Je voulais poster ça sur l'un des fuseaux déja existant sur la question mais la fonction recherche n'est pas disponible...
Etats-Unis : l'offensive des partisans du peer-to-peer
L'Electronic Frontier Foundation, une association de défense des libertés civiles sur Internet, vient de lancer une campagne sur le thème : "Marre d'être traité comme un criminel parce que vous partagez de la musique en ligne ?". Et partout, les partisans du peer-to-peer se mobilisent. (8 juillet 2003)
Nouvelle étape dans la guerre que se livrent la RIAA (Recording Industry Association of America, le syndicat américain du disque) et les plate-formes d'échange de fichiers. Après les éditeurs de logiciels peer-to-peer, ce sont cette fois les utilisateurs eux-mêmes qui se mettent en ordre de marche pour tenir tête aux majors. L'Electronic Frontier Foundation (EFF), une association de défense des libertés civiles sur Internet, a lancé il y a peu aux Etats-Unis une première campagne de communication en faveur du peer-to-peer.
La campagne intitulée "Let the Music Play" encourage les utilisateurs des plate-formes peer-to-peer à faire pression sur le gouvernement américain dans le but de maintenir les réseaux d'échange de fichiers dans la légalité, tout en modifiant la loi sur le copyright de façon à ce que les artistes et les détenteurs de droits touchent de l'argent.
Selon Shari Steele, directeur de l'EFF, "la loi sur le copyright n'est pas en phase avec l'opinion publique américaine et la réalité de la distribution de musique en ligne. Aujourd'hui, les citoyens américains qui utilisent les logiciels de partage de fichiers sont plus nombreux que ceux qui ont voté pour le Président Bush". L'EFF estime à 60 millions le nombre d'utilisateurs des plate-formes peer-to-peer aux Etats-Unis.
La campagne, qui est déclinée dans la presse musicale et informatique, s'appuie sur une accroche incisive : "Marre d'être traité comme un criminel parce que vous partagez de la musique en ligne ?". Streamcast, l'éditeur de Morpheus, a d'ores et déjà annoncé son soutien à l'opération. Les utilisateurs de la plate-forme sont invités à envoyer un e-mail automatique au Congrès reprenant les revendications de l'EFF.
Sur le site de l'EFF, les internautes peuvent trouver un ensemble de propositions concrètes concernant la rétribution des auteurs. L'association propose notamment de mettre en place un système de reversement des droits équivalent à celui de la Sacem en France ou de mettre en oeuvre des abonnements sur les services peer-to-peer.
Cette campagne menée par l'EFF s'ajoute à toute une série d'actions lancées ces derniers jours en faveur du peer-to-peer. Grokster et Limewire, deux éditeurs, ont annoncé la création d'un lobby pour peser sur les décisions du Congrès américain. Une action équivalente se préparerait en Europe. Sharman Networks (KaZaA) et son partenaire Altnet ont également annoncé la création d'une association baptisée Distributed Computing Industry Association (DCIA), dont l'objectif est de légitimer l'existence des plate-formes peer-to-peer.
D'autres initiatives, plus disparates, viennent dans le même temps contrecarrer les actions des majors, qui ont décidé d'attaquer directement les utilisateurs de peer-to-peer les plus zélés en les pistant grâce aux données issues des réseaux. Blubster a annoncé le lancement d'une nouvelle version de son logiciel Manolito Peer-to-Peer, permettant aux internautes de partager des fichiers en restant anonymes.
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