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Manuel de calligraphie L’alphabet daedrique en dunmeris par Llevndryn Sershilavu de la Maison Arador Dayn Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Dans ce petit manuel, je me permets de compléter et d'adapter l'alphabet daedrique à la langue dunmeri. Je lui invente donc des signes et des règles qui n'existent pas dans le lore. Chacun des signes a été mûrement réfléchi et j'ai tant que possible essayé de baser les règles de typographie sur quelques exemples que l'on peut croiser dans les jeux, notamment la disposition en grappe que l'on retrouve sur plusieurs bannières de TESIII:Morrowind. Mais tout ce qui suit n'est qu’une adaptation personnelle et n'est en aucun cas canon. Nul parmi les peuples qui utilisent l’alphabet daedrique, ne se l’est plus approprié que les Dunmers. Et bien que son origine ne soit pas complètement définie et que, comme je le suggère dans mon ouvrage «La symbolique de l’alphabet daedrique», il pourrait prendre racine dans les anciens usages chimerii, celui-ci a subit maints transformations depuis son apparition. En dehors des variantes régionales qui retournent certaines lettres, raccourcissent ou prolongent certains traits, arrondissent les angles, ou même encore – dans le cas du Yahkem et dans une moindre mesure du Xayah – changent tout bonnement la forme ; en dehors de ces variantes donc, c’est également la mise en forme du texte et les règles typographiques et orthotypographiques intrinsèques à l’utilisation de l’alphabet daedrique en dunmeris qui portent la culture des Dunmers et participent à apprêter l’alphabet aux besoins de la langue. Dans un premier temps, si comme l’Histoire semble nous le démontrer les lettres furent d’abord gravées, les pratiques ont évoluées et avec elles les outils d’écriture. C’est désormais sur du vélin, quelques tissus ou parchemins que nous déposons l’encre de nos mots. L’encre, est conçue en mélangeant avec des colles animales et des résines, diverses sortes de suies que nous trouvons en abondances dans nos provinces. Certaines, plus rares, permettent de subtilement changer la texture et, mêlés aux bonnes mixtures, accrocherons mieux la surface utilisée. Une couleur peut venir mordre la surface si l’encre est faite des bons produits. Quelques plantes, sels, et insectes, peuvent servir de pigment pour la colorer. L’outil d’écriture, quand à lui, est plus difficile à se procurer. Bien sûr, n’importe quelle plume peut faire l’affaire pendant un temps, mais seul un bec solide et bien traité saura écrire plus que quelques phrases. Il est également possible d’utiliser des osselets, les plus fins de l’animal qui soient encore creux. L’important est de vider la moelle qui s’y trouve et de laisser sécher l’intérieur dégagé qui accueillera l’encre. Certaines plantes fibreuses enfin, peuvent servir de brosse à pinceau. Le pinceau n’est cependant dédié qu’à quelques tâches précises, sa douceur empêchant d’épouser le caractère anguleux de l’alphabet, surtout quand la taille des lettres est moindre. Car comme l’illustre le tableau suivant, les lettres sont telles qu’elles demandent quelques mouvements secs plutôt qu’un lacis fluide. La majorité des lettres possède un empattement à son sommet qui sera le point de départ sur lequel l’outil commencera son tracé. La plupart des lettres nécessitent deux voire trois torsions du poignet ; certaines peuvent s’effectuer d’un trait et aucune ne demande de lever le bec plus de trois fois. Seul le mouvement demandé par le Quam peut vraiment surprendre. Son histoire floue et son ajout tardif dans l’alphabet ne l’ont sans doute pas encore assez élimé pour qu’il puisse être dessiné parfaitement par les néophytes s’instruisant à l’écriture. Pour le cas des deux lettres, ou trois selon la variante régionale utilisée, qui possèdent un point, celui-ci se place une fois le corps achevé et non l’inverse, sans quoi des torsions disgracieuses pourront s’inviter. Mais ces vingt-six symboles ne peuvent pas refléter à eux seuls la complexité de la langue dunmeri. S’ajoutent donc aux lettres de l’alphabet divers signes qui viendront appuyer l’emphase, interroger, ponctuer et offrir des soupirs, ou encore permettre certaines conjugaisons ainsi que la formation de certains mots. Dans l’ordre (de haut en bas et de gauche à droite), voici la virgule, le point, le tiret, l’apostrophe, le point d’exclamation, et le point d’interrogation. Je reviendrai en détail sur les quatre premiers pour me concentrer sur les deux derniers signes de ponctuation. Dans l’exemple de droite, le point exclamatif est utilisé dans l’interjection b’vek!* et le point interrogatif dans la question ju’okor?**. Le premier indique l’emphase ou la surprise, tandis que le second marque la question. Dans les deux cas, la marque de ponctuation est placée à la droite de la dernière lettre, centrée verticalement. C’est le cas pour toutes les marques de ponctuation qui prennent cette place en fin de mots comme ici, ou en fin de phrase quand c’est celle-ci qui est ponctuée. La ponctuation peut devoir subir une rotation dans le cas de l’écriture horizontale. Afin d’illustrer l’utilisation des autres signes spéciaux ainsi que de certaines normes, j’utiliserai le texte ci-dessous que je copie dans un premier temps sans aucune mise en forme, et une deuxième fois mis en forme et annoté. Citation :
Le dunmeris s’écrit de haut en bas et de gauche à droite avec l’alphabet daedrique. Bien que cette pratique soit courante avec l’alphabet daedrique, certains l’écrivent horizontalement, sans doute influencés par les pratiques d’écriture des autres peuples, et notamment des men***. Pour que l’analyse typographique soit plus claire, j’ai annoté dix points en rouge auxquels se référer.
Enfin, il faut aborder les nombres et les chiffres. Ces derniers se présentent au nombre de dix, bien que le zéro soit représenté par le Oht[i] qui a alors une toute autre fonction que de symboliser un son. Il est également utilisé pour marquer la dizaine. Pour former les nombres, un chiffre est placé à gauche pour représenter la dizaine, et un autre à droite pour les unités. Les dizaines et les unités sont séparées d’un espace plus long que celui utilisé dans les chiffres afin de ne pas prêter à confusion. L’alphabet daedrique est utilisé à de multiples dessins et n’est pas toujours mis en forme de la sorte. Ainsi, les lettrines qui n’ont pas de réelle valeur grammaticale sont souvent évincées dans les simples lettres et sont plus courantes dans les documents soignés comme les missives officielles ou les livres. Mais plus que d’apparat, l’utilisation de l’alphabet daedrique en dunmeris est porteur de culture et d’histoire. Il se transforme, se plient aux usages et aux normes, et sert de marqueur social. Il enfouit ses secrets un peu plus à chaque modification qui lui est apporté, mais façonne nos sociétés et partage ses noms avec les dieux sans rien perdre de son essence première. Il fige nos mots et nos pensées et dans ses angles, nous fait traversé les ères. ______[HRP]______ * b’vek! : Exclamation de surprise ** ju’okor? : Comment? *** J’utilise ici men non pas comme un mot anglais, mais bien comme un mot de l’ehlnofex pour sa proximité avec mer (peuple, gens). J’aurais également pu utiliser ekilam, mais il désigne à mon sens plutôt l’homme (être de genre masculin) que l’humain, et il ne m’aurait pas permis de faire ce petit aparté. Dernière modification par Nakalololo ; 23/05/2016 à 21h59. |
23/05/2016, 21h52 |
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Manuel de calligraphie : L’alphabet daedrique en dunmeris
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J'adore ce post !
ça me rappelle les délires jouissifs sur l'écriture elfique. J'ai étudié les hiéroglyphes égyptiens, ça procède de la même magie. Bravo ! |
27/05/2016, 16h47 |
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Merci
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27/05/2016, 17h10 |
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