Pour prendre un exemple un peu plus mythologique que les paparazzi
sur l'ambiguïté bien/mal, il suffit de regarder la croyance chrétienne :
Lucifer était le plus beau des anges, celui qui apportait la lumière aux humains (d'où le nom) en les tentant et en les mettant face à leurs pechés s'il en arrivaient à renoncer à la voie divine.
Une fois déchu, il continue à faire la même chose mais, au lieu de la rédemption, il leur 'offre' l'Enfer en punition.
Grosso modo, sa fonction n'a pas evolué et pourtant, il est consideré comme maléfique.
Pourquoi ? Car la finalité est différente. Et c'est plus là qu'il faut chercher le bien et le mal, pas dans les moyens mis en oeuvre.
Idem dans la vie réelle : De terroriste en temps de paix, on passe à résistant quand la guerre éclate. Et pourtant les actions sont bien souvent les mêmes.
les évènements cautionnent donc certains actes.
La religion a ça de bien qu'elle permet bon nombre d'exemples. Je finirait donc sur celui des croisades.
Combien de croisés pensaient réellement accomplir le bien en allant combattre les infidèles ?
Combien sont partis dans l'espoir de se faire un nom, une réputation, de se voir offrir des terres à leur retour ou tout simplement dans l'idée de piller les richesses qu'ils rencontreraient ?
Nul ne peut le dire mais les motivations devaient être bien nombreuses et pas forcément altruistes ou spirituelles.
Alors dans un monde épique et fantasy, on peut pousser la réflexion à l'inverse.
Certes la nécromancie telle que nous l'envisageons est maléfique. Mais regardez le film Conan et l'esprit qui vient aider Conan. Cela s'apparente à de la nécromancie 'bienveillante' (les esprits défunts viennent à la rescousse des vivants dans leur quête contre le mal).
Alors certes il y a le pb des corps (en effet respectés dans la quasitotalité des croyances) dont l'animation pousse plutôt les nécromants vers le côté mauvais.
Mais ça ne suffit pas à mes yeux pour scinder aussi simplement les royaumes dark et light.
Enfin il était sûr que le problème d'identité allait se poser avec une présentation aussi manichéenne, ne serait que dans l'esprit des joueurs.
Opposez deux royaumes (dont un à connotation maléfique de par ses habitants et ses classes, l'autre à tendance bonne, voire puritaine
), vous obtiendrez toujours cet affrontement.
Rajoutez deux ou trois royaumes, en prenant bien gare de les différencier et de parsemer leurs histoires de faits glorieux autant que de petites traitrises et là, tout de suite, la vision qu'on a du bien et du mal dans le monde se brouille...