Velours et soie...

Par Ysthar le 31/8/2002 à 14:31:15 (#2067326)

OOOOO Dans les nuits, dans les tempêtes, dans les combats dont j’ai pu contempler le dénouement et le déroulement je n’ai jamais connu plus vile blessure que celle gantée de l’attachement, insidieux poison que celui-ci, traître fantôme hantant chaque avancée vers le futur en espérant que l’autre bout du fil soit à un moment lier à son début…

OOOOO Et pourtant, même averti par de saines pensées, je ne pouvais empêcher éternellement cet état de fait, comment toujours refuser tel une statue de marbre les tours que le destin provoque, comment la fortune peut elle être toujours mise en échec… non je ne le pense pas…

OOOOO Et ce rivage autant que cette caverne, lieux où furent nouer ces nœuds coulants, lieux où furent lier les bandages de cette blessure… autant d’éléments qui auraient du être pris en compte, mais, la proie ne voit pas toujours venir ce qui causera sa perte…

OOOOO Cette perte, conditionnelle bien sûr, mais si possible, les choses deviennent si fragiles lorsque leurs fondations sont de cristal, elles deviennent si froides si on les fait de marbre…

OOOOO Fus-je lâché depuis des cieux que je n’eut pu connaître pareil vertige, enchâssé dans un écrin que je nommerai velours, un tapis au doux velouté qui m’enivre les sens et me fait goûter au doux de son contact… et ce reposant piédestal ou je suis monté, piqueté de deux gemmes améthystes dont les facettes me renvoie les propres réponses à mes questions… oui … ce velours, dont je happe en étreintes furieuses la texture et les secrets, ce velours me brûle, car par delà son apparente douceur et ses secrets acides, ce n’est pas un creuset immortel, c’est un éphémère danger dont je cherche toujours le sel…

OOOOO Un velours d’épines…

OOOOO Je touche terre, maintenant, mais c’est pour mieux retomber, captivé dans des toiles translucide que l’araignée pose ça et la… des toiles de soie blanche aux allures angéliques, une plaisante sensation de douceur masquant les risques et les dangers… mais je ne m’en rend pas compte, la prédatrice présence se rapproche et je l’argente de mes yeux… car derrière sa multitude et l’apparence que tous lui donne j’en voit le tableau d’une singulière beauté, d’une gemme de jais que je couverai tel le plus conservateur des marchands… que je touche en mes mains, à fleur de peau, du bout des doigts… mais…

OOOOO Déjà les ténèbres arrivent et les pattes graciles se referment en un noir messager de mort, un corbeau, portant l’espoir et le venin…

OOOOO Une soie venimeuse…

OOOOO Chacun de mes pas maintenant, chacune de mes pensée axées sur ses deux allégories me conduit à la même conclusion… du velours épineux et d’une soie brûlante et venimeuse je ne sais quel liqueur - voir quelle drogue- je suis dépendant et encore moins celle que je pourrais choisir.

Fenrill, humble conteur

Par Khaelon Lloth le 31/8/2002 à 15:14:15 (#2067586)

Toujours aussi talentueux :lit: :)

Par Syris Lloth le 31/8/2002 à 18:03:00 (#2068397)

*tout comme son fiston déchu qui donne son avis depuis les entrailles de la terre* Super =)

Par Aina HarLeaQuin le 31/8/2002 à 20:50:25 (#2069429)

Se plait à comprendre certaines phrases et certaines comparaisons, à tort ou à raison seul le conteur sait. Mais voudrait lire de pareils textes tous les jours.

Par Alanis Lyn le 1/9/2002 à 0:29:14 (#2070663)

Si beau... superbe.

Par Azulynn Tvar le 1/9/2002 à 1:46:36 (#2071049)

Terriblement agréable à la lecture, une fois de plus, merci Fenrill.

Par Sombre Lune le 1/9/2002 à 15:27:04 (#2073661)

Depuis quelques temps, la pretresse prenait plaisir à venir se recueillir en la bibliotheque, à y lire les derniers contes et ecrits des althéens.

Une plume particulière retenait toujours son attention, des lettres déliées, graciles et fortes à la fois, aux formes rondes et èlegantes. Des mots puissants, sachant à la fois jouer de douceur et de violence, de sous entendus, de poesie depassant ce que les coeurs et les ames les plus frustres ne connaitraient jamais.

Elle se délectait de ses vers et de sa prose, guettant les nouvelles compositions sur le tas des nombreux ecrits deposés là.

Mais elle devait partir, le repos était de mise, et la bibliothèque serait bien loin pour de nombreuses journées...
Elle ferma les yeux un court instant afin de graver en elle quelques mots, de les emmener au fond de sa retraite lointaine comme compagnons de solitude.
Ne pas oublier,se rememorer cette poesie, garder cette parcelle de bonheur pres de son coeur.

Par Ibuki Tribal le 1/9/2002 à 20:14:24 (#2075555)

Bis... bis... :amour: :lit:

Par Ysthar le 2/9/2002 à 16:55:49 (#2081237)

*Remercie franchement tout ceux qui ont lu :) et encore plus ceux qui ont complimenter le texte et ... oui ... le remonte une dernière fois*

Par Etoile Noire le 2/9/2002 à 19:10:33 (#2082182)

*ne l'avait pas vu*
Super texte Fenrill, au moins aussi impressionant que tes poèmes in game. :)