- Mon fils, tu es vivant !

Personne n'avait jamais vu Kurtz si ému.

- Cette nuit, quand Harnes est venu me prévenir que son fils, sa fille et toi vous interposiez entre le bétail et la ferme, j' ai eu peur pour la première fois de ma vie. Alors nous avons cherché le meilleur moyen de réparer ma folie. Il m'aura fallu du temps pour comprendre que ma haine était dirigée contre ma belle-mère, qui a vendu une partie du ranch, et non contre
la famille qui l'exploite maintenant.

- Papa, monsieur Barnes, dit Lance, j'ai quelque chose à vous proposer.

S'approchant de Karine, il l'attira contre lui.

- Karine et moi allons nous marier. La ferme et le ranch seront de nouveau liés.

Le regard amoureux qu'il plongeait dans les yeux de Karine laissait deviner que lexploitation des domaines navait pas grand-chose à voir dans sa demande en mariage.

- J'ai compris, le taquina Karine. Ce sont mes frères qui t'intéressent. Avec eux pour s'occuper du ranch, ton père acceptera plus facilement que tu sois maître duvre et nous partirons ensemble vivre heureux dans l'Est...

Par Floloa Terrae OD le 7/12/2002 à 13:59:01 (#2731171)

Vraiment très agréable a lire. Je ne sais l'attachement avec ton personnage, mais c'est un pure moment de détente. Bravo :amour:

Par Delorfilia le 7/12/2002 à 18:52:35 (#2732689)

La reponse à ta question ici :)

Par Floloa Terrae OD le 9/12/2002 à 1:46:43 (#2741276)

merci ;)

Par Ethel Tvar MIP le 9/12/2002 à 14:31:29 (#2743929)

Cela faisait longtemps que nous n'eûmes plus droit a un joli conte de Delorfilia et long en plus :amour: :lit:

Par Dodgee MIP le 9/12/2002 à 14:47:03 (#2744045)

Yaaaa yaaaa!!!

*éperonne son cheval et prend son lasso pour rattraper le post*

Par Galadorn le 9/12/2002 à 20:49:47 (#2746991)

:confus:
Lance et Christophe Kurtz sont ils la même personne??

Karine épousera t'elle Christophe?

Qui des trois frères Barnes reprendra le ranch?

Par Delorfilia le 11/12/2002 à 13:09:50 (#2759836)

Lance et Christophe Kurtz sont ils la même personne??
J'ai voulu lui donner un surnom, mais je me rend compte que je l'ai pas vraiment bien inséré dans le réçit lol tant pis :ange: :p

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