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Tous les jours et toutes les nuits.

Par Jeanne DoreggaN le 30/10/2002 à 16:18:37 (#2441610)

http://frozenlight.free.fr/bouton.jpg

C’est la silhouette d’un guerrier. Souple et robuste, modelée de puissance et d’harmonieuses proportions. Masculine à la perfection, rassurante de sa vigueur invincible. L’ombre d’un corps adoré.

Une chevelure sombre, aux noirs de nuit, frappée par le vent qui en agite les mèches sauvages. Une chevelure d’ébène où se perdent mes doigts et mes caresses. Et son arôme léger, discret, entêtant, délicieux.

Son visage se dessine de sérieux et de calme, depuis les courbes anguleuses de sa mâchoire à la ligne douce de son nez. Son sourire d’ange plane comme une promesse de tendresse, révélant des lèvres tièdes et captivantes, frémissant avec la délicatesse de la brise. Et ses yeux... Deux abîmes troublants, noirs jusqu’à la déraison, accablants d’une douceur hypnotique, si sûrs, si fascinants... Un regard inoubliable, ouvert sur l’âme, puits sans fond et obscur où je suis toute entière plongée... Jusqu’à tout oublier. Jusqu’à ne plus penser au satin de sa joue, satin piqueté d’une si jeune barbe, satin chaleureux sous la caresse de mes lèvres.

Ses épaules solides m’attirent à leur refuge désirable, vers lui, contre lui, tout contre lui. Le long de son torse d’homme courent les lignes fermes de ses pectoraux, suivant l’extrémité de mes doigts, acceptant le frôlement de ma paume. Ce torse, enivrant... Ces épaules, envoûtantes... Ce regard et ces lèvres, encore... Nos lèvres...

Sa peau, si chaude contre ma poitrine nue, et moi au creux de ses bras. Deux silhouettes qui s’épousent, d’ombre et de lumière, une main abandonnée au relief de son dos et l’autre tombant, lentement, inexorablement, vers ses reins, vers ses hanches, vers davantage de chaleur... Il sourit, parfois, et son regard brille, comme peut briller la nuit, tandis que la caresse de nos corps exalte encore le magnétisme qui me lie à lui. Ses bras sont l’asile où je voudrais mourir, le havre où je voudrais connaître la paix du bonheur. Et ses lèvres taisent l’amour que je voudrais susurrer, offrant jusqu’à l’humide volupté de sa langue si douce, elle qui invite la mienne au ballet silencieux et calme, bercée par leurs chorégraphies langoureuses.

Son souffle court sur le velours de mon cou, zéphyr savoureux dont le frôlement me grise. Les frissons de fièvre me laissent tremblante et fragile, dévouée à ces bras qui parcourent ma peau. Sentir ces mains, assurées et aimantes... Sentir ces lèvres, passionnées et paisibles... Ivre de l’attente, éperdue de désir... Pour que croisse la ferveur, encore, d’une brûlure indistincte, ascendante. Et tout son corps, pesant. Sur le mien, ardent. Mes paupières m’abandonnent, closes, à son univers fermé, de tendresse, de chaleur, de soupirs, toute à lui, tout à moi.

Tourmentes indicibles... Comme un fleuve, où tout mon corps se porte, vers l’avant, longuement, contre lui, tout contre lui. L’alchimie de nos sueurs mêlées, les frémissements de nos épidermes irrités de caresses, les caprices de son bassin, toujours trop amples, toujours trop généreux, comme chacun un instrument d’une sublime symphonie... Mes yeux s’ouvrent sur son visage penché sur le mien, barré d’une mèche sombre qui vient coller à son front, ce visage qui me hante, ce visage qui m’obsède. Nos lèvres se désunissent, et sa plainte grave répond à mon sanglot de plaisir étouffé. Mes mains glissent, encore, sur toute la longueur de son corps, longent la ligne de ses flancs, coulent sur ses hanches et sur ses cuisses, comme pour accompagner le mouvement savoureux de ses reins, et remontent, le long de son dos plus que moite, pour le serrer contre moi.

Le foyer se propage, si atrocement délicieux, brasier en mon bassin, feu dans ma poitrine, mon poing se serre, ma gorge se serre, mais le rythme s’accroît. Les notes sont plus vives et la symphonie demeure intacte, s’enflant d’un bouleversant crescendo, alors que je sens ma main griffer sa peau, et ses lèvres dévorer mon cou de baisers trop gourmands, et nos souffles entrecoupés de plaintes se fondent en une voix, unie à notre étreinte, vers l’avant, vers l’avant... L’irrépressible fièvre tend notre corps au cœur de la fournaise, grimpant encore et encore jusqu’au bord du gouffre, et face à mes yeux ses yeux, contre mon corps son corps, soudés, rivés, en une chaleur unique, en une fureur commune, jusqu’à la rupture. Délivrance. Longuement, interminablement, impérissablement. La fusion s’accomplit un instant d’éternité et mes sens ne me parlent plus que de lui. Jusqu’à la fin... Jusqu’à l’apaisement... Jusqu’à l’ultime caresse de nos lèvres aimantes.

Par Le Pacifiste le 30/10/2002 à 16:29:37 (#2441709)

:lit: :amour:
Ce texte est très beau, poètique je trouve, bien écrit, la musique va bien avec, Bravo. Il faudrai en écrire tout lplein des si jolis. (du même style oud'un autre.)

Paci *emerveillé*

Par Sombre Lune le 30/10/2002 à 16:32:08 (#2441733)

Splendide !!!! un des plus beaux textes d'amour que j'ai pu lire :amour: :amour: :amour:

Par Leylia le 30/10/2002 à 16:45:51 (#2441858)

:lit: C'est vrai que que c'est un très joli texte d'amour, accompagné d'une petite mélodie au piano.
Bravo Jeanne :merci:

Par Chrysaor Osten le 30/10/2002 à 16:49:38 (#2441894)

Terrible, on en deviendrait jaloux ! ;)

Par Lysanda le 30/10/2002 à 16:52:48 (#2441940)

a bon chrys tu reve de Neo? :doute:

Lyly* qui evitera tout compliment parce qu elle est blasé de tant de talent :p*blu

Par Domax Fire le 30/10/2002 à 17:02:06 (#2442041)

*bave* Neooooooooooooo, je susi jaloux vi :monstre:

Par Chrysaor Osten le 30/10/2002 à 17:10:20 (#2442111)

Provient du message de Lysanda
a bon chrys tu reve de Neo? :doute:



*découvert !* Tant pis Neo, au moins n'aurons nous plus besoin de nous cacher... :p

Par Gabriel Thylin MSF le 30/10/2002 à 22:21:05 (#2444478)

:lit: :amour: *se fait excuser de tout ces "mauvais" posts de ce soir en remontant celui la :p

Par Gandalf Rawls le 30/10/2002 à 22:29:50 (#2444535)

:lit: :amour: tout comme Gab. C'est tres zouli

Pour la musike, torai pas regarder la tele un soir la semaine derniere? ;)

Par Freeman Killer O-B le 30/10/2002 à 22:49:27 (#2444682)

*completement sous le charme* :amour: :amour: :amour:
Sans vouloir passer pour un fayot devant la sergente :p ,je trouve que ce texte est une merveille ..

Par Domax Fire le 30/10/2002 à 23:00:21 (#2444741)

*regarde Freeman* euh... *regarde sa sergente* euh... *regarde chrys* bisoux

Par Balkis Legend le 31/10/2002 à 0:39:20 (#2445345)

Trop beau

*adore l'accompagnement musical*

Par Alanis Lyn le 31/10/2002 à 7:17:31 (#2446247)

:amour: (en resumé)

Par Iwakura Shin OS le 31/10/2002 à 8:58:53 (#2446475)

:amour: :amour:

Superbe, tout simplement superbe.

Par Jeanne DoreggaN le 31/10/2002 à 14:44:23 (#2449192)

*En profite pour repérer les noms des prétendant(e)s de Neo* http://membres.lycos.fr/zimage/smile/grr.gif

J'ai oublié une mention, alors je le corrige : le morceau est des Counting Crows et s'intitule Colorblind. :)

Par Lysanda le 1/11/2002 à 10:57:16 (#2454570)

ne me dit pas que tu ignorer pour chrys?





comment ca c'est une maniere detourner pour remonter le post?

Par Syndrael le 1/11/2002 à 11:13:53 (#2454647)

:lit: Ah oui, c'est plutôt :amour: quand même.. ^^

Tsss, tout ça pour concurencer mon post... comment ça, il a été écrit avant, je ne veux pas en entendre parler :D

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