Interlude : l'Appel du sang.

Par Yolinne MIP le 2/9/2002 à 22:13:18 (#2083675)

Elle en avait bien vu de particuliers, elle en avait bien vu d'étranges.. Mais cet homme-là dégageait un calme et une fureur mêlée qu'elle ne comprenait pas. Il s'exprimait de phrases élégantes, marquait son respect constamment, et pourtant on devinait dérriere sa chevelure blanche et ses yeux écarlates une odeur de mort, très forte, presque palpable. Cet homme-là.. pouvait faire peur assurément.


Ils avaient échangé quelques phrases au détour d'un chemin de l'île maudite. Elle se s'était sentie à ce moment là lasse de tout, et quelques bribes de mots existenciels avaient passé ses lèvres. Il avait cherché à lui donner du réconfort, parlant de la Nuit, cette Nuit qui provoquait un lien entre eux deux : celui de la Foi. Mais rien n'avait percuté la prêtresse en ces mots. Certes, elle ne le détrompait pas, mais son coeur ne trouvait pas ici la caresse pouvant l'appaiser. Elle gardait un sourire planant avec douceur sur son visage àux évocation de l'albinos. Et, l'espace d'un instant, cette discussion calme et posée fut envahie d'un souffle glacé...

Les ombres s'était dégagées de lui, et sa voix avait pris un ton grave et lent, plus guttural. Un tournoiement inquiétant de ténèbres l'entourant s'était produit. "Il" avait changé. Une ombre macabre l'accompagnait à présent, dictant "l'appel du sang" à son messager. Un ange de ténèbres, assoiffé de vengeance, assoiffé de sang. Sa lame semblait hurler de mépris envers la race humaine, réclamant le prix du sang et du meurtre. Pour elle, il ne pouvait s'agir que d'une chose : Mortifer Ssahors était un assassin dépourvu de remords. Dès que l'on croisait son regard, un long silence de mort pesant s'installait, et de longs frissons désagréables se propageaient au niveau de la colonne vertébrale. Si la prêtresse n'avait eu une certaine confiance aux vues du respect qu'il semblait avoir pour elle, elle aurait juré qu'il pouvait l'empaler aussi facilement que les mots passaient sa bouche, en un geste froid et calculé. Il inspirait la peur, l'effroi, le vide, la pénombre...

Il avait disparu alors, jurant qu'il abreuverait sa lame sur le champ, d'âmes déchues et indignes, au nom de cette Nuit qu'il vénérait. Elle était restée statufiée, oppressée par cette atmosphère de mort qu'il avait laissée en ses pas. Un long moment s'était écoulé sans qu'elle ne cille, encore frappée par le brusque changement d'humeur de l'albinos, encore frémissante de ce malaise qu'il avait semé. Et bien qu'elle pensât qu'il fît un très bon élément, une rumeur sourde de prudence l'assaillit. Sortant de son mutisme et sa rêverie sombre, elle regagna à pas lents sa demeure, encore perturbée par cet entretient aux accents macabres, stupéfiante horreur.

Par Maver|ck le 3/9/2002 à 0:36:22 (#2084071)

Bouhouhou le vilain Morti

Joli réçit en tous cas, un Up mérité ^^

Par Azaël Lloth le 3/9/2002 à 2:45:58 (#2084609)

:lit: Oui très bien ecrit ;)

Par Eclat de Lune le 3/9/2002 à 3:26:34 (#2084704)

Certaines Nuits sont sans lune...
Certaines Nuits faites d'infortune
Portent la mort dans leur sillage,
Étoiles voilées pour seul présage.

Par MortifeR le 3/9/2002 à 8:44:38 (#2085231)

Et dire que j'avais essayé d'être gentil, pour une fois :p.
Nan mais c'est très beau, merci Yo ;).

Par Zeed Mithror le 3/9/2002 à 12:45:48 (#2086637)

Trouver les mots qui touchent et qui transportent,
Est un don qui hélas ne court guère les rues,
Je lui rend donc hommage car dame Yoyo porte,
En elle ce talent qui beaucoup a ému.

Par Syris Lloth le 3/9/2002 à 16:34:36 (#2088315)

*Remonte le vilain post qui chute en deuxième page en invitant Mortifer à rédiger une suite digne de ce nom :p*
Allez au boulot !

Par Syndrael le 4/9/2002 à 13:21:43 (#2093989)

:lit:
Il me plait déja ^^
Très joli, comme toujours, Yolinne, *attend aussi la réponse rp de Morti et remonte discrétement l'objet du délit*

Par Gengis Khan le 5/9/2002 à 15:48:57 (#2101880)

*rentre de vacances*
*passe par là*

allez pof:D

Par Aina HarLeaQuin le 6/9/2002 à 5:14:01 (#2106005)

Bon le Morti c bien joli de jouer ac les drôles de dames mais euh... et la réponse rp comme tu sais les faire, elle vient hmm?

Par Alanis Lyn le 6/9/2002 à 5:18:09 (#2106015)

*sort ses banderolles*

La reponse rp, la reponse rp, la reponse rp !!!

Par MortifeR le 6/9/2002 à 6:37:22 (#2106104)

D'accord, excusez moi, je suis en ce moment très occupé par mes personnalités multiples de schizophrène qui me dictent tantôt de pervertir un Chevalier royal (dont je tairai le nom, bien sûr :D), tantôt de harceler un vaillant défenseur de la veuve, et de (oui, maintenant il l'est, mon vieux ;)) l'orphelin, tantôt enfin de faire payer les méchants de leur sang impie.

Sans compter que d'infectes entités sans scrupules, plus vieilles que le temps (enfin en tout cas que moi, ça c'est sûr...) réclament comme tribu de mon asservissement social héréditaire un travail ingrat et absolument à chier (Le fait que j'y investis toute ma mauvaise volonté n'est sûrement pas étranger à la chose :ange: ) dans une institution pour jeunes vieux névrosés en mal du pouvoir et de la puissance que la nature taquine leur a refusé.

Bref je sais que c'est une maigre excuse (même gonflée de phrases débiles :D), et que ce joli post mérite une réponse étoffée, et c'est à la fois ce qui, je pense, rend mon silence blâmable et pardonnable ('fin j'espère hein ;)) :
Je ne peux pas me permettre une réponse anodine et sans préparation, n'est ce pas ?;)


D'accord, d'accord, je vais tenter de réfléchir, mais vous aurez ma mort sur la conscience, je vous préviens :D

Par Alanis Lyn le 6/9/2002 à 10:17:51 (#2106583)

la reponse hrp est deja pas mal, moi je dis :)

Par Deux âmes de Feyd le 6/9/2002 à 14:21:49 (#2108048)

Erreur.

Par Yolinne MIP le 6/9/2002 à 14:23:27 (#2108059)

Jte donne jusqu'a dimanche Morti !!! :p

Par Gengis Khan le 6/9/2002 à 14:36:07 (#2108167)

gaffe elle mort :D :aide: :aide:

La quête du silence

Par MortifeR le 6/9/2002 à 18:10:30 (#2109641)

Le silence ne reste dans son esprit confus qu’en de rares bribes de souvenirs flétris. Il existe une frontière invisible qui le sépare des gens autour de lui. Il ne les touche jamais vraiment. Il ne les côtoie qu’à travers l’enveloppe invisible de sa différence. C’est un contact froid, teinté de juste assez de saveur pour faire naître en lui un besoin irrésistible d’y goûter plus avant. Mais alors qu’il progresse, brisant presque la barrière imperceptible, on le regarde comme un monstre. Oui, celui qu’on montre du doigt, la bête curieuse qui nourrit les légendes et les murmures craintifs.

C’est décidé, depuis longtemps, il ne cherche plus à combler la distance qui le sépare de l’autre par autre chose que le métal insensible et cruel de sa lourde lame. Le sang se répand, et s’infiltre sous les murs de sa prison de verre plus sûrement qu’un geste amical ou une main tendue. Sans aucun doute, il n’a jamais tant aimé que ceux qu’il a occis. Parfois par un simple sursaut de rage soudaine, parfois par un calcul sans passion…
Il ne vit que par le sang, ne connaît que par lui.
Tout a commencé et tout finira par lui.

Mais il existe un mirage, un mythe qu’il s’est construit et qui meut sa colossale puissance meurtrière à travers des siècles sanguinaires de combats ineptes. Celui de retrouver le silence un jour, de faire taire la constante rumeur des morts… ceux qui cherchent à tisser son destin, pour le garder près d’eux. Toujours plus près. La victoire ou la mort. Son âme se perd sans cesse dans les méandres d’infinis possibles à la recherche d’une issue…
Et à chaque fois, l’impasse : Un mur que seules la force et la violence savent abattre. Et en même temps que lui, tombe un autre être. Une pièce de moins sur l’échiquier.
Le joueur possédant la dernière pièce n’est-il pas déclaré vainqueur ? Pense t-il avec ironie.

Oui, jamais il ne reculera, et les murs tomberont un à un s’il le faut, guidant son passage vers une improbable rédemption.

Le sang apporte toutes les réponses.
Le sang donne tous les pouvoirs.
Le sang trace le chemin de la quête du silence.

Les morts pleurent..

Par Gengis Khan le 6/9/2002 à 22:02:19 (#2111151)

Au beau milieu d'une prairie une funeste fumée s'élève lassivement..A sa naissance , des braises encore chaudes se consument lentement sur ce qui était il n'y a que quelques heures , une ferme habitée..
Les rires et les chants ont cessé , il n'y a plus que le silence et le hurlement du vent qui transporte cris et complaintes en une déchirantes éloge funèbre..La Mort trône en ces lieux , elle a tout balayé , tout emporté sans pitié , sans animosité , mais seulement de sa froide volonté..

Les bâtiments ne sont que ruines , le bétail gît en de bien sombres charniers et les habitants...Au beau milieu de ces tristes lieux sont exposées trois corps...crucifiés et brûlés..De tailles et corpulances différentes mais tous trois sont morts..Cette famille n'a peut-être même pas su pourquoi elle a été ainsi martyrisée..Cruelle fatalité..

Les corps mutilés,écorchés resteront sans doute ainsi jusqu' à ce qu'un voyageur les découvre..si on les trouve un jour..Mais phénomène inquiétant et funèbre que les sensations ressenties en ces lieux maudits..L'air résonne d'une légère mélopée , triste au point d'en lacérer le coeur et tout aussi inquiétante..Une brise glaciale vient mordre les os ,et l'odeur de chair en putréfaction assiège les narines poussant le corps à la nausée..
Mais le plus poignant....ce sont ses hurlements portés par le vent ,ces cris de douleur et de souffrance qui surgissent de ci et là..Ces complaintes qui proviennent des crânes où toute chair n'est pas encore arrachée ; la rumeur des morts qui s'élève peu à peu en ces lieux et dans l'esprit en un déchirant crescendo..
Les morts hurlent leur colère et leur souffrance au point d'en rendre fous ceux qui osent les écouter..Ils ont mal ,ils pleurent et sont noyés dans un torrent d'émotions aussi intense et tranchantes que du verre dans la chair..

Mais ils ne cesseront jamais leurs complaintes du moins pas avant très longtemps , pas tant que leurs dépouilles et leur sang séché sur le sol n'aient disparus..Alors ils ne deviendront qu'ombres et spectres condamnés à l'errance jusqu'au jour où leur âme ecorchée trouve enfin le repos..Mais le ou les fautifs responsable de leur état cavalent toujours.
Privés de leur vie , leur vengeance et tout ce qui leur était précieux ,les morts pleurent..



Livre du Damné ,chap V.

Par Alanis Lyn le 7/9/2002 à 11:33:35 (#2113348)

Il n'est pas besoin pour gagner d'eliminer toutes les pieces de l'echiquier...

Par Baal Sylrus le 7/9/2002 à 11:57:39 (#2113459)

Il n est point besoin pour gagner de prendre toute es pieces adverses de l echiquier mais pour une ame noire, montrer a l adversaire sa totale impuissance en le detruisant petit a petit rentre dans le domaine de la satisfaction morbide et lui procure un joie malseine mais intense...

(hrp ya que les fourbes qui jouent en contre Alanis...mince c est ce que je fais ! :p :ange: qui sait on fera peut etre uen aprtie d echec bientot :p)

Par Khaelon Lloth le 7/9/2002 à 13:51:43 (#2114116)

Aaah! On attendait une réponse rp et on en a eu droit à deux, tres bien écrit de plus. :)
Je remarque que la métaphore de l'échiquier va bon train en ce moment.. s'il y a des joueurs d'échec, qu'ils se signalent, on pourrait jouer online. :)

Par Syndrael le 7/9/2002 à 18:50:55 (#2115507)

:lit: :amour:

De l'attendu et de l'inattendu.. :love-réponses-rp-de-gengis:

Par Gengis Khan le 7/9/2002 à 23:13:30 (#2116636)

*bénit le post pasque l'aime bien pis mortichou et yoyo aussi*

c'est quoi ce smiley syndrael ? :p