La Statuette Mazteque

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*Tinuviel jeta un coup d'oeil au barde. Si lui ne connaissait pas cette langue, elle oui. Quand on était vieux on avait le temps d'apprendre ... Elle ne dit rien et elle reprit son calepin ou elle nota encore des "gribouillis"*
Gêné par leurs regards, le roublard préféra s'éclipser tout en se frottant la tête sous la capuche en se traitant mentalement d'imbécile. Il retourna dans son hamac sous une haute caravane et s'endormit. Son dos le faisait décidément souffrir, la chaleur sans doute avait réveillé ses vieilles cicatrices d'autrefois, ces marques maudites de fouet frappées au vif sur sa peau à jamais.
*Petite Lune se sentait bien seule depuis que la petite peste de dragon fée l'avait abandonnée pour servir ses desseins personnels. Elle suivait le groupe de loin et écoutait vaguement chaque parole*
Une heure plus tard, Clisthène se réveilla avec un sentiment qu'il connaissait bien. Sa cleptomanie se faisait sentir, et sa frustration entraînait sa conscience dans une mauvaise foi bien caractéristique de son "travail".

(Après tout, on m'a interdit de voler PARCE qu'on m'a vu voler... mais la recette de notre métier justement c'est "pas vu", pas "pris"!)

Sa décision prise, il attendit une nouvelle halte de nuit de la caravane pour se glisser subtilement dans les ombres. De là, il utilisa tout l'art du camouflage et de son métier pour chercher quelques bourses d'or pour le satisfaire.
Depuis la discussion, Gareth n'avait parlé à personne, plongé trop profondément dans ses pensées.

«Je connais cette langue, je connais ce son, je sais ce qu'a dit Clisthène, je le sais, je le sais, je le sais...» Mais peine perdue, impossible de se souvenir ce qu'était cet idiome...

Le barde aurait pu demander, d'habitude ce n'était pas ce qui le gênait, mais... Il y avait Tinuviel ! Il n'était pas amoureux d'elle, non, mais curieusement, il s'était mis dans la tête que s'il l'impressionnait elle, l'aventurière expérimentée, il pourrait subjuguer sa rôdeuse.


*
* *


Une semaine après avoir quitté la route, un nuage de poussière apparut à l'horizon, et les Nains s'immobilisèrent aussitôt.

«Protégez-nous !» ordonna Galoin.
Sortant une longue vue, le guide affirma bientôt que le groupe de cavaliers qui arrivait avait tout l'air de bandits en maraude... Galoin prit la lunette, et sembla se rasséréner.
«Oui, ce ne sont que des voleurs...»

Lesquels voleurs, arrivant à portée de vue, choisirent de faire un détour plutôt que de se frotter à l'escorte.

Le groupe fut un peu déçu, l'action manquait à tout le monde.

«- Pourquoi, "que" des voleurs, Maître ?
-Il y a bien pire, fils.» répondit le Nain sans regarder le barde.
*Tinuviel qui avait pour une fois abandonner son calepin, avait les mains derrière la tête et marchait d'un pas alerte tout en sifflotant. Elle avait regardé le groupe au loin mais n'avait aucun moment donné pris une position d'attaque ou de défense. étant derrière le nain au moment de ses paroles à son fils, elle dit d'un ton faussement désintéresse*


- Et peut on savoir de quoi il s'agit ?
L'hybride félin suivait la conversation, caché par l'ombre d'une caravane. Il pensait "confrères" au nom de voleurs mais aussi bêtes et lâches pour ne pas savoir se servir de leur cervelle et de leur moyen pour s'approprier le butin. Des voleurs? Juste des brutes qui comptaient uniquement sur leur force oui. Il plissa les yeux d'un air dégoûté. Et quelle erreur stupide d'avoir parler dans sa "riche" langue "natale" devant des elfes de la surface en plus! Il devait être plus prudent oui, beaucoup plus prudent...
Galoin se tourna vers l'elfe, la dévisageant d'un regard sombre, puis ajouta d'une voix basse comme s'il avait peur d'invoquer les être rien qu'en prononçant leur nom: "Des salamandres, des Ankhegs, des scorpions géants, des vers des sables, voir même des drow... Le désert s'il semble vide est en fait remplit de danger, alors restez sur vos gardes."

Non loin de là, Daermon restait silencieux, il connaissait son peuple, ils ne se seraient pas payés une escorte pareille si le risque n'était pas réel.
Filodel avait sortit sa lame à la vue des ennemis et c'était placé légèrement en retrait pour ne pas recevoir un carreaux d'arbalèthe si l'ennemi décidait de tirée. Il était toutefois clairement visible et n'attendais que sa. Il fut aussi décu que les autres lorsque les ennemis changèrent de directions. Toutefois il combattrait suffisament souvent dans sa vie pour être réellement peiné de ne pas avoir vue le sang couler.
La tension de l'incident passa vite, et la route reprit.

Atahualpa faisait des progrès constants, il parlait maintenant un Commun de Kobold, avec un accent à couper à la hache, et sans conjuguer les verbes, mais il parlait.
Il put bientôt engager des conversations les soirs, autour du foyer.

Ce soir-là, il demanda au groupe :

«Vous quoi faire voleur ? Moi veut sacrifier lui à dieu, pour calmer ! Est juste !»
Il toisa chacun, attendant de voir si ce groupe allait être uni ou sans cesse à discutailler.
Avec un tel accent, Clisthène se demanda si le "voleur" en question n'était pas lui. Il préféra se taire, tout en savourant dans une de ses poches secrètes la prise d'une bourse volée habilement au nez et à la barbe des gardes.
«Euh, vous ne jugez pas les gens ? Tu ne préfères pas le capturer et le ramener ?»

Gareth n'était visiblement que moyennement surpris par l'expéditivité de la justice du Fils du Jaguar, mais pas résigné pour autant.

Atahualpa réfléchit un moment pour comprendre la phrase, puis :
«Moi comme dieu, moi pouvoir punir Meztapuitl !»

Le barde jeta un regard fatigué sur ses compagnons, l'air de dire "et voilà, ça le reprend".
- Pourquoi voulait vous en discuter maintenant ? Nous ne l'avons pas donc rien ne sert d'échafauder des plans maintenant ...


Elle regarda Atahualpa calmement, elle avait dans ses mains ses maracas et elle passait un chiffon dessus.
- Vous n'y allez pas un peu vite?? Il faut deja que nous puissions retrouver ce voleur, et je croyais que le but principal était de retrouver la pierre, si on la retrouve sans personne avec, on va devoir faire une chasse à l'homme??
Daermon se fendit d'un grand sourire: "Ce n'est pas que je ne partage pas votre point de vue mon cher ami, mais je pense que le tuer serait un peu expéditif, alors que nous pourrions simplement nous contenter de broyer les os d'une de ses mains s'il s'avérait qu'il ait encore des crises de cleptomanie..." dit-il en caressant son marteau de guerre d'un geste lourd de sous-entendus.
*Tinuviel haussa les épaules. Et regarda Petite Lune*

- laissez le parler nous verrons le moment venu, rien ne sert d'user notre salive et c'est un barde qui vous dit ça !

*se met à rire et commence à jouer de ses maracas, un air doux, plutôt surprenant pour cet instrument de musique.*
Quelques jours encore passèrent, et on vit enfin à l'horizon des traces de civilisation.

«Notre prochaine étape : le relais des Trois Pierres !»

Les Nains se détendaient visiblement à mesure qu'on approchait du bâtiment, une sorte de fortin au milieu du désert. Mais alors que le groupe n'était plus qu'à quelques centaines de mètres de la porte, cinq hommes sortirent de derrière un rocher. Ils étaient très semblables, grands et fins, vêtus de tuniques noires, sans armes apparentes.

«Salutations, Maître Galoin, nous vous attendions...»
Les Nains se resserrèrent, et le patriarche répondit, les yeux mi-clos :
«- Que voulez-vous ? Tout a été réglé avec votre maître.
- Certes, mais il lui semble à présent que l'artefact ne valait pas ce qu'il vous en a offert. Nous reprenons la bague, et vous cédons ceci à la place.»
L'homme qui avait parlé tendit la main, et l'ouvrit sur une broche d'un métal indéterminé. Galoin jaugea l'objet, et déclina.
«- Non, ça ne va pas. La bague est mienne maintenant, gardez votre babiole.
- Galoin, ne soyez pas puéril, obtempérez quand le maître demande.
- Je n'obéis pas aux menaces !
- Préfèrerais-tu la mort ?
- Assez, c'est non ! Le contrat était clair et juste, partez ou subissez notre colère !»

Les étrangers sourirent, et à l'instant où un marteau de guerre bleuté surgissait du poing de Galoin, ils disparurent dans un éclair... Et ressurgirent au milieu du groupe, sous la forme d'humanoïdes à tête de tigre, armés de cimeterres et sanglés dans des broignes rouges.

«Rakshasas !» hurla le guide en se jetant sur l'un d'eux. Les Nains firent tous apparaître leurs armes et armures par magie, et s'élancèrent d'un seul élan vers le meneur, aux prises avec Galoin.
(Pas bon ça...) se dit Clisthène. Il n'était pas doué pour le combat mais il avait au moins la ruse. Il se cacha dans l'ombre des caravanes, dès qu'un Rakshasas passait dans son champ de vision, il ajustait un de ses poignards ou tout objet faisant l'affaire pour attaquer discrètement et sans être vu. Passant ensuite soigneusement caché dans les endroits stratégiques, il attachait une corde, allait jusqu'à un autre point et renverser ainsi les ennemis quand la mêlée n'était pas trop confuse.
Adelicia qui était restée très discrète jusqu'à présent s'éloigna un arc a la main.
Mais il était bien dur de visée dans une telle mêlé même pour une bonne archère.
Une ou deux flèche on "touché" les Rakshasa
Voyant que tiré était trop dur elle sortis ses dagues et se déplaça dans l'ombre autour de la mêlé tout en cherchant le moindre espace dégagé pour touché les Rakshasas.
*Et voilà fallait bien que cela arrive ... Seulement Tinuviel n'avait jamais eu envie de combattre. Elle se déplace en dehors de la zone de combat et sortit son calepin pour dessiner le plus vite possible mais il était hors de question qu'elle prenne part au combat*
Gareth prit le temps de jeter son sac à terre, avant de maudire un Rakshasa qui lui tournait le dos. Puis, dégainant sa rapière, il s'efforça d'empêcher les créatures de se rassembler, et de les repousser vers les chariots, d'où surgissaient les lames d'Adelicia et Clisthène.
Son arme n'était pas très dangereuse, mais il était très difficile à toucher, et il réussissait à mobiliser assez l'attention pour destabiliser l'adversaire.





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