La bataille du Mont Hyjal

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Shandris Faethermoon regardait l’horizon d’un air las. Les pentes boisées du Mont Hyjal s’étendaient devant elle, tranquilles encore mais pour combien de temps ?
Elle avait utilisé toutes les stratégies, toutes les ruses, toutes les embuscades que les Sentinelles avaient en réserve, mais elle perdait.
La Légion et le Fléau se répandaient comme un incendie dans la forêt, sans que ses Sentinelles puissent leur opposer une réelle résistance. Le mort de Cenarius les avait énormément affaiblis, et une partie de leurs forces avaient été occupées au réveil des druides.
L’arrivée des premiers d’entre eux avait un temps permis à Shandris d’équilibrer la marque face aux warlocks et aux gardes sombres, mais elle cédait lentement du terrain. Même les forces des étrangers semblaient échouer face aux redoutables démons. Même la mort de Tychondrius et la fin de la corruption d’Ashenvale n’avaient pas eu l’effet escompté.
Les morts-vivants étaient aux portes du Mont Hyjal maintenant, ce n’était qu’une question de jours, peut-être d’heures.
Soudain, un guetteur poussa un cri. Tout le camp entrait en effervescence tandis qu’elle approchait pour voir ce qu’il se passait.
Elle n’en cru pas ces yeux. Une grande et fière armée s’étendait sur des dizaines de rangs, formée d’elfes de la nuit, d’humains, d’orcs, de nains, de hauts-elfes et même de sauvages taurens des plaines de sud. À leur tête se tenaient Furion, Tyrande, une magicienne humaine et un chaman orc portant un marteau de guerre d’une taille impressionnante.
Elle se précipita à leur rencontre.

Toutes les forces de l’Alliance, de la Horde et des elfes de la Nuit étaient réunies sur la montagne. Furion, Tyrande, Jaina et Thrall venaient de se réunir pour une brève de guerre. Les machines volantes des nains rapportaient l’arrivée des armées morts-vivantes et de la Légion.
Les généraux des principaux corps d’armées parlaient avec eux tandis que Furion grimpait vers le sommet.
« Je doute que nous puissions les vaincre. Nous pouvons les retenir sur les flancs de la montagne, mais leurs pouvoirs démoniaques leur permettent d’anéantir nos lignes de résistance, aussi solides soient-elles.
Nous n’avons également eu que quelques heure pour préparer nos fortifications, Furion a lancé un plan de défense de l’arbre avec quelques druides qui leur permettrait apparemment d’en finir, mais c’est le même problème : il nous faut plus de temps.
- Je sais, répondit Jaina. Voilà ce qui a été décidé : nous allons organiser la défense en deux zones principales. Les forces de l’Alliance se positionneront en bas de la montagne, derrière les murs elfes. La Horde tiendra une autre position d’étranglement plus haut sur la pente, puis ce sera la défense de l’arbre et du sommet. Le point à retenir est que les humains et les orcs ne combattront pas ensemble. Nous subirons la première vague pour laisse plus de temps à la Horde, puis aux elfes, pour organiser leurs propres lignes.
Tous ensemble nous tiendrions plus longtemps la position, mais si ils chargent avec l’intégralité de leurs forces, nos lignes seront brisées de toute façon. Mieux vaut les empêcher de lâcher tout leur pouvoir pour nous anéantir en un seul point.
Lorsque nos positions seront submergées, battez en retraite et rejoignez éventuellement les lignes supérieures.
- Souvenez-vous, continua Thrall, si nous perdons aujourd’hui, il n’y aura pas d’autre jour. Nous serons au bout de l’éternité !


Les ennemis de toute vie étaient là. Des parties de la forêt rougissaient d’une lueur d’incendie tandis que l’armée démoniaque avançait. Les renforts ne viendraient plus désormais. Mais l’essentiel des armées d’Ashenvale était là, privé simplement de quelques éléments dispersés à travers la forêt.
« Aux armes fiers orcs et braves humains ! clama Furion. Le crépuscule approche ! Et l’ennemi attend ! ».
Lui et les druides avaient préparé un rituel mystérieux au sommet de la montgne. Tous se demandaient ce que les elfes pourraient invoquer pour éliminer les armées de la Légion. À présent, la bataille qui déterminerait le destin du monde pouvait commencer.

Les armées humaines se mirent en ordre de bataille, sortirent murs antiques érigés par les elfes et renforcés par les ingénieurs nains et se mirent en position. Les orcs remontèrent vers leur position, nombre se sentant lâche d’abandonner leurs nouveaux alliés. Mais les elfes de la nuit commencèrent en revanche à apporter des renforts pour soutenir les humains, sans toutefois exposer leurs armées de front.
Le capitaine Baran voyait les hordes de démons et de morts-vivants sortirent de la forêt comme une vision cauchemardesque, marée hideuse de tout ce que l’univers comptait comme ennemis de toute vie.
Ils n’arriveraient jamais à battre une telle masse. Mais il n’avait pas besoin de gagner. Simplement de ne pas perdre trop vite.
Les premières vagues de goules et de démons des cryptes partait à l’assaut des pentes herbeuses de la montagne. Les mortiers nains et les tours canons crachèrent leurs obus, pulvérisant les premières lignes. Puis tandis que les corps titubants qui avaient passé le premier rideau de feu s’approchait d’eux, il sortit son épée, et hurla : « Pour la Lumière ! Pour l’Alliance ! Pour la vie ! Et pour Azeroth ! »
Une grande clameur s’éleva des rangs de l’Alliance. Les fusillers nains et les archers elfes envoyèrent une nouvelle pluie de fer et de feu, éclaircissant encore les premiers rangs. Il ne restait plus qu’une poignée de morts-vivants lorsqu’ils atteignirent les premières lignes.
Mais une deuxième vague était déjà à leur suite. Les artilleurs ne purent pas ajuster leurs tirs aussi précisément, et la deuxième vague d’abominations et de démons des cryptes chargea les rangs humains. Une grande clameur s’éleva tandis que les chevaliers chargeaient. À cette clameur s’ajouta le rugissement des druides-ours, utilisant leurs pouvoirs pour donner du courage à leurs alliés tandis que les corps à corps s’engageaient. Des chariots à viande ripostaient aux obus des mortiers qui les canardaient depuis les hauteurs.
Un bataillon de chevaucheurs d’hyppogriphes harcelaient les colonnes morts-vivantes, mais nombre périrent lorsque les démons des cryptes envoyèrent une toile gluante qui les ramena brutalement au sol.

Un grand cri d’alarme retentit des tours de surveillance.`
Ayant envoyé le Fléau occuper les défenseurs, la Légion et ses erviteurs passèrent à l’offensive.
Des vagues de gardes noirs et de chiens maudits, dirigés par les puissants Azgalor et Rage Winterchill, liche commandante des forces du Fléau, Un grand groupe d’elfes de la nuit, formé principalement de druides, se rassembla pour stopper les plus dangereux de leurs adversaires.
Les chiens de l’enfer déchaînèrent leurs pouvoirs sur les mages et les druides, enflammant les énergies magiques qui les habitaient. Les warlocks de la Légion lâchèrent des infernaux en plein dans les zones de combat.
Les chevaliers se regroupèrent et lancèrent une nouvelle charge, avec en leur cœur le rugissement des druides-ours et le feu intérieur déclenché par les hauts-elfes du Kirin Tor.
Les glaives lunaires des chasseresses tranchaient volaient dans les chairs démoniaques, et les combats continuaient avec acharnement.
Un bataillon de nécromanciens attaqua à son tour, relevant temporairement amis et ennemis en une vague hideuse de guerriers squelettes.

Cependant, les forces humaines commençaient à faiblir. La situation était le plus critique sur le flanc droit. Les gardes noirs avaient fini par décider que finalement, les morts-vivants pouvaient se remplacer. Le ciel s’ouvrit, et des pluies de flammes et de rochers en fusion s’abattirent sur le champ de bataille, tandis que l’arrivée de nouveaux infernaux faisait trembler le sol. Les chines de l’enfer chargeaient ensuite sur les zones dévastées par les impacts.
Jaina vit le danger qui menaçaient ses troupes. La magicienne se téléporta au cœur du combat, emmenant avec elle certains des plus farouches de ses chevaliers. Les blizzards répondirent aux pluies de feu, tandis que les élémentaires d’eau contenait un temps la fureur des démons. Mais très vite, il fut clair que toute a ligne allait être submergée par les abominations, les gardes noirs et les nécromanciens. Les armées humaines, affaiblies, se replièrent vers leurs positions défensives et tentèrent de se réorganiser. Furion Stormrage invoqua les pouvoirs de la nature, et une pluie d’énergie bénéfique se mit à tomber, apaisant les blessures des défenseurs et infligeant des douleurs terribles aux morts-vivants et aux créatures démoniaques. Les balistes elfes et les mortiers se placèrent sur les remparts et ouvrirent le feu sur les colonnes ennemies, et les elfes de la nuit commencèrent à pouvoir repousser les hordes ennemies.
Les humaines se regroupèrent une dernière fois et envoy èrent tout ce qu’il leur restait de force pour repousser l’assaut. Malgr les forces incroyables qui commençaient à déferler sur eux, ils tirent bon. Même la liche Rage Winterchill fut tué dans cette bataille. Alors, tournanant leurs yeux vers la montagne, les combattants furent témoins d’un spectacle étrange. Autour du sommet dansaient de très nombreuses lueurs, et d’autres continuaient à approcher de minute en minute. Cette vision apaisa les défenseurs, et cette visionfut un moment de paix au cœur des ténèbres.
Soudain, le sol trembla. Les murs commencèrent à se fissurer, et les servants des mortiers furent précipités du haut des remparts en hurlant de terreur. Tel était le pouvoir d’Azgalor, seigneur des abîmes. Les démons attaquèrent par les brèches. Les restes des troupes humaines allaient s’effondrer d’une seconde à l’autre.
Un général haut-elfe de Jaina, blessé, vient la trouver en courant de son observatoire. « Madame, le mur est pris, et nos ennemis vont nous encercler. Nos forces ne peuvent plus tenir.
Jaina acquiesça tristement.
- Nous avons notre possible, répondit-elle. Ordonnez à nos forces de battre en retraite, et couvrez les guerriers elfes de la nuit pour qu’ils puissent se replier dans la base de Thrall. »

Soudain, une ombre noire obscurcit l’horizon dans un bruit d’orage. Tous levèrent la tête, et de ce nuage noir émergea la forme de l’être le plus puissant de cette terre. Même les plus braves sentirent leurs épées trembler dans leurs mains.
« Mon dieu… » murmura l’elfe
Sur tous les fronts les rangs humains se dispersèrent.
« Commandement à tous ! On décroche ! repliez-vous ! Repliez-vous ! »
Archimonde balaya d’un geste négligent les restes du mur d’enceinte et se dirigea vers les rescapés qui fuyaient dans toutes les directions. Il les aurait probablement massacrés… mais une petite silhouette se tenait sur son chemin. Les cheveux d’or de Jaina Proudmoore étincelaient dans le soleil tandis qu’elle faisait face au Seigneur Démon.
« Il faut un certain courage pour m’affronter, petit humain, ricana Archimonde. Si seulement tes compatriotes avaient été aussi braves, j’aurai sans doute pris plus de plaisir à vous supprimer.
Jaina n’eut pas l’air impressionné.
- Parler, c’est tout ce que vous savez faire ? répondit-elle d’un ton calme.
Archimonde eut un sourire cruel. Mais aussitôt, Jaina s’enveloppa d’une lueur bleue et se téléporta sous le nez de l’être le plus puissant qui ait foulé Kalimdor depuis dix mille ans.
Trop bien détaillé, fabuleux

C'est la fin de la campagne de WarCraft III : Reign of Chaos non? Eh bien, tu raconte l'histoire merveilleusement bien. J'attend la suite

Archimonde ressemble à ça :

http://bushong.net/pics/gallery/tmp/...archimonde.jpg

Désolé si je te gache l'histoire en décrivant Archimonde par une image, si tu désire que je la retire, contacte-moi.

[MODO] Changement de l'image en lien. Merci pour les petites connexions
La base humaine était prise, et les morts-vivants avaient pris le contrôle de l’accès à la montagne. Les premières unités de la Légion, qui gravissait toute entière la montagne ne s’attendaient pas à voir une nouvelle ligne de défenses tenues par d’autres forces que celle des elfes de la nuit. Le Fléau chargé de balayer les autres races avait décidément laissé bien des proies s’échapper…

Pendant ce temps, en effet, la Horde des orcs n’avait pas perdu son temps. Disposant de forces plus importantes que l’Alliance, elle avait en outre installé différents systèmes de pièges gobelins destinés à ralentir une attaque frontale.
« Les mines sont prêtes chef ! grinça un péon.
- Bien, répondit Thrall. Regagnez vos postes de défense, ça va être à nous de jouer."
Presque toutes les forces du Fléau et de la Légion étaient arrivées. Les lignes orcs voyaient à présent l’armée démoniaque dans toute son horreur. Les humains, bien qu’ayant cruellement saigné les armées du Fléau, n’avaient contenu que le premier assaut de la marée noire.

Les armées maudites approchaient
Monté sur son grand loup, Thrall passait devant ses troupes tandis que les morts-vivants avançaient sur les positions orcs
« Souvenez-vous, cria-t-il. L’ennemi que nous affrontons a corrompu des races entières. Il est le responsable de tout ce que nous avons enduré. À présent il vient détruire ce monde ! Nous ne laisserons pas cela arrivé ! Que nous soyons vainqueurs ou vaincus, la Horde aura accompli son destin ! Lok Tar Ogar ! »
« Feu ! »
Les catapultes se déclenchèrent. Les anciens protecteurs des elfes de la nuit les aidaient également projetant des énormes rocs sur les arrivants. Les rochers écrabouillèrent les premières créatures, mais les morts-vivants étaient trop nombreux, et une bonne partie atteignit les lignes orcs. Les farouches grunts se lancèrent dans la mêlée, couverts par les tours défensives et les péons en garnison dans les antres.
Une vague d’abominations chargea. Le ciel s’ouvrit, et des infernaux se mirent à pleuvoir des cieux. Mais le bastion de la Horde étaient bien défendu. Les mines gobelines se déclenchèrent, projetant des morceaux de rocs et de flammes dans toutes les directions. Les champs de stase immobilisèrent des groupes de morts-vivants qui se firent tailler en pièce sans pouvoir réagir.
Des esprits-loups invisibles surgirent au milieu des chariots des chariots à viande et les taillèrent en pièce avant de disparaître à nouveau. Les elfes de la nuit, couverts par les guerriers orcs, envoyèrent leurs propres unités charger dans les rangs ennemis.
Ce qui restait des troupes du Fléau fut mis en déroute.
Mais orcs et elfes affrontaient également l’élite de la Légion. Le seigneur de l’effroi Anetheron en personne participa à l’assaut. Un essaim de chauve-souris sanguinaires fondit sur les rangs orcs, mordant, griffant sans pitié. Une nouvelle pluie d’infernaux tomba. Thrall déchaîna la foudre dans les rangs des morts-vivants tandis que les chamans invoquèrent la puissance des esprits en transformant leurs combattants en machine à tuer. Les druides ours prirent leur forme animale et se joignirent à la mêlée
Mais la bataille n’avait pas encore atteint son paroxysme. Une vague de gargouilles et de wyrms de glace prit les défenses orcs à revers. Les wyvernes et les hippogriffes chargèrent ces nouveaux arrivants tandis que les javeliniers trolls accouraient à leur aide. Une vague de banshees posséda nombre de guerriers orcs et taurens, les retournant contre leurs frères.
Infernaux, nécromanciens, chiens maudits et chariots à viande assaillirent les combattants. Les forces orcs se battaient courageusement, et repoussaient vague après vague.
Alors la Légion rassembla ses forces et lança sa véritable offensive.
Des dizaines de chiens de l’enfer, de démons de sang et de succubes déferlèrent sur les pentes de la montagne. Les
Les elfes de la nuit virent le péril qui menaçait l’armée orcs. Furion et Tyrande rassemblèrent leurs soldats et chargèrent à leur tour dans la mêlée Druides-ours et sentinelles lancèrent une contre-attaque sur les flancs d’Anetheron, soulageant les armées orcs chargées de front. Les elfes de la nuit lâchèrent toutes leurs forces sur le Seigneur de l’effroi, tandis que Thrall ralliait la Horde pour un assaut frontal. Au cri de Doomhammer et d’Elune, leurs armées combinées défirent les armées de gardes noirs. Renforcées par les pouvoirs des chamans et des druides, les taurens et les elfes.
Tyrande, la grande prêtresse d’Elune, s’avança au milieu du champ de bataille avant de lancer son plus puissant pouvoir : l’étoile filante. Le ciel s’illumina, et des projectiles aux lueurs féeriques s’abattirent sur les pentes ravagées par les combats, écrasant les carrés de morts-vivants et épargnant les guerriers orcs et elfes. Anetheron disparut sous une masse de flèches et de décharges magiques. Mais face à toutes les forces lâchées sur eux, ils tenaient à peine leur position. Finalement, harcelées par les elfes de la nuit, et incapables de briser encore les rangs des orcs, les armées de la Légion ralentirent leur assaut, et se préparèrent pour la deuxième vague, laissant un grand nombre de leurs créature les plus féroces sur le terrain.
Orc et elfes, ensemble, avaient repoussé le premier assaut de la Légion, et abattus le seigneur de l’effroi, mais ce succès leur avait coûté beaucoup trop d’hommes. Déjà une deuxième masse de démons se rassemblait en toute hâte.
Les orcs tentèrent de profiter du répit. Un groupe de gobelins remina le terrain et les péons tentèrent de réparer les défenses endommagées. Mais l’assaut reprit, beaucoup trop vite. Succubes et sorciers Eredar se lancèrent en nombre redoublé sur les défenses orcs, avec moins de puissance qu’auparavant, mais ce fut suffisant pour briser les lignes de leurs ennemis. Les tours des orcs et les catapultes furent prises et détruite, tandis que l’infanterie lâchait de plus en plus de terrain. La forteresse de Thrall, assaillie sur tous les flancs, commençait à s’enflammer tandis que les morts-vivants et les démons y ouvraient des brèches de plus en plus nombreuses
« Kagh! cria Thrall ! Retraite ! Repliez-vous ! »
Malgré leur vaillance, les orcs devaient renoncer à leur tour. Il n’était que temps de donner le signal de la retraite. Un nouveau de chiens de l’enfer escalada les corps entassés, les narines fumantes, et le corps débordant d’énergie. Les derniers combattants furent encerclés, puis anéantis ou précipités par-dessus les murailles.
Les sauvages orcs, les trolls acharnés et les puissants taurens se débandèrent, fuyant vers le sommet ou vers les portions de foret pouvant offrir un abri. Privés de leurs alliés, Furion fit replier ses forces vers leur dernière ligne de défense, au sommet de la montagne.
Alors, Archimonde en personne s’avança, environné d’une tempête d’éclairs. Il brisait les murs et les tours de simples pâtés de sables, prêt à massacrer quiconque se dressait sur son chemin.
Un seul restait encore devant lui, Thrall, le marteau de Doomhammer flamboyant dans sa main tandis qu’il faisait face au responsable de tout le carnage qui s’était déroulé depuis presque vingt-cinq ans.

« Les orcs sont faibles, ricana Archimonde, à peine dignes de m’affronter ! J’ai peine à croire que Mannoroth se soit préoccupés de vous !
- Notre esprit est plus fort que tu ne l’imagines démon ! répliqua Thrall ; Si nous devons faillir, ainsi soit-il ! Au moins maintenant, nous sommes libres ! »
Le chef de guerre leva son marteau et déchaîna un gigantesque éclair en direction d’Archimonde. Le seigneur démon, surpris par cette attaque, perdit quelques précieuses secondes, et Thrall s’était à son tour enveloppé d’une lueur bleue et disparut aussitôt.

Archimonde en fut à peine déçu. Il eut un sourire démoniaque.
« Je rêve, ce méprisa petit morveux m’a blessé, fit-il avant d’éclater de rire. Reste-t-il quelqu’un pour s’élever contre la Légion
C’est presque trop simple, si j’avais su que les mortels offraient si peu de résistance, j’aurai lancé cette invasion il y a des siècles ! » murmura-t-il tandis qu’un soupçon commençait à naître dans son esprit.

Les actes héroïques ne se comptaient plus. C’était un humain et un orc, dos à dos, qui bloquait un accès au sommet, taillant tout ce qui s’avançait, avant de s’effondrer sous les coups d’une abomination. C’était un gobelin qui mettait le feu à toute sa réserve de poudre pour emporter quelques-uns de ses ennemis avec lui. Mais ces combattants isolés durent se replier vers le sommet, ou être anéantis.
Seul restait encore les forces elfes de la Nuit, déjà entamées par les combats qu’elles avaient menées dans les bases de Jaina et de Thrall.

Shandris regardait les pentes du mont Hyjal, comme quelques heures auparavant. La montagne avait totalement changé d’aspect. Des cratères fumants entouraient les deux lignes de défenses successives, des montagnes de corps y étaient entassés tandis que la Légion se rassemblait dans les ruines de ce qui avait été le deux bastions des races libres d’Azeroth. La seule source d’espoir était les lueurs claires des feus-follets, à présent plusieurs centaines autour du sommet.
Les derniers étrangers avaient rejoint leurs rangs, ou avaient désertés les pentes. Ils étaient en fait des créatures nobles et honorables, avec leurs coutumes, et leurs traditions. Ils étaient… les amis de la vie, et s’étaient battus avec un acharnement digne de la Guerre des anciens, livrée dix milles ans auparavant. Les humains avaient décimé les forces du Fléau, et les orcs repoussés la vague de la Légion. Même si elle devait mourir ici, elle ne pourrait pas faire moins.
Elle brandit son arc en clamant des prières mystiques. Alors, sortirent des bois les derniers alliés qu’ils avaient pu trouver en ces heures sinistres. Les furbolgs et les trolls des forets se rassemblèrent avec les Anciens, tandis que Furion réveillait les arbres en tréants. Toutes les forces de la nature se mobilisèrent pour la dernière défense d’Azeroth. Démons et morts-vivants attaquèrent.
Des rocs et des flèches les accueillirent aussitôt, et les glaives des guerriers Kaldorei scintillèrent dans le soleil. Le sol trembla tandis que le seigneur des abîmes, Azgalor, arrivait. Furion fit appel à ses pouvoirs, et les plantes et les herbes se tordirent, aggripant dans leurs racines les chiens maudits et les abominations, leur broyant lentement les chairs tandis qu’elle seraient, serraient. Tyrande envoya une flèche de flammes. Un garde noir se tordit de douleur tandis que les flammes dévoraient son corps avec férocité. Les gigantesques Chimères, dernier atout des elfes de la nuit, furent lancées.
Mais les forces elfes étaient rapidement submergées, privées du soutien de l’Alliance ou de la Horde. Shandris rassembla le plus de sentinelles qu’elle put trouver. Elle savait quoi faire. Il n’y avait qu’une seule chose à faire : désorganiser l’assaut de la Légion une dernière fois.

Elle poussa un cri de guerre elfe, et lançait toutes ses troupes sur le puissant démon. Les ondes de chocs du démon déformait le sol autour de lui, renversant les chasseresses et les druides-ours. Deux Barons de sang défièrent la guerrière elfe. Ele réussit pourtant à les vaincre, car son habileté à l’épée n’était pas moindre que celle du tir à l’arc. Ces forces se battirent avec la même férocité, protégées du mieux qu’elle pouvait par les tréants et les furbolgs, avec comme seul objectif : tenir. Laisser le temps aux druides corbeaux et ours de refermer leur piège maintenant presque prêt sur Archimonde.
Shandris se retrouva au cœur des combats, fac à Azgalor lui-même. Le seigneur des abimes envoyait frappait le sol avec une fureur dévastatrice autour de lui renversant druides-ours et chasseresses. Il fallait l’abattre. Shandris adressa une prière à Elune, et envoya sa plus belle flèche, qu’elle gardait depuis le début de la bataille. Le tir était parfait. Le Seigneur des ambime hurla de douleur tandis que Shandris fonçait se mettre à l’abri. Soudain, elle se sentit décoler. Elle flotta un instant en l’air avant de s’écraser sur le sol.

Ses pensées commencèrent à s’évanouir. Qu’importe, elle avait infligé assez de dégâts, et au cours des derniers mois elle avait fait ce qu’il fallait faire pour l’avenir du monde. Le piège était terminé, plus rien n’avait d’importance. Même si elle allait mourir avant son ennemi, qui se tenait à présent au-dessus d’elle, fendoir levé, elle pouvait être fière d’elle. Elle sourit à la mort qui se précipitait sur elle. Elle allait rejoindre Elune.

Une tempête de flammes salua la mort du troisième et dernier général d’Archimonde durant la bataille du Mont Hyjal. Malgré la mort de leur chef, les elfes s’étaient lancés sur lui, et Tyrande et Furion lui avait porté le coup de grâce.
Face à l’ennemi qui vint ensuite, nul ne pouvait rien.
Archimonde avait fini par soupçonner quelque chose. Il avait bien observé les armées ennemies, et avait vu des races mortelles, et même des créatures inférieures de ce monde se dresser contre lui. Les elfes de la nuit s’étaient battus, mais il n’avait pas vu les fameux druides elfes de la nuit, ils n’avaient jamais lancé le sort dévastateur qu’il les savait capables de préparer. Gardaient-ils toutes leurs forces pour un assaut dévastateur quand la Légion aurait atteint le sommet ? Alors le démon avait décidé de s’avancer en personne pour en finir une bonne fois pour toutes. Les météores qu’il lançait explosaient dans les rangs elfes, projetant en l’air des chairs et des bouts de bois brisés.
Ses derniers ennemis s’enfuyaient à sa seule présence. Il n’avait vu aucun druide, et même Stormrage s’était enfui. Il poussa un rugissement de triomphe et brisa les dernières protections.
« Enfin ! exulta-t-il, la voie vers l’Arbre Monde est ouverte !Une fois en possession de sa puissance, je drainerai les énergies mystiques de ce monde avant de jeter au feu sa carcasse desséchée ! A moi mes serviteurs ! La fin approche ! »
Il se précipita vers l’arbre colossal, et commença à grimper vers son sommet, d’où il pourrait vampiriser toute la puissance du Puit d’Eternité tapi entre les racines de l’arbre.

Si le démon avait un peu plus réfléchi à ce qu’il y avait autour de lui, et n’avait pas été aussi persuadé d’avoir vaincu les forces de Stormrage, il aurait peut-être fait aux petites lueurs qui dansaient à ses pieds. Car il y en avait des centaines et des centaines dans les alentours.
Tyrande Wishperwind rejoignit Furion qui regardait Archimonde commencer son ascension en contrebas.
« Les étrangers ont tenu autant qu’ils le pouvaient. As-tu réussi à organiser la défense du sommet ?
- Oui, répondit l’Archidruide. Désormais, notre victoire est assurée.

Archimonde grimpait. Il en était déjà à presque la moitié de l’arbre.
D’une corniche non loin de là, Furion souffla dans le cor de Cenarius, que les Sentinelles et lui avaient déjà utilisé pour tirer les druides de leur torpeur. Alors, de tous les arbres alentour, surgirent des centaines et des centaines de feux follets. Les petits esprits qui servaient les elfes de la nuit étaient plus nombreux que nul n’en avaient vus depuis des millénaires. Ils formèrent un cercle féerique autour de l’arbre. Archimonde les regarda avec surprise puis avec inquiétude, et enfin avec peur tandis que les lumières formaient de gigantesques entraves autour de ses mains et de ses jambes. Ils se collaient à lui par grappe entières, lui illuminant la peau de lueurs blanches. De plus en plus s’agglutinèrent à lui. Alors les feux-follets utilisèrent le seul pouvoir qui leur était possible : détonner, en soufflant du même coup les présences magiques à proximité. Tous les feux-follets Détonèrent alors ensemble. Un gigantesque vent souffla sur l’arbre, et une vague de flammes gigantesques calcina tous les arbres à moins deux cents mètres. La vague de chaleur atteignit même la corniche du Furion. Puis il y eut une lumière aveuglante, que nul ne put regarder en face… Et la lumière disparut. Sur la contrée ravagée, il n’y avait nul trace d’Archimonde.

Furion leva le cor et souffla une dernière fois dedans. Mais cette fois, c’était un son de victoire.
Tous ceux qui l’entouraient restaient ébahis du dénouement de cet affrontement titanesque, puis des cris de joie commencèrent à s’élever des pentes du Mont Hyjal tandis que l’immensité de la victoire pénétrait l’esprit des survivants. L’Arbre Monde était détruit, Archimonde mort, et l’armée de la Légion, ayant déjà subie de lourdes pertes dans cette bataille, ne tiendrait plus longtemps sans puit d’Eternité ni seigneur pour mes maintenir en ce monde, et serait à nouveau bannie, défaite, dans le Néant Distordu. Les quelques rescapés allaient se cacher dans les profondeurs de Felwood, mais les Sentinelles finiraient par les exterminer. L’Alliance et la Horde allaient probablement s’installer dans les Barrens. La longue et douloureuse reconstruction des races expatriées et d’Ashenvale dévastée allait commencer. Furion laissa l’ivresse de la victoire s’emparer de lui redescendit vers le pied de la montagne.

Une ombre, que nul ne vit durant toute la bataille, avait observé la chute d’Archimonde. L’homme était d’age mur, et avait des cheveux qui commençaient à grisonner. Des yeux d’un verts surprenant contemplaient l’arbre brûlé et les alentours dévastés. Lorsque tout ceci avait commencé, la corruption de Sargeras ridait son visage, mais à présent, les traits de Medivh se détendirent plus qu’il ne l’avait jamais fait depuis sa naissance, près de soixante ans auparavant.
« Les racines finiront par guérir, dit-il au vent. Ainsi que le reste du monde. Les sacrifices sont accomplis. Comme les orcs, les humains et les elfes de la nuit ont oublié leurs vieilles haines, pour combattre ensemble un ennemi commun, la Nature elle-même s’est dressée pour bannir l’obscurité à jamais. Quant à moi, je suis revenu pour m’assurer qu’il y aura un avenir, afin d’enseigner au monde qu’il n’a plus besoin de gardien. L’espoir des générations à venir a toujours reposé en des mains humaines. Et maintenant que ma tache est achevée… je vais reprendre ma place, parmi les légendes du passé. »
Le dernier gardien eut un sourire contenant toute la joie et le soulagement du monde, et disparut dans les arbres du Mont Hyjal.
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