[wiki] Tuatha de danann : Races et classes

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RACES




Hamadryades



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The Becoming™
Citation :
Il est dit que les grandes tempêtes s'annoncent d'un simple souffle, et il en fut ainsi pour le déchirement du Voile. Les premières bourrasques de pouvoir ne ravagèrent pas immédiatement le monde de Camelot Unchained. Non, elles n'altérèrent que certains éléments de la faune et de la flore. Certains interprétèrent ces changements comme un maléfice, présage d'une destruction future, tandis que d'autres se contentèrent de les ignorer. Mais, bientôt, ces transformations devinrent si répandues et prégnantes que les hommes les plus sceptiques les acceptèrent comme autant d'indices d'une apocalypse imminente. Comme toujours, les peuples réagirent de manières très diverses : certains prirent peur et se réfugièrent sous la montagne, d'autres se réunirent en congrégations, de nouvelles religions, encore, apparurent. Un groupe d'hommes, celui dont parle ce conte, quitta sa terre natale et partit en quête du lieu le plus sombre, le plus profond et, ils l'espéraient, le plus sûr d'une immense forêt, pour s'y installer et prospérer.

Bien que ces hommes fussent toujours, avant même les tempêtes du Voile, en harmonie avec la nature, la donne était désormais différente. Ils élirent un chêne majestueux et vieux comme le monde comme nouvelle demeure, et bâtirent de bois mort leurs nouvelles maisons. Leur nourriture provenait de ce qu'ils pouvaient faire pousser et récupérer. Ils firent alors voeu de ne jamais blesser un autre être vivant, sauf si leur vie en dépendait. Alors que le monde changeait autour d'eux, leur enclave restait la même. Ils attribuaient leur prospérité à leur piété, à leur dévotion pour la nature, mais aussi à la bienveillance du Grand Chêne qui les protégeait. D'autres personnes, ayant vent de cet enclave, s'efforcèrent de rendre visite au premier peuple, priant pour leurs conseils et leur bénédiction. De ceux qui y parvinrent, certains restèrent et intégrèrent la colonie, tandis que d'autres, trouvant cette vie d'ascète trop contraignante, formèrent de nouvelles congrégations. Mais, alors que la forêt offrait une protection évidente face aux tempêtes, cette sécurité n'était qu'éphémère.

Alors que la puissance des tempêtes augmentait sans cesse, même l'Enclave commença à subir ses effets. Sous les vents destructeurs et altérateurs, la forêt fut rongée et réduite à un simple bosquet et, enfin, au seul Grand Chêne. Devant un tel spectacle, les suivants de l'Enclave étaient de plus en plus attachés à leurs croyances.

Alors, quand la première Malveillance frappa, cette terrible tempête dont les lumières d'énergie noire faisaient danser mille ombres sur l'écorce du Grand Chêne, les hommes et les femmes ne se replièrent pas : ils utilisèrent leur propre corps pour protéger tout ce en quoi ils croyaient, leur dernier arbre. Lorsque la tempête fut au paroxysme de sa puissance, ils encaissèrent toute sa fureur. Les énergies sombres les engloutissant peu à peu, ils chantèrent et implorèrent qu'on leur donnât la force nécessaire pour protéger le Grand Chêne. Mais leur dévotion n'était d'aucun secours face à ce déferlement de puissance ; quand finalement se retira la tempête, seul restait le tronc d'un chêne mort. Aucune trace des vaillants défenseurs de l'Enclave. Jusqu'à un an plus tard.

Aussi terrible que les tempêtes du Voile peuvent être, elles restent cependant assez prévisibles. Que ce soit à cause de l'alignement des étoiles, de la rotation de la Terre ou d'une autre raison inconnue, une année après la première Malveillance, une autre frappa au même endroit, avec des effets cette fois-ci bien différents. Alors que la tempête touchait ce qui semblait être un amas de racines mortes, il est dit que le tronc lui-même hurla de colère un simple mot : "enow". Des veinures apparurent sur le tronc et l'arbre repoussa, non de bois, mais de pure énergie. Le Grand Chêne n'était pas blessé par la tempête, il absorbait son pouvoir. Deux êtres surpuissants qui s'affrontaient, l'un encaissant chacun des coups de son adversaire et canalisant son énergie. Nourri par ce colossal flux de pouvoir, le Grand Chêne enfouit ses immenses racines dans le sol du bosquet, et au-delà encore. Quand la tempête s'épuisa enfin, un arbre somptueux s'élevait à la place du tronc mort et venait tutoyer les cieux. Un arbre comme jamais l'on en avait vu sur cette Terre, le premier des Grands Protecteurs ; un arbre qui pouvait absorber l'énergie des tempêtes du Voile pour les canaliser autre part. De nouveaux arbres, autant qu'il y avait eu de défenseurs sacrifiés un an auparavant, l'entourait. Le bosquet de nouveau prospère, la vie y fit son lent retour.

Des décennies passèrent, l'Enclave devenant un lieu de vénération alors que les histoires sur le Grand Chêne et ses défenseurs faisaient le tour du monde. Avec le temps, d'autres Grands Protecteurs émergeaient du sol et, pour un temps, l'Enclave fut un lieu de sérénité.

Un jour, un jeune homme s'approcha du premier des Grand Protecteurs, plaça sa main gauche sur son écorce et lui murmura quelque chose dans le creux de l'oreille. Alors que le pouvoir passait de l'un à l'autre, un être se détacha lentement de son sein. Ni humain ou arbre, ni insecte ou animal, cet être était l'un des défenseurs du Grand Chêne, à jamais changé par la magie des tempêtes et la puissance de leur sacrifice. Dans sa vie antérieure, l'être était connu sous le nom d'Hamadryas et était la Mère, meneuse de la première famille. S'inclinant avec grâce devant le garçon, elle toucha ensuite chacun des arbres du bosquet ; les autres défenseurs sortirent à leur tour de leur long sommeil. Ces êtres prirent le nom d'Hamadryades, toujours liés par leur voeu à la défense de la nature et de leur Grand Protecteur.

Hamadryas est respectée par tous parmi les Tuatha Dé Dannan, tant pour ses qualités de meneuse, que pour sa bravoure et sa dévotion, que ce soit dans son ancienne vie ou dans sa nouvelle. Il est dit qu'elle arpente toujours les terres, cherchant des survivants et bataillant contre le pouvoir des Tempêtes.
C'est ainsi que se termine le premier conte des Hamadryades. Quant au garçon, un jour il ramassera l'une des trois épées, mais cette histoire est pour un autre jour.


Bean Shide


Rendu 3D



Artworks

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Compétences
Citation :
Tête Haute ! — Permet à la Bean Sidhe d’utiliser sa tête comme une arme à distance et/ou comme éclaireur. Pendant ce temps, le corps est immobilisé et ne peut ni attaquer ni défendre. La durée et la portée augmente avec la compétence. La tête peut subir des dégâts et si elle est détruite, le corps meure aussi.

Cri de frayeur — Un cri outre-tombe sortira de la tête et lancera un debuff peur de zone. L’effet du debuff augmentera avec la compétence.
Aie, ça fait mal ! — La Bean Sidhe émet un cri qui agit comme une attaque physique avec un possible repoussement. La force de l’attaque augmente avec la compétence.

Éclatement ! — La Bean Sidhe émet un cri suraigu qui peut briser instantanément le verre et autres matériaux. La force du cri augmente avec la compétence.

Mais c’est quoi ce truc ? — Toute personne à XX de portée de la tête volante de la Bean Sidhe doit réussir un jet de sauvegarde ou souffriront d’un debuff. Les résistances augmentent en fonction du niveau.

Attendez qu’il me voit — Les Bean Sidhe peut choisir de se transformer et devenir incorporel. Toute entité attaquante doit réussir un jet de sauvegarde contre un effet de surprise. La résistance au debuff augmente avec le niveau. La durée de la transformation augmente avec le niveau du skill. La Bean Sidhe doit rester sous cette forme un certain temps et ne peux pas se transformer pendant une période. La durée obligatoire baisse avec le niveau du skill. Merci de vous référer à la partie concernant la transformation pour en savoir plus sur ce qu’il arrive lors du passage sous cette forme.
Débuff
Citation :
Les souvenirs font mal — Toutes les Bean Sidhe’s doivent souffrir au moins un debuff de ce type, agissant comme un debuff d’attaque permanant, lorsqu’un membre de cette race les attaque. Cela est dû à l’inconscient collectif de cette race, associant celle-ci à la cause les ayant transformé en Bean Sidhe.

Le feu, c’est la mort Toute attaque de feu lancée contre un Bean Sidhe a +X% de chance de toucher, et si c’est le cas, peut placer un debuff de peur non stackable. La résistance à ce debuff augmente avec le niveau du sort [Note: ce debuff est aussi utilisé avec d’autres races].

Être incorporel présente des inconvénients — Lors vous êtes sous forme incorporelle, certains dégâts magiques feront +X% de dégâts aux Bean Sidhe. De plus, si la Bean Sidhe est sous cette forme lors de l’arrivée d’un tempête du Voile, elle a +X% de chance d’être obligée de perde cette forme et recevoir un debuff de type stun suite à la transformation forcée.

Parfois, je me fais peur – Passé sous forme incorporelle trop souvent peut faire perdre à la Bean Sidhe le sens de sa propre identité et sa santé mentale. Lorsque cela arrive, les changements des Bean Sidhe sont plus difficiles et les délais de ceux-ci seront augmentés. Arrivé à un certains point, la Bean Sidhe ne pourra plus de transformer pendant X jours.

Vous pensez avoir la gorge sèche – Une surutilisation ou surcharge des attaques raciales des Bean Sidhe peut vous apporter un debuff qui diminuera votre force. Ce debuff ne peut pas être enlevé par d’autres joueurs, et ne part qu’après un certains délais sans utiliser ces attaques.



The Becoming™
Citation :
Il y a un vieux proverbe qui dit “Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort”. C’était peut-être vrai avant l’arrivée des tempêtes du Voile, mais, par les temps qui court, il convient plutôt de dire “Ce qui ne nous tue pas, pourrait nous transformer”.

C’est l’histoire d’une jeune femme dénommée Babdhbh, connue dans toute sa région pour ses talents de danseuse. Elle était souple, et pleine de grâce. Il se disait que, lorsqu’elle dansait, toutes les femmes souhaitaient être comme elle, et que chaque homme encore célibataire voulaient l’épouser. Avant la Percée du Voile, les gens venait du monde entier afin de la voir danser. La passion des gens était telle qu’il arriva même, un jour, qu’une rixe éclate, simplement car la jeune femme ne pouvait pas se rendre sur le lieu du spectacle. Malgré toute l’admiration et l’adoration qu’elle suscitait, Babdhbh n’avait d’yeux que pour un homme, un homme d’un âge bien avancé, nommé Donn. Malheureusement, ce n’était pas un homme bon, et il ne méritait pas autant d’amour et de dévotion. Il était d’une jalousie sans fin et ne supportait pas l’attention donnée à Babdhbh, même si elle, n’avait rien fait pour mériter une telle méfiance. Donn était aussi un homme violent et sujet à des colères furieuses, un mélange dangereux. Et pourtant, malgré tout, Babdhbh l’avait aimé depuis le premier jour, jour où Donn lui sauva la vie, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. C’était son grand amour. A ses yeux, c’était l’un de ces grands guerriers que l’on trouve dans les contes, et peu importe les offres des autres hommes, elle n’était jamais séduite ni ne déviait de son amour. Elle n’était que pour lui.
Lorsque Babdhbh eut atteint l’âge requis, ils se marièrent, lors d’une cérémonie très intime, très fleurie, dans les bois, et dansèrent ensemble toute la nuit, songeant à leur futur commun. Et pourtant, les années passant, leur relation se dégrada, devenant même volatile, empoisonnée par la jalousie maladive de Donn. La réputation et les compétences de Babdhbh grandissaient avec le temps, alors que Donn lui, ne faisait qui vieillir et s’aigrir encore un peu plus. Leurs disputes devenaient aussi célèbres que sa danse, ne pouvant rester à sa place, au point d’en arriver à la violence. Beaucoup de leurs amis commencaient à se questionner sur leur futur, et la sécurité de Babdhbh, surtout lorsqu’elle commença à se couvrir de plusieurs couches de maquillage pour cacher les traces des coups de Donn. Malheureusement, la préoccupation de ses amis n’était pas injustifiée, même si personne n’aurait pu imaginer à quel point la colère de Donn allait un jour le dévorer.

Le détachement de Babdhbh commença lors d’un voyage planifié vers un village voisin pour une représentation au mariage d’un couple de gens aisés. Son mari lui interdit de s’y rendre. Il soupçonnait que ce voyage ne soit qu’une ruse, une couverture pour des activités illicites. Il l’accusa d’infidélité, affirmant qu’il la savait éprise de quelqu’un dans ce village et qu’elle prévoyait de le rencontrer. Donn s’exprima de façon si méchante qu’elle n’arrivait pas à croire qu’il était l’homme dont elle était tombée amoureuse dans son enfance. Au début elle pleura, rejetant violemment toutes ses accusations, bien qu’en vérité elle sut que son mariage avait atteint le point de rupture. Elle lui dit alors que ce voyage serait sans retour. Elle en avait assez de cette union, de sa jalousie, de ses abus et elle allait commencer une nouvelle vie sans lui. Il entra alors dans une colère noire, la frappa violemment au visage l’envoyant rouler contre un mur de la maison. Il s’imaginait qu’en la frappant assez fort, elle ne pourrait pas partir. Il s’avança pour frapper de nouveau, sa rage n’étant pas atténuée. Avant qu’il ne puisse la cogner, Babdhbh attrapa une statuette et le frappa à la tête, l’assommant sur le coup. Regardant fixement le corps gisant au sol, la blessure à la tête saignant abondamment, comme c’est souvent le cas, Babdhbh pensait l’avoir tué. Confuse, et plutôt terrifiée, elle s’enfuit de la maison, courant chez un couple d’ami mutuel. Bien que cherchant sa femme, elle trouva l’épaule du mari pour déverser un torrent d’émotions, ses larmes détrempant sa tunique aussi bien que l’aurait fait la pluie. Il la réconforta avec ses mots, des embrassades et tenta de la calmer.
Mais, tel le destin choisit, Donn n’était pas mort. Il se réveilla après coup encore plus en colère qu’il ne l’avait jamais été, son mal de tête motivant encore plus sa rage. C’était un homme possédé. Il décrocha l’épée cérémonielle qui présidait au-dessus de la cheminée, et couru dans la nuit, criant son nom. Il se précipita de maison en maison, la recherchant. Malheureusement pour elle, il connaissait ses habitudes, et sa seconde supposition fut la bonne. Il entra en trombe dans la pièce, trouvant sa femme dans les bras d’un autre. Il s’élança vers eux, les accusant de parjure, et avant même qu’ils ne puissent bouger, les attaqua. Le pauvre ami était bien plus jeune que son mari, et malgré cela, il ne put faire face à la passion qui brûlait le cœur de Donn. Il se plaça entre Babdhbh et lui, cherchant quelque chose pour se défendre. Mais avant même qu’il ne puisse lever le bras, le vieil homme lui donna un coup violent à la tête, se moquant de lui alors qu’il tombait au sol. Babdhbh, hurla contre son mari, lui criant qu’il n’avait aucune raison de tuer ses amis. Elle lui rappela ô combien elle l’aimait, le suppliant d’arrêter, gémissant “Je ne t’abandonnerai jamais mon amour!”. Mais Donn ne pouvait pas l’entendre, bien trop perturbé par sa colère. L’assommant d’un seul coup, il les traîna ensuite tous les deux vers les bois.

Les prisonniers s’éveillèrent pour découvrir qu’ils étaient attachés les membres écartés entre deux arbres, bâillonnés et ficelés. Le visage de Donn, maintenant visible dans la lueur d’un petit feu allumé en hâte, était crispé dans un parfait masque de rage. Lorsqu’il vit qu’ils étaient éveillés, il répéta ses accusations. Avec un ricanement condescendant il leur assura que tout ça n’était pas de leur faute. La beauté de Babdhbh était la seule coupable, en particulier ses parfaites jambes de danseuse. Il blâma aussi la voie mielleuse et le corps ciselé du jeune homme. Il annonça qu’il allait prendre soin de tout ça et plaça l’épée de cérémonie dans les flammes. Devinant ce qu’il allait advenir, les deux commencèrent à se débattre violemment, tentant vainement de briser leurs liens. Leurs efforts firent sourire Donn et le tranchant de la lame commençant à virer au blanc, il sorti l’épée des flammes et s’approcha de Babdhbh. “Ne t’en fait pas mon aimée, tout sera bientôt terminé et nous seront heureux à nouveau. Cette lame a été bien chauffée, vos blessures seront immédiatement cautérisées et vous vivrez” dit-il d’un ton calme, dénué d’émotion ne reflétant pas l’insanité de son âme. Heureusement pour Babdhbh, elle s’évanouit avant qu’il ne commence son infâme travail, mais l’autre homme n’eut pas cette chance et cria de douleur alors que Donn déversait sa jalousie sur lui.
Lorsque Babdhbh se réveilla, elle se trouvait dans un lit étranger, soignée par un docteur local. Elle pouvait toujours sentir ses jambes et retira frénétiquement sa couverture, mais découvrit uniquement le mal que son mari avait vraiment accompli. Elle laissa échapper un cri déchirant qui retenti dans tout le village. Sa rage se transforma en sanglots quand elle apprit que son mari avait fui à l’approche des villageois et avait réussi à s’échapper. Alors qu’elle pleurait, elle souhaita mourir, mais ce qu’avait annoncé Donn était vrai, l’épée a cautérisé les blessures là où ses jambes furent coupée, juste en dessous des genoux. Dans sa folie, il lui avait aussi coupé la langue, et gravé finement, tel un rasoir, une blessure faisant le tour de son cou à la façon d’un collier.

Elle passa l’année suivante dans son village comptant sur ses économies et la gentillesse de ses amis et voisins. Son ami avait survécu aussi, mais il était parti, avec sa femme, loin de Babdhbh et des souvenirs de cette terrible nuit. Avec le temps, son âme s’assombrit encore plus, la colère et la soif de vengeance remplissant son cœur. Son mari était toujours libre, et elle, emprisonnée dans sa maison, incapable de danser ou ne serait-ce parler convenablement. Cependant, elle pouvait encore crier, et c’est ce qu’elle fit, crier, davantage encore lorsque la première Tempête du Voile arriva et entoura son village.

Le chaos tourbillonnant autour d’elle, Babdhbh pria pour son salut. Non pas pour profiter de la beauté de la vie, non. Elle souhaitait vivre uniquement afin de pouvoir se venger. Alors que le toit de sa maison était emporté, elle fit face à la Tempête, dont la colère n’avait d’égale que la sienne. Quand la tempête se termina enfin, Babdhbh avait mystérieusement disparu avec elle.
Pendant ce temps, Donn avait déménagé dans un village lointain, cherchant à refaire sa vie, et il y était relativement bien arrivé. Tout son monde avait aussi été perturbé à cause de la tempête. Mais il se considérait chanceux d’avoir survécu. Enfin, tout du moins jusqu’à cette soirée, lorsqu’il entendit frapper à sa porte alors qu’il lisait un livre au coin de la cheminée. Le son qui résonna n’était pas typique d’une personne frappant avec son poing. C’était un son étrange, que Donn ne réussit pas à identifier. Curieux, il ouvrit la porte. Il ne trouva personne, mais sentit comme une légère brise. Pensant qu’il s’agissait d’une farce venant d’enfants, il retourna lire son livre.

La nuit suivante lui réserva les mêmes événements, mais, une fois de plus, pensant qu’il s’agissait d’une farce, il alla se coucher sans se faire de soucis. Cela continua chaque nuit, le son devenant de plus en plus bruyant. Au bout d’une semaine, Donn sollicita l’aide d’un voisin, mais il apparut que personne, hormis lui, ne pouvait entendre ce bruit étrange. Cela le dérangea. Au cours des semaines suivantes, le bruit continuait de s’intensifier, tout comme sa crainte. Un soir, décidé à ne plus avoir à supporter ce bruit, il s’arma de son épée, la même qu’il avait utilisé contre sa femme, puis pris son tour de garde, espérant attraper les farceurs. Alors que le crépuscule basculait petit à petit vers la nuit, il découvrit finalement la source du bruit. Posté dehors, il contempla avec stupeur la tête de sa femme, flottant, dans le vide, au gré de la légère brise du soir frappant la porte avec son front. Son visage, autrefois beau et fin, se tordait maintenant de douleur et de rage, horrifiant. L’homme, sachant qu’elle était venue pour se venger, cria, confessa ses crimes et sa peine, puis courut de maison en maison en recherche d’aide. Ne voyant rien hormis la brume, ses voisins pensèrent que la tempête avait emporté ce qu’il lui restait de santé mentale, et décidèrent de l’enfermer, mettant en place une garder, afin de s’assurer qu’il ne se fasse pas de mal. Nuit après nuit, il se plaignait du bruit de quelqu’un frappant les murs de sa cellule, mais, comme depuis la première nuit, il était le seul à pouvoir entendre la moindre chose.

Pendant une année entière, la vie de l’homme était centrée autour de ces épisodes obsédants. Ses voisins finirent par se fatiguer de ses délires, et décidèrent de le libérer et le laisser livrer à lui-même. Cette nuit-là, date anniversaire de la mort et renaissance de Babdhbh, il rentra chez lui. Fermant bien la porte derrière lui, il alla s’asseoir prêt du feu, ayant son épée posée sur ses genoux. Il entendit alors un son derrière lui, et, étant maintenant un homme aux aguets, tourna rapidement sa tête. Ce qu’il vit lui parut impossible. Il s’agissait de sa femme, se balançant et bougeant comme la danseuse qu’elle était, apparaissant sans jambes, vêtue de sa robe en lambeaux. Il la contempla, choqué, en silence. Puis elle sépara la tête de son corps, à l’endroit où il avait lui-même creusé son cou, et commença à flotter dans sa direction. Sa tête cria alors un son perçant, semblant venu d’un autre monde. C’était une sorte de mélange entre grincements et hurlements. Il se prit la tête pour ne plus entendre, sans résultat. Sa tête proche de lui, elle ouvrit la bouche comme pour le dévorer. Puis le son le percuta, le frappa tel un mur de son, le jetant dans la cheminée. La tête continua à hurler, et le son l’attrapa, comme s’il s’était matérialisé, afin de la balancer dans le feu. Il était tout à fait conscient lorsque les flammes commencèrent à dévorer sa chair, joignant ses cris à ceux de sa femme, dans une cacophonie de douleur et souffrance.
Lorsque le matin se leva sur le village, le peu d’ami qu’il lui restait vinrent prendre de ses nouvelles. N’ayant pas de réponse à leurs appels répétés, ils ouvrirent la porte. Ils découvrirent son corps brulé et recroquevillé dans une posture improbable au milieu de la cheminée, son visage figé dans un dernier cri. Certains furent véritablement attristés de sa mort mais les autres pensèrent qu’il était mieux ainsi. En quittant la maison, personne ne remarqua l’absence de l’épée autrefois accrochée sur le porte manteau.

Ainsi s’achève la légende de la première Bean Sidhe. Elle fut la première de son genre, mais certainement pas la dernière.



Leprechaun



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The Becoming™
Citation :
“Approchez-vous dont jeunes brigands, pour écouter le récit de la création de ce monde si sombre. Toi là, jeune Lurigadawne, pose ces lames et vient profiter de cet instant! Et toi, jeune Cluri, arrêter de jouer des tours aux autres et rejoins-nous!” Alors que certains répondaient à sa demande, beaucoup restaient en arrière, l’air provocant, attendant de voir s’il oserait relever le défi qu’ils venaient de lui lancer, silencieusement, par leurs regards. “Aloooors, comme ça vlà qu’on veut un peu de bagarre hein?” dit l’ancien, parlant “à l’ancienne”, chose qu’il avait coutume de faire lorsque montait sa colère. Prenant le bâton qui était accroché à son dos, il cria “C’est dont bien d’la baguarre qu’vous aurez!” Le plus jeune Luchorpán sourit, impatient, alors qu’il comptait leur nombre, six s’il ne s’était pas trompé, bien plus qu’assez pour venir à bout de ses années de sagesse et de pouvoir. Ils sortirent aussi leurs armes; large panel de bâtons, d’épées et de baguettes naturellement courbés ou gravés. Le plus âgé d’entre eux se leva, gonflé de tout son orgueil, et lança, “Nous sommes prêts cher ancien. Nous avons fait assez de duels ensemble pour connaître toutes tes ruses. Aujourd’hui, il est temps de payer ! Beaucoup d’entre nous ont des comptes à régler et une culottée à se faire rembourser !” En réponse, l’ancien sourit et leur dit calmement, “Il est vrai que nous avons, pour beaucoup, combattus lors de beaux duels, et pourtant, j’ai encore un vieux tour dans mon sac, que je gardais pour un jour tel que celui-ci.” Écoutant ses mots, la confiance des plus jeunes chancela, mais ce ne fut pas le cas des plus vieux, “Les mots ne nous font pas peur, nous sommes plus que prêts pour n’importe quel tour que vous nous avez préparé!” “L’êtes-vous vraiment?”, répondit l’ancien, un éclat dans le regard. “Alors préparez-vous à…. ça! Ehindbay Ouya!” Récita-t-il alors, remuant la tête de manière presque imperceptible. Les jeunes hommes étaient totalement surpris par ces mots, prononcés dans un dialecte qu’ils ne connaissaient pas. Etait-ce un nouveau sort? Levant leurs têtes vers l’ancien, ils ne virent aucun signe de magie. “Est-ce un piège cher ancien?” Lui demanda alors le plus jeune, fanfaronnant, “ou bien auriez-vous perdu vos pouvoirs?” Ecoutant ces paroles, l’ancien s’assit alors et leur dit, “Je ne suis pas encore aussi vieux, mais si vous aviez mon âge vous auriez alors compris que je vous ai dit de regarder derrière vous”. Ayant plus d’un sourcil poilu relevé, l’assemblée des six jeunes se retourna alors, contemplant six autres personnes plus âgées et armées de bâtons. Les autres sourcils se levèrent alors pour se joindre aux premiers, tous aussi surpris, alors que les bâtons vinrent s’écraser sur leurs crânes. BAAM! Assez dur pour leur faire une jolie bosse, les coups qu’ils reçurent tous n’étaient néanmoins pas assez fort pour leur faire trop de mal. Bien sonnés, les six petits provocateurs s’affalèrent sur le sol. “Mes jeunes enfants, la magie n’est pas la seule manière pour piéger une personne. Nos esprits peuvent aussi être une arme redoutable si bien utilisés. Maintenant, qui souhaite commencer la récit?” Souriant, l’un des plus jeunes Cluri commença alors à parler, en chantonnant.

Avant le perçage du Voile, vivaient deux enfants, un frère et une soeur, nommés Gadai et Angha. Orphelins, déjà bien avant la catastrophe, ils étaient inséparables. Gadai était à la fois un frère et un père pour sa petite soeur. Il les maintenait et arrivait à subvenir à leurs besoins en devenant l’un des plus grands brigands de son temps. Même si tout le monde connaissait la nature de ses activités, il s’attachait rigoureusement à un code moral. Premièrement, ne voler qu’à ceux pouvant se permettre de perdre quelque chose. Deuxièmement, ne jamais tout ramasser. Enfin, toujours partager avec ceux qui sont réellement dans le besoin. Il était aussi connu pour jouer des tours de temps à autre, certains d’entre eux étant bien amusant, même pour les victimes, et ils ne faisaient jamais de mal. Ils avaient une vie agréable, bien que relativement normale, et Angha et lui étaient heureux. Gadai était aussi respecté qu’un voleur pouvait l’être, et ils vivaient dans une petite maison, sur un colline, contemplant toute la ville en-deçà. Alors qu’ils grandissaient et qu’Angha était à l’aube de l’âge adulte, la première tempête éclata dans leur région. Ils furent chanceux, la tempête épargnant leur foyer, mais tout le monde n’eut pas cette chance. Ce phénomène se répéta pendant plusieurs années, les tempêtes s’abattant sans relâche sur le monde, et ceux qui furent autrefois ses amis commencèrent à se demander pourquoi sa maison était toujours sauve et à l’abri de la malveillance. La surprise devint de la suspicion, et la suspicion de la jalousie. Après que la première Malveillance eut frappé, la jalousie devint de la haine, car, une fois de plus, son foyer fut épargné.

Lors d’une nuit épouvantable, quelques personnes se rassemblèrent sur ce qu’il restait de la place du village. Un raz-de-marée d’émotions, qui plus est bien arrosé, effaça ce qui leur restait de sens commun, et ces quelques personnes devinrent alors une foule en colère. Criant justice, blâmant le jeune homme pour leur infortune, ils ne voulaient qu’une chose, lui infliger autant de maux qu’ils en avaient souffert, comme si cela effaceraient les leurs, oubliant alors ce qu’était la justice que tant ils réclamaient. Cette soif de vengeance fut relancée par certaines des “victimes” des tours de Gadai. Ils voyaient là une chance de récupérer ce qui leur fut un jour volé, et ils ne comptaient pas la laisser passer. Se forgeant des torches avec tout ce qu’ils purent trouver, ils se mirent en marche, appelant tout le monde à se joindre à eux alors qu’ils traversaient le village. De loin, ils paraissaient une traînée de flammes, s’allongeant et fur et à mesure qu’ils approchaient de la maison de Gadai et Angha. Quand ils l’eurent atteinte, ils l’attaquèrent comme leurs ancêtres auraient attaqués la forteresse de l’oppresseur. Ce n’était pas une grande villa comme celle des riches, Gadai ayant partagé ses richesses, mais c’était la seule maison restée intacte. La foule demanda aux frères qu’elle était leur secret. Gadai n’ayant pas de réponse à leur fournir, ils entrèrent de force dans la maison s’exclamant “Pour le bien du village !”. Ils bannirent les frères, les menaçant de mort s’ils revenaient au village. En réalité, il n’y avait rien de particulier avec cette maison ou ses habitants, simplement de la chance.

Privés de maison et d’amis, Gadai et Angha trouvèrent refuge dans une grotte des collines proches. Ils savaient que cela ne les protégerait pas des Tempêtes du Voile, mais au moins ils étaient au sec. Leur expulsion énerva Gadai et il se maudit d’avoir été assez idiot pour aider les autres au lieu de sa soeur et lui. Il jura de se venger dix fois de la cruauté des villageois. Sa soeur aussi était scandalisée; mais elle excusait les actions de leurs assaillants, pensant que cela venait surtout de leur peur et de la faiblesse humaine; protégeant ainsi son âme de la colère comme celle qui remplissait Gadai. Elle espérait qu’avec le temps elle pourrait calmer la colère de son frère, et qu’un jour ils trouveraient un autre endroit, peut être meilleur, qu’il pourrait appeler maison. Angha y croyait de tout son coeur, elle avait une âme juste, et ses parents avaient eu une bonne intuition en la nommant ainsi.

En ces temps s’abattaient très régulièrement les tempêtes du Voile, bien souvent accompagnées de Malveillances, toutes aussi terrifiantes à voir. La tempête de cette nuit-là fut l’une des pires dont on put se souvenir; illuminant le ciel comme jamais. Elle arriva en premier lieu sur le village, le nivelant, tout comme toute la région, y compris la maison prise à Gadai et sa soeur. La colère de la tempête atteignit la grotte ou se réfugiaient Gadai et Angha, alors blottis l’un contre l’autre pour se donner un peu de chaleur et de sécurité. Gadai serrait sa soeur contre lui, l’entourant de ses bras, espérant ainsi servir de bouclier pour la protéger. Malheureusement, cela n’était d’aucun secours. La tempête atteignit la cave, et Angha commença alors à convulser, avec les prémices du “Changement”. Les effets des tempêtes du Voile, comme les Malveillances, ne sont prévisibles que dans leur imprévisibilité. Parfois, et cette fois ci en faisait partie, de bonnes personnes sont transformées, et d’autres épargnées. Alors que Gadai serrait sa sœur encore plus fort, il put sentir son changement. Elle criait, réalisant ce qui était en train de lui arriver. Mais, alors que la transformation se terminait, ses cris se turent. Elle devint une abomination, sans émotion ni expression. Gadai continuait de la blottir, espérant inverser le phénomène. Il pria Dieu, les anciens dieux de son peuple, et les tempêtes elles-mêmes, mais le Changement continuait, inexorablement. Il la serra, alors même que ses mains devinrent des griffes, lui arrachant la chaire. Il refusait de baisser les bras, saignant de ses blessures et morsures, lui susurrant ô combien il l’aimait, et que tout irait bien. Puis il sortit sa dague, et dans un geste presque tendre, lui trancha la gorge. Alors que sa vie et la lueur de ses yeux encore humains la quittaient, il crut entendre un “je t’aime”, bien qu’il la savait incapable de penser, et encore moins de former ces mots. Ce n’était plus qu’une abomination, et tout ce qui pouvait rester de sa soeur avait été emporté par la tempête. Lorsque se termina son agonie, il la déposa sur le sol, berçant tendrement sa tête, tel qu’il le faisait à son plus jeune âge. Fou de rage, emplit de tristesse, il sortit de la grotte, bravant la tempête de le transformer, suppliant les forces de l’univers de lui donner la force de se venger de ceux qui avaient causé la mort de sa soeur. Lorsque la Malveillance prit fin, il était encore lui-même, bien qu’il sentit une différence qu’il ne put définir.

Il passa les décennies suivantes à assouvir sa soif de vengeance. Il volait comme jamais, sans se soucier des besoins des autres. Le vol était devenu pour lui le moyen de punir le monde pour sa perte. Et plus il volait, plus la tempête influait sur son corps. Il commença à rapetisser, l’aidant à mieux se cacher et se faufiler dans les foyers et petites ouvertures. Ses yeux aussi changèrent, reflétant les couleurs des richesses à sa portée, qu’il pouvait sentir tel un prédateur chassant sa proie. Sa capacité à crocheter et éviter les pièges grandissait, et il finit par amasser un énorme trésor dans sa nouvelle cachette. Il était incapable de retourner dans la grotte qu’il avait un jour partagée avec sa soeur. Ses tours, qui auparavant amusaient, étaient maintenant calculées pour causer grands maux à ses victimes. Mais rien de tout cela n’arrivait à le satisfaire, et son humeur s’assombrissait, comme pouvait en témoigner ses traits, son visage se masquant tel un avertissement à quiconque souhaitant l’approcher. Cependant, il se rendit compte qu’il pouvait aussi changer de forme à souhait. Alors que ses pouvoirs grandissaient, il gagna de nouvelles capacités de ruse qu’il mit à profit rapidement.

Une nuit d’hiver, il s’introduisit dans la maison d’un riche marchand. Rampant lentement de pièce en pièce, volant tout ce qui passait à sa portée, il finit par arriver dans une chambre où dormait une petite fille, la plus jeune de la famille, qu’il observa, lui trouvant des traits proches de ceux de sa soeur. Pas assez pour les confondre, mais assez pour éveiller en lui des sentiments depuis longtemps enfouis au plus profond de lui. Repoussant cette sensation, il commença à lui voler ses bijoux d’une richesse relative, c’est alors, ainsi que l’eut voulu le destin, qu’une tempête du Voile gronda. Et cette maison était son point culminant. Sentant toutes les forces se faufiler dans le foyer, Gadai sut qu’il était temps pour lui de partir, et il se faufila rapidement vers une ouverture. Alors qu’il se penchait pour sauter vers la rue en contrebas, la tempête réveilla la jeune fille. Elle cria lorsqu’elle le vit et réalisa en même temps que la tempête faisait rage. Son cri, empli de désespoir, n’était pas sans lui rappeler celui que poussa sa soeur lors que leur dernière nuit, et il traversa alors son âme telle une flèche, le faisant hésiter un instant. Cela fut assez long pour qu’une personne réponde à son cri. La porte s’ouvrit violemment, laissant place à une abomination à peine transformée, qui s’élança alors vers la jeune fille. Que ce fut son frère, sa mère où son père importait peu, une seul chose comptait pour le monstre, tuer. Gadai réagit rapidement, tentant de protéger la petite. Encore une fois, il mit son corps en écran, sur le chemin de la mort, tout en sachant pertinemment que cela ne ferait pas grand-chose. Malgré tous ses pouvoirs, il n’était pas un guerrier, et le monstre, créature de la tempête, était au comble de sa force. La serrant fort, il refusa de la laisser partir, alors même que l’abomination le lacérait, ouvrant des blessures depuis longtemps cicatrisées. Il sentait sa force, et sa vie même le quitter, petit à petit, alors que la tempête culminait. Ses pensées le transportèrent dans son ancien vrai foyer, des années en arrière, dans la cave abandonnée. L’abomination, qui frappa alors pour le coup fatal de ses griffes acérées, ne trouva qu’air, et cria de toute sa frustration.

Gadai se réveilla, de retour dans la cave où il avait trouvé refuge avec Angha, près d’un feu le réchauffant. Il vit que ses vêtements avaient été lavés, tout comme ses blessures. Il regarda tout autour de lui, se frottant les yeux, presque collés, comme s’il avait dormi pendant plusieurs jours. Il trouva alors une jeune fille, assise au coin du feu. Il eut alors l’impression que tout ceci n’avait été qu’un cauchemar, et que sa soeur se trouvait là, à ses côtés, et son coeur s’emplit de joie. Mais avant qu’il n’eut prononcé son nom, il toisa la fillette et vit qu’elle n’était pas celle qu’il croyait. Cette personne était belle et bien morte. Elle s’approcha de lui et le remercia chaleureusement de lui avoir sauvé la vie, lui disant qu’il était son héros, lui promettant qu’un jour elle se marierait avec lui. Mais ces mots n’apportèrent aucun réconfort au pauvre Gadai. Il ne voulait pas les écouter. Il était laid, aussi bien à l’extérieur qu’en son intérieur, déformé par les tempêtes et ses propres actions. L’amour ne lui était d’aucune utilité, surtout dans un monde tel que celui-ci, sans aucune valeur. Il se moqua d’elle, mais elle lui répondit simplement, lui baisant la joue, “Les hommes sont toujours les derniers a s’en rendre compte.” Lorsque ses blessures furent toutes soignées, il la reconduit dans son village, la laissant entre les mains d’un des anciens, sa famille ayant été décimée par la tempête. Elle se laissa faire, mais lui répéta de nouveau sa promesse. Les villageois, écoutant cette conversation, furent tous choqués, Gadai étant, bien que loin d’une abomination, relativement repoussant.

Durant les années qui suivirent, Gadai garda un oeil sur la jeune fille. Il s‘assurait qu’elle ne manquait de rien, et que personne ne pouvait la blesser. Il vit comment elle grandit et devint une femme. Elle avait une bonne âme, aidant tout ceux étant dans le besoin, et était aimée de tout son village. Il vit aussi comment s’approchaient tous ses prétendants, jusqu’au jour où l’un d’entre eux, particulièrement beau, et riche, lui coupa l’herbe sous les pieds. Ils riaient de bon coeur alors qu’il la courtisait, et chaque jour qui passait emportait avec lui un petit bout du coeur de Gadai. Il réalisa à quel point il avait caché ses sentiments, même à lui-même. Il savait qu’il s’était permis de l’aimer, et d’espérer secrètement qu’un jour ils se marieraient. Lorsqu’il n’en pu plus, il retourna dans sa grotte, pour, une fois de plus, maudire l’humanité entière.

Gadai se coucha en pensant à sa vengeance, voulant récupérer l’amour de la jeune fille, blâmant le monde entier pour son sort. Cependant, il sentit, cette fois, qu’il ne pouvait ressentir cette passion qui un jour l’avait animé. Des pensées et des sentiments perdus depuis longtemps l’envahirent lui faisant voir qu’il était maintenant impossible pour lui de se venger d’elle, ou de quiconque. Le Gadai qui avait fait ces choses était mort le soir où il avait sauvé la jeune fille. Il se souvint alors de son code, et se jura qu’il redeviendrait l’homme bon qu’il avait été. Même si la fillette, maintenant femme, l’avait abandonné, il serait maintenant l’homme qu’il aurait toujours dû être. Ces pensées le réconfortèrent, et il s’endormit, dormant d’un sommeil paisible qu’il n’avait ressenti depuis de longues années. A son réveil, cet homme était de retour, et il employa ses talents à aider ses prochains, même s’il sentait, en son for intérieur, qu’un bon petit tour de temps à autres ne ferait pas de mal. Il quitta sa cave, pleine de rancoeurs et de souvenirs horribles, pour ne plus jamais y retourner.


Plusieurs années passèrent, et il se tint à la promesse silencieuse qu’il s’était fait. Des histoires faisaient le tour de la région, narrant les prouesses d’un voleur malicieux et bon. Les gens qui étaient dans le besoin trouvaient de la nourriture et toutes autres choses utiles en leur foyer, et ceux conduits par le mal et l’avarice voyaient leurs richesses étrangement s’amenuiser. Après une aventure particulièrement “riche” en émotions, Gadai alla se coucher, pensant à la journée suivante et ses prochaines actions. Rêvant profondément, il fut réveillé par un doux parfum, embaumant sa nouvelle grotte. Un met délicieux était en train d’être cuisiné près de lui. Se frottant les yeux, il vit la jeune femme assise auprès du feu. Pétrifié, et ne sachant pas comment réagir, il essaya de prononcer un salut discret, mais avant même qu’une syllabe n’échappe de sa bouche, la demoiselle s’approcha et l’embrassa. “Il m’aura fallu du temps pour te retrouver,” dit-elle, lui souriant gentiment, “je te l’avais dit, je garde toujours mes promesses. Et, comme tu as oublié de me le demander, mon nom est Aingeal”. Ce jour-là, le coeur meurtri de Gadai se soigna, et l’on dit qu’il brilla littéralement. Le duo fut rapidement marié, et bien que certaines des capacités acquises dans sa jeunesse s’estompaient, ce qui restait de Gadai suffisait à nourrir les contes et légendes sur le couple, qui poussaient çà et là. Il y eut même un livre, Les Aventures de Gadai et Aingeal, l’un des tous premiers à être publié dans un monde encore en reconstruction. De nombreuses années plus tard, Gadai se surprenait encore à découvrir qu’Aingeal était bien plus que ce qu’elle pouvait paraître.

“Cela est bien dit”, dit l’ancien. “Laissez-moi maintenant, et retournez vous entraîner. Tous, sauf vous jeunes, à la tête cabossée. Nous allons travailler à autre chose. Et je peux vous dire que cela sera douloureux. Juste assez pour vous rappeler votre folie.” D’un sourire narquois, il ajouta, “Et tout comme femme… Je tiens mes promesses.”

Ainsi s’achève l’histoire des Luchorpáns.


Compétences
Citation :
Le changement, c’est maintenant – Capacité limitée dans le temps, qui permet de modifier la taille du personnage (tout comme l’équipement porté). La différence de taille augmente avec l’âge et la pratique.

Le Luchorpán fait “pop” –
Capacité qui vous permet de vous téléporter vers une location proche. La distance augmente avec l’âge et la pratique.

Maison, maison, maison –
Capacité qui vous permet de vous téléporter vers votre vrai foyer.

Je sens –
Le Luchorpán choisi un minerai qu’il pourra alors détecter en le reniflant à une certaine distance. Cette distance augmente avec l’âge et la pratique.

Cordonnier suprême – Le Luchorpán gagne un %+ automatique lorsqu’il travaille les chausses.

Regarde par-là! – Capacité permettant de distraire temporairement un ennemi durant un combat.
Debuff
Citation :
J’ai des petites jambes – Diminue la vitesse de course maximale.

Parfois, j’ai besoin d’une caisse –
Réduit les chances d’attaque contre des ennemis de grande taille, par un %, ainsi que les coups critiques aux épaules, en fonction de la position actuelle.

C’est vraiment une grande arme –
Des restrictions d’armes s’ajoutent en fonction de la taille du joueur.

Le Voile me déteste! – Le joueur reçoit des pénalités additionnelles lorsqu’il rentre dans le Voile.

Elle me rappelle une personne que j’ai un jour aimé –
Si un ennemi correspond à un certain profil, le joueur reçoit un debuff temporaire.



Tuatha de Danann



Rendu 3D

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Artworks

https://jolstatic.fr/www/captures/1953/6/77106.jpg
Dernières modifications :
(Voir) 12/11/2013 20:05:06 : Uncold (mep)
(Voir) (Comparer)12/11/2013 20:04:27 : Uncold (ajouter leprechaune)
(Voir) (Comparer)20/10/2013 13:14:51 : Uncold (image 3d tuatha)
Excellente initiative.
J'ai hâte de pouvoir tâter tout ça, CU me fait rêver.
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