La critique de Télérama ci-dessous :
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Film de Francis Ford Coppola (Jack, USA, 1996). Scénario : James DeMonaco et Gary Nadeau. Image : John Toll. Musique : Michael Kamen. 120 mn. VF. Avec Robin Williams, Diane Lane, Jennifer Lopez.
Le genre : fable culottée.
Né prématurément après deux mois de grossesse, Jack souffre d'un vieillissement quatre fois plus rapide que la normale. A 10 ans, il en fait 40. Exclu, l'enfant géant et poilu vit chez des parents hyperprotecteurs. Un jour, ceux-ci se décident à l'inscrire à l'école...
On a vu Coppola plus en forme. Mais on n'ose imaginer le résultat si le même scénario avait été filmé par un quelconque tâcheron. Le cinéaste a accepté une commande en la subvertissant légèrement. En apparence gentillette, l'histoire réserve des recoins nettement dérangeants : ici, un câlin incongru dans le lit parental ; là, un concours de pets résolument régressif ; là encore, des détails sur la sexualité ou le vieillissement. Amère, cette fable est hantée par l'imminence inquiétante de la mort. On est loin de l'image gnangnan de l'enfant plein d'énergie et d'innocence. Ailleurs soûlant, Robin Williams met ici la pédale douce sur l'outrance. On peut donc s'attarder sur ce divertissement intrigant, hélas bouclé par une fin larmoyante.
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SanDra.
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