Dernière missive.

Par Ame Sombre le 21/9/2002 à 23:55:29 (#2205268)

Un étrange messager apporte une missive à SilverSky. Il connait bien le destinataire. Il le voyait régulièrement. Chose étrange, il ne devait plus venir. Pourtant sa maîtresse l'a envoyé en ce soir brumeux.
Elle avait paru étrange en lui donnant le vélin. Comme tiraillée entre deux choses. Cela ne lui ressemblait pas.

Mon rêve,

Je ne commence pas cette lettre par ton prénom. Il me parait tellement distant .. Et cette appellation est beaucoup plus proche de ce que tu deviens pour moi de jour en jour.
Je n'ai pas le temps d'espérer un hypotétique futur pour nous deux. Je n'ai plus l'envie de me briser à aimer un homme. Tiraillée entre te laisser faire ton devoir et t'avoir à moi. Je ne vis pas l'âme en paix et je déteste cela. Je souffre chaque minute de t'imaginer dans les bras d'une autre. Je me sens grain de sable dans l'engrenage...
Cette lettre ne sera pas plus longue, elle ne pourrait que répéter ce que tu sais déjà. Je ne sais même plus pourquoi je l'ai écrite et encore moins pourquoi je te l'ai faite amener.
Un adieu ou un au revoir... Seul toi sait.

Avec toute ma tendresse.

La lettre est signée délicatement. Une lettre qui parait une horrible erreur pour celle qui l'envoit.

Par Azulynn Tvar le 21/9/2002 à 23:59:24 (#2205304)

Les subtils jeux de l'amour... et la douleur qui en résulte.
Si elle savait.

Par Ame Sombre le 22/9/2002 à 0:11:13 (#2205393)

Elle savait tout. Absolument tout. Et c'était encore plus difficile à accepter, cela rendait sa situation encore plus hideuse. Le doute qui s'insinuait au plus profond de son être comme un poison lent. Les contradictions de ses sentiments. Aimer, repousser, posséder, détruire... Une longue valse qui semblait sans fin, elle attendait son tour avec de moins en moins de patience. L'envie de fuir se faisait chaque jour de plus en plus présente.

Par Nuit d'onyx le 22/9/2002 à 0:41:48 (#2205612)

Bien peu peuvent prétendre tout savoir. Et ceux qui le font saveuglent dillusions bien plus fortes encore que lacceptation dune cécité subjective.
Heureux qui croit savoir lire en la réalité de lamour, en ses circonvolutions erratiques, heureux qui croit voir clair en ces situations quil samuse a tisser.

Peu déléments en réalité pour guider les actes des sentiments. Alors souvent, dans le doute, on nécoute que son cur. Seul message dont on entend avec certitude la sincérité. Message de faiblesse qui guide doucement, insidieusement vers labîme.
Mais quimporte le choix ? Dun coté ou de lautre, lamour ne vient quavec son cortège damertume et de tragédie. Quimporte la douleur ? Il suffit de sen faire une alliée, et de muer en force la faiblesse de ces sentiments fébriles...