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Un chemin de souffrance, de poussière et de sang.

Par Azaël Lloth le 6/7/2002 à 20:56:25 (#1769209)

Azaël avait passé sa plus tendre enfance dans les ombres de la forteresse de Bane, sanctuaire du saint Ordre des serviteurs de Feyd-Ehlan. Baigné dans le culte de la haine et du châtiment divin, il fut naturel pour lui de s’intéresser à celle que tous appelaient Maîtresse. La bibliothèque faisait l’objet de sa grande curiosité … Mais à sa grande déception les prêtres, trop occupés à leurs études, ne prêtaient que peu attention à lui.

Il fit cependant la rencontre d’un vieil érudit, Eldor Kaer, qui prit de son temps afin de lui enseigner les principes élémentaires de la religion. Il apprit ainsi ce qu’était un indigne, qui était la grande Feyd-Ehlan, comment pratiquer l’autodafé selon les règles cérémonielles. Malgré cela, Azaël en désirait davantage. Si bien que sa soif de connaissance ne semblait pas avoir de limite. Si bien qu’Eldor perdit patience, et lui proposa de partir étudier dans ce qu’il appelait un ‘‘sanctuaire de la connaissance’’.
Ses parents acceptèrent. C’est ainsi qu’il partit pour l’île de Ker-doth.

Toute la naïveté de ses sept années d’existence se brisa alors. L’île, véritable enfer terrestre, fut le tombeau de ses espérances, de sa joie de vivre originelle, de sa candeur infantile. Oui, le lieu avait bien pour objet l’accomplissement de la foi, l’acquisition de la connaissance. Mais aussi la formation de l’esprit. Il fallait plier ou casser. La souffrance infinie, agonie prolongée, était le sort réservé aux réfractaires… Que valait leur vie, quelle utilité avaient ces corps, si les âmes les habitant ne possédaient pas la foi ? Les mentors ne se répandaient pas en de futiles hésitations.

Les aspirants étaient poussés à bout, afin de dévoiler leur nature profonde au grand jour, de s’assurer que nulle faiblesse ne gâtait leur être. Exécrer le genre humain, avoir une emprise totale sur soi, allier enthousiasme et contenance dans l’exercice de crimes odieux. Voilà les trois acquis que se devaient de maîtriser les futurs serviteurs de Feyd-Ehlan.

Cinq années s’écoulèrent lentement, rythmées par les leçons quotidiennes, par les sévices subis, enfin par la mort de nombreux de ses compagnons. Cinq années de souffrance, de poussière et de sang. Au terme de cette première étape de formation, les aspirants jugés indignes finirent esclaves, dans le meilleurs des cas furent massacrés.
Les autres prirent enfin le chemin du retour, afin de parfaire leur enseignementÂ… Le calvaire sÂ’achevait !

Une lueur étrange brillait maintenant dans le regard d’Azaël. Quelque chose en lui s’était définitivement brisé. Il eut un pâle sourire en voyant, à son arrivée sur Raven’s Dust, s’embarquer un groupe de jeunes aspirants. Aucun d’eux ne se doutait sûrement de ce qu’ils allaient vivre. Mais peu importe.

Tel Ă©tait le tribut Ă  payer pour se glorifier un jour du titre de purificateur. Pour lui, tout restait encore Ă  faire.

Par Nayah le 6/7/2002 Ă  21:07:14 (#1769234)

:lit:

tres prometteur :)

Par Aina HarLeaQuin le 6/7/2002 Ă  21:45:46 (#1769370)

Un futur serviteur de cette Maudite Tisseuse... Pourquoi faut il que celui ci soit de mon sang?

Par Khaelon Lloth le 7/7/2002 Ă  14:16:08 (#1771425)

Il avait trouvé son frere grandement changé; l'espieglerie de sa jeunesse avait fait place à une certaine froideur qui contrastait avec la flamme qui brillait au fond de ses yeux lorsqu'il parlait de la Tisseuse et de la façon de punir les indignes.

Son voyage en avait fait un Harruspiscien convaincu et déterminé, et nul doute que son potentiel prometteur saura faire l'unanimité.

Par Syris Lloth le 8/7/2002 Ă  14:47:27 (#1776261)

Il avait vu son fils partir pour cette île emportant avec lui son insouciance et sa candeur enfantine. Les choses étaient très simples pour lui jusqu'alors, et il pensait se rendre dans un lieu agréable où il ne demeurerait que quelques temps, pouvant revenir quand bon lui semblerait.

Syris avait préféré ne rien lui en dire, persuadé que le choc qu'il allait vivre serait des plus formateurs.
Et il avait raison.

Azaël était revenu complètement différent alors que sa formation était presque complète. On pouvait lire dans son regard que ses yeux avaient observé et même vécu la souffrance. Sa bonne humeur et sa perpétuelle joie de vivre avait laissé place à un comportement froid et humble.

Il en savait à présent beaucoup plus sur la Tisseuse et ses serviteurs, ses méthodes et ses buts.
Mais il lui manquait le principal: la pratique.

Il fut rapidement intégré au sein du sanctuaire des aspirants haruspiciens à son retour, et des cours aussi théoriques que pratiques allaient bientôt lui être dispensés.

Azaël avait survécu à Ker-Doth et à ses épreuves impitoyables..
Nul doute qu'il allait faire de même avec les exigences portées aux aspirants.

Tout n'Ă©tait plus qu'une question de temps avant qu'il rejoigne les forces de Feyd-Ehlan.. De temps et de douleurs.

Par Dodgee MIP le 8/7/2002 Ă  15:07:14 (#1776358)

Il en est qui ne se forment qu'à travers les épreuves, ceux qui sont cette pate modelable qui s'adapte et survit. Sous les mains habiles, ils deviendront ces instruments précis, ces outils indispensables à un dessin plus grand. Mais seront-ils jamais que les instruments de ceux qui les ont formés?

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