A mon avis ce serait plutôt un bien. Plus rapide et plus généralisée est la crise, moins elle a le temps d'impacter l'économie réelle. Entre une crise lente et localisée qui fait fermer / se déplacer les industries et services, dispersant équipements et compétences et une crise rapide, qui ne supprime que de l'argent virtuel (que ce soit des épargnes, des fortunes ou des dettes, rien de plus que des données dans des fichiers informatiques) la seconde place dans une situation bien plus propice à la reconstruction
Je ne suis toujours pas revenu de ta comparaison de la crise actuelle à une simple crise boursière. Ta définition du mot "virtuel" et la facilité avec laquelle tu en déduis que finalement, tout ça est un jeu sans grandes conséquences sont lolesques à souhait.
Publié par Twan
juste un système de rationnement et de réquisitions à mettre en place, et la production de biens/connaissances/services/richesses réelles peut être préservée.
Bin voyons. Suffit de te mettre aux commandes alors, tu nous diras en un éclair quelles sont les dettes qui doivent être assumées par les débiteurs et celles qui doivent l'être par les créanciers, quelles sont les entreprises qui doivent faire faillite et celles qui doivent rester, combien de capital doit leur être alloué etc. Tu fixeras aussi leur niveau de production et à quel prix.
Pour faire tenir cette magnifique construction, du côté du consommateur final tu fixeras le salaire de chacun et élaborera le panier de biens de consommation correspondant. Fastoche pour quelqu'un comme toi.
Là on parle (si on imagine réellement le scénario d'états et banques qui feraient défaut en cascade) d'une crise qui par effet de contagion frapperait la planète entière en quelques mois, aboutissant à un énorme reset des monnaies et de la finance, le tout ne faisant qu'exiger de ses dirigeants de mettre en place un nouveau (et faut espérer meilleur) système monétaire et financier, après s'être assurés que l'industrie continue de tourner.
Ca a l'air tellement simple. Le planificateur omnipotent "prend le relai" et, miracle, personne ne perd son emploi, tout fonctionne comme avant. Les épargnants, créanciers, actionnaires ruinés par le tsunami financier ou par la nationalisation autoritaire de leurs biens ne broncheront pas (les cons, ils avaient pas compris que c'était virtuel).
Typiquement une crise comme celle qu'on traverse se termine une fois les dettes remises à plat et les nuisibles et les improductifs balayés, ainsi qu'un paquet de victimes innocentes entraînées dans le sillage. Tu peux essayer de maintenir une entreprise qui n'a plus de valeur en respiration artificielle, les gens ne se rueront pas sur ses produits et services pour autant. Ce que tu proposes le plus sérieusement du monde c'est concrètement qu'on applique ça à l'économie dans son ensemble : une simple formalité bien sûr. Dans ton univers légo et playmobil peut être, dans la réalité c'est différent.
Ceci dit, je ne pense absolument pas qu'on laisse ce scénario se produire, ceux y ayant le plus à perdre étant ceux qui détiennent le pouvoir (économique), et que je ne pense pas aussi stupides et incapables de s'organiser pour l'éviter que beaucoup semblent l'imaginer. Ils ont passé des siècles à obtenir ce pouvoir, pourquoi placeraient ils le monde dans une situation où les états/peuples ne pourraient que le reprendre de force ?
Il n'y a pas de classe de comploteurs mondiale providentielle qui soit capable de se mettre autour d'une table et de piloter des phénomènes aussi complexes que ceux qui se déroulent sous nos yeux. Ton "On", à supposer même qu'il existe, est parfaitement impuissant. Depuis 3 ans qu'on en a la démonstration, encore et encore, mais tu es libre de continuer à croire au père Noël.
Dernière modification par Npay tkt ; 24/11/2011 à 16h01.
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