Suite aux réactions face à ma position envers la prostitution sur un autre sujet, je propose de lui consacrer un.
Comme vous commencez à le savoir, ma position libérale va au delà de l'économie, c'est même le dernier des domaines auxquels le chantier du libéralisme devrait s'intéresser, car l'économie libérale ne peut être mise en place que dans une société l'étant totalement. Ma vision est de tendre vers la liberté individuelle sans concession ou compromis donc très rebelle à la bien-pensance.
Tendre vers hein, notez bien.
- Qu'est-ce qui est prohibé dans notre société française, et au nom de quoi?
Le débat sur l'autre sujet fût la prostitution, mais il aurait pu s'agir de drogue, de port d'armes ou tout autre d'ordre du prohibé par l'état.
C'est, de mon point de vue, avant tout culturel. Du moralisme culturel.
En vrac.
On peut se bourrer la gueule, mais pas se défoncer.
On peut s'engager et partir au combat, mais on ne peut pas se prostituer.
On peut être un habitant européen de ce côté du caucase et circuler en france sans visa ou titre de séjour, mais un africain ne le peut pas.
On peut bénéficier de la légitime défense, mais on ne peut pas avoir d'autorisation de port d'arme en tant que citoyen lambda.
On peut manger en se détruisant la santé, mais on ne peut pas se doper.
On peut se marier si on est hétéro, mais on ne peut pas si on est homo... Oh wait! Enfin une prohibition levée, ouf!
Je distingue la morale sous 2 points: le scientifique ou bons sens biologique de l'individu vis à vis de la communauté d'une part, et la morale d'inspiration religieuse, culturelle, traditionnelle de l'autre.
-La liberté du corps.
La pornographie n'est pas prohibée, elle est réglementée. La prostitution est prohibée, pourtant il s'agit dans un cas comme dans l'autre de vendre un acte sexuel contre de l'argent, contrat entre adultes consentants.
On peut faire la même comparaison entre alcool et cannabis.
-L'interdit est-il préférable à la règle?
Je pense qu'il est plus facile pour un individu de suivre une règle que de respecter un interdit, c'est du B.A.BA éducatif de la responsabilité. Quand vous apprenez à un enfant à traverser au passage piéton, lui inculquer que la règle est de traverser au vert est plus payant que de lui interdire de traverser au rouge. Je ne suis pas psychiatre et je ne saurai pas l'expliquer, si un Jolien peut apporter sa lumière là dessus, je lui serai gré.
-La prohibition montre-t-elle plus de résultat que la réglementation?
Les organisations criminelles profitent des monopoles qui ne sont pas des monopoles d'état. Y a-t-il autant de crime organisé autour de la vente d'alcool qu'autour de celle du cannabis?
La fin des maisons clauses n'a-t-elle pas rendue l'activité de prostitution bien plus dangereuse et source d'insécurité tout en profitant au trafic d'être humains?
Voilà pour jeter les bases, on pourrait reprendre point par point en arguant sur l'impact sociétal, sanitaire ect... de chacun mais il faudrait autant de topic.
Je résume donc: la prohibition a-t-elle ses raisons que la raison ne connaît pas? Réglementer les activités illégale dans la limite du bon sens (consentement, adulte, responsabilté tout ça...) ne serait-il pas une solution libérale préférable pour le bien commun?