[Orcanie] Compagnons

 
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... Tout comme les lignes du temps sont mystérieuses, celles de la vie restent imprévisibles ...


Assise, comme ses amis, sur les chaises trop grandes pour eux de la Taverne, la petite Havenia attendait impatiemment l'arrivée de la vieille dame.

Havenia, fille de petits négociants en vin de Tir Na Nog, avait pris l'habitude, depuis quelques semaines, de venir écouter les histoires que la vieille dame racontait à la taverne, chaque Samedi dans l'après midi.
Au début, elle était seule à écouter une dame que tout le monde croyait folle, mais maintenant, ces amis viennent avec elle, car les histoires de la vieille dame captivent même les plus turbulents ...

Aujourd'hui la vieille dame était un peu en retard, ce qui l'inquiétait un peu.
Elle commençait à se faire du souci lorsqu'enfin elle la vit entrer, et refermer la porte avec soin derrière elle.

Engoncée dans sa vieille cape, elle paraissait toujours plus fragile et fatiguée à chaque rencontre. Avant, elle avait du être belle et forte, mais maintenant, on avait peine à s'imaginer à quoi elle pouvait ressembler étant jeune.
Son visage, partiellement caché par une capuche, présentait de nombreuses rides, entrecoupées ça et la de cicatrices, parfois fines, parfois larges et effrayantes.
Sa démarche, hésitante, laissait voir une claudication fort prononcée, elle avait peine à avancer, malgré son étrange bâton de marche.
Sa posture enfin, recourbée sur elle-même, cachant toujours sa main droite dans les plis de sa robe et de sa vieille cape.

Cette cape intriguait particulièrement Havenia.
Jamais elle n'en avait vue de pareille, même abîmée comme elle l'était, on voyait bien qu'elle était coupée d'une autre manière qu'aujourd'hui, à l'ancienne mode. Un motif était visible, bien que partiellement effacé, et les couleurs, passées et salies, avaient du être magnifiques à leurs époque, probablement violet et bleu ciel, ou quelque chose d'approchant.

Les enfants, la voyant approcher, l'acceuillirent en choeur :

"- Bonjour vieille dame !

- Bonjour bonjour les enfants, répondit-elle de sa voix cassée, asseyez vous confortablement, car aujourd'hui l'histoire que je vais vous conter sera longue ...

- De quoi cela va-t-il parler, vieille dame ?

Ne pouvant réfréner sa curiosité plus avant, Havenia la regardait fixement, l'oreille prête à capter le moindre souffle de la vieille dame, les doigts enchevêtrés dans son plaid.

- Aujourd'hui, je vais vous parler de la guerre contre Albion, et des grands héros de cette époque sombre ..."



A suivre
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Merci a Llyn
Les enfants poussèrent de concert un petit cri d'ébahissement, les histoires traitant de la guerre était toujours fascinantes.

La vieille dame repris alors la parole, devant une assemblée de jeunes hiberniens, elfes et sylvains assis côte à côte, lurikeens et celtes mélangés, shars et firbolg pêle-mêles, tous attentifs à ses paroles.

"- Je vais vous conter les actes d'héroïsme de vos grands-parents et parents, ceux qui ont défendus notre beau pays lors de la guerre des reliques, celle qui eu lieu sous la régence de dame Brigit et du sage Lobais.

A cette époque, nombreux étaient les héros et les combattants valeureux à verser leur sang pour notre patrie et pour protéger nos héritages, le chaudron de Dagda et la Lance-éclair de Lug. Chaque jour, ils partaient vaillants et forts, et revenaient blessés, exténués, et surtout moins nombreux.

Particulièrement, je me souviens d'un jour ou, encore jeune, je me promenais dans les bois de Cruachan. Ce jour-là, j'ai appris les valeurs du courage et de la haine, en voyant un Firbolg défendre une druidesse des assauts d'un malveillant éclaireur d'Albion. Le pauvre, déjà blessé d'une rencontre avec un Siog, résistant tant bien que mal aux assauts rapides et incisifs du Sarrasin. Parant de nombreuses fois les coups de son adversaires, il réussit à retenir suffisamment l'ennemi pour que la druidesse trouve refuge auprès des gardes de Druim Ligen, mais ce fut au péril de sa vie, l'assassin ne lui laissant aucune pitié et l'achevant lâchement alors que le firbolg avait perdu son arme.

Lorsque la druidesse et moi revinrent chercher le corps du Firbolg, celui-ci avait été affreusement mutilé, et une signature sinueuse et malsaine avait été gravée dans la peau de son front à l'aide d'un fin couteau.

Ce jour, j'ai su que je mettrais un jour mon bras au service d'Hibernia, et que je ferais le possible pour venger ce courageux Firbolg.
Ce jour, j'ai empoigné ma première arme, la longue épée du firbolg, tombée à quelques pas de son cadavre dans la fureur du combat."

Les enfants, ébahis et médusés, comprirent que la vieille dame, si mystérieuse d'habitude, venait de leur ouvrir une partie de sa vie, et se renfoncèrent dans leurs sièges, désireux d'entendre la suite ...
j'attend la suite avec bc d'impatience, ca commence vraiment tres bien, bravo a toi et surtout merci.

Azuar.

LA SUITE

(si en plus cela pouvais redonner des idées a piquepoc, alors cela serais formidable).
Dans un coin de la taverne, un personnage étrange , apparemment plongé dans la contemplation de son verre de cervoise, écoutait de toutes ses oreilles pointues.
Il connaissait la vieille femme sans lui avoir jamais parlé, il savait qu'elle avait été un barde reconnu pour son talent et son courage. Il savait qu'elle avait connu ses parents et qu'ils avaient été amis, en cette période de guerres sans merci qu'ils livraient pour leur liberté à la perfide ALbion.

L'elfe se cala un peu plus confortablement dans sa chaise, et se prépara à boire le récit de la vieille humaine, douce parenthèse dans sa vie de ténèbres et de poison. Entre ses doigts délicats qu'on imaginait mieux jouant de la harpe que de la dague , il tournait un large talisman d'or. C'était tout ce qui lui restait de sa mère, du corps de sa mère, réduit en pitoyables et noirs débris par l'acharnement d'un mage d'Albion.

Ses mâchoires se crispèrent. Il n'avait jamais su qui était ce mage, et depuis les semaines qu'il écoutait tous les samedis le récit du barde, qui n'avait rien perdu de son talent de conteuse, il espérait bien apprendre son nom.
La vieille dame reprit son récit, jetant de petits coups d'oeil à l'assistance.

"- Quand enfin je me sentais la force de rejoindre les rangs de guerriers hiberniens, la guerre avec Albion était bien engagée.
Les chefs de guerre et tacticiens avaient décidé de porter la guerre en territoire ennemi, et c'est avec un groupe de fiers combattants que je faisais mes premiers pas sur les terres du roy Arthur.
Parmis nous, on trouvait des hommes et des femmes de tous horizons, protecteurs, mages, archers, aussi bien celtes que firbolgs, autant d'elfes que de lurikeens.
La campagne débuta sur une bonne augure, un cerf blanc nous accompagnant une partie de la première journée de marche. Il disparu au moment ou nous rencontrions une patrouille de chevalier d'Albion.

Montés sur de grands destriers bais, ils chargèrent sans peur nos premiers rangs, alors que nous n'étions pas préparés au combat.
Les cris fusèrent en tout sens, ordres, râles de blessés et incantations magiques. Moi-même je prononçais une prière à dame nature et me lançais dans la bataille, courant à la rencontre d'un homme qui avait mis pied à terre.
J'arrivais sur lui rapidement, le forçant à se protéger de son imposant bouclier. L'acier de nos lames tinta, alors que combattions férocement, bien décidé l'un comme l'autre à occir l'ennemi détesté.
Hélas ! le chevalier était bien plus expérimenté que je ne l'étais alors, et je ne dû la vie qu'à l'intervention inopinée d'une fureur rousse qui apparut à mes côtés au moment propice.
Enfonçant sa masse dans le heaume du chevalier, elle mit fin au combat en sonnant définitivement notre adversaire.

La fureur du combat retombée, nous pûmes constater l'issue du de l'échauffourée. Nombre des nôtres gisaient dans la terre devenue boue, mais l'ennemi était vaincu.
Chacun prit alors le temps de prier pour les âmes des défunts, avant de reprendre rapidement la route vers un hypothétique endroit sûr où dormir.
A ce moment là, je me tournai vers la guerrière rousse :
- Au fait, merci.

Hochant la tête, elle se plaça à côté de moi dans la colonne de guerriers que nous formions, et ne me quitta durant de longues années.
L'Elfe sourit malgré lui au récit de la vieille femme. Comme la guerre avait changé! On était loin à présent de ces affrontements directs et au un contre un ! C'était devenu une affaire d'embuscades, de ruses ou de nombre plus que de courage ou de tactique.
Oui, le visage de la guerre avait changé, il le savait depuis qu'il avait rejoint l'Ordre de l'Ombre, guilde à la façade respectable, oeuvrant officiellement dans les renseignements, mais dont l'activité principale était l'assassinat et le sabotage.
Il lui arrivait souvent de partir, bardé de bénédictions achetées à un Druide mercenaire, pour éliminer telle ou telle cible, parfois au coeur même d'un fort d'Albion.
Albion..... comment une terre aussi belle pouvait-elle demeurer en des mains aussi indignes? La race humaine n'est pas faite pour le pouvoir, et après avoir conquis politiquement Hibernia, le Peuple du Voile devrait s'occuper de prendre Albion par les armes.....L'Ordre de l'Ombre oeuvrait en ce sens, dans la discrétion absolue. Un jour prochain, l'heure des Elfes sonnerait...

Les enfants venaient de crier d'effroi en choeur au récit du barde, et il reprit son écoute attentive.
La vieille dame citait la bataille de Caer Hurbury.
Les enfants connaissaient cette histoire, presque une légende maintenant, car de nombreux rescapés la racontait au coin des rues devenues sales de Tir Na Nog, brayant leurs mésaventures pour quelques misérables piécettes.

" - Le temps vint où l'armée d'Hibernia rencontra une résistance féroce, au pied des murailles de Caer Hurbury.

- Vous y étiez ? Les enfants incrédules, ouvraient de grands yeux.

- Oui, et c'est là que, parmi tant d'autres, je fîs l'expérience de la puissance des anciens apprentis de Merlin. Alors que nos glorieux chefs préparaient plans et tactiques, le reste de l'armée campait au pied de la motte du Caer, affrontant que le froid de l'hiver qui débutait, et les assauts de ceux qui tentaient de percer notre siège.
C'est là bas que j'acquis mon nom, non comme tant d'autres au combat, mais avant.
Nos coutumes veulent que la veille de chaque bataille, une jeune femme danse au dessus de deux épées entrecroisées. J'û l'insigne honneur de danser au dessus des lames de sire Aeliz et de sire Nuidiver, deux de nos plus grands héros d'alors.
Au cours de ma danse, concentrée, je ne me souciais que de mes pas de danse, exécutant les arabesques rituelles avec application, la sueur me coulant sur les tempes et dans le dos. Lorsque mes évolutions prirent fin, beaucoup avait les yeux fixés sur moi, le souffle coupé. J'étais devenue la Danseuse des Lames.

Les enfants poussèrent un petit cri d'ébahissement, se remémorant ce qu'ils avaient déjà entendu sur la Danseuse des Lames.

- Le lendemain, il fût décidé que l'assaut final serait donné sur Caer Hurbury. au moment d'empoigner mes armes, le seigneur Urum vint me voir, un objet sous le bras. Prends ceci me dit-il, et donne ferveur et courage à nos troupes. Il me tendit alors un Bogdan, un tambour de guerre firbolg.
Au moment de s'élancer, je l'entendit hurler : Chante, chante pour notre salut et pour Hibernia !"
Citation :
le seigneur Urum vint me voir, un objet sous le bras. Prends ceci me dit-il, et donne ferveur et courage à nos troupes. Il me tendit alors un Bogdan, un tambour de guerre firbolg.
hey c moi !


suis si vieu que sa ?
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