[Fiscalité] La fiscalité en France et dans le monde

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Je suis tombé sur cet tribune plutôt intéressante. Martin Collet, professeur de droit public à l'Université Panthéon-Assas, s'y interroge sur la volonté du conseil constitutionnel de s'arroger une part du pouvoir du parlement.

Citation :
En estimant, dans sa décision du 29 décembre, qu'imposer certains revenus (ceux tirés des "retraites chapeaux", en l'occurrence) à hauteur de 75,34 % violait ce principe, alors que le maintien d'un taux de 68,34 % restait admissible, le Conseil opère un tour de force interprétatif sans précédent.
Citation :
Dans sa décision du 29 décembre, le juge va bien au-delà d'un tel contrôle de cohérence : il n'hésite pas à substituer sa propre vision de l'intérêt général à celle retenue par le Parlement.

En annulant la prorogation d'une niche fiscale bénéficiant aux successions ouvertes en Corse, au motif qu'elle ne reposait sur aucun "motif légitime", il s'octroie le pouvoir de trancher une question politique : celle de l'opportunité de maintenir un avantage fiscal.

Ce faisant, il conteste aux élus de la nation le monopole de la définition de ce qui est politiquement légitime.

Sans doute cette décision constitutionnelle permettra-t-elle de prévenir, à l'avenir, certaines dérives démagogiques. Mais la conception de la démocratie qu'elle suggère mérite tout de même d'être interrogée. Gouvernement des juges, dites-vous ?
Cela pose en tout cas question. Le conseil constitutionnel est-il légitime pour définir ce qui est politiquement juste ? A mon sens, ce pouvoir devrait appartenir aux citoyens ou à leurs représentants et non à des personnes sans aucune légitimité démocratique (même si leur rôle de juge est fondamental).
Aucune légitimité, certes. Mais le plus moche dans l'histoire, c'est que sur les 12 membres, on retrouve aucun juriste/constitutionnaliste. Et ça c'est plutôt triste.
Citation :
Publié par sikismek
Si l'on admet comme tu sembles le faire que la mondialisation est un outil utilisé par les classes dirigeantes des différents pays pour asseoir leur domination sur le dos du reste, la solution est toute trouvée non? C'est l'internationalisme marxiste, dont semblent proches certains mouvements comme les "Occupy" par exemple ("99% de tous les pays unissez-vous" ).
Exactement. A ceci près que l'internationalisme n'a pas forcément besoin d'être marxiste.

Je suis personnellement favorable à la mise en place d'une "société cosmopolitique", tel que l'entend le sociologue allemand Ulrich Beck.

Son constat est simple, nous sommes dans un monde ou les risques(climatiques, terroristes, financiers...) sont devenus globaux et dépassent largement le cadre national. Dans un monde qui se dé-territorialise et qui est de plus en plus constitué en réseaux(technologiques, professionnels, religieux...), et ou est l'économie s'est mondialisée, le Politique doit faire de même sans quoi il est condamné à l'impuissance.

Il est donc urgent de promouvoir les ensemble régionaux tel que l'Union Européenne, qui à l'heure actuelle et malgré toutes ces imperfections(et notamment son déficit démocratique), est l'institution cosmopolitique la plus aboutie au sens ou l'entend Beck(une construction politique fondée avant tout sur le droit et l'adhésion à des valeurs, et non sur une terre et une histoire même si elle n'est évidemment pas totalement "hors-sol"), ainsi que les institutions et politiques globales(création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement avec des pouvoirs contraignants, mise en place d'une fiscalité internationale sur les transactions financières, droits sociaux à l'échelle de l'Europe...).

La politique du XXI ème siècle sera internationaliste, mondialiste même, ou ne sera pas. La seule autre alternative étant la résurgence des nationalismes et des populismes comme réponse à la mondialisation économique et l'Histoire nous a montré ou cela conduisait...

@toutouyoutou: Que te dire à part que nous ne vivons pas dans le même monde...
__________________
Ecoute, j'ai été enfant de choeur, militant socialiste, et bistrot. C'est dire si j'en ai entendu des conneries...


Michel Audiard

Citation :
Publié par Le sorcier
@toutouyoutou: Que te dire à part que nous ne vivons pas dans le même monde...
Nous sommes d'accords. Définitivement. Radicalement.

Je note que, pour un mec qui se situe "à gauche", tu fais une jolie allégeance publique à un libéralisme totalement dérégulé puisque mondialisé, dont tu sembles très fier de contribuer au développement.
On attendra ton baratin mondialisto- libéral quand tu tenteras de nous parler du besoin de "social" dans ce pays (tu sais, la France, ton pays, aussi...) où ce système que tu appelles de tes voeux contribue à virer 1000 personnes par jour...

Question : tu es convaincu par ton baratin ou tu te contentes de le réciter sans le comprendre ?
Non parce que bon... comment dire... Soit on est d'accord avec ton truc là, soit on est un populiste ou un nationaliste... Et en effet, on voit bien grâce à l'Histoire où cela nous a mené...
Formidable capacité du mec qui semble incapable de concevoir l'idée de contradiction. Ou simplement de complexité.
Ton baratin là... il ressemble à une fiche prédigérée prête à être recasée devant n'importe quel public. C'est assez désarmant de naïveté. Et de grossièreté en plus, parce que ça suppose au passage que tu prends (involontairement) vraiment les gens pour des crétins. D'ailleurs, c'est marrant, parce que c'est le même genre de fiche qu'on peut lire en boucle au PS, à l'UMP, et dans la quasi totalité des médias de ce pays.

NB : au fait, histoire que tu redescendes sur Terre après la lecture de ton livre abscons, une économie ou une politique déterritorialisée, par définition, ça n'existe pas. Tu vis apparemment dans un univers virtuel dont il serait grand temps que tu sortes un peu...

EDIT : je me suis relu quelques temps après avoir posté. Bon, ça peut paraître agressif sur la forme, et je m'en excuse, parce que je n'ai rien contre toi et que je ne veux pas faire le gros lourd, mais c'est juste que je ne comprends vraiment pas comment on peut avoir une position comme la tienne, même si je comprends bien que mon propos ne peut pas recevoir l'assentiment d'une majorité du fait de sa radicalité. Disons que ma position est facile, dans la mesure où je me contente de porter une critique qui se veut un peu radicale. Mais ta position de gouvernement ne me paraît juste pas tenable, tant elle tente de synthétiser des positions fondamentalement inconciliables.

Dernière modification par toutouyoutou ; 06/01/2013 à 23h27.
Citation :
Publié par Le sorcier

La politique du XXI ème siècle sera internationaliste, mondialiste même, ou ne sera pas. La seule autre alternative étant la résurgence des nationalismes et des populismes comme réponse à la mondialisation économique et l'Histoire nous a montré ou cela conduisait...
Donc, les altermondialiste sont des fascistes en puissance.

Il y a eu des périodes dans l'histoire ou la mondialisation n'existait pas, ou les états étaient souverains, et ou on était en paix. Et par ailleurs, ces 7 dernières années, le libéro-mondialisme ne nous a pas empêché de faire des guerres au proche orient, ou en afrique.

Oui la situation et le monde actuel est tel que tu le décris, et je le déplore profondément. Je préfère une alternative souverainiste, quitte a risquer le nationalisme, plutôt que de continuer dans notre lancée destructrice, qui est elle aussi mondialiste.

Bref, ton idéal me fait gerber. Mais c'est juste un avis et une interprétation personnelle de ce que devrait être une façon un peu moins pourrie que l'actuelle pour vivre ensemble en prenant en compte le présent et le futur.
Citation :
Publié par Le sorcier
@toutouyoutou: Que te dire à part que nous ne vivons pas dans le même monde...
"Merde, que faire quand la condescendance et le mépris n'ont pas renvoyé se cacher mon contradicteur..."
Ben tu peux commencer par faire ce que tu fais ailleurs dans ton message commencer à argumenter et à débattre, t'auras pas toujours l'occasion de le faire avec des gens qui ont du répondant.

Pour ma part, j'ai quelques commentaires à faire :

Sur le souverainisme
Tu es un souverainiste qui s'ignore. A partir du moment ou tu déclares vouloir restaurer la place du politique dans la mondialisation et que tu le soumets à la démocratie, tu restaures de facto le principe de souveraineté du peuple.

Et c'est parfaitement incompatible avec l'idée de se soumettre à des instances ou des lois supranationale, qui, par définition, se moquent éperdument de toutes souveraineté nationale ou populaires - par opposition aux instances internationales qui elles sont multilatérales du moins en principe, donc codirigés par leurs états-membres qui leurs apporte une fraction de leurs pouvoir et de leurs influence.
De mon point de vue c'est assez clair : soit on réfute l'idée de supra-nationalité, on affirme le principe de souveraineté des états et on régit les affaires internationale par la diplomatie.
Soit on dit qu'il faut inféoder les souveraineté locale à des lois ou des principes supra-nationaux, et on penche du côté des totalitaristes ploutocratiques et/ou bureaucratique ou bien du côté de l'anarcho-capitalisme (où il n'est pas démontré qu'il ne conduit pas invariablement au totalitarisme ploutocratique).

Il est assez révélateur, en fait, que les opposants à l'UE ne sont pas étiquetés séparatistes ou même sécessionnistes, mais comme souverainistes, ce qui en dit long sur la nature de l'Union, de son état et de son avancement.
Or le souverainisme est bien la moindre des choses si l'on veut une Europe démocratique.

Sur l'internationalisme :
A un moment ou à un autre il va bien falloir référence à ce que c'est. Parce qu'on va finir par ne pas se comprendre.
Vous avez (pour faire vite, tant pis si je martyrise quelques doctrine au passage) :
*L'internationalisme socialiste, ou marxiste, apparu plus ou moins avec l'AIT et de la prise de conscience que toute initiative locale est vouée à l'échec, les pouvoirs aristocratiques se portant mutuellement assistance et les classes ploutocratiques étant (déjà) mondialisées. Pourquoi déjà ? Parce qu'il faut remettre dans le contexte : naissance de l'AIT 1864 à Londres, dissolution en 1872.
*Le bakouniniste, qui deviendra l'anarcho-syndicalisme, qui quitte définitivement l'action politique pour devenir exclusivement sociale, syndicale.
*Le social-démocrate, qui a depuis perdu toute substance.
*Le léniniste, qui ne sait pas où il va.
*Le staliniste, qui sait où il va : le socialisme dans un seul pays et pour le reste on se reporte à Lénine
*Le trotskyste qui sait où il va lui aussi : la révolution mondiale et pour le reste on se reporte à Lénine...
Depuis l'auto-dissolution de l'internationale situationniste, je ne pense pas qu'il ait été pondu des doctrines internationalistes où l'internationalisme est plus qu'un principe.
Toutes les doctrines internationalistes d'ailleurs ne sont pas toutes anti-nationalistes; La SFIO avant 1920 était déjà très partagée sur la question.
Citation :
Publié par Jean Jaurès
Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène
De manière très générale, dans toutes ces doctrines la position vis à vis du concept de nation est très liée à l'idée de l'organisation politique de l'utopie - Dès que l'utopie admet l'existence de plusieurs pays et donc de plusieurs gouvernement, elle est également pro-nation. Celles du socialisme dans un seul pays, par exemple, sont farouchement opposés à tout concept de nation, ce qui est somme toute assez logique.
L'idée centrale de l'internationalisme, de tout internationalisme, c'est en réponse à la question de comment faire en sorte que les peuples ne soient pas instrumentalisés les uns contre les autres - et ces doctrines développent des façons d'y parvenir.

Je ne sais pas de quel internationalisme tu parles, donc. Je veux bien savoir ce qui se cache derrière cet internationalisme non marxiste.

Sur Ulrich Beck :
Je ne suis pas familier avec les thèses de ce monsieur. Je dirais juste que j'ai rarement vu de doctrine géopolitique aussi peu ancrée dans le réel - du coup je vais devoir me ranger de l'avis de ttyt, on ne vit pas dans le même monde.
Toute doctrine est pondue sur une analyse, expose une utopie, a une conscience plus ou moins aiguë des obstacles, de l'opposition et parfois même de ses imperfections, et propose une stratégie pour remplir tout ou partie de ses objectifs. Là j'avoue, je suis perplexe. J'ai rien à redire sur l'utopie (ou plutôt si mais bon...), pour ce qui est du reste, on est dans l'inexistant ou le bancal.

Dernière modification par Lugi Sakabu ; 07/01/2013 à 16h32. Motif: mise en forme, ajout de conclusion de l'internationalisme
Citation :
Publié par Oxarion
Aucune légitimité, certes. Mais le plus moche dans l'histoire, c'est que sur les 12 membres, on retrouve aucun juriste/constitutionnaliste. Et ça c'est plutôt triste.
N'importe quoi...

Jean-Louis Debré est docteur en droit.
Guy Canivet a juste été Premier Président de la Cour de cassation.
Renaud Denoix de Saint Marc était Vice-Président du Conseil d’État.
Claire BAZY MALAURIE a une maîtrise de droit et est énarque.
Nicolas Sarkozy est juriste de formation et a été avocat.

Ils sont presque tous juristes, ci-dessous leurs CV :
http://www.conseil-constitutionnel.f...onnel.319.html

Je suis moins choqué par leurs compétences en droit que par le fait qu'une bonne partie d'entre eux sortent d'une seule et même école : l'ENA. Cette école pose un sérieux problème démocratique.
Citation :
Publié par Rigel
Une seule et même école, ça me paraît toujours mieux qu'une seule et même banque (GS par exemple...).
La finalité est la même : se partager les postes, se partager le pouvoir, se partager l'argent.

De mon point de vue, la différence est ténue.
Citation :
Publié par Rigel
Une seule et même école, ça me paraît toujours mieux qu'une seule et même banque (GS par exemple...).
En 2008, Goldman Sachs comptait environ 30.000 employés. A cette échelle, la finance est un assez petite monde et les gens vont bouger d'une boîte à l'autre. Que beaucoup aient fait un saut par Goldman Sachs n'est pas si étonnant...
[nouveau] une fiscalité des données
Le rapport sur la fiscalité de l'économique a enfin été publié officiellement (pdf) par le gouvernement. L'imposition des sociétés en fonction de leur exploitation des données personnelles est l'une des propositions clés

Le rapport cite en introduction Jeff Bezos et Eric Schmidt proclamant leur fierté d'échapper à l'imposition et part du constat que "Les données sont la matière première dont l'économie numérique se nourrit. Elles ont une valeur particulière, mal appréhendée par les sciences économiques et les statistiques publiques" et que les données sont "surtout le fruit de la collaboration gratuite des internautes à la production des entreprises de l'économie numérique, que la fiscalité peine à prendre en compte".

Il appelle à de nouvelles règles fiscales, prenant en compte le rôle des données personnelles, pour y faire face. Le constat démontre que ce phénomène porte préjudice à tous les secteurs de l’économie et que l’urgence d’instaurer de nouvelles règles constitue non seulement un enjeu de recettes fiscales pour l’Union mais également un enjeu de souveraineté. En effet, la délocalisation des bases fiscales touche les grands impôts nationaux mais aussi locaux, qu’il s’agisse de l’impôt sur les sociétés, de la TVA ou de la contribution sur la valeur ajoutée.

Les pistes
  1. Réformer le droit fiscal afin de mieux adapter l'impôt sur les sociétés en fonction des bénéfices.
  2. Entamer des négociations à l'échelon européen et au sein de l'OCDE afin de modifier certaines règles fiscales et mieux définir l'établissement stable d'une société.
  3. Prendre en compte les données personnelles et le « travail gratuit » des internautes exploités par les entreprises du numérique.

L'idée-clé est de trouver un nouveau point d’ancrage pour justifier une imposition des gros acteurs « Le point commun à toutes les grandes entreprises de l’économie numérique est l’intensité de l’exploitation des données issues du suivi régulier et systématique de l’activité de leurs utilisateurs. »

La quote part des bénéfices rattachés à la fiscalité repose sur les bénéfices issus de l’exploitation de ces données personnelles. Le système s’inspireraient du système pollueur payeur. Ceux adoptant une approche pro active dans le respect du traitement des données personnelles payeraient en substance moins que ceux ayant un comportement simplement normal.

« les données, en particulier les données personnelles, sont au cœur de tous les modèles d'affaires de l'économique. Chacun diffère dans les modalités de collecte et de traitement de ces données. Mais tous en font levier pour améliorer leur offre, réaliser des gains de productivité, diversifier leurs activités ou renforcer leur position sur les différentes faces du modèle d'affaires. »

NB : je me base sur le rapport lui-même, sur wikipédia et sur PC Impact

dans les réactions, le lot habituels de beaufs, mais aussi des arguments
  • Au lieu d'interdire la collecte de données confidentiellement détournées, ils cherchent à s'en nourrir. Mais quels types gouvernements sont-ils ?
  • Cette solution résout deux problèmes à la fois: on taxe des géants sur-employant l'optimisation (quasi fraude) fiscale, et cela les forcera a mieux réfléchir/diminuer leurs collecte de données privées (ce que certains demandent depuis longtemps).
  • quid des startups, françaises en particulier

.. et j'ajouterai, quid des fondations à but non lucratif, comme Wikimedia..
Autant taxer les boites qui délocalisent leur bénéfice je trouve ça logique. Autant le truc autour des données perso je sens l'usine à gaz immonde qui se profile.
Sachant qu'actuellement (si on enlève Google) les boites leaders européennes sont française ou très implantée en France (Criteo, etc). Je trouve qu'on se tire une balle de le pied. Parcequ'on est déjà un peu à la traîne sur les gros trucs US (Exelate, etc) qui attaquent l'Europe via l'Angleterre :/

Bref ça va surtout filer encore un peu plus de fric aux cabinets de consultants qui trouveront la faille dans le truc (comme pour les crédits impots quoi). Je parle même pas des boites qui vont ouvertement s'en moquer vu l’efficacité de la CNIL.

On serait un peu plus sévère sur l'encadrement des base de données de prospections (entre celles où les mecs ne sont pas optin, celle dont on peut pas se désinscrire et les bases mutualisées). Là on aurait de l'amélioration coté internaute. Parceque la data, dans le fond, le seul résultat visiblement c'est qu'on est plus intéressés par les pub qui nous sont proposées.

Dernière modification par Edel l'exilé ; 20/01/2013 à 11h29.
Citation :
Publié par znog
Il me semble que la différence entre une taxe et un impôt c'est que la taxe est plus délicate à contourner, mais oui
Pas du tout. A l'origine, contrairement aux impôts, le produit des taxes faisaient l'objet d'une affectation budgétaire spécifique (financement de telle ou telle dépense), ce qui dérogeait au principe de non affectation (l'ensemble des recettes publiques finance l'ensemble des dépenses publiques). Mais aujourd'hui, il y a tellement d'exceptions, à commencer par le premier impôt en terme de recettes qui s'appelle taxe sur la valeur ajoutée, qu'il faut entendre impôt et taxe comme étant synonyme.

En tout cas, merci pour le rapport, je suis en train de le lire.
Citation :
Publié par PC Inpact
Cette imposition fonctionnerait sous la forme d’un tarif unitaire par utilisateur suivi, tarif qui serait déterminé en fonction du positionnement de l’entreprise sur une grille de comportement au regard des objectifs poursuivis par l’imposition
Même avec un seuil minimal d'utilisateurs pour s'appliquer, ça semble foireux. Qu'est-ce qui compte comme un utilisateur taxable (ça serait con de devoir payer pour des comptes fakes et autres membres qui ne sont jamais revenus sur le site après la 2ème visite) ou comment est-ce que l'on choisit un montant acceptable à la fois pour l'entreprise et l'Etat sans tomber dans de l'impôt arbitraire et sur-mesure?

Sinon j'ai commencé à lire le rapport, pour le moment c'est bien plus intéressant que l'article ne le suggérait
Résumé du rapport
Constat : Internet permet aux entreprises qui travaillent exclusivement en ligne de s'affranchir du paiement de l'impôt en toute légalité.

Problématique : Comment établir une base taxable sur les entreprises qui opèrent exclusivement sur Internet ?

Propositions : D'une part, fixer de nouvelles règles de fiscalité internationale. D'autre part, instaurer un mécanisme en droit fiscal français de taxe par utilisateur et/ou de taxe sur le volume de données traitées.

Conclusions personnelles : C'est du vrai travail de fonctionnaire, complètement déconnecté du monde réel.

Comment croire une seule seconde que les principaux États pour qui Internet est une manne vont avoir envie de changer les règles ? Ce n'est pas parce que la France a raté son virage Internet que les mêmes problématiques se posent partout dans le monde.

Comment imaginer que Google ou Facebook, pour qui les utilisateurs rapportent individuellement que quelques dollars par an, vont accepter de payer une taxe ? Et d'ailleurs, quel est le moyen de pression que l’État français peut utiliser à leur encontre ?

Quand bien même sa lecture est intéressante, ce rapport s'ajoute à la longue liste des rapports pourris qui ne servent à rien. Décidément, ce n'est pas avec de tels ploucs (conseiller d’État et inspecteur des finances) que l'on risque de sortir de l'ornière budgétaire.
Citation :
Publié par Silgar
Constat : Internet permet aux entreprises qui travaillent exclusivement en ligne de s'affranchir du paiement de l'impôt en toute légalité.

Problématique : Comment établir une base taxable sur les entreprises qui opèrent exclusivement sur Internet ?
Te manque l'essentiel, s'affranchir de l'impôt pour un site qui vend en France c'est du niveau de la concurrence déloyale avec l'ensemble du secteur commercial. Je pense notamment à Amazon qui ne paye pas un copec en France, et dont j’attends avec impatience qu'ils se fassent pogner.
Citation :
Publié par Meine
Te manque l'essentiel, s'affranchir de l'impôt pour un site qui vend en France c'est du niveau de la concurrence déloyale avec l'ensemble du secteur commercial. Je pense notamment à Amazon qui ne paye pas un copec en France, et dont j’attends avec impatience qu'ils se fassent pogner.
Si concurrence déloyale il y a, je ne pense pas que ce soit au sens de la législation française en la matière. Actuellement, en France, la concurrence déloyale repose sur la responsabilité délictuelle (c'est-à-dire la responsabilité civile de droit commun en matière non contractuelle), il faut donc prouver une faute, un préjudice et un lien de causalité entre la faute et le préjudice... Cela ne me semble pas évident !
Au sens strict non, mais quand t'es pas imposé pareil, tu pratiques pas les même prix. Et dans le cas de Amazon, seul le site et la caisse sont délocalisés : les entrepôts sont bien en France (!!!). Je crois d'ailleurs qu'un truc se prépare pour faire imposer les entrepôts de vad comme les magasins, sauf si les lobby arrivent à faire capoter le truc.
Je suis pas sur qu'on puisse dire que la France ai raté le tournant du net. Franchement c'est l'un des marchés les plus intéressants pour les boites étrangères (à part l'UK bien sur). Et on a quand même pas mal de boite bien placées sur tout ce qui est marketing / promotions (genre Criteo).

Donc taxer bêtement les données ça va surtout plomber les boites FR (vu que les autres s'affranchissent déjà des taxes). Par contre c'est clair qu'il faudrait vraiment trouver un moyen d’empêcher la délocalisation des bénéfices (encore une fois Criteo dont la majorité des employés est en France mais qui délocalise toutes ses taxes).
En fait on est face à deux problèmes qui n'ont rien à voir et on a tout mélangé ...

Premier problème ; il est trop facilement possible de se défiscaliser de la terre entière et de ne pas payer son du . Problème purement fiscal : peut on s'affranchir de participer au bien commun ?

Deuxième problème ; il est trop facile de collecter beaucoup de données personnelle ou sociologiques . Problème légal et sociologique : peut on laisser quelqu'un te revendre une partie de ta vie (exemple meetic qui te vends ta vie sexuelle... nan pas mythic ... l'autre.)

Juste par ce qu'on y parle un peu d'internet dedans on a mis ça ensemble mais c'est deux problématique différentes, il faut vraiment en avoir trop pris pour voir ça d'un seul tenant ... vivement que les "penseurs" à l’origine de ça nous fassent une bonne OD, se faire gouverner par des cocaïnomanes ça froisse mon côté rastaquouère
hop, les impôts c'est reparti pour un tour !

http://www.lemonde.fr/economie/artic...7857_3234.html

Ils devraient changer le titre en "Impôts : Hollande maintient le cap". Un nouveau matraquage est prévu, même pas 2 mois après qu'ils aient annoncés que les hausses d'impôts c'était fini et alors que pas le moindre centime d'économie n'a été fait dans la dépense publique

Citation :
"Les chiffres de la Commission européenne prennent en compte le ralentissement qui s'est produit dans toute l'Europe, voire même la récession", a observé le chef de l'Etat, estimant que "la France, dans ce contexte, fait moins mal que d'autres".
Même pas un an qu'il est élu et il a déjà le même discours que Sarkozy (discours qu'il, pourtant, n'avait pas manqué de critiquer pendant la campagne) :

C'est pas ma faute c'est celle de la croissance qui est pas la ! En plus on est moins pire que si ça avait était moins bien !

Le pire c'est qu'il croit encore pouvoir inverser le chômage d'ici la fin de l'année. Tout comme il croyait ne pas avoir à augmenter les impôts sur les classes moyennes, il croyait ne pas avoir ne pas baisser les dépenses publiques, il croyait atteindre les 3% cette année, il promettait de ne pas augmenter la TVA... A part lui quelqu'un y croit encore à la fin de la hausse du chômage ?
+1
Le plus consternant c'est que Hollande criait au scandale quand Sarkozy à créer 7 milliard d’impôts (taxe park d'attraction etc...).
Annule la hausse de la TVA, pour en remettre un couche.

Lui nous balance 20 milliard est c'est presque normale. Le double discours est dramatique. Lepen-melenchon se frotte les mains.
Citation :
Publié par Charles Dexter Ward
+1
Le plus consternant c'est que Hollande criait au scandale quand Sarkozy à créer 7 milliard d’impôts (taxe park d'attraction etc...).
Heu... Sources ?
Citation :
Publié par Carminae
Heu... Sources ?
http://www.letelegramme.com/ig/gener...11-1408862.php

Edit Folkensedai en effet y as aussi Hamon, ceci dit étant le porte parole, donc au contact de Holland a l’époque.


Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a dénoncé le "cynisme" des mesures annoncées par François Fillon pour réduire le déficit, estimant que la France avait "officiellement plongé dans l'austérité".
"Le seuil de tolérance des Français aux orientations et au cynisme du gouvernement va être franchi à la lecture des mesures proposées", a-t-il déclaré.

Dernière modification par Charles Dexter Ward ; 23/02/2013 à 20h44.
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