ce que l'on ressent dans une situation de vie ou de mort

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Ce que j’ai en tête par situation de vie ou de mort doit être clarifié, pour que l’on soit sûr de parler de la même chose.

- C’est à prendre au sens littéral, votre vie est en danger.
- C’est une situation où la menace est immédiate. Je m’explique. Si un fou furieux, armé d’un fusil, vous crie dessus en disant qu’il va vous tuer et vous gueule ses raisons, ce n’est pas une situation de vie ou de mort, c’est une situation où l’on vous menace, ce n’est pas pareil. Par contre, au moment où il oriente le fusil vers vous pour tirer, c’est une situation de vie ou de mort. J’insiste sur ce point, ce qui m’intéresse c’est l’instant précis où tout peut basculer.


Avez-vous vécu un tel instant ? Si oui, inutile de raconter les circonstances, cela ne nous regarde pas et cela ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est la façon dont vous avez vécu et ressenti ce moment.

Il y a quelque temps, je lisais un livre sur l’importance du moment présent. Un passage m’a frappé, il disait que lors d’une situation de vie ou de mort, on n’a pas de problème. On n’a pas de problème parce que le mental se tait, l’ego disparaît, on est totalement dans le temps présent. Or, c’est ce que j’ai déjà vécu. J’ai de nombreuses fois connu des situations stressantes, ou ma vie ou celles d’autres personnes étaient menacées. Et j’ai eu peur. Mais alors vraiment peur, j’avais un problème, là !

Mais quand j’ai connu une situation de vie ou de mort, par opposition à une situation de menaces, l’instant de vérité où tout peut basculer, le vide s’est fait en moi. J’étais totalement présent, en phase, sans aucune pensée, sans peur… sans rien, en fait. Et c’est grâce à cela que je m’en suis tiré sans dommage.

En lisant ce livre, je me suis dit que ça a l’air répandu, comme expérience, dans ce genre de situation. D’où ce post, pour savoir si d’autres ici ont vécu la même chose, ou au contraire ont vécu très différemment ce moment de vie ou de mort.
aucune pensée non plus.
Ton moi pensant deconnecte et ton instinct possede ton corps, tu fais des choses pcq tu les sens.
c'est en realité ton cerveau qui "switche" entre chaque etat.
Paradoxalement, tu ne sens plus rien, ni la douleur, ni le bien le mal,et ton coeur bat relativement lentement.
Encore plus paradoxal, cet etat est enivrant et assez grisant.

Un etat que j'aimerais retrouver sans les possibles conséquences.


[Edit: Passé ange tiens ]
Pour ma part plutôt submergé par une vague de terreur physique je suppose.

Je m'explique.

Je me disais tranquillement dans ma tête qu'il suffisait de garder son calme, de voir les différentes solutions à envisager quand je fut interrompue par des cris.

Des cris qui scandaient : Au secours !

Et ces cris sortaient de ma gorge.

Je ne m'étais pas rendu compte que je hurlais, et la seule chose qui m'a paru claire était qu'il ne me restais plus qu'à lâcher prise et à me laisser mourir.

Chose qui d'ailleurs m'a sauvé la vie (de lâcher prise).


Donc non pas d'unité entre mon moi profond et mon corps, je n'étais pas en parfaite fusion avec moi même, je laissais mon corps se débattre tandis que je cherchais posément des solutions.

En espérant que ça te donne un autre avis sur la question.

[Edit]Par contre oui, aucune sensation de douleur ( chose très peu probable vu le cas présent ), simplement le fait de asvoir parfaitement ce qui m'arrivait sans pour autant en "souffrir".[/edit]
J'ai senti comme une "pause". Comme si en un instant, je voyais tout ce qui était possible d'arriver la seconde d'après... essayer de prévoir ma mort la seconde d'après quoi.

C'était en plus dans une situation ou la menace était celle d'une chute, le vertige rajouté n'a fait qu'amplifier la situation.
J'ai vécu une telle situation, et je n'étais pas seulement dans l'instant présent. Enfin, c'est difficile, j'étais dans le présent et dans le futur à la fois en fait.

Je me suis projeté dans l'avenir, complètement, je m'en rappelle bien. Je me suis demandé ce qui allait se passer, je me suis vu en chaise roulante, et à côté de ça, un silence régnait en moi. Deux situations complètement incompatibles au premier abord, donc: le silence et la reflexion, la projection dans le futur.

Bref, ça n'a duré qu'une seconde mais j'ai pensé à tellement de choses pendant ce temps, et à si peu de chose en même temps.

Tout ceci avant d'avoir à peine le temps de gueuler "ACCELERE" et de nous en sortir in extremis.

Bref, faites attention, même quand le feu est vert.

[Edit] Reis, il ne doit en rester qu'un.

http://membres.lycos.fr/chatswg/vaderacademy.gif
Deux fois, une pour moi, et une pour quelqu'un d'autre.

Décrochage total. Même pas ce sentiment d'être dans l'instant présent, non, c'était comme si je balançais le plus gros "Je m'en fous!" de la Création.

C'est seulement après qu'on a peur.

Quoiqu'il en soit, c'est bizarre, mais au niveau terreur absolue savoir le danger arriver est plus terrible que de voir le danger à quelque centimètre de toi te foncer dessus.

[Edit]: Joli ton avatar Ambla
Re: ce que l'on ressent dans une situation de vie ou de mort
Je dirais que j'ai absolument pensé a rien La peur, le fait qu'on panique, sur le moment je pensais pas vraiment a ce qui risqué de se passer apres, ou comment j'en étais arrivé la, on est dedans, on pense meme pas au risque de mourir, on est vraiment dans le moment. Loin de tout ce que j'aurais pu imaginer (genre la vie qui défile, les gens qu'on apprécies, etc..). Sur le coup, j'ai meme pas pensé que je pouvais en mourir, mais c'est seulement apres, une fois terminé, qu'on se dit qu'on est vraiment pas passé loin, car avant tout s'enchaine trop vite.

Avec du recul, je me dis, bha il aurait suffit de , ou il aurait plutot faire çà, mais non, dans "l'action" j'avoue ne plus vraiment réfléchir mais seulement agir par reflexe, le plus "betement", sans penser a quoique soit, et encore moins si c'était le meilleur moyen d'en sortir.
Je n'ai jamais été confronté à une telle situation, néanmoins, il m'est déjà arrivé de croire que j'allais mourir dans la seconde. (J'avançais très vite contre un obstacle, j'ai cru que j'allais y rester).

Mêmes sentiments que toi. Vide total, je réfléchissais plus, je voulais qu'une seule chose : m'en sortir.
Oui, tres jeune, je suis tomber dans la rue sur un boulevard avec une bicyclette, mais beaucoup trop lourde pour que je puisse la soulever immédiatement (meme pas 6-7 ans), un auto qui dans meme pas 5 seconde me percutait, c'est la que l'adrénaline joue un role extrement important, on dirait que ma force s'est décupler, j'ai soulever la bicyclette, eu le temps de la prendre et me jeter sur le trottoir au dernier moment, 1 sec de plus j'étais un écrapou, meme si l'automobile freinait.

T'a le temps de penser a rien je crois, enfin, pour moi...
Lors d'une tentative de racket, après avoir reçu un coup qui m'a étourdit j'ai crû être dans les dernières secondes de ma vie. (dans un endroit peu éclairé, j'ai reçu un coup dans le nez, quelques vaisseaux ont abondament maculé mes mains de sang, à tel point que mes mains étaient quasiment brun pur)

Après l'étourdissement, et devant moi mes mains sanglantes, je me pensais dans déjà morte avec juste quelques secondes pour agir.

Aucune pensée propre, juste de la bestialité, c'est la seule foi de ma vie où je n'ai eu aucun contrôle sur moi même pendant quelques secondes. Non pas que je perdis le contrôle et que je faisais quelque chose que je ne voulais pas faire... non... j'étais juste spectatrice de mes actes mûes par une volonté propre.
Je ne pensais même pas à survivre ou à une hypotéthique justice ou vengeance en rendant ce que j'avais reçu.

Quand j'y repense je suis à la foi subjuguée de la clarté de l'esprit qui était alors dévolue à une seule chose sans savoir pourquoi: Faire le plus mal possible; et terrifiée de ce qui fût ma personne.

Aucun flash, aucune prise de conscience, aucune projection dans l'avenir, aucune pensée à mes proches, même très proche. Tout cela je l'ai eu après ou avant... mais pendant j'étais juste spectatrice sans émotion propre à part le plaisir de dominer par mes actes, dominance qui pour être plaisir devait être total et mené par la douleur ou la peur.


Bien triste image de moi que j'en garde, mon ego de controlleuse méticuleuse possédant un sens aigue de sa morale, s'est trouvé bien mal.

PS: pour ma part je pense que les circonstances sont très importantes, car elles orientent "ton moment", ta vision par rapport à l'éventail de possibilité qui t'ait donné (seul ? contre une aggressivité? Des individus proches à protéger même s'il n'ont aucune chance? etc... ). Si par exemple le moment aurait été un crash d'avion, j'espère que j'aurai eu une pensée embrouillée pour mes proches plutôt que de voir ma voisine de rang massacré sous mes yeux par mes propres mains en étant totalement spectatrice avec un esprit clair .
moi personelement j ai subi un empoisonnement au cyanure

tu ressent une terreur indescriptible . c est quelque chose qui ne peut vraiment pas se raconter ou ce decrire il faut le vivre

irl je suis assez depressive a tendance suicidaire ( bien que cet accident ne soit pas directement une tentative de suicide , on peut l incomber indirectement a mon comportement ( manipuler du cyanure sans gant puit se laver les mains " negligement " , ne plus y penser et se ronger les ongles dans la soirée ( quand tu est toute seule dans l appart ) )

tout ca pour dire que malgre que j aurai pu acceuillir la mort " avec plaisir" j ai lutté de tout mes force pour ne pas sombrer alors que pas 15 minute avant je pensait encore serieusement en finir avec ma vie

on peut dire que ce fut assez salvateur pour moi puisque bien que toujours depressive , je ne peut plus etre suicidaire car le souvenir de cette terreur totale et absolue , me retient
Je ne me rappel pas avoir eu le temps de me poser des questions, a vrai dire, je ne me rappel rien du tout,
meme pas de l'accident en lui meme.
J'ai repris connaissance sur le bord de la route.
(rien de grave, juste un ptit mal de tete, causé par le par-brise, c est plus solide qu'on ne peu le croire ^^)


Oui oui, ok, mon post n'est d'aucunes utilités, je sais, je sais ^^
Plus sérieusement, je ne pense pas que l'on aie un réel controle de sois-meme dans ce genre de situations, c'est plutot notre instinct de survie qui prend les commandes, et nous guide, en déconnectant notre petit cervelet, et tout autre outils qui nous permet de nous commander.
Pauv' Faith

Moi je suis resté un peu trop longtemps sous l'eau en surf suite à une chute dans une très très grosse vague.
Je ne vous parlerai pas de la sensation d'étouffement car ce moment est juste un peu avant celui qui nous intéresse.
Je suis donc sous l'eau depuis pas mal de seconde, je n'ai plus d'air dans les poumons et le courant est trop fort: et là c'est terrible car ce n'est plus une question d'avoir peur de mourir ou de la souffrance physique car à ce moment précis je SAIS que je vais mourir. Dans ma tête ce n'est plus une probabilité mais une certitude, je suis résigné, et c'est absolument EFFRAYANT car tu ne peux rien faire.
Faut croire que je me suis gouré puisque je poste depuis mon appart et non un cimetière mais c'est ce sentiment d'épouvante et d'impuissance que je voulais vous faire partager: non pas avoir peur de la mort mais être absolument certain qu'elle va venir...Je ne vous le souhaite pas...Par contre après on vit un état de grâce quand on refait surface, la vie parait d'un coup plus belle.

ps: on doit ressentir la même chose dans un accident grave pendant les quelques secondes ou centièmes de secondes qui précèdent le choc.
J'ai été deux fois dans le cadre d'un danger mortel. Les deux fois, alors que tout était perdu, qu'un doute immense n'habitait face à l'abîme qui devenait à chaque seconde plus persistant, ma mère a débarqué avec les courses pour remplir le réfrigérateur. J'étais sauvée !

*sort* :P
Ayant été militaire et étant maintenant agent de sécurité je sais ce que c'est que de vivre un de ces moments la. En général mon esprit ne se déconnecte pas mais il devient froid et efficace, cherchant a calculer toutes les possibilités possible, et g tendance a sentir le temps s'écouler plus lentement. Est ce que ca vient de mon entrainement ou est ce que c'est naturel, je ne sais pas!
on dirait que les gens racontent ce que soir le sicaire ne leur demandait pas de raconter, parce que ça leur fait du bien (parce que c nécessaire pour vos explications diront certains.. moué).
mais je sais pas, je suis pas sûr que les autres posteurs veuillent le savoir, en fait

ça me fait penser aux posts 3615mylife ouin-ouin, sans demande d'aide psychologique (avouée) par contre.

Citation :
Provient du message de Faith
moi personelement j ai subi un empoisonnement au cyanure [...]. c est quelque chose qui ne peut vraiment pas se raconter ou ce decrire il faut le vivre
tu permets que je m'y refuse, hein.
Citation :
Provient du message de Zaffo Tout Rouge
Tu es un sur-homme, ça se voit tout de suite.
Lol, j'ai jamais voulu dire ca mais puisque tu insiste!
Tout cela est très subjectif.

Car finalement l'appréciation du danger et de la finitude dépend de la personne à chaque fois.

Je pense que l'on ressent rien dans ces moments si particuliers, où le temps semble être suspendu, les mouvements sont perçus comme ralentis.

La peur, le stress, le questionnement surgissent juste après quand le danger, la menace n'est plus.

Je pense pas que c'est un moment où l'on vit pleinement dans le présent, mais plutôt un instant de survie qui fait qu'on se dépasse, que le masque social disparait et que le sujet entre pleinement en présence de lui même.
2 fois :

La 1ere fois, alors que je me disais que c'etait fini, c'est mon corps qui a reagit tout seul sans que j'ai eu le temps de realiser ce qu'il fallait faire pour eviter d'y passer.

La 2nde fois, tout a fait le contraire. Mon corps ne savait plus que crier au secours. Il a fallu que je reprenne mes esprits pour me rendre compte de ce que j'avais a faire (mon corps avait même oublié qu'il savait nager, il a fallu que je reprenne mes esprits pour m'en rendre compte).
Cool
Oh et puis non... autant chercher à retenir la mer avec les bras.
[Message édité à effacer, svp]
Hmm il ne me semblait pas nécessaire de raconter l’expérience elle-même, mais bon… Je suppose qu’il n’y a rien de mal à cela.

Je vais me concentrer sur le sujet du fil, et déjà il y a plusieurs réponses intéressantes. Clairement, je ne suis pas le seul à avoir eu ce genre de réaction (vide, totale concentration sur le moment présent, pas de peur). Moi qui me croyais spécial, pff


Mais visiblement il y a en fait un tas de réactions différentes, comme on pouvait s’y attendre. Pas de loi universelle, donc, mais une réaction qui doit dépendre à la fois de la personnalité, mais aussi je suppose du type de situation et de l’état de la personne ces jours-là.
Pareil pour moi, vide total, l'esprit froid et calculateur, un seul but : s'en tirer avec le minimum de casse.
Les réflexes prennent le contrôle, en accéléré, puisqu'on est sûr de ne plus avoir le temps. Et oui, après coup, on se dit qu'en faisant ci, ou ça, ç'aurait peut-être été mieux
Au final ça marche quand même, semble-t-il, vu que je suis là à emmerder le monde en racontant ma vie...
En fait c'étais quand j'étais petit genre 8 - 9 ans , je faisais du roller depuis deja 4 ans donc je maitrisais quand meme , mais sur une grande avenue avec un trafic constant je me suis un peu trop approché de la route et un bout de bois c'est coincé dans mes roues et STOP la je me suis vu tomber et me faire ecrabouiller par un 8 tonne , grosse sueur froide , et vouuuuuu je me reprend =)
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