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Retour à Trandling - 60 ème partie

Par Zeed Mithror le 10/9/2002 à 22:33:02 (#2135086)

- Index -

Sillons d'hiver

Qwineth s'avança, ses lames dégainées traçant deux rais délicats dans la neige qu'elles effleuraient. Elle ne s'arrêta que parvenue à la hauteur de son général, le paladin Zeed Mithror. Palan se plaça lentement aux cotés de son maître, dévoilant à son tour une large et longue lame. Comme ses compagnons, le paladin dégrafa sa pèlerine, la laissant glisser sur sa cote de mailles jusque dans la poudreuse dans laquelle ils enfonçaient jusqu'aux chevilles. Depuis que les membres du cercle de lumière censé le protéger s'étaient retournés contre lui il était devenu plus sombre, délaissant de plus en plus ouvertement les discussions qui allaient bon train autour des rares feux qu'il autorisait, en chemin, pour s'isoler en ruminant sans cesse quelque sombre pensée. Palan qui le connaissait depuis des années ne l'avait encore jamais vu se comporter ainsi. Il était d'ordinaire si proche des gens qu'il côtoyait, si ouvert... Beaucoup de choses avaient changées en lui. Son sommeil qu'il n'avait connu que calme alors qu'il n'était qu'un simple élève voyageant aux cotés de son maître était à présent agité de terribles cauchemars qui semblaient le vider de ses forces. Plus ils approchaient de Trandling et plus ses nuits étaient agitées, plus sombre il devenait.

Glissant un regard sur sa gauche, Palan croisa le regard de son maître. En face d'eux, une quarantaine de relevés s'approchaient de leur démarche raide et mécanique. A leurs cotés, deux rangs de spadassins, retardés avec les blessés, se déployèrent pour s'opposer aux non-morts qui s'avançaient, traînant le pas et dessinant des sillons malhabiles dans la neige froissée. Dans un chuintement glacé, le général en chef de l'Ost de Cymod tira du fourreau les deux lames que son jeune élève était allé chercher au coeur du désert noir. Jusqu'à présent elles n'avaient jamais connu le moindre assaut. Il était temps, pour elle aussi, de se trouver confrontées à la mort.

Le métal dont elles étaient tirées semblait se fondre de sa pâleur laiteuse sur la neige qui les environnait. Hormis ce détail, ce qui frappa le plus Qwineth quand elle jeta un coup d'oeil sur sa droite fut la simplicité extrême des lames jumelles. Les soeurs de glace n'arboraient pas la garde complexe qui faisait la fierté des forgerons de la capitale, elles n'avaient pas la courbure que donnaient souvent les armuriers orientaux à leurs créations. Elles n'étaient que simplicité meurtrière, semblant moulées d'un seul bloc, lame et garde, dans le même métal dont les reflets laiteux semblaient à présent envahir le regard de leur porteur.

Le paladin croisa les bras sur sa poitrine, ses lames brandies, verticales, devant ses yeux, en un salut muet avant de les pointer vers le sol devant lui. Les quelques rangs de morts-vivants n'étaient plus qu'à une vingtaine de mètres des spadassins alignés. Tous attendaient que le paladin donne le signal de la charge. L'ordre retentit enfin, bref, sec et impérieux. Dans un cri de guerre commun, les spadassins s'élancèrent en avant, balayant tout sur leur passage, rattrapant leur frustration de n'avoir pu prendre part au premier grand affrontement contre les forces des ténèbres, le matin même. En l'espace de trois minutes, tous les relevés furent rendus à la mort dans un élan de sauvagerie que Zeed Mithror se contenta de regarder, posant un regard las sur le champ de bataille. De tout l'assaut il était resté sur place, immobile, puis lentement, il remis ses armes au fourreau. Il rajusta sa pèlerine sur ses épaules en laissant la capuche de lourd tissu blanc rabattue dans son dos et fit remettre la colonne en route.

Palan et Qwineth se replacèrent à ses cotés, légèrement en retrait comme ils avaient pris coutume de le faire ces derniers jours. Le jeune homme exhalait de grandes bouffées de vapeur dans l'air glacé à travers un large sourire. La jeune femme arborait un léger sourire plissant ses yeux d'améthyste, semblant amusée de l'essoufflement de son compagnon d'armes alors que le combat semblait n'avoir eu aucun effet sur elle. L'espace d'un instant, le paladin laissa un sourire envahir son visage à son tour, pensant que toute hostilité avait disparue entre les deux jeunes gens.
Après plusieurs lieues de marche rapide, la colonne entra dans la vallée de Trandling proprement dite en longeant son versant oriental.

(La suite dans quelques instants...)

Par Zeed Mithror le 10/9/2002 à 22:36:16 (#2135106)

Large passage s'évasant vers le sud pour se fondre dans les collines, la vallée faisait entonnoir au nord et se trouvaient barrée toute entière en sa partie la plus étroite par la cité forteresse, bâtie d'un flanc de montagne à l'autre. Tout convoi, toute personne désirant traverser la passe de Trandling se trouvait obligé de pénétrer dans la cité, de la traverser puis d'en ressortir par l'autre issue. Défendue par cinq murs en terrasse sur son flanc nord, elle ne l'était que par trois terrasses plus légèrement fortifiées au sud. Les terrasses en question étaient reliées entre elles par d'étroites voies en pente, forçant tout arrivant à passer d'abord du coté droit puis à traverser la première terrasse vers le flanc gauche pour pouvoir accéder à la terrasse suivante qu'il fallait alors traverser à son tour pour monter sur la terrasse la surplombant, par l'autre coté. Chacune était haute de trente pas et large d'autant pour faciliter la défense et un petit fortin se dressait en face de chaque voie ascendante permettant d'abriter cinquante archers en position de tir. La première terrasse au nord était longue de quatre cent pas et les suivantes se raccourcissaient en s'élevant. La cité-forteresse était aussi connue pour être inexpugnable que pour la ténacité de ses défenseurs que les hordes nordiques mettaient à l'épreuve régulièrement, subissant invariablement de lourdes pertes.

Pourtant la cité était tombée quelques années plus tôt sous les coups des barbares et de la traîtrise de quatre barons de la région qui, jaloux du statut de ville indépendante dont jouissait Trandling, avaient retardé au maximum l'envoi de renforts. Quand, enfin, leurs quatre mille lanciers étaient parvenus sous les murs sud, la cité était déjà tombée après avoir saignée à blanc les hordes d'invasion et ils avaient pu s'en emparer sans peine en écrasant les quelques barbares exténués qui l'occupaient, pour la plupart des blessés. Pendant quelques mois il avait fallu faire face à ce que la coalition des barons avait appelée de " légers troubles dus au passage de tribus barbares avant la reprise de Trandling " soit quelques villages ravagés et deux petites villes mises à sac mais dans l'ensemble, ils estimaient avoir fait une bonne opération, la cité restant indépendante officiellement bien que placée en réalité sous leur tutelle directe et leur rapportant énormément d'or sous forme de droits de passage et de revenus miniers.

Bien qu'officiellement horrifiés, les barons s'étaient secrètement réjouis de la tournure qu'avaient pris les évènements, les barbares ayant apaisée dans le sang leur fureur d'avoir perdu tant des leurs sous les murs nord. Il ne restait que deux témoins de leur trahison ce qui les avait gêné au début mais le les dérangeait plus outre mesure depuis que leurs forces avaient été vaincues par les légions de relevés et qu'eux-mêmes avaient été occis puis ramenés à la non-vie. Serviteurs d'un mal qu'ils n'étaient plus à même de comprendre, c'était l'un des anciens témoins de leur forfaiture qui revenait à la tête d'une armée pour les rendre à la mort.

Plusieurs légendes couraient les chemins dans la tête des troubadours et conteurs itinérants sur la création de la cité. La plupart laissaient penser à l'existence de grandes richesses ainsi que d'une grande source de pouvoir sous la forteresse, " Gardés à l'ombre de la porte des montagnes ". Mais nul n'avait jamais rapporté la moindre bribe de trésor des catacombes creusées sous la cité. Si bien que les histoires étaient demeurées de simples contes jusqu'à ce qu'un barde de passage à Trandling, deux saisons auparavant, ne ravive la cupidité du gouverneur que la coalition des barons y avait placé. Les dernières nouvelles sortant de la cité-forteresse avaient fait état d'opérations de forage dans les catacombes. Quelques mois plus tard le fléau avait commencé à s'en étendre et menaçait les baronnies. Deux mois plus tard elles avaient été conquises une à une et sans coup férir.

(La suite dans ... vous croyez vraiment qu'il en reste...? )

Par Conrad McLeod le 10/9/2002 à 22:38:47 (#2135127)

Provient du message de Zeed Mithror
(La suite dans ... vous croyez vraiment qu'il en reste...? )
Oui... *vérifie qu'il tient pas le tampon à l'envers, et en colle un coup au post* PAF!! Maintenant, il est estampillé... Hu??? Arf, je tenais le post à l'envers, j'ai eu peur. L'est RP à présent, le post.

Par Zeed Mithror le 10/9/2002 à 22:43:03 (#2135162)

Le paladin ressassait cette funeste chronologie tout en marchant et, se rendant compte qu'ils ralentissaient, il demanda à Qwineth d'aller faire presser la colonne. Profitant de l'absence momentanée de la jeune femme, Palan se porta à sa hauteur pour s'entretenir avec lui à voix basse :
- Maître Zeed, puis-je vous parler un moment ? J'aurais besoin d'un ... hum... conseil éclairé...
- Bien sur, Palan. Premier conseil, ne m'appelles plus " maître Zeed " mais simplement Zeed, je te l'ai déjà dit, le peu que je pourrais encore t'apprendre ne mérite plus cela, dit le paladin d'une voix étonnamment douce qui contrastait avec son humeur apparente.
- Je sais que vous me l'avez déjà demandé maître Zeed mais je n'y arrive pas, répondit Palan dans un sourire faussement contrit.
- C'est bien la première chose que je te vois peiner à apprendre, lança Zeed en souriant à son tour. Mais dis moi quel est ton problème, reprit-il tout en continuant à marcher.
- Bien en fait j'ai deux problèmes et le premier est, comment dire, délicat... J'ai déjà du mal à vous en parler à vous alors...
- Alors tu penses que tu n'arriveras pas à lui en parler à elle ? le coupa le paladin sur un ton de connivence.
- Je... comment vous... ? s'embrouilla le jeune homme.
- Hmm disons que pour quelqu'un qui te connaît bien c'est assez évident. Mais rassures toi, je ne pense pas que qui que ce soit d'autre ait lu ainsi en toi. Cela dit ce n'est pas vraiment d'elle que tu veux me parler n'est ce pas ?
- Euh... Si... Enfin oui et non, balbutia Palan. C'est juste qu'il est difficile pour moi de me battre à ses cotés en pensant qu'il pourrait lui arriver quelque chose, qu'elle pourrait être blessée... Ou pire...
- Et bien je vais te rassurer tout de suite, je pense qu'elle sera l'avant-dernière de nous tous à se faire avoir par une lame et que tu as de bonnes chances d'être le dernier si tu restes à ses cotés.
- Je... Pourquoi dites-vous cela ? bredouilla Palan sans comprendre.
- Parce qu'à la voir se battre aujourd'hui j'ai cru comprendre qu'elle préfèrerait prendre un coup d'épée à ta place si on lui laissait le choix, rétorqua son aîné.
- Vous voulez dire que... commença le jeune homme avec un tressaillement d'espoir dans la voix.
- Tout ce que je veux dire c'est que tu devrais lui parler de tes inquiétudes. Je crois qu'elle te parlera des siennes. Je ne pense pas que cela la réjouisse au plus haut point de te voir te ruer au combat comme un forcené. Peut-être pourrait-elle t'apprendre quelques techniques des danseurs de guerre, répondit le Paladin dans un clin d'oeil.

Palan rougit soudainement avant de se reprendre :
- Cela me fait plaisir de vous voir sourire et plaisanter maître Zeed. Depuis que vous avez été blessé vous sembliez avoir beaucoup changé.
Le regard du paladin se perdit sur les ondulations enneigées devant lui comme il répondait comme pour lui même :
- Changé... Oui et non... D'anciennes part de moi-même reviennent à la lumière au fur et à mesure que nous approchons de Trandling. Les souvenirs des derniers moments que j'y ai passé... des dernières batailles... tout cela refait surface. Je refais les mêmes cauchemars... et d'autres plus anciens... D'autres qui datent de l'époque où nous courrions la campagne d'Arakas avec Galadorn... Les souvenirs du miroir des âmes me reviennent en rêves...
- Le miroir des âmes ?, s'enquit Qwineth qui venait de les rejoindre, de quoi s'agit-il ?
- Oh c'est une petit lac souterrain sur mon île natale, assez minuscule et plutôt difficile d'accès, qui a la particularité de montrer un moment important de la vie de ceux qui se penchent pour lire leur reflet dans ses eaux, expliqua Zeed Mithror tout en continuant à avancer dans la neige à flanc de montagne en contournant un petit bois.
- Et que vous a montré ce " Miroir des âmes " ? demanda la jeune femme.
- Ma fin, répondit le paladin qui continua à avancer, laissant les deux jeunes gens se regarder, parcourus d'un même frisson de compréhension à l'idée de ce qu'avait du vivre leur guide.

(Finalement il en restait un bout... bande de p'tits veinards ;))
(Sacré Conrad, il poste plus vite que son ombre ;) Il est donc le premier gagnant de notre grand jeu "il en restait un bout" ;) )
Zeed Mithror OD

Par Alith Anar le 11/9/2002 à 0:01:16 (#2135576)

*repart decu de n'avoir pas gagne le lot*

Par Dodgee MIP le 11/9/2002 à 0:26:56 (#2135680)

Il était des temps très ancien, si ancien, que l'imprimerie n'existait pas encore. En ces temps là, on trouvait des hommes capables d'écrire si vite, et si longtemps qu'ils devenaient ceux qui incriraient l'histoire des leurs pour les générations futures...

Non mais vous croyez vraiment que Zeed est en guerre contre des milliers de morts vivants et qu'il a le temps d'écrire tout ca? Non en fait il se bat pas, il passe son temps à écrire sur le champ de bataille! Eh oui! Mais comme c'est lui qui écrit il peut vous faire croire tout ce qu'il veut! Regardez la boite de conserve avec un écriteau "dou note disturbe" c'est lui!

Bon.. euhh... *distribue quelques feuillets* vala, prenez vos exemplaires, j'ai déjà trop parlé...

Par Conrad McLeod le 11/9/2002 à 0:42:44 (#2135735)

Provient du message de Alith Anar
*repart decu de n'avoir pas gagne le lot*
Le droit d'avoir Zeed dans ma liste ICQ, j'allais pas laisser passer ça!

Par Alanis Lyn le 11/9/2002 à 5:57:27 (#2136376)

*tout lu*

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