Le succès des filières universitaires sans débouchés

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Provient du message de Trouveur
mais il est vrai que seuls les plus motivés y arrivent, mais ça reste valable pour toutes les matières, pas seulement celles décriées par GB.
Je me permets de te reprendre sur ce mot malheureux. Je ne décrie rien. Je me contente de poser quelques questions sur l'employabilité de certaines filières.

Loin de moi l'idée de remettre en cause leur intérêt certain. Je ne sais pas ce qu'on étudie en licence d'histoire, mais j'ai fait de la socio en MBA et j'ai beaucoup aimé.
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Provient du message de Grenouillebleue
Je me permets de te reprendre sur ce mot malheureux. Je ne décrie rien. Je me contente de poser quelques questions sur l'employabilité de certaines filières.

Loin de moi l'idée de remettre en cause leur intérêt certain. Je ne sais pas ce qu'on étudie en licence d'histoire, mais j'ai fait de la socio en MBA et j'ai beaucoup aimé.
Excuse moi, je ne voulais en aucun cas laisser entendre que tu n'estimais pas ces filières, simplement que tu semblais leur trouver moins de débouchés que les filières plus scientifiques. J'ai deux amis qui viennent d'obtenir des diplômes en informatique et qui cherchent toujours du boulot, dans leur secteur c'est actuellement bouché. Je crois qu'avec le phénomène du chômage qui repart on ne peut pas dire qu'un filière ou une autre permet plus de trouver du boulot, à l'exception des filières techniques qui tentent encore trop peu de gens (pourtant le reportage de Capital sur les plombiers était assez édifiant, notamment sur le salaire de ces derniers, si je ne trouve rien avec mes diplômes, je sais dans quelle branche me tourner).
Je pense que l'un des problèmes est qu'à aucun moment du cursus on envisage la sortie des études pour l'entrée dans la vie active. Avec la réforme LMD, il serait judicieux je pense de garder les deux premières années pour l'enseignement théorique nécessaire, et la troisième pourrait être une année de spécialisation en vue d'un métier choisi (exemple en histoire, on pourrait choisir entre spécialisation "historien", "enseignant", "poursuite d'étude en 3 eme cycle", "réorientation vers une filière proche"). Bien sur cette dernière année, en cas de choix de sortie d'études, comporterait en majorité des stages, ainsi que des travaux pratiques en situation réelle du boulot. Désolé c'est un peu fouilli j'espère avoir été clair.
Citation :
Provient du message de LoL0
Si je peux me permettre : tu fais une confusion énorme.
En effet, tu confonds ingénieur et technicien.
Non non, je redis ce que j'ai dis, je parlais d'ingénieur et non de technicien, je n'aurais pas parlé de choses que je ne connaissais pas ou que je n'aurais pas vu de mes propres yeux.

Par ailleurs, ce n'était pas pour mettre le doigt sur telle ou telle chose ou encore pour critiquer quoi que ce soit, mais pour montrer qu'il ne fallait pas généraliser tout et n'importe quoi. Je disais cela en connaissance de cause.

Sur le reste, je suis tout à fait d'accord avec toi, mais je tenais à préciser que je n'avais pas fait d'erreur de confusion.
Citation :
Que voulez vous, moi j'étudie pour avoir un bon boulot. Un qui me fera bien gagner ma vie. Je pourrais viser la fonction publique, mais je me refuse à etre à nouveau salarié (je l'ai été chaque été, j'ai horreur d'avoir des chefs et des horaires, surtout les chefaillons). C'est pourquoi je ferais avocat si je peux. JE ferais peut etre 50h par semaine pour le smic, mais je déciderais de mon boulot pendant ces heures.
Euh attend, si je te suis bien tu prétends que tout ceux qui ont choisit les études pour apprendre quelque chose qui leur plait se sont ensuite tourné vers la fonction publique ???

Je ne comprends pas très bien ton propos.

Ce que je voulais juste dire, c'est qu'au dela de l'aspect financier à la sortie des études (aspect néanmoins important), beaucoup de gens rêvent d'abord d'avoir un métier qui leur plait (d'ailleurs tu dis la même chose, je ne vois pas pourquoi tu fais le distinguo fonction publqiue / privé).

On a trop tendance à avoir ce désir comptable, cet argument qui semble devoir mettre tout le monde d'accord :"offrons plus d'argent, comme ça les gens iront dans ces métiers".

Or, c'est faux, la preuve : les plombiers gagnent beaucoup d'argent, pourtant il y a toujours aussi peu de personne qui veulent faire plombier.

Donc le problème est plus profond, et il vaut mieux, à mon sens, essayer de penser au moyen d'offrir aux gens ce qu'ils veulent faire, plutôt que de les contrainre à faire ce qu'il ne veulent pas faire...

Pour l'anecdote : avec ma licence de maths et ma passion pour l'info, j'aurais pu avoir accès à des postes dans l'informatique il y a quelques années (c'était l'époque du grand boum : on engageait des informaticiens sur n'importe quel critère). J'ai préféré faire autre chose, de moins bien payé, mais qui me rapporte bien plus de satisfaction..
Citation :
Je pense en particulier - mais je peux me tromper, et dans ce cas n'hésitez pas à me corriger - aux études de sociologie, de philosophie, d'histoire, d'histoire de l'art... qui ne donnent accès qu'à quelques rares postes d'enseignant ou de chercheur, et qui sinon sont à peu près aussi utiles que le BEPC.
Je vais essayer d'apporter ma contribution en parlant d'une autre filière dans laquelle la question des débouchés se pose, à savoir la psychologie. En espérant que cela pourra éventuellement servir à ceux qui envisagent de s'engager dans cette voie à la rentrée prochaine...

Tout d'abord, comment cela fonctionne-t-il chez nous ?
C'est simple, pour être psycholoque, il faut un bac + 5 (DESS de préférence ou DEA + stage de professionnalisation). En-dessous, ben on a un beau diplôme (DEUG, licence ou maîtrise au choix), qui permet de tenter divers concours ou d'accéder à certains postes, mais qui a surtout pour fonction à mon sens de décorer le dessus de la cheminée !

Le problème est que la sélection en psycho. se fait surtout à l'entrée en DESS, autrement dit en sortie de Maîtrise, elle-même relativement "simple" à obtenir. C'est en général à ce moment là que les effectifs fondent et que beaucoup d'étudiants se retrouvent sur le carreau avec un bac + 4 en poche.

Que font-ils alors ? Et bien soit ils "meublent" en attendent l'année suivante en vue d'obtenir une hypothétique admission en 3ème cycle, soit ils passent divers concours administratifs, soit ils tentent leur chance sur le marché. Dans ce dernier cas, ils trouvent un job de formateur en insertion professionnelle, d'opérateur-bilan ou autre, où on leur fait la plupart du temps gentillement comprendre qu'on a été bien sympa de les recruter alors qu'ils n'avaient pas le titre de psychologue...

Vous allez me dire : "Oui mais pour ceux qui sont admis en troisième cycle, tout baigne ?"
Oui, mais non ! Je m'explique...

Tout d'abord, cela dépend du type de DESS suivi.
En effet, 80% des DESS forment des psychologues cliniciens. Pour faire simple, le clinicien, c'est celui que se représentent les gens quand on leur parle de psychologue, celui qu'on voit dans les films quoi ("Asseyez-vous là, parlez-moi de votre mère. A quoi vous fait penser cette tache d'encre ?..."). C'est cette voie qui est la plus représentée, celle dans laquelle se ruent la plupart des étudiants, celle qui offre le plus de possibilités d'emplois, mais également celle qui est par conséquent la plus bouchée sur le marché du travail.

Les autres DESS ont une orientation plus spécifique (psychologie du travail, de l'évaluation, ergonomie, psychologie du sport...). Là, les débouchés sont plus spécifiques mais il est plus simple de trouver un poste car il y a moins de monde. Le problème est par contre que les employeurs connaissent souvent mal ce type de formation, il faut donc savoir se vendre un minimum.

Par ailleurs, quel que soit le DESS suivi, il ne faut pas se faire d'illusions : on commence par des CDD, les compétences apportées ne sont souvent pas reconnues, les intitulés de postes sont sous-qualifiants et on est payé à coups de lance-pierres.

Pourquoi ?

Ben tout simplement parce que le psychologue travaille souvent sur du verbal, autrement dit il ne "produit" rien et ne travaille pas sur du matériel concret. De là à s'imaginer que pour faire un boulot de psychologue, ben finalement il suffit d'avoir un peu de bon sens et de savoir parler, il n'y a pas loin...
C'est parfois à se demander pourquoi il faut un bac + 5 pour être psychologue hein ? Cela dit, il n'y a qu'à voir un entretien de recrutement ou un questionnaire d'évaluation fait par un commercial, un juriste, un gestionnaire ou autre pour comprendre...
Enfin bref... < arrête de s'énerver tout seul derrière son écran >

Autre possibilité de débouché après le DESS : s'installer en libéral.
Oui, à condition d'avoir un bon apport de départ, de ne pas être trop pressé pour se faire une clientèle, et d'avoir des vacations à faire à droite à gauche.
Bon courage à ceux qui veulent tenter le coup...

Voilà pour les filières professionnelles.

"Certes" me direz-vous, "mais il reste la filière la filière universitaire non ?"

Ce à quoi je répondrai :

Oui bien sûr, il est possible de tenter le DEA, le Doctorat, d'obtenir l'habilitation MdC au CNU, puis de postuler dans les Universités pour intégrer un labo. (derniers chiffres chez nous, 1 poste pour 35 candidats). Personnellement, deux de mes connaissances ont réussi oui, mais j'en connais aussi beaucoup qui ont une thèse en poche, leur habilitation, et qui pointent à l'ANPE en ce moment ou ont finalement obtenu un job n'ayant aucun rapport avec leurs qualifications (ça va de conseiller bilan à livreur de pizzas ).

Par ailleurs, sans vouloir casser le mythe, la fac ce n'est pas toujours ce qu'on croit hein... C'est un peu de recherche, pas mal d'enseignements, beaucoup de temps à les préparer et à corriger des copies, beaucoup d'administratif, et surtout un maximum de querelles stériles et de luttes de pouvoir.

Pour synthétiser, comme me le disait encore récemment un professeur "vétéran", la fac, c'est ni plus ni moins qu'une grosse administration avec tout ce que cela comporte. Il y a quelques personnes qui ont la vocation, qui sont impliquées et qui ne comptent pas leurs heures, il y en a qui sont de bons chercheurs dans leur domaine mais qui ne sont absolument pas pédagogues, et enfin il y a un certain nombre d'incompétents qui ont par exemple été recrutés à une époque où il y avait besoin de monde, mais dont on peut raisonnablement se demander ce qu'ils font encore là (aucune recherche, aucune publication, aucun suivi des étudiants, et des enseignements en dessous de tout...).
Notez que ceci doit, je pense, s'appliquer dans toutes les disciplines, pas seulement en psychologie.

Donc voilà pour la filière universitaire et ses débouchés. Je pourrais développer mais ça a tendance a fortement me déprimer...

Ha, j'en vois un au fond qui se dit : "Oui mais on ne vient pas forcément en psycho. pour viser un troisième cycle. On peut simplement viser un bac +2, +3 ou +4 pour pouvoir tenter un concours !"

Certes, d'ailleurs beaucoup d'étudiants s'inscrivent en psychologie dans ce but, en visant notamment le concours d'entrée à l'IUFM. Petite précision tout de même : la psychologie est me semble-t-il située en avant dernière position sur le barème des disciplines pour ce concours... Voilà, juste pour préciser quoi.

La question peut alors se poser, au vu des débouchés, de savoir pourquoi tant d'étudiants choisissent cette discipline plutôt qu'une autre.

Au vu de ce que j'ai pu constater et après avoir posé la question à mes étudiants de première année, je dirais :

1) Les étudiants s'inscrivent dans cette filière sans avoir réellement connaissance de ce qui les attend, à la fois en sortie de cursus, mais également au niveau des enseignements d'ailleurs (Hé oui, il y a des cours de stats et de biologie en psycho...).

2) La psychologie est une discipline "nouvelle", n'étant pas enseignée au lycée.
Ceci semble attirer un certain nombre d'éudiants, qui n'étant particulièrement fort ni en sciences ni en lettres, choisissent cette voie un peu pour voir (il me semble que les cursus de droit connaissent le même phénomène).

3) Certains étudiants ont une vision biaisée, peut-être un peu naïve ou fantaisiste de la discipline.
Hé non, ce n'est pas en faisant psycho qu'on apprend à lire leurs pensées dans les yeux des gens, et un entretien de 2 heures n'a jamais permis à personne (enfin à personne d'honnête...) de connaître le moi profond de son interlocuteur.

5) Et enfin, le fait que la psychologie est la réputation d'être une discipline facile assez peu contraignante fait qu'elle attire un certain nombre d'"étudiants" qui sont là pour... heu... comment dire... enfin qui sont là quoi.

Donc voilà ce que je peux dire concernant cette discipline. J'espère ne pas en avoir donner une vision trop pessimiste pour les futurs ceux qui veulent tenter l'aventure, mais mieux vaut prévenir que guérir.

Dans tous les cas, si je peux me permettre un conseil aux futurs étudiants au vu de la rentrée prochaine, renseignez-vous bien avant de choisir une filière, surtout si elle est relativement longue, le temps est une chose précieuse qu'il est dommage de gaspiller.

< sur ce, repart en quête d'un moyen d'annoncer à son directeur de labo qu'il va bosser l'année prochaine et laisse donc tomber sa thèse >

Velgyr
Je ne pense pas que mon intervention apporte grand chose à ce sujet, simplement que, "bizarrement", comme beaucoup, je me sens très concernée par le titre.

Mes goûts ont évidement orientés mes études dès le départ. J'avais des notes correctes dans toutes les matières mais j'ai décidé au lycée de suivre une filière littéraire, car les matières scientifiques m'ennuyaient. Mes notes d'anglais étaient excellentes et tout le monde me voyait déjà en fac de langue. (D'ailleurs il m'arrive encore de croiser des anciens du lycée qui me demandent si j'ai eu ma licence d'anglais ). Mais au risque de les décevoir, mes parents compris, je me suis laissée entraînée par une passion qui m'a menée à des études que j'adore: l'Histoire de l'Art.

Puis les questions suivent? Ah ça consiste en quoi? Et, ça mène à quoi? Quel métier veux tu exercer?
Ma réponse... je n'en sais rien, et je rentre en maitrise en septembre et je n'ai que de vagues idées.

Le professorat, comme il a été dit plus tôt, est l'une des principales direction, sauf qu'en Histoire de l'Art, ça se complique, il n'existe encore aucun CAPES. Pour devenir professeur il faut plus ou moins faire son trou, pour devenir maître de conférence puis exercer dans les facs et rares lycée qui proposent cette matière.

Ensuite il y a un petit nombre de concours, notamment relatif au patrimoine qui permettent d'accéder à des posts très divers, et qui ne correspondent pas toujours à vos objectifs.

Reste le monde du tourisme, auquel j'ai pu goûter grâce aux job d'été, pas si désagréables pour quelques semaines/mois mais que je ne pense pas pouvoir exercer 40ans...

J'espère trouver "ma voie", maintenant, je pense qu'avec l'envie et la passion, on peut réaliser des choses...
Serais-ce trop optimiste de ma part?
Deviens ingénieur qu'ils disaient.

Entre dans une grande école qu'ils disaient.

Je sors de 2 mois et demi de stage en entreprise, enfin des vacances. Ca prépare pas mal au futur emploi. Mon tuteur m'a même dis que mon rapport était excellent et qu'il s'en servirait dans l'entreprise. Pas peu fier moi.

Plus que 2 ans et demi et je chasserais une place de DRH.
Citation :
Provient du message de Serge Benamou
Même avec un MBA en poche, ça reste toujours aussi bouché. *grogne*
Le problème du MBA c'est que c'est un diplome internationnal et que les entrerpises fancaise préfèrent les diplomes franco-français.

Par contre, si tu veux travailler à l'etranger ca vaut le coup, mais moins qu'un master il me semble.
Citation :
Provient du message de Bulkathos/Torgan
Le problème du MBA c'est que c'est un diplome internationnal et que les entrerpises fancaise préfèrent les diplomes franco-français.

Par contre, si tu veux travailler à l'etranger ca vaut le coup, mais moins qu'un master il me semble.
Le MBA est un master
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