On part du principe que cette réforme est bénéfique, et si elle ne l'est pas, qu'il s'agit de la rendre la moins dévastatrice possible. Si mon exemple ne vous plait pas, prenez en un autre, tant qu'il est au moins aussi radical (dans le sens qu'il vous plait).
Cool, un sujet où l'on peut écrire nos propositions !
Je ne pense pas qu'une réforme fiscale soit pertinente si elle n'est pas animée par un objectif à atteindre et des choix clairs. L'ensemble des propositions ci-dessous s'inscrivent dans l'objectif de créer de l'emploi en France, de favoriser l'activité économique et de sauvegarder l'essentiel de notre modèle social.
- IRPP par personne (et non plus par foyer) à :
10% sur la tranche 10-20 KEUR
20% sur la tranche 20-30 KEUR
30% sur la tranche 30-50 KEUR
40% sur la tranche 50-70 KEUR
50% sur la tranche 70KEUR et plus
Pour financer l'Etat. Avec une assiette large, sans quotient familial et sans abattement spécifique pour les choix d'investissements ou les dépenses engagées sauf en matière de financement des PME, de l'innovation et de la R&D.
- ISF à 0,5% du patrimoine net non professionnel supérieur à 250000 euros. Pour financer l'Etat.
- Impôt sur les sociétés au taux de 10% avec une assiette très élargie pour financer l'Etat.
- Impôt sur les dividendes versés (donc non réinvestis dans l'entreprise) pour financer l'Etat.
- Impôt minimal assis sur [à définir] pour appréhender des recettes fiscales sur les multinationales ayant une activité commerciale en France sans payer un montant suffisant [à définir] de prélèvements obligatoires. Sert aussi au financement de l'Etat.
- TVA à 33,33% sans taux réduit pour financer l'Etat et une partie de l'assurance maladie.
- Suppression des cotisations patronales sauf pour le financement des accidents du travail et de l'assurance chômage.
- Suppression des cotisations salariales sauf pour l'assurance vieillesse. Changement du fonctionnement des systèmes de retraites pour avoir un système unique qui verse les pensions dans la limite des cotisations perçues pour empêcher tout déficit et toute remise en cause du système.
- Suppression de l'essentiel des petites taxes fiscales et parafiscales : redevances audiovisuelles, taxes pour le cinéma, taxe sur les bureaux, etc. et suppression des éventuelles affectations budgétaires correspondantes (exemples : suppression du financement public de France Télévision ou du Centre National du Cinéma).
- CSG à 15% pour financer la dette sociale (CRDS actuelle), le reliquat de l'assurance maladie et un revenu minimum citoyen remplaçant l'ensemble des allocations familiales (RSA, minimum vieillesse, parent isolé, APL, etc.).
- Pour financer les régions et les communes : Taxe foncière assise sur valeur vénale moyenne dans la commune (à la place de la valeur locative cadastrale) pour les propriétaires, Taxe sur l'énergie (reprenant la TIPP actuelle élargie à la consommation d'électricité), Taxe sur les plus-values mobilières non professionnelles, Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, Taxe sur les activités et produits nuisibles pour l'environnement ou la santé, Taxe sur les mutations (dont successions) à taux fixe élevé sur l'ensemble des biens non professionnels, Taxe d'équipement pour les entreprises et les particuliers assise sur le nombre de m² occupé (en remplacement de la CFE et de la taxe d'habitation), Taxe sur les plus-values immobilières. L'affectation du produit de ces taxes dépend des compétences allouées soit aux régions, soit aux communes.
- Taxe carbone assise sur le km parcouru en mer ou dans les airs et Ecotaxe assise sur le km parcouru sur terre pour financer les transports publics, les infrastructures routières et ferroviaires et pour financer le développement des énergies non polluantes.
- On garde les aides fiscales pour financer les PME, l'innovation, la recherche fondamentale, la recherche appliquée, le développement de nouveaux produits et l'emploi à domicile. Le reste passe à la trappe.
- On supprime la monnaie fiduciaire et on généralise le paiement traçable (smartphone, CB et virements).
- Suppression du RSI, de l'URSSAF et des autres organismes sociaux collecteurs au profit de la seule administration des Finances publiques.
- Même si c'est partiellement hors-sujet, l'idée est bien de moderniser notre appareil administratif, fiscal et économique : Plafonnement des rémunérations publiques à 100KEUR par an et par bénéficiaire, Obligation de se syndiquer pour les salariés, Suppression des conventions collectives et négociation obligatoire d'accords par entreprise, Libéralisation du marché du travail avec un contrat unique inséré dans le code du travail, Suppression des abattements pour frais professionnels pour les retraités, Réduction des rémunérations publiques ou allongement de la durée du travail dans le secteur public, Suppression des départements et des communautés de communes comme échelon administratif, Concentration des communes pour avoir des collectivités de 10000 habitants minimum, Création de 7 régions avec un poids économique conséquent (IDF, Nord, Ouest, Centre, Est, Sud-Est et Sud-Ouest), Interdiction du cumul des mandats et des fonctions publiques, Création de commissions citoyennes pour contrôler l'activité des élus et de l'usage des deniers publics dans tous les domaines, Publication sur internet de l'ensemble des pièces comptables, factures, dépenses et documents des communes et régions afin de faciliter le contrôle par les citoyens, Assemblée Nationale entièrement élue à la proportionnelle, sénateurs élus dans les départements à la majorité simple à un tour, Impossibilité d'être reconduit dans un même mandat politique, Un seul régime d'assurance maladie, Un seul régime de retraite, Un seul régime d'assurance chômage, Mise en place d'une répartition stricte des compétences de l'Etat, des régions et des communes, Suppression de la claude compétence générale.
Je m'arrête là, mais je pourrai en coller des pages entières.
Idéalement, une réforme fiscale doit se faire vite, mais dans la pratique aller vite signifie s'asseoir sur les intérêts des uns ou des autres... avec les risques que cela comporte au regard de l'ordre public.