[Economie] Libéralisme : sujet général

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Souvent, sur les différents sujets de ce forum, on peut voir citer en exemple du libéralisme les USA. Je n'ai jamais été d'accord sur ce point, les USA étant de mon point de vue, comme je l'ai souvent dénoncé, plutôt un exemple du capitalisme de connivence.

C'est l'état qui permet par sa régulation, ses lois, cette connivence. C'est un fonctionnement fondamentalement opposé au libéralisme.

Je suis pour l'intervention de l'état auprès des entreprises dans un cadre strictement régalien, et ce qui en découle.

Une petite vidéo résume bien ce que je défends ici: les états unis ne sont plus un modèle libéral depuis belle lurette.


Un parallèle avec la situation en France est tentant...
Tous les intervenants de l'Agora ou presque font concensus sur un point: la corruption de notre état n'a jamais été aussi forte.
Je vois une forte imprécation entre pouvoir de l'état sur les pans non régaliens de la société et corruption des élites.
Combien de hauts fonctionnaires prennent la tête des entreprises? Merci l'ENA: on mélange les intérêts privés et ceux de l'état.
Cela donne la situation actuelle, on a un état qui attribue des marchés aux copains du banc de l'école qui sont passés dans le privé, attendant le retour d'ascenceur. Les grosses boîtes privées recrutent ces "enarques" à leur tête ou dans leurs conseils pour accéder à ces marchés, nous sommes en plein dans le capitalisme de connivence ici même en France.

Or, ce que pointent du doigt nos politiques en France comme outre atlantique, c'est la dérégulation. C'est quand même fort ça, pour nous faire accepter plus de régulation, qui mécaniquement accroît le pouvoir de l'état, de ses politiques et intrinsèquement la corruption des élites, ils dénoncent ce qui leur enlèverait cette capacité à être corrompus!

Si le libéralisme jamais appliqué est devenu un gros mot, une idéologie totalement incomprise mais décriée tout azimut, je crois que c'est suite à un long travail de sape.
Le libéralisme, ça fait peur à nos politiques: il s'attaque à l'état, il rend responsable l'individu et l'entreprise, il prône pour moins de régulation, bref en somme il rend le pouvoir aux individus et aux entreprises en en enlevant à nos élites.

J'espère faire bouger un peu l'idée très répandue que le libéralisme est la cause de nos soucis économiques. C'est l'état et son capitalisme de connivence le fautif.

Pour ce topic, je souhaiterai que nous arrivions à rester dans le titre, à savoir regulation vs free market, et ses raisons, corruption, état ect...

Par pitié, ne retombons pas dans les définitions du libéralisme, partons du postulat qu'il est ce que je définis dans cet OP sinon le topic partira trop vite en eau de boudin.

Je compte crée d'autres sujets abordant d'autres points du libéralisme, nous pourrons débattre d'autres angles. Aujourd'hui c'est free market vs regulation.

Chers amis /Open discuss.

Edit: changement du titre afin de coller à l'évolution du sujet.

Dernière modification par Ron J. ; 07/08/2014 à 23h05.
En meme temps, sans régulation/lois, du moins un minimum, on fini avec un pays pollué, des ressources pillées etc etc...

La ou je te rejoint, c'est que de plus en plus de lois sont plus faite pour arranger les copains que pour eviter des abus/derives/etc...

On ne peut pas faire sans loi, mais il faut qu'elles ne soient pas faite par nos elites pour eviter la corruption... Problème complexe ...
Citation :
Publié par Gardien
En meme temps, sans régulation/lois, du moins un minimum, on fini avec un pays pollué, des ressources pillées etc etc...

La ou je te rejoint, c'est que de plus en plus de lois sont plus faite pour arranger les copains que pour eviter des abus/derives/etc...

On ne peut pas faire sans loi, mais il faut qu'elles ne soient pas faite par nos elites pour eviter la corruption... Problème complexe ...
C'est pour ça que j'ai bien cité le régalien et ce qui en découle: si tu déverses tes déchets dans le ruisseau, tu tombes dans le domaine de la santé publique, c'est tout simplement du bon sens.

Le mandat exécutif serait une solution à ce problème complexe.

Citation :
Publié par Dim7
Puis le marché qui se régule tout seul, la bonne affaire
orange bouygues sfr ? pas besoin de politiques véreux pour qu'un système soit pourri
Bah c'est l'exemple parfait de la régulation au service de la connivence en France le dossier orange bouygues sfr. Ou alors je te comprends de travers?
Tu dis bien que c'est un marché auto régulé? Ce n'est absolument pas le cas.
Ce marché est complètement contrôlé par l'état.
Déjà, faut définir le free market.
Si c'est la concurrence libre, elle n'est pas possible sans intervention extérieure (de l'Etat, ou d'une autorité de régulation).
Si c'est le "laissez-faire", alors le marché tend vers une concentration, monopole ou cartel et il n'y a plus de liberté économique.
Borh tu poses là un angle intéressant du marché: sa moralisation.
Oui je suis pour le libre échange et le "laissez faire".
Je vois que tu connais le terme, mais ce n'est peut-être pas le cas de tous sur l'Agora.
Pour ceux qui ne savent pas l'origine de cette expression, elle est à prendre au sens non littéral: lisez Turgot!

Citation :
« Le bien général doit être le résultat des efforts de chaque particulier pour son propre intérêt (...). Ce que l’État doit à chacun de ses membres c'est la destruction des obstacles qui les gêneraient dans leur industrie (...). Les hommes sont-ils puissamment intéressés au bien que vous voulez leur procurer ? LAISSEZ-LES FAIRE. Voilà le grand, l'unique principe. » (Turgot, article « Fondation » pour l'Encyclopédie de D'Alembert et Diderot)
On notera au passage que la France était au XVIIIème siècle était à la pointe de la philosophie "libérale".
Même Adam Smith disserta au sujet des économistes français de ce siècle, c'est dire le débat que suscitait leurs idées.
C'est injustement méconnu hors des cursus d'économies, et encore si un membre du forum peut nous dire si on en parle dans le programme ça m'intéresse.

Je m'inspire donc du point de vue physiocrate quant à la régulation du marché.

Concernant le marché qui tend à la concentration, le "trust" je me questionne: est-ce la loi anti-trust qui met un terme au monopole de microsoft ou est-ce la démocratisation de l'open source?
Message supprimé par son auteur.
Non Doutri, pour moi le marché ne relève pas de la morale.
Il est par nature amoral.

Smith parle de la main invisible.

Ton mécano répare ta voiture non pas pour te faire plaisir, mais pour faire de l'argent. Il n'y a pas de moralité là dedans, ni dans le capital, ni dans le marché:

Citation :
«Ce n'est que dans la vue d'un profit qu'un homme emploie son capital. Il tâchera toujours d'employer son capital dans le genre d'activité dont le produit lui permettra d'espérer gagner le plus d'argent. (...) A la vérité, son intention en général n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société. En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, il est conduit par une main invisible, à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. »
— Adam Smith, La Richesse des Nations
Oui, je ne suis pas trop pour l'interventionnisme

Edit: merci Cougarine, je viens de chopper ça sur l'autre thread.
http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/3...nds-btp-252579

Je vous présente le capitalisme de connivence dans toute sa splendeur!

Dernière modification par Ron J. ; 10/06/2014 à 13h02.
Et c'est bien connu (théorie des jeux tout ça) que l'agglomération des intérêts strictement individuels correspond toujours à l'intérêt général.
Même si effectivement, on peut dire qu'en France nombre de régulations servent de barrière à l'entrée/protection abusive des gens/entreprises en place.
Citation :
Publié par Ron J.
Ton mécano répare ta voiture non pas pour te faire plaisir, mais pour faire de l'argent. Il n'y a pas de moralité là dedans, ni dans le capital, ni dans le marché:
Et c'est pour cette même raison que l'autorégulation ne peut produire une société saine et pérenne.

Franchement le libéralisme et le communisme sont à ranger au même rayon des idéologies naïves.
Quoi que pour le libéralisme, je pense qu'on peut même le placer un cran au dessus en tête des idées produites par la pensée magique.

Ecouter un économiste (sincère, les plus médiatiques sont des escrocs intellectuels) parler d'autorégulation du marché, c'est un peu comme écouter les frères Bogdanov parler de physique quantique.

L'autorégulation, ça existe. D'ailleurs, la nature en a fait un principe fondamental de son organisation. Mais dans la nature, les systèmes auto-régulés ne sont pas apparus spontanément ex-nihilo ou par la volonté divine. Ils sont le produit de milliers/millions/milliards d'années d'évolution.
Je ne suis pas convaincu qu'il faille compter sur un tel processus pour s'assurer que tout le monde aura à manger sur terre (par exemple). L’échelle temporelle du processus rapporté à l'échelle temporelle des phénomènes non-linéaires dans l'économie et la société humaine rend l'idée de l'auto-régulation, au niveau global, totalement irréalisable et à ranger au rayon des théories pures et abstraites.

Alors du coup, reprocher à la corruption et à l'étatisme l'incapacité du libéralisme à produire quelque chose de viable, c'est comme reprocher à Staline l'échec du communisme en URSS.

Citation :
Publié par Assurancetourix
Et c'est bien connu (théorie des jeux tout ça) que l'agglomération des intérêts strictement individuels correspond toujours à l'intérêt général.
Même si effectivement, on peut dire qu'en France nombre de régulations servent de barrière à l'entrée/protection abusive des gens/entreprises en place.
Jamais.

Ce qui est bien connu, c'est que dans un système complexe, le tout est qualitativement et quantitativement différent de la somme des parties.
Or comme le dénonce justement Ron J., le système est faussé à la base. Pour obtenir une émergence complexe qui corresponde aux intérêts de chacun, il faudrait que chacun ait le même poids (le même potentiel) dans le système. Il faudrait une société égalitaire... mince, c'est l'idée du communisme ça non ?

Dernière modification par Corak Eldarien ; 10/06/2014 à 13h19.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Doutrisor
Je suis désolé de t'ennuyer avec ma moralité
Tu ne m'ennuies pas le moins du monde, même si je ne suis pas de ton avis il m'intéresse et a sa place sur ce sujet

Je te répondrai plus tard, go boulot!
Citation :
Publié par Ron J.
Par pitié, ne retombons pas dans les définitions du libéralisme, partons du postulat qu'il est ce que je définis dans cet OP sinon le topic partira trop vite en eau de boudin.

Je compte crée d'autres sujets abordant d'autres points du libéralisme, nous pourrons débattre d'autres angles. Aujourd'hui c'est free market vs regulation.

Chers amis /Open discuss.
Ben non, un système c'est un tout, une manière de penser le monde cohérente et complète. C'est trop facile de parler de libéralisme économique sans donner son positionnement sur d'autres plans (Social, judiciaire, etc.).

Ton sujet ne vaut rien.
Citation :
Publié par Ron J.
C'est pour ça que j'ai bien cité le régalien et ce qui en découle: si tu déverses tes déchets dans le ruisseau, tu tombes dans le domaine de la santé publique, c'est tout simplement du bon sens.
Non, c'est pas du bon sens.
C'est une position que tu adoptes pour ne pas admettre que ton idéologie dogmatique est foireuse.

Arrête de déclarer que quelque chose est régalien dès qu'on démontre des failles.

Dernière modification par Yame ; 10/06/2014 à 15h15.
le free market, on sait ce que ça donne. la vente sans contrôle/régulation/limitation législative, ça donne des entreprises qui savent qu'elles vendent des merdes nocives, et ne se privent pas pour continuer, quitte à tromper l'opinion publique à grand renforts de pub.

cf un bonne partie des scandales sanitaires @médiator @Amiante etc.

en outre :
Citation :
Ton mécano répare ta voiture non pas pour te faire plaisir, mais pour faire de l'argent. Il n'y a pas de moralité là dedans, ni dans le capital, ni dans le marché:
perso je suis bien content que des lois/normes de sécurité limitent ce que mon mécano fait avec ma voiture / le tiennent responsable en cas de problème découlant de son intervention. ça évite entre autre qu'il me foute des pièces pas chères car défectueuses / qui ne tiennent pas le cahier des charges de la bagnole pour se faire plus de marge, quitte à ce que je me mange un accident derrière.

edit : je rajouterai même, ron. j, qu'un des problèmes exemples de ta vidéo en faveur de l'absence de régulation (too big to fail, 4:13) a justement été provoqué par... la suppression d'une régulation. alors tu me pardonneras certainement d'être extrêmement sceptique quant à tout ça.

Dernière modification par blaes ; 10/06/2014 à 15h45.
Je suis pas un grand fan du tout dérégulé, ni du tout régulé.
Il faut bien comprendre qu'autant la concurrence "libre et non faussée" peut aussi bien être avantageuse qu'une charge pour la collectivité. Bien sur, dans un monde idéal comme dans l'exemple qui va suivre, la valeur d’échange des biens se résume uniquement à l'addition des couts de matière première et des chaînes de process et distribution (on va virer les actionnaires et les banques, l'offre et la demande , les changes etc ... bref : plus simple).

On va reprendre comme exemple notre triopole dans la téléphonie mobile en imaginant tout ce qu'on va devoir payer deux ou trois fois par rapport au monopole historique d’état.
Primo , pour avoir des clients , il faut déployer un réseau par opérateur , le faire fonctionner et le maintenir (surcoût)
Ensuite il faut étudier le marché et les propositions des autres acteurs du marché pour proposer une offre concurrentielle (surcoût)
Ensuite il faut conserver ou attirer des clients (surcoûts)...etc...etc..etc.
Au final , tous les surcoûts sont payés par l'abonné qui ne profite pas vraiment de la concurrence. Les seuls qui y gagnent sont les fournisseurs d’équipements d'infrastructures (chinois ou américains) et les nombreux salariés qui pourraient être bien plus utiles à la société que dans des postes en doublons. On ne va pas parler de la capacité d'investissement des trois compères avec une structure de coûts pareil....

C'est clair qu'au niveau efficacité économique pure (couts finaux en ressources primaires) , le système concurrentiel n'est pas fameux.

Idem pour la concurrence dans la technologie ; combien d'idées géniales sont restées dans les cartons par ce que la concurrence n'a rien de vraiment mieux a proposer que le produit de l'année dernière ? (Cf ATI vs nVidia).
Au finale , la concurrence amène souvent l'acteur du marché qui aura su le mieux vendre ses produit en situation de quasi monopole privé (c'est pas un monopole régalien). Avec en sus , la possibilité de grignoter les start-ups innovantes à coup de milliards de dollars et de tuer toute nouvelle concurrence dans l’œuf.
Il permet à des innovations de s'imposer mais en jette à peu près autant. Le seul avantage du truc c'est qu'au final c'est encore un peu le cerveau du client qui fait les rois du marché... mais ça se perd, vive le market et les faux besoins.
Tiens, un sujet pour réfléchir. Il va pas durer Ron, tu le sais déjà hein ?

Bon, essayons.

Déjà les notions de base portent un biais de réflexion : "régulation" ... "régalien" ... On est sur cette idée qu'il y a une entité personnifiée au dessus qui agisse comme régulateur, c'est le point de départ de toute la rhétorique sur la privation de liberté. Cette notion nie un fait simple : ce pouvoir régulateur est sensé être le reflet de la volonté de tous (ou d'une majorité qualifiée en tout cas). Du coup, la notion de régulation castratrice de liberté serait en fait une expression de cette même liberté ? Ca devient dur ... Est-ce que ce ne serait pas une façon de se décharger de nos responsabilités sur un grand méchant régulateur que l'on a nous même mis en place ?

Ensuite, le "free market" ... Personnellement, je ne l'ai jamais vu. Les théories libérales se fondent sur un "mieux" strictement économique (qu'il soit en termes de qualité ou de quantité. Un "mieux" peut être un produit moins cher ou un produit abouti) mais ce "mieux" néglige un point qui est juste à la base de tout : l'humain. L'humain comme élément perturbateur positif ou négatif d'une transaction commerciale.

Pour reprendre les exemples du thread, tu vas peut-être pour le même service aller chez un garagiste plus cher parce que tu as confiance en lui. Ou ne pas aller chez un garagiste moins cher parce tu as entendu que c'était un sagouin ? Pour filer cette image dans mon secteur et j'imagine dans une majorité, avant de savoir si on répond à un appel d'offres, on regarde qui concours et s'il existe des liens antérieurs entre l'offrant et le requérant. Pour ne pas perdre notre temps à proposer mieux à des gens qui font un appel d'offres pour la forme sachant déjà qu'ils vont bosser ensemble. C'est humain.

Et c'est tout ce que je reproche autant aux discussions sur le libéralisme que celles sur les régulations. Elles manquent de l'élément central qui devrait être la base de tout : l'effet sur les humains affectés par tout ça.

Par exemple :

Il y a des domaines qui sont l'affaire de tous puisqu'ils peuvent tous nous concerner un jour ou l'autre et pour lesquels il n'y a aucune raison de s'en occuper seul :
- La santé
- L'éducation
- La justice / la police
- L'armée
- L'environnement
Tous ces domaines sont des biens communs qui auront un impact dans la vie de chaque membre d'une communauté, et doivent en toute logique être pris en charge par toute la communauté pour assurer une équité de traitement. Mais avant tout, si on les considère comme des biens communs, on remet la responsabilité de chacun au centre de la problématique et on dégage l'éventualité que certains en fassent commerce au détriment d'autres.

Maintenant pour ce qui est du free market, c'est à mon avis une utopie. Puisque toujours l'humain est un élément perturbateur, et que les vraies transactions économiques purement motivées par une appréciation froide du service ou de son coût n'existent pas tant que l'affect entre en ligne de compte. Et ceci autant pour l'achat d'un gel douche que pour l'attribution d'un marché sur appel d'offre à tel copain de promo ou à telle boite qui a envoyé une consultante sexy. Bref, le free market est un truc de gens raisonnables, et nous n'en sommes pas. Donc il faut y mettre des limites et des contrôles.

J'arrête là le pavé pour l'instant
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
- L'environnement
Cet élément englobe tous les autres et fait que la collectivité aura toujours son mot à dire dans tous les domaines et en particulier ceux de l'industrie et de surtout de l'industrie agro-alimentaire et bio-médicale.

Le "libéralisme économique" a su avec certitude mettre en place un système ou les plus puissants le restent et ou ceux qui ont le moins perdent toujours un peu plus.
Il se légitime en s'appuyant sur une classe moyenne qui peut s'élever à la marge, donnant l'impression que chacun à sa chance.
Il semblerait que ce mécanisme de régulation (un vrai pour le coup) montre ses limites du fait des abus délirants, ce qui en affolent certains au sommet de la chaîne alimentaire.
Citation :
Publié par Corak Eldarien
Cet élément englobe tous les autres et fait que la collectivité aura toujours son mot à dire dans tous les domaines et en particulier ceux de l'industrie et de surtout de l'industrie agro-alimentaire.
Oui.

On sait aujourd'hui calculer l'empreinte environnementale d'un projet (que ce soit en équivalent carbone, ou en consommation de ressources non renouvelables). Dès lors, rien n'empêche que la validité d'un projet industriel, commercial, ou même d'habitation soit soumis à ce type de contrainte :
- En dessous d'un certain seuil, tout va bien
- Au dessus d'un seuil acceptable, tu paies les dégats
- Au dessus d'un seuil inacceptable, no way
Toucher à l'environnement, c'est toucher au bien commun de ta communauté. Même si tu possèdes un bout de cet environnement, les conséquences de tes actes peuvent influer sur les parcelles alentour.

Citation :
Publié par Corak Eldarien
Le "libéralisme économique" a su avec certitude mettre en place un système ou les plus puissants le restent et ou ceux qui ont le moins perdent toujours un peu plus.
Il se légitime en s'appuyant sur une classe moyenne qui peut s'élever à la marge, donnant l'impression que chacun à sa chance.
Il semblerait que ce mécanisme de régulation (un vrai pour le coup) montre ses limites du fait des abus délirants, ce qui en affolent certains au sommet de la chaîne alimentaire.
Toi t'es mur pour lire Piketty (et évidemment : +1)

Dernière modification par Jack O'Bannon ; 10/06/2014 à 19h21.
Je viens de rentrer.

Yame,

Si tu refuses même le bon sens parce que tu veux absolument que ce soit une posture défensive, comme tu veux, mais garde le pour toi et ne vient pas dire que c'en est une. C'est dans ta tête et toi seul, moi si je dis que c'est par bon sens ce n'est pas une tentative d'esquiver quoi que ce soit. Si tu n'es pas d'accord avec mon idée, au moins accepte que je sois sincère, merci.

Miley,

Si je te dis que ma position libertarienne est d'abolir les frontières, d'avoir une flat taxe, un revenu universel et de préparer un monde sans obligation de travail je pense que le sujet va légèrement déborder de l'OP.
Si je te fais un sujet sur la sécu vs assurance privée dans le socialisme, tu refuseras de t'en tenir au sujet pour redéfinir tout le temps le socialisme?
Je suis désolé que mon sujet ne te serve à rien, ce qui est bien, c'est que tu es libre de ne pas y reposter

Jack O',

Très intéressant.
J'aimerai développer mais il est un peu tard.
Je te dirai juste que quand Piketty dénonce les effets néfastes du libre échange, il explique qu'ils sont la conséquence de la concurrence fiscale. Or qui est à l'origine de cette concurrence fiscale si ce n'est les états?

blaes

Tu cites des scandales dans des milieux justement hyper contrôlés et régulés. N'est-ce pas ironique?
Et il y a une chose qu'on oublie sans cesse dans la crise de 2007-2008:

Le Community Reinvestment Act (CRA) ou « Loi de financement communautaire »

Citation :
Le CRA a pour but de contrer le refus des banques de prêter aux personnes habitant dans certains quartiers d'une ville. Selon William Julius Wilson, ces quartiers devenaient rapidement des ghettos dangereux à cause du manque d'investissement1.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Community_Reinvestment_Act

Les banques ont prêtés à des gens incapables de rembourser aussi parce que la loi l'imposait. C'est un angle de la crise souvent oublié que dénoncent pourtant beaucoup d'économistes libéraux.

Et si l'interventionnisme et la régulation était une des causes de la crise?
Quand je dis que les états sont forts de mettre sur le dos de la dérégulation les effets néfastes du trop de régulation!
Ensuite l'état vole au secours des banques avec l'argent du contribuable, merci l'état providence qui nous sauvera tous, amen!

Noriel,

Point de vue intéressant, idem je répondrai plus tard.

Corak,

Idem merci de participer j'essaierai de te répondre plus tard.

Merci à vous de remuer un peu les idées.
Citation :
Publié par Ron J.
Jack O',
Très intéressant.
J'aimerai développer mais il est un peu tard.
Je te dirai juste que quand Piketty dénonce les effets néfastes du libre échange, il explique qu'ils sont la conséquence de la concurrence fiscale. Or qui est à l'origine de cette concurrence fiscale si ce n'est les états?
Non, de la concentration du capital au fil du temps. Qui est un des avatars de l'élément perturbateur humain dont je parle : la concurrence libre et non faussée quand tu as un passif de business avec une personne / une famille, ça ne veut plus rien dire. Pas plus que les atouts de départ donnés par la fortune de naissance, qui permettent aux élites de fréquenter les même écoles et les même loisirs dès l'enfance.
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
les même loisirs dès l'enfance.
Je connais des gens qui ont voulu ou hésité à inscrire leurs enfants de 5 ans dans des clubs de golf pour assurer le futur réseau de leurs bambins.
Citation :
Publié par Ron J.
Tu cites des scandales dans des milieux justement hyper contrôlés et régulés. N'est-ce pas ironique?
mon propos était justement que malgré des contrôles, lorsqu'il y a un problème, on ne peux pas compter sur une entreprise pour qu'elle le corrige d'elle-même.

pour reprendre le cas du médiator, les problèmes étaient connus et documentés, mais tant qu'on lui a laissé le champ libre, le laboratoire qui le vendait ne s'est pas gêné pour continuer.
sans aucune régulation, le médiator serait encore dispo en pharmacie.

et ne me sort pas quelque chose comme "non il ne le serait plus, car les clients se seraient renseignés sur les effets secondaires, n'auraient pas acheté et le labo aurait fait faillite/arrêté de produire le médiator", parce qu'on sait tous les deux très bien qu'il y a une asymétrie affligeante dans les capacités à trouver/fournir de l'information entre les clients et les fournisseurs.
Citation :
Publié par blaes
et ne me sort pas quelque chose comme "non il ne le serait plus, car les clients se seraient renseignés sur les effets secondaires, n'auraient pas acheté et le labo aurait fait faillite/arrêté de produire le médiator", parce qu'on sait tous les deux très bien qu'il y a une asymétrie affligeante dans les capacités à trouver/fournir de l'information entre les clients et les fournisseurs.
Enfin, le terme "information" me semble peu approprié quand on connait les budgets publicitaires des firmes pharmaceutiques... Budgets qui sont plus élevés (de mémoire) que leurs dépenses en R&D.

Et le soucis aujourd'hui n'est plus de trouver de l'info, mais de la filtrer. Et ça...
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