Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Réflexion d'un soir.

Par Kyriane Feals le 20/9/2002 à 15:54:28 (#2195679)

Où était-il?

Qu'était il advenu de sa vie?

Kyriane errait le long de ce fleuve interminable passant d'un abord à l'autre au gré des courants. Il ne savait plus où se situer, autant physiquement que spirituellement et cela le minait profondément.

Assis sur la grève, il regardait les mouettes jouer avec une certaine habileté, mâitresses de leur élément, fondant sur leur proie, quelque menu poisson, et les pêcher. Il observait leur mouvement secs et rapides, calculés, avec une amertume grandissante. Le soleil couchant dardait ses rayons sur son visage offert au vent marin, ses cheveux châtains flottant autour de son visage, se mêlant aux larmes naissantes.

Du plat de sa main il en essuya les trainées salées le long de ses joues.

Avait-il eu tort de ne pas s'engager sur un chemin tout tracé pour lui et de refuser tout ce qui pouvait le faire balancer d'un côté, comme de l'autre. Rester neutre... seuls les druides se devait à une telle considération, mais eux, au moins, avaient un but: défendre la Nature. Qu'avait-il, lui? Rien qui ne puisse le maintenir à flot. Pas même Ely, le pensait-il, à qui il avait fait tant de mal, même si ce n'était pas entièrement de sa faute...

Il traînait souvent aux abords des villes, HavreClair, pour ses jeunes aventuriers et son activité, HurleVent, pour les souvenirs qu'ils lui restaient, et CielArgent pour la découverte. Dans l'espoir d'y faire une rencontre, LA rencontre... celle qui allait enfin le sortir de ce carcan indéfinissable de morosité dans lequel il se trouvait.

L'indifférence serait-elle la seule porte de sortie qui s'offrait? Peut-être... Ou alors se décider à finalement prendre parti, mais jamais il ne l'avait fait, préférant rester hors de toutes ces considérations qu'il trouvait futiles auxquelles s'attachaient les cultes. Et à qui adhérer? Les Syliens et leur attachement à cette connaissance qui, visiblement ne servait pas à grand chose concernant le futur d'Althéa... les Sélènites et leur propention déjouer ces même Syliens... les druides et leur folie de vouloir préserver ce qui, et quoiqu'il fasse, ne perdurera pas, assailli par les attaques incessantes des hommes... Les Feydiens et l'opprobe qui s'attachaient à leurs croyances et leurs méthodes... certains étaient venu lui prêcher la bonne parole depuis qu'il évoluait seul mais aucun n'avait jamais réussi à faire pencher la balance de sa conscience.

Les Etoiles étaient restées ses guides, mais même elles avaient cessé de lui parler. S'était-il fermé au monde au point de ne plus en saisir le fonctionnement?

Lentement, alors que le soleil finissait de disparaître derrière l'horizon, il enfuit son visage entre ses genoux et resta là, pensif...

Par Alith Anar le 20/9/2002 à 20:41:56 (#2197619)

L'acteur remarque le jeune homme assis, le regard perdu dans ses pensées.

- Et voilà Alith, dit le masque avec une pointe de lassitude, c'est toujours un spectacle désolant que de voir cela.
- De voir quoi? répond Alith. Je ne vois la qu'un jeune homme en train de réfléchir, rien d'extravagant, rien qui ne puisse susciter votre pitié.
- Vous voyez avec les mauvais yeux Alith, trop jeune que vous êtes et ignorant comme on ose rarement l'avouer. Si vous pouviez voir avec mes yeux, comprendre avec mon esprit, et si vous aviez passé ces siècles accroché au mur d'une salle de réception comme je l'ai été, poursuit le masque soudainement très énervé, votre vision serait capable de percer les apparences.
- Eh bien, sauf votre respect mon cher Volknar, je n'envie guère vos années passées à faire décoration d'intérieur, si c'est bien là où vous vouliez en venir, répond Alith avec une pointe de provocation et très satisfait de sa répartie.
- Bien, je renonce à vous rendre moins stupide que vous ne l'êtes Alith, dit le masque en soupirant, faites place je vous prie, je dois m'entretenir avec ce jeune homme.

Aussitôt le jeune acteur prend silencieusement place à coté de Kyriane.

- Bien le bonsoir mon jeune ami. La nuit s'annonce fraiche, ne trouvez vous pas? demande le personnage sans recevoir une réponse.
Beau coucher de soleil, un moment idéal pour savourer un peu sa solitude, dans laquelle je vous dérange, et vous m'en excuserez. Sans doute auriez vous espéré plus galante compagnie, dit l'acteur en riant.
Enfin, poursuit l'acteur apès un bref toussotement, la solitude n'est pas toujours un fardeau, à trop se noyer dans la foule on en finit par perdre sa propre identité, à faire siennes des idées qui ne sont pas les notres, à en perdre le sens critique, si bien que l'on se risque à des compromis dangereux, voyez vous.
Assurément mon jeune ami, profitons de ces moments de paix pour ne pas devenir les pantins articulés par d'autres volontés que les notres.
Mais quoiqu'il arrive, gardons nous de jamais sombrer dans la solitude, qui pourrait aussi bien être un lieu de paix qu'un abîme sans fond.

Après s'être relevé à l'aide d'une longue canne de marche, l'acteur achève d'un ton enjoué:
- Gardons la tête haute, ne devenons jamais des pantins, mais surtout mon jeune ami, n'oublions jamais qu'en vérité, la solitude n'existe pas, pour peu que l'on veuille bien le croire, car c'est la foi qui forge la réalité.
Si vous en avez la volonté, les portes de la création vous seront ouvertes.

Saluant de la main, l'acteur se retourne pour partir.

Par Tenessia le 20/9/2002 à 22:59:52 (#2198653)

- Tenessia, ne méprisez point les instants visiblemenr vains de tout enseignement où vous vous questionnerez sur vous-même, et sur vos buts intimes, atteints ou non... Du face à face avec vous-même, vous n'obtiendrez rien, dans l'instant. Mais beaucoup, plus tard... Le sage pose sa question au temps, et le temps prend le temps pour lui répondre... Parfois, la réponse n'arrive qu'à l'instant du dernier soupir, mais le sage ne se rebelle pas, la réponse lui importe davantage que sa propre vie. L'obtenir au denier instant est perçu comme bénédiction sur sa vie. Ne désespérez jamais, Tenessia.... La vie jusqu'au bout de la vie peut vous faire un cadeau...

Par Aribeth Clar le 22/9/2002 à 0:05:06 (#2205346)

:lit: *up sobrement*

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine