[Orcanie] histoire d'un jeune Firbolg (épisode LXIV)

 
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Parfois, je regarde derrière moi pour réfléchir à mon passé. Que puis je bien voir d’après vous ?

Je me souviens toujours de ce puis, de cet elfe bloqué là.
Je vois une belle, qui en peu de temps m’avait ensorcelé.
Je vois une guilde qui m’accueille.
Je vois cette guilde se détruire. Moi, triste de ne pas avoir été présent à ce moment là.
Je me vois pleurant toutes les larmes de mon corps.
Puis je vois mes amis revenants dans cette guilde que je ne saurais quitter.
Puis les autres nous rejoignant, et restant.
Je vois mes premiers pas en guerre, hésitant mais courageux.
Puis toutes ces quêtes, interminables et me laissant perplexe sur mon efficacité
Et Je vois aussi une chose qui fait parti de mon avenir, ce 50ème cercle qui recule devant mon avancé.

Enfin voilà, que de nostalgie pour moi qui ai toujours l’ambition de soigner le royaume de tout ses maux.

Mais l’avenir est devant nous, alors mettons fin à tout ces traquas et regardons devant nous. J’ai récupéré ma magie et je redeviens l’anonyme que j’ai toujours été. Qui peut parler de moi en disant que je suis un symbole ? Personne, et c’est bien. Je suis le soigneur dans l’ombre des grands, et je ne veux pas sortir de cette ombre.

Alors, après toutes ces aventures je retournais dans ma famille au fond de la forêt.
Oui gentil lecteur, je sais que tu me préviens face aux pièges que mes frérots auront pu poser sur le chemin, je commence à être habitué.

Cette fois si c’est donc en chantant qui je suis que j’arrivais à proximité du village.

« Voici le Pique, voici le Poc, voici le Piquepoc. » Original non, merci mon fan club.

En tout cas, ça eu l’effet voulu.

« Pique, tu es de retour ? » Mon frérot débarquait d’un buisson avec ses potes.
« Oui frérot, et j’ai même les herbes de Mamapoc. »
« Viens vite, les sages ont un problème. »

Le comité des sages était cette bande de Firbolg aventureux qui vivaient au fond de la taverne du village. Mon père était le chef incontesté.

« Je vais embrasser Mamapoc avant. »
« Je vais leur dire que tu arrives. »

J’allais voir Mamapoc avant tout.

« Maman, tiens, j’ai pensé à tes herbes. »
« Bonjour Pique. »

Quelque chose ne tournait pas rond. Pas de claque, pas de merci, rien, juste un bonjour.

« Ca va ? »
« Oui Pique, va voir ton père. »

Alors là c’était grave. Elle me demandait d’aller voir mon père !!!
Je ne perdis plus une minute en politesse ou autre savoir vivre. J’allais droit à la taverne pour constater quelque chose d’horrible.

Mon père était assis autour de la table habituelle avec ses amis. Ils semblaient très préoccupés et une bouteille d’eau trônait sur la table. C’était affreux, voir que mon père et ses amis buvaient de l’eau présageait un grand malheur.

« Papa, les amis, que ce passe t’il ? »
« Pique, assieds toi, l’heure est grave. »

De mémoire, la dernière fois que quelque chose comme ça était arrivé dans mon village, cela m’avait conduit à la quête des Luris et tout ce qui a suivi. Je craignais le pire pour mon avenir. Je les laissais parler.

« Pique, nous avons eu une visite. Ce Celte nous a tout dit. Nous savons ce qui t’est arrivé. Nous savons tout, inutile de nous cacher quoi que ce soit. Et donc, nous avons pris une décision. Nous te suivrons jusque chez le roi. »
« Quoi !!! »

Je ne savais pas ce qu’ils savaient, mais je craignais pour leur vie.

« Non, cette affaire est réglée. Je vous remercie mais nous n’avons pas besoin de voir le roi. »
« Tu veux que nous allions directement couper les têtes ? sans lui en parler avant ? »
« Non, je ne veux pas cela, je vous dis que je n’ai pas de soucis avec le roi. »
« Justement, finissons en avant d’en avoir. »
« Mais …. »
« Oui, nous pourrons faire un beau trophée, ce n’est pas tout les jours que nous aurons cette occasion. »
« Mais vous n’allez pas faire ça ? »
« Et pourquoi donc Pique ? tu voudrais nous en empêcher ? nous sommes plus fort que toi. »
« Mais il en va de la survie du royaume. »
« Oui justement, si nous n’agissons pas maintenant, il sera trop tard. »
« Mais le roi n’est pas si mauvais. »
« Hein ? »
« Oui les amis, pourquoi vouloir lui couper la tête ? »
« Mais que dis tu Pique ? »
« Ben…. »
« Assez parlé, nous sommes prêts. Tu connais mieux le terrain que nous, alors mène nous au combat. Nous défendrons notre royaume quoi qu’il en coûte. »
« Pardon ? »
« Oui, faisons la peau au breton et autres kobolds. Pique à raison, nul besoin de parler au roi, allons en guerre de ce pas. »

Et ils partirent vers ce qui va devenir la suite de mon histoire.


PS : et puis non, pas de ps
Et cache dans un buisson, un petit lurikeen connaisant les moindre secret de l'ombre suivait et espionnait fort discretement la longue file de Firbolg qui sortaient du village les armes a la main, les armures rutilantes revetues et l'humeur emplie de fougue.

Il prit une branchette, se baissa, et inscrivit profondement un signe des plus etranges parmi la terre et les mousses avant de se relever et de continuer ses observations...
 

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