[Toxic - la bouffe qui nous empoisonne] Qui mange bio, ici ?

Répondre
Partager Rechercher
Dans quelle proportion ? Vous mangez tout en bio, ou seulement une partie de votre alimentation est bio ? Cela vous revient à combien en plus, d'après vous, par rapport à un budget alimentation classique ? Des conseils, pour quelqu'un qui veut passer au bio ? Des adresses, de bons sites ?




Je songe sérieusement à migrer - en douceur - vers une alimentation bio.


J'étais déjà vaguement persuadé que c'était mieux, mais après avoir fini le livre "Toxic" de William Reymond... Apres avoir vu combien de pesticides il reste dans notre alimentation et leurs effets sur notre santé... après avoir lu que l'on plonge les tomates un bain de chlore puis qu'on les met dans une chambre de maturation saturée de gaz d'éthylène, alors que c'est déjà un des aliments les plus chargés en traitements divers et pesticides... après avoir lu les dégâts provoqués par l'huile partiellement hydrogénée (que l'on retrouve presque partout, c'est effarant), après avoir vu que l'on recycle de la viande industriellement, et que les porcheries industrielles (qui débarquent en Europe) ne sont pas seulement des labo à substances nocives mais produisent de véritables lacs de merde, sang et viande (beurk ), je songe sérieusement à manger bio et à en faire la promotion...


Citation :
Le rose délicat des lagons

L’élimination des déchets de porcherie est un véritable casse-tête dans les pays à forte densité démographique comme les Pays-Bas et la Belgique, mais aussi au Danemark, au Japon et en Corée.

Aux États-Unis, dans un certain nombre de comtés parmi les plus gros producteurs de porcs, les quantités d’azote rejeté dans le lisier dépassent la capacité d’assimilation de toutes les terres cultivées et de tous les pâturages du comté. Dégradation des écosystèmes aquatiques, nuisances olfactives, pollution de l’air par les émissions d’ammoniac, impact sur la qualité du sol et la biodiversité, telles sont les conséquences environne*mentales de la production porcine.

Les terrains entourant les exploitations ne sont plus assez vastes pour recycler les déjections porcines annuelles. Comme l’épuration est compliquée et chère, l’industrie a préféré opter pour le lagon, qui 10.000 m² pour 9 m de profondeur. Ils sont remplis jusqu’à la gorge, ensuite on en creuse d’autres.
Le mélange parfumé, d’une couleur rose est constitué d’excréments, d’urine, de sang, de cadavres de porcs et porcelets et de millions de bactéries.
http://www.bancpublic.be/PAGES/168LASLAcddc.html
bon appétit ! Et bon courage, nos enfants !






Le livre en question :

Citation :
Toxic
Obésité, malbouffe, maladie : enquête sur les vrais coupables
de William Reymond



« Dans un monde où seul le marché compte, il n’y a aucun bénéfice financier à tirer du fait de garder les citoyens en bonne santé »


Résumé du livre


Dans un peu plus de dix ans, avec son triste cortège de cancers, insuffisances rénales, diabètes et crises cardiaques, la France sera à l'image des Etats-Unis : obèse. Le nombre de décès liés au surpoids dépassera ceux dus à l'alcool et au tabac. Et notre pays devra, à son tour, gérer le terrible paradoxe américain : malgré les progrès de la médecine, l'espérance de vie de la prochaine génération sera inférieure à la nôtre. Comment, en moins de trente ans, ce nouveau fléau a-t-il pu prendre une telle ampleur ? Le miroir américain est l'instrument idéal pour le comprendre et avancer vers la vérité. Or, contrairement aux mythes entretenus par la puissante industrie agroalimentaire, l'explication ne réside ni dans un changement radical des modes de consommation, ni dans une absence de volonté. La réalité est plus terrifiante : le danger est désormais au fond de nos assiettes. Et 'Toxic' le prouve, par de nombreuses révélations : l'irradiation systématique des aliments afin de les conserver plus longtemps en supermarché ; la véritable composition des frites de fast-food ; la viande créée en éprouvette dans les labos du futur ; le porc aux cellules humaines, ou comment l'homme est devenu cannibale sans le savoir...



La critique [evene]

La note evene : 5/5
par Hélène Doucet


Dès les premières lignes, le ton est polémique, presque racoleur. William Reymond veut nous atteindre, nous toucher, nous choquer. Mais c’est pour la bonne cause, car le message qu’il fait passer dans ‘Toxic’ nous est vital. Au départ, on se dit qu’il en fait trop, qu’il exagère : comparer l’obésité aux épidémies de peste, n’est-ce pas de la provocation pure et simple ? Mais on réalise vite qu’il est on ne peut plus sérieux, et que les comparaisons et parallèles qu’il présente sont chiffrés, fondés et documentés.

L’enquête se déroule en deux phases, l’une qui cherche les causes de l’épidémie d’obésité aux Etats-Unis et dans le monde, et l’autre qui se penche plus précisément sur l’industrialisation à grande échelle de la production agro-alimentaire, et ses conséquences sur notre santé, présentes et à venir.
Le thème est suranné et pourtant, le discours de Reymond est révélateur. L’obésité n’est pas seulement un problème de société mais une catastrophe sanitaire, économique et sociale de grande ampleur. Et à l’origine de cette catastrophe, il n’y a pas seulement la responsabilité du consommateur, son manque de volonté, ou sa gloutonnerie.

Les entreprises, et les intérêts capitalistes sont ici explicitement dénoncés. Des noms, des dates, des chiffres, toutes les preuves de leur culpabilité sont là. Et rien ne semble pouvoir arrêter cette spirale du profit à tout prix. Certains passages (notamment celui sur le neuro-marketing) font froid dans le dos. Il y aurait facilement de quoi ne plus jamais mettre les pieds dans un Mac Donald.
Mais, malgré les atrocités auxquelles il nous confronte, l’ouvrage est passionnant. Il se dévore, comme un polar ; et l’on va de découverte en révélation, sans comprendre que ces vérités qui concernent le coeur de notre existence, notre alimentation, ne soient pas plus connues que cela, et autant négligées par nos dirigeants politiques.



Les extraits

La première phrase

La scène est insupportable. Pourtant, personne n'a eu encore le courage de se pencher vers cette mère pour, d'une voix calme presque détachée, lui dire la terrible vérité.


La phrase à retenir

En 2006, l'Organisation mondiale pour la santé affirme que la planète compte plus d'habitants souffrant de surpoids que de malnutrition. Que si les victimes de la faim sont toujours plus de 800 millions, celles de la malbouffe dépassent le milliard.



Morceau choisi

5 % de la classe américaine des trois ans est obèse ! Un chiffre monstrueux. Pourtant il faudrait ne pas s'inquiéter car la société Britax a déjà la réponse. Pour la 'modique' somme de 250 dollars, cette compagnie spécialisée dans le siège auto propose un nouveau produit : le Husky, Rolls-Royce du siège pour bébé. Pesant cinq kilos de plus que le modèle normal, avec onze centimètres de largeur supplémentaires, le Husky affirme protéger les enfants pesant jusqu'à quarante kilos.

Britax est le premier fabricant à s'infiltrer dans cette nouvelle brèche, mais son exclusivité ne devrait pas durer longtemps. Ses concurrents ont déjà annoncé de nouveaux produits. Mieux, selon toute vraisemblance, les travaux de Laura Trifiletti vont conduire l'organisme de régulation américain à modifier les normes des sièges autos pour intégrer automatiquement cette nouvelle donne.

- chapitre : Husky - page : 44 - éditeur : Flammarion - date d'édition : 2007 -


Morceau choisi

L'introduction du HFCS avait définitivement changé le métier, me disait-on, imposant de nouveaux formats et d'autres réseaux de distribution. Des données économiques dans lesquelles la saveur du produit importait peu. L'essentiel était ailleurs, comme un constat innocent, une remarque en passant, me le firent peu à peu comprendre. Certains retraités avaient noté que la tolérance au produit variait selon sa composition. L'un d'eux avait résumé cela le plus candidement possible :

'La différence entre le sucre et le sirop de maïs ? Avant, vous buviez deux ou trois Coke d'affilée et, à cause des quantités de sucre, vous étiez malade. Maintenant vous pouvez vous descendre un ou deux litres et ne pas vomir. Pour recommencer quelques minutes après. Voilà la différence !' Si la remarque, fruit d'un savoir empirique, était juste, cela signifiait que l'HFCS avait réussi à contourner la résistance naturelle de l'organisme à l'excès de glucides. Et, exactement comme un agent toxique, avait déréglé notre tolérance aux produits sucrés. Une idée effrayante. Qu'il me restait à prouver.

- chapitre : Résistance - page : 199 - éditeur : Flammarion - date d'édition : 2007 -


Morceau choisi

Le cercle vicieux pourrait se résumer ainsi : la surproduction de maïs subventionné pour des motifs politiques entraîne de l'obésité lorsque, gagnant en valeur ajoutée, le grain est transformé en HFCS. Quant aux surplus, grâce à leurs prix bas, ils alimentent le bétail. Le prix dérisoire du grain a permis de créer de véritables usines à bestiaux. Evidemment cette soudaine croissance a des conséquences désastreuses sur l'environnement et des répercussions tragiques pour les animaux. L'industrialisation augmente la production d'une viande peu coûteuse, saturée en graisse, en hormones et en antibiotiques. Au bout de la chaîne, il n'y a qu'une destination : nos assiettes !

- chapitre : Odeur - page : 218 - éditeur : Flammarion - date d'édition : 2007




http://www.evene.fr/livres/livre/wil...oxic-25946.php




Edit : des extraits que j'ai mis dans un message en-dessous, et que je recopie ici :

Bon, pour vous ouvrir l'appétit, parlons d'abord un peu de viande industrielle, avec des extraits du livre, puis des tomates. L'auteur expose divers facteurs qui rendent la présence de bactéries très importantes, dans les élevages industriel de vaches (laitières, comme la viande des Charal ) . Je ne présente pas l'extrait ici, pour ne pas trop en mettre, mais c'est intéressant à lire. Mais bon, au moins pour les poulets industriels, tout le monde sait qu'ils sont bourrés d'antibiotiques. Les problèmes d'infection se posent aussi avec la viande de vache. Les industriels ont mis en place plusieurs solutions. Pas sûr que ces solutions soient les meilleures pour notre santé...



Irradier la viande
tox001.jpg
tox002.jpg
tox003.jpg
tox004.jpg


En tout cas, ils veillent à ce que la viande soit présentable :

Gazer la viande
tox005.jpg
tox006.jpg
Bien sûr, cela n'empêche pas la viande trop vieille de pourrir, hein. Mais même quand elle commencera à être pourrie, elle gardera une belle couleur saine... Sympa, non ?



Et les tomates ?

Ben il faut les traiter aussi, bien sûr. Et beaucoup. Mais cela ne suffit pas, de les traiter pendant qu'elles poussent...

tox007.jpg
tox008.jpg

Puis on leur met de la paraffine (comme les carottes, encombres)... cela les protège un peu des chocs, pendant les transports. Mais surtout, cela évite qu'elles se rident et qu'elles perdent leur eau ; ce serait dommage, pour un produit vendu au poids...
Citation :
Publié par Soir
Dans quelle proportion ? Vous mangez tout en bio, ou seulement une partie de votre alimentation est bio ? Cela vous revient à combien en plus, d'après vous, par rapport à un budget alimentation classique ? Des conseils, pour quelqu'un qui veut passer au bio ? Des adresses, de bons sites ?
Quand je suis en bretagne, on achete chez le producteur, c'est ultra moins cher (essence compris), mais c'est pas forcement bio, le label etant ultra compliqué à avoir.
en plus il a toujours des conneries gratos genre persil, melon eclaté, basilic, ...

Sur paris, c'est suicidaire au niveau budgetaire.
Merci Soir pour ce sujet intéressant. Je vais le suivre avec attention.

Maintenant que je commence à avoir la possibilité d'avoir le choix dans ce que je mange, je commence doucement à me pencher sur le sujet. Et entre budget, et qualités réelles, ce n'est pas si facile de s'y retrouver.

J'ai tendance à me méfier de ce genre de bouquins, mais s'il est vraiment solide sa lecture pourrait m'intéresser.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Citation :
Le rose délicat des lagons

L’élimination des déchets de porcherie est un véritable casse-tête dans les pays à forte densité démographique comme les Pays-Bas et la Belgique, mais aussi au Danemark, au Japon et en Corée.

Aux États-Unis, dans un certain nombre de comtés parmi les plus gros producteurs de porcs, les quantités d’azote rejeté dans le lisier dépassent la capacité d’assimilation de toutes les terres cultivées et de tous les pâturages du comté. Dégradation des écosystèmes aquatiques, nuisances olfactives, pollution de l’air par les émissions d’ammoniac, impact sur la qualité du sol et la biodiversité, telles sont les conséquences environne*mentales de la production porcine.

Les terrains entourant les exploitations ne sont plus assez vastes pour recycler les déjections porcines annuelles. Comme l’épuration est compliquée et chère, l’industrie a préféré opter pour le lagon, qui 10.000 m² pour 9 m de profondeur. Ils sont remplis jusqu’à la gorge, ensuite on en creuse d’autres.
Le mélange parfumé, d’une couleur rose est constitué d’excréments, d’urine, de sang, de cadavres de porcs et porcelets et de millions de bactéries.
http://www.bancpublic.be/PAGES/168LASLAcddc.html
bon appétit ! Et bon courage, nos enfants !
C'est bien connu, les porcs élevés pour être vendus sous le label viande Bio font pipi dans des éprouvettes ...

Mélanger ce genre de problème (l'élimination des déchets) et le bio, c'est un non sens, ce sont deux choses différentes. Surtout le passage sur les porcs et porcelets dans la fosse à lisier, c'est interdit par la loi que je saches, que l'éleveur soit labellisé ou non.
Ayant une formation agroalimentaire de type industriel et travaillant actuellement dans le milieu agricole, j'ai une vision incomplète mais néanmoins assez large des deux extrémités...
Déjà sur le bio en lui-même, il faut bien faire attention à 2 choses :

- un produit estampillé "bio" ça signifie juste qu'il respecte un cahier des charges national, c'est tout. Après, à moins de vous coltiner la lecture détaillée de ces règles, vous ne pouvez pas dire comment ont été élevés les animaux en question s'il s'agit de viande, le label "bio" notamment ne s'intéresse pas trop aux conditions de vie des animaux (espace disponible) mais plus à la nourriture, ou a parfois des exigences assez lourdes pour le producteur mais qui concrètement ne garantissent en rien une meilleure qualité du produit. Et encore, d'autres label ("label rouge", etc.) sont parfois plus stricts que le bio.

- même si on ne peut que reconnaitre l'abus énorme qui est fait dans les pays développés des pesticides et engrais chimiques divers, il faut rester conscient que leur abandon pur et simple comme dans le bio peut être très dangereux : les pesticides ont des effets à long termes sur notre organisme, mais certaines maladies/bactéries/etc. qui sont normalement éliminées par ces pesticides peuvent nous tuer beaucoup plus rapidement... Ayant vu certaines exploitations "bio", je peux vous dire que parfois on a vraiment pas envie de manger leurs produits : certes ils n'utilisent pas de produits chimiques, mais on a l'impression de se retrouver au Moyen Âge tellement c'est sale... (attention, ceci n'est pas une généralité, mais ça existe plus qu'on ne le pense)

A titre personnel, en bon citadin mouton et fainéant, je fais mes courses en supermarché sans trop regarder l'origine des produits que j'achète, les rares fois où j'achète du bio (ou du commerce équitable) c'est surtout parce qu'il s'agit d'un produit spécifique que je ne trouve que sous cette forme. Pour al volaille par contre j'achète souvent du label, tout simplement parce que l'expérience m'a montrée que la viande était meilleure !
Si j'avais les moyens/la motivation de manger "plus sain", je n'achèterais pas forcément plus de bio, mais j'irais chercher plus de produits directement chez l'exploitant, car même s'il utilise des pesticides, les traitements sont en général plus limités que pour la production de masse, et surtout ils s'arrêtent au champ, il n'y a pas de traitement pour le transport et/ou la longue conservation... et ce, même si l'agriculteur en question ne dispose d'aucun label bio ou autre !
Citation :
Publié par Airmed / Ildefonse
.
Sur paris, c'est suicidaire au niveau budgetaire.




Citation :
Publié par Melfus
J'ai tendance à me méfier de ce genre de bouquins, mais s'il est vraiment solide sa lecture pourrait m'intéresser.
Il est facile et agréable - si l'on peut dire - à lire. Il démarre par des choses très connues, sur l'obésité, une véritable épidémie, et ses conséquences sur la santé publique, et il parle des deux facteurs les plus connus : suralimentation et manque d'activité physique. J'ai lu ces premiers chapitres en lecture rapide. Puis il va plus loin, en se demandant s'il n'y a que ces deux facteurs - qui relèvent de la responsabilité individuelle - qui sont en jeu. Et on voit que non. Plus on avance dans le livre, plus c'est l'horreur.

Je me suis méfié de l'aspect un peu conspirationiste de cet auteur. Mais ses arguments et ses sources semblent vraiment solides. Pour être franc, je ne vais pas, dans ce sujet, explorer plus le livre ou le défendre. Que ceux que cela intéresse le lisent et se fassent leur opinion ; à mon avis, cela vaut le coup.



Citation :
Publié par Ninis
Sinon ça m'est égal de manger bio ou pas , c'est le dernier de mes soucis irl
Pas de problème en ce qui me concerne.


Citation :
Publié par Dame Belladona
C'est bien connu, les porcs élevés pour être vendus sous le label viande Bio font pipi dans des éprouvettes ...

Mélanger ce genre de problème (l'élimination des déchets) et le bio, c'est un non sens, ce sont deux choses différentes.
Oui et non. De fait, le livre explore plusieurs aspects de la production industrielle de la nourriture. Et bien que l'aspect "santé" soit de loin le plus important, il parle aussi de l'impact sur l'environnement. Et la culture et la production bio ont moins d'impact sur l'environnement.

Alors, oui, à l'évidence des cochons "bio" produisent aussi des déchets. Mais il y a une grande différence, je pense, entre une production plus classique et une production industrielle. Il suffit de taper porcherie industrielle sur Google pour avoir une idée de l'impact que cela peut avoir sur l'environnement. Maintenant, à la lecture du livre, il est clair que l'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre : on ne peut pas produite de la nourriture de masse très bon marché sans conséquences graves à la fois sur l'environnement et la santé publique.

Je pense qu'il va falloir, un jour, remettre en question nos choix de société et de consommation à outrance.



Korteks, si tu as un jour l'occasion de lire le livre en question, ton avis m'intéresse.
Citation :
Publié par Soir
Et la culture et la production bio ont moins d'impact sur l'environnement.
Evidement que ça à moins d'impact sur l'environnement, puisque la culture/élevage est réduite.

Imaginons un cas de figure que voudraient les accros au bio : ne plus avoir QUE du bio. L'élevage devraient se démultiplier de façon exponentielle, c'est logique, faut nourrir les gens et produire en quantité.
Dans ce cas, que feraient-on des déchets (lisier dans ce cas) ? Et bien, on ferait des fosses ... blabla ... blabla ..
Bilan : retour au point où on en est actuellement avec les élevages industriels.

C'est pour ça que je dis que c'est un amalgame qui n'a aucun rapport entre le bio et le non bio, c'est la quantité qui produit ces déchets, pas la façon d'élever les animaux, qui pose problème.


Pour le Bio en général, je suis de l'avis de Korteks, en pensant même que le bio est une belle arnaque et un effet de mode. Malheureusement je vis dans une région où la culture et l'élevage ne me permettent pas de m'approvisionner chez les producteurs, vu qu'ils sont trop loin et que le côté pratique me bloque.
Lorsque j'habitais en Belgique, j'allais chez le producteur, j'allais même ramasser mes légumes directement dans les champs, mais ce temps et malheureusement révolu pour moi
J'en reste à mes doutes sur le fait que l'humanité puissent produire encore longtemps de la nourriture de masse à ce prix-là en sacrifiant son environnement. Et les études sur les résultats de la production industrielle de nourriture comparée à la production bio ont fini de me convaincre. Sans parler des choses comme l'huile partiellement hydrogénée, par exemple, véritable catastrophe pour le coeur et le cerveau.

Mais libre à toi de penser ce que tu veux, je ne suis pas un missionnaire.
Il faut quand même faire attention à ne pas se méprendre sur l'appellation "Bio". Il s'agit de critères écologiques et non de santé. Bien-sûr, c'est en partie lié mais pas complètement.
Le Bio pour ma part n'est qu'un écran de fumée.
Je me suis orientée vers certains produits "Label" et "Commerce équitable".

Faire attention à ce qu'il y a dans son assiette et selon la santé, ok oui je suis d'accord avec toi Soir, mais si nous devons tout écouter, on finirait par ne plus rien manger du tout. Triste non ?
Citation :
Publié par Dame Belladona
[...] en pensant même que le bio est une belle arnaque et un effet de mode.
La même, mais je voulais rester objectif dans ma réponse précédente ^^

Le problème vient du fait que quand les gens lisent "bio" sur leur escalope de poulet, ils s'imaginent l'éleveur lançant les graines de maïs à ses poules gambadant sur l'herbe, etc. Sauf qu'en vrai, les poules bio sont dans des cages comme les autres, c'est juste qu'elles mangent du maïs bio au lieu de maïs OGM (j'exagère à peine).
En gros, je pense que manger bio ne change pas grand chose pour le consommateur (en dehors de son porte-monnaie qui s'allège) mais a effectivement des effets environnementaux en diminuant l'utilisation de produits chimiques, mais parfois indirectement (dans mon exemple du poulet, ce n'est pas la production de volaille qui utilise directement des produits phytosanitaires).
Bon après, bio ou pas le poulet est traité aussi "délicatement" pendant son transport et à l'abattoir, mais ceci est un autre débat...

@Soir : ce genre de livre ne m'attire pas particulièrement, je suis tout à fait conscient des problèmes existant par rapport à notre nourriture, mais si tu t'amuses à lire les centaines d'ouvrages du genre (si si, je suis sûr qu'il y en a autant, suffit de chercher) et regarder les différents reportages (j'ai quand même regardé celui sur Monsanto, ça a juste confirmé mes idées), au final tu vas aller vivre en ermite en haut d'une montagne et cultiver tes propres légumes...
Personnellement j'ai été vacciné pendant mes études : j'ai dû choisir entre arrêter de manger ou ne pas penser à ce que je savais sur la bouffe industrielle : j'ai vite fait mon choix ^^
Je pense qu'il faut découper le problème en deux : le bio viande et le bio pas viande.

Le bio viande est extrêmement problématique, pose des contraintes énormes et ne résout pas les problématiques du 'pas bio' : gaspillage d'eau, souffrance animale, etc ... D'ailleurs ce n'est pas pour rien que bien souvent, consommation de viande limitée (voir végétarisme) sont liés.
Le bio est non seulement une manière d'éviter de manger des pesticides mais aussi une réflexion sur la manière de se nourrir sans pour autant épuiser nos ressources naturelles.

Personnellement je prends ma viande directement chez le producteur (pas bio mais un vrai artisan) ce qui permet de l'avoir entre 3 et 4€ le kg (en charcuté si ça s'applique).

Maintenant le bio pour les légumes, les fruits, etc ... est simplement un autre mode de culture sans pesticide additionné d'un certain nombre de règle de bonne conduite. Là encore la culture bio est souvent liée à d'autres réflexions comme les problématiques de transport (=pollution) ou la consommation de légumes de saison.
J'achète directement la totalité de mes légumes (et une partie de mes fruits) directement à un producteur bio, ce qui me permet de payer un peu moins qu'en super marché.
En septembre 2007, je suis tombé gravement malade: Leucémie aiguë. Aujourd'hui je suis toujours vivant mais mon combat continu chaque jour, car ce cancer, comme tous les cancers, est une vacherie!

La faute à quoi? Principalement les pesticides alimentaires et les radiations de nos belles centrales atomiques. Sans parler des ondes radio et j'en passe.

Alors oui, on doit produire toujours plus pour nourrir la planète mais si c'est pour en tuer une partie aussi, alors faut voir l'intérêt! Quand je pense qu'on se félicite d'être le pays qui a le plus haut taux de natalité....

Si l'espèce humaine ne se reproduisait pas comme des lapins, on n'en serait pas là aujourd'hui.
Citation :
Publié par Ténébreux
En septembre 2007, je suis tombé gravement malade: Leucémie aiguë. Aujourd'hui je suis toujours vivant mais mon combat continu chaque jour, car ce cancer, comme tous les cancers, est une vacherie!

La faute à quoi? Principalement les pesticides alimentaires et les radiations de nos belles centrales atomiques. Sans parler des ondes radio et j'en passe.
Tu bossai dans l'enceinte du réacteur ??

Tu veux parler de celles produites par le soleil et qui frappent l'humanité depuis des milliers d'années (et donc l'intensité est bien supérieur à celle d'origine humaine) ?
Citation :
Publié par Vallys Baxter
Le Bio pour ma part n'est qu'un écran de fumée.
Je me suis orientée vers certains produits "Label" et "Commerce équitable
Le commerce équitable n'est pas joli joli sur certains aspects.

Les salariés qui travaillent ne gagnent pas plus quotidiennement par contre le patron oui.

Pour le Bio ça me fait marrer.

D'une part, à moins qu'on arrive à dresser les abeilles ; celles qui vont butiner sur les champs Bio et les autres non.

Parce qu'à l'heure actuelle les abeilles se baladent tranquillement n'importe où et elles se moquent royalement du Bio.

D'autre part, on peut avoir une culture Bio mais si pendant 10-15 ans le cultivateur à 'pourri' son terrain d'engrais, pesticides et autres joyeusetés m'ouais je suis sceptique sur cet aspect Bio et je doute que le prix soit justifié.
Citation :
Publié par Veunaab
D'autre part, on peut avoir une culture Bio mais si pendant 10-15 ans le cultivateur à 'pourri' son terrain d'engrais, pesticides et autres joyeusetés m'ouais je suis sceptique sur cet aspect Bio et je doute que le prix soit justifié.
On ne passe pas d'une culture classique à une culture bio du jour au lendemain, il faut plusieurs années pour avoir droit au label, pendant 3-4 ans (je peux vérifier avec la collègue qui s'occupe de ça, j'ai un doute) l'exploitant est dit en "conversion bio" : il a les obligations du bio sans en avoir les bénéfices en terme de communication (pas de joli logo vert). Et ce changement se traduit par des investissements parfois très importants (nouvelles machines pour travailler le sol notamment). Donc pour moi le prix du bio peut se justifier en partie, après c'est sûr que l'effet de mode influe pas mal et génère des abus...

Un exemple tout con d'un dossier que je suis en train de traiter : un producteur de fruits veut passer en bio une partie de sa production, et limiter l'usage de produits phytosanitaire de manière générale sur son exploitation. Il se retrouve à devoir investir :
- 17 000 € pour un système de films plastiques au-dessus des fraises (elles ne seront pas bio pour autant, il utilisera juste moins de pesticides)
- 20 000 € de matériel pour ses vergers (désherbage mécanique au lieu de chimique pour passer en bio) pour lesquels il aura droit à 2000 € d'aide Etat/Europe
Avec tout ça, il n'aura pas de gain de production ni de produits de meilleure qualité, plus de temps de travail. Donc je trouverais normal que le prix de ses fruits augmentent un peu suite à ça.
Citation :
Publié par Ténébreux
La faute à quoi? Principalement les pesticides alimentaires et les radiations de nos belles centrales atomiques. Sans parler des ondes radio et j'en passe.

.

Je te l'accorde pour les pesticides. Mais pour les radiations effectivement, à part si tu travailles dans la centrale de Mr Burns ou vers Tchernobyl, ou bien si tu stockes les déchets nucléaires chez toi, aucun danger....




L'agriculture bio, c'est bien dans le sens où ça ne déverse pas de pesticides dans les cours d'eau etc, par contre pour les excréments effectivement ça ne change pas grand chose.

Ah, et l'agriculture bio est surtout excellente pour la préservation des abeilles qui sont décimées par les pesticides, à tel point qu'une ruche sur le toit du grand palais à Paris produit bien plus de miel qu'une ruche en pleine campagne... Paradoxal.
Manger bio c'est qu'un effet de mode ...

Jamais personne s'en est plaint et la magie en 2ans tout change avec leur pub à la con mais c'est incroyable comment vous vous faite avoir, tu va chez des petits producteur sa fait 20ans qu'ils sont bio et ils font pas des prix de fou, et sa il y en à plein ...
Le truc du bio c'est plus cher que le normal, c'est vachement relatif.
La base c'est de ne jamais acheter de produits frais en supermarché, les producteurs présents dans les marchés proposant des produits moins cher et de bien meilleure qualité pour peu qu'on se donne un peu la peine de chercher.
Citation :
Publié par Twinkai
Manger bio c'est qu'un effet de mode ...

Jamais personne s'en est plaint et la magie en 2ans tout change avec leur pub à la con mais c'est incroyable comment vous vous faite avoir, tu va chez des petits producteur sa fait 20ans qu'ils sont bio et ils font pas des prix de fou, et sa il y en à plein ...
Et ça, ça va se savoir.
Citation :
Publié par Leni
Je te l'accorde pour les pesticides. Mais pour les radiations effectivement, à part si tu travailles dans la centrale de Mr Burns ou vers Tchernobyl, ou bien si tu stockes les déchets nucléaires chez toi, aucun danger....

Même pour les pesticides je lui accorde pas. Faudrait que vous essayez de retrouver un ancien C dans l'air qui parlait du bio justement, avec des medecins, des chercheurs, des pro bio etc

Bah ce que j'ai retenu à la fin de l'emission que Yves Calvi a eu du mal a faire dire par les pro bio.

C'est que le bio n'a aucun impact sur l'organisme humain, le seul impact qu'il a c'est sur l'environnement. Il y a eu des etudes de faites etc, prouvant qu'une personne mangeant bio n'a pas moins de chance d'avoir un cancer qu'une personne non mangeant pas bio.

Les cas d'agriculteurs atteint de cancer a cause de certains pesticides ce n'est plus d'actualité, car ces pesticides sont justement interdit d'emploi de nos jours.

Vous avez plus de chance de choper un cancer des poumons en respirant l'air polué d'une ville, qu'un quelconque cancer a cause de pesticides ou d'engrais.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés