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Moralité d'une soif de pouvoir étanchée.

Par Yolinne Ninette MIP le 4/11/2002 à 0:29:17 (#2474317)

Cette histoire n'a rien d'extraordinaire, elle possède même ce petit icône du commun. Mais semble t'il parfois que les gens oublient certains fondements du respect ou encore de la bienséance en société, foulant du pied ces proverbes qui nous sont chers en gardant la tête haute fier de leurs pompeux atours. Mais une morale n'est donnée qu'à la fin, aussi me dois-je de réserver celle-ci à sa place et que le rideau se lève sur cette courte comédie que je souhaite voilée d'ironie.

Il était un homme fier et fort, dans les mains duquel on avait laissé les rênes de la justice. Il appliquait les lois à la lettre, veillant à ce qu'elles ne soient baffouées par la masse populaire de l'époque qui était quelque peu grossière et bavarde. Il officiait en une ville d'aspect plutôt calme mais dont la crise sociale provoquait certaines émeutes peu engageantes et qui souvent finissaient sur un bain de sang. Toutefois, ces moments passés, tout le monde gardait à l'esprit cet amour de ce village, cette once de liberté que l'on venait recueillir au creux des mains avec fraîcheur.

Les premiers crimes avaient été commis sous forme de gros éclats de voix, et les protagonistes allaient bientôt en venir aux mains. Mais notre justicier venait bientôt alerté par les voix et remettait chacun à sa place avec calme. Rien de très gênant jusque là. Les suivant furent plus houleux, car la colère aidant, des rumeurs pitoyables se mirent à circuler ici et là, plongeant la bourgade sous le fiel de quelques vipères entraînées qui n'avaient que faire d'être enfermées. La rancoeur se glissait dans les coeurs, mais encore une fois notre soldat survint et d'une manière posée mais manichéenne stoppa le conflit, bien que son esprit soit quelque peu touché par ces ignominies qui étaient même venues le toucher. Bien sûr celà valut l'application des lois de façon plus draconienne et l'atmosphère bien loin de s'alléger prit l'allure inverse, sans que la révolte ne vienne soulever le patelin.

Mais notre fier homme avait accumulé aussi cette rancoeur, cette flamme noircissant son coeur de jour en jour devant la bêtise. Et loin de s'en écarter comme le voulut le bon-sens, il se laissa aller petit à petit vers la colère froide, devenant de jour en jour implacable. Pour la moindre faute ou abus, les gens furent sanctionnés, ou réprimandés de dures paroles glaçantes. Une brise glacée vint s'établir en ce lieu où l'on louait le soleil et la bonne humeur, une ombre vint cacher la lumière que tout le monde adulait. Et inexorablement, la population se méfia, et entretint des discussions plus silencieuses. Evidemment il était d'autorité de calmer les esprits, mais les habitants ne comprennaient pas comment leur fier défenseur des droits sombrait dans cette torpeur de dictature qu'ils accusaient mal. Pourquoi avait il autant changé ? Les soucis le rongeaient ils à ce point ? Pourquoi en ce cas en faire pâtir leur havre de paix alors qu'il était là pour faire régner la parcelle de bonheur qu'ils tentaient de garder sous verre ?

Dépités nos villageois abusés se mirent à fuir, car non seulement ils étaient punis pour ce qu'ils estimaient pas aussi grave que celà, mais encore, ils arrivaient à surprendre notre homme usant de ce dont ils étaient reprochés, sans vergogne, mais le pouvoir ne leur appartenait pas de réagir, il était sien, définitivement sien. Une rebellion ? Que pouvaient ils faire ? Un beau matin, éxédés, ils firent ce qu'il fallait pour ne plus faire face à ce despotisme. Et quand notre homme sortit de son chez lui pour vérifier le bon état des choses, il ne vit que des rues vides, mortes. Plus aucune parole ne venait troubler le silence environnant, pesant. Intrigué, il fit le tour de la ville, marchant aux côtés des échoppes vidées et en ruine, mais la vie ne fourmillait plus en ces murs, tous étaient partis pour conserver cette pointe de bonheur qui les animait. Et il se retrouva seul, sans comprendre. Voulait il vraiment comprendre ? Sûrement ne pouvait il pas, persuadé du bien-fondé de ses actions. Mais par ses attaques acerbes et son ton peu engageant il avait réussi à faire fuir la vie, à faire déserter les rires, à ne laisser qu'un empire de néant et de désolation.

Il s'assit alors sur une pierre et attendit, il n'avait plus rien à faire d'autre, ayant mis une partie de sa vie en cette quête, mais corrompu par son pouvoir il avait oublié une chose.... "Qu'il ne fallait jamais faire subir à autrui ce que l'on ne voulait subir soi-même" et que de ce fait, il aurait fallu qu'il fasse une rétrospection de ses actes et qu'il découvre que lui aussi avait fauté. Mais il était trop tard... A avoir oublié les principes de communauté, il avait déjà tout gâché.

Cette prophétie pour tous les mondes qui vacillent en ce moment, pour qu'eux au moins ne sombrent pas dans les méandres du Néant et de la froideur. Le sourire est contagieux, mais encore faut il l'arborer soi-même pour se faire respecter, car les cris, les reproches et les menaces n'amènent à rien que solitude et rancoeur.

Par Zeed Mithror le 4/11/2002 à 9:51:13 (#2475363)

Une triste mais belle leçon que beaucoup, dont moi, font bien de se voir offrir ici.

*Raccroche le parchemin tout en haut et retourne s'asseoir, seul et amer, murmurant*


Celui qui reste pour se battre pour ce qu'il pense être le bien de tous gagne la rancoeur.
Celui qui part pour préserver ce qu'il pense être le bien de tous gagne l'amertume.
Faites vos jeux...

Par Gabriel Thylin MSF le 4/11/2002 à 18:27:29 (#2479421)

:lit: :amour: *redonne une seconde vie au post qui levaut bien ;)*

Par Iwakura Shin OS le 4/11/2002 à 18:31:39 (#2479463)

:lit:

Par Drazhar Ul'Gar le 4/11/2002 à 19:40:18 (#2480143)

Tres sympas.

Par Alanis Lyn le 4/11/2002 à 20:44:34 (#2480901)

*passe par la en coup de vent*

Par Hôte des Songes le 4/11/2002 à 20:47:31 (#2480937)

Joli ;)

Par Tenessia le 5/11/2002 à 6:45:01 (#2483461)

Provient du message de Zeed Mithror

Celui qui reste pour se battre pour ce qu'il pense être le bien de tous gagne la rancoeur.
Celui qui part pour préserver ce qu'il pense être le bien de tous gagne l'amertume.
Faites vos jeux...



moi je fais le mien : "le sourire est contagieux" :)

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