Provient du message de
mobidique
J'attend ça avec impatience, j'espère qu'on retrouveras notre ami le pavé, par contre je me demande comment il faut comprendre ton "heureusement"
Bratisla a bien expliqué le heureusement...
Adonc, ce ne sera pas un pavé, mais un tout petit peu d'épistémologie. Je vais sans doute dire des bêtises, je ne maitrise que très mal la bête.
Les sciences formelles : Algèbre, Géométrie, Analyse, Arithmétique : pour ces quatre sciences, le savoir tend vers la certitude, et le savoir est universel. Leur méthode est logico-mathématique
Les sciences empirico-formelle : en gros, les physiques : elles tirent d'une réalité empirique des lois universelles.
Les autres sciences empirico-analytique : les sciences naturelles. La démarche hypothético-déductive devient ici plus ardue déjà, mais ces sciences (géologie, zoologie...) ont des règles, et parviennent à aller jusqu'à la loi.
Sciences physiques et sciences naturelles utilisent la méthode empirico-logique, plus précisément empirico-analytique (certaines se rapprochant plus de la méthode logico-mathématique, d'où leur nom d'empirico-formelle). On devrait théoriquement disposer de science empirico-synthétique, mais ça n'existe pas encore, hélas à mon avis (lire "La faune de l'espace" de Van Vogt pour comprendre de quoi je cause). Ah, si, la psychobiologie revendique ce statut.
Les sciences sociales et les sciences humaines, elles, suivent des méthodes historico-herméneutiques.
(je cite car je suis flémard)
sciences de l'observation et de l'interprétation, où la valeur d'une explication repose sur son aptitude à réunir des faits jusque là séparés et où l'instrument statistique sert, dans bien des cas, de moteur d'inférence.
On peut donner comme exemple les sciences sociales, qui traitent des activités humaines, de leurs résultats et de leurs conditions, ou les sciences de l'Homme, qui ont pour objet l'étude des conditions, naturelles et culturelles, des activités humaines.
La méthodologie et les objets propres aux sciences historico-herméneutiques posent de façon aiguë, tout particulièrement pour les sciences de l'Homme, la problématique de l'objectivité et du degré de Vérité qu'elles peuvent atteindre.
Avec le schéma qui va bien :
A noter que ce schémas oublie l'histoire, l'économie, la géographie etc... dans la catégorie "historico-herméneutique".
Pour en revenir aux sciences molles, c'est à dire aux science humaines et sociales, la principale difficulté est, outre, bien souvent, l'impossibilité de la reproduction expérimentale, la confusion entre le sujet et l'objet. Un historien (exemple au hasard) ne peut se différencier de l'objet de son étude, puisque c'est lui même qui le crée : l'objet historique (ou économique, ou géographique...) n'existe que dans sa tête.
C'est pour ça que le discours mathématisant des économistes est un peu ridicule à mes yeux : ça ne peut pas marcher, ni la société, ni l'âme ne peuvent être mis en équation, de manière efficace.