Le succès des filières universitaires sans débouchés

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Faites des etudes techniques, en France il n'y en a que pour les "litteraires", alors que personne ne parle jamais des filieres pseudo inferieures que sont les filieres techniques, Bac S option Techno indus, Bac STI...
Les BTS representent egalement une tres bonne option post bac pour avoir un diplome concret en poche, et pour les meilleurs apres le BTS il est encore largement possible de reintegrer une fac en 2eme ou meme 3eme année.
Ca a ete mon cas, apres mon bac S opt. TI (anciennement Bac E pour les ancetres) j'ai ete faire un BTS histoire d'assurer mon avenir, je suis sorti 2eme de mon academie au BTS et j'ai directement integré une fac en licence.
En fac j'ai passe licence, j'ai tenté 2 fois le CAPET et finalement j'ai fais la maitrise.

5 semaines apres mon dernier examen je bossais. Poste et salaire d'ingenieur. Apres 1 an je viens de changer d'employeur, augementation des responsabilités et revalorisation salariale.


Je ne comprendrais jamais les djeunz qui se lancent dans une filiere ou ils savent pertinement qu'ils n'auront aucun debouché et qu'au final, ils auront 2 ou 3 années de belle vie etudiante pour ensuite sans doute 40 années professionnelles de merde...

Pour ma part le choix a ete vite fait, etude plaisantes et vie professionnelle encore meilleure...

Technique rulez da world
Citation :
Provient du message de darhn
pour les 2 qui sont dans le jeux video, je vous conseille jirag.org (que vous connaissez peut etre) qui regroupe differente personne du secteur et qui est une vrai petite mine d'or sur le contexte du domaine (et honnetement je crois que connaitre son domaine d'un point de vue generaliste et bien plus important que de le connaitre d'un point de vue technique)
Desole je poste juste pour corriger l'url, mais en effet ce site est tres enrichissant sur le domaine professionnel du jeu video.
http://www.jiraf.org


Sinon personnellement je me suis engage dans un cursus qui me plaisait, le seul qui m'attirais vraiment d'ailleurs, et bien que je ne sache pas ce qui m'attends par la suite, je prefere 5 ans d'apprentissage plaisant et enrichissant a l'ecole plutot qu'un cursus qui ne me plais pas mais qui me garantis un avenir "stable" et enrichissant financierement.


@Myriald : Tu ne peux pas comprendre les gens qui ont une passion mais a laquelle aucun cycle d'enseignement "stable" ne corresponds ? Et ces gens qui preferent leur passion a leur metier si le choix est a faire ?
Et bien moi je suis tech info, mais mon truc c'est la littérature et la philo... j'ai donc choisi de faire un double DEUG philo/lettres moderne après le bac (L option Math )...
Ensuite j'ai fait un DUT info et j'ai trouvé du boulot...

Ce qui ne m'empêche pas de continuer à me passionner pour la philo et la littérature, sans ces 2 années qui m'ont donnés les bases je pense que j'aurais plus de mal...
Citation :
Provient du message de Shade
*est allé en info finalement*
L'informatique est un secteur qui se bouche de plus en plus, principalement à cause de son attrait chez les jeunes ( 1)beaucoup de passionnés 2) l'exemple type du métier "propre"), également parce qu'il est possible d'être autodidacte avec très peu d'investissement (juste l'achat d'un PC, ensuite : logiciels libres et cours trouvés sur le web).

Autre problème, les technologies évoluent rapidement, si vous avez suivi des études d'info il y a 4-5 ans, la moitié des enseignements sont devenus obsolètes (peut-etre même davantage).

De plus en plus, on entend dire que l'age d'or de l'informatique est derrière nous : l'époque où beaucoup d'entreprises devaient s'informatiser est révolue (+ passage à l'euro + bug de l'an 2000 + krach boursier internet). Le développement de nouveaux logiciels est particulièrement mal en point : actuellement il existe déjà des milliers de logiciels qui répondent à tous les besoins (y compris des logiciels gratuits qui cassent le marché). La seule croissance possible est liée à la création de nouveaux besoins, de nouvelles inventions. Pour cela il faudrait investir dans la recherche-développement, ce qui représente toujours un risque car on est jamais assuré des résultats - exemple du flop des téléphones WAP
Bein l'informatique niveau débouchés, ça fait du yoyo, ça se bouche débouche, rebouche, redébouche, y a 15 ans c'etait formidable, y a 10 ans c'etait completement bouché, y a 5 ans c'etait genial, la ça se rebouche, si ça se trouve plus tard ça va redemarrer, donc bon vaut mieux pas trop se fier à tout ça...
Citation :
Provient du message de Mononoké(EC)
Pourquoi, dans la quasi majorité des cas, apprenons nous une langue étrangère (Anglais...) ? Et bien, j'ai pas besoin de préciser je pense
Les français apprennent l'anglais lors de leur scolarité ? Ah ben le résultat est pas brillant en situation.

Oui c'est un bon gros troll des familles.
Ca c'est un post qu'il est bo !

Il y a tellement de choses a dire.

Les etudes et le millieu professionnel. Autant compatibles entre eux qu'un mac et une casserole. je vous dit pas qui est la casserole.

Effectivement, la fac a tendance a etre arrogante et a ne pas preparer des eleves. Elle crée de fausses etudes.
C'est effectivement un enseignement generaliste qui apportera peu de choses a ceux qui veulent mettre les mains dans le cambouis. et rares seront les elus dans les matieres ... bouchées.

Alors pourquoi la fac ?

C'est vrai ça ... pourquoi la fac et pas simplement un BEP un bac pro ou un BTS ? apres tout a la sortie de ces enseignements ya du taf ! et surtout ya moyen de continuer.

Alors oui ... c'est souvent tres technique tout ça ... on prefererais un bouleau moins technique, plus ... noble ....

Alors oui j'en ai vu des collegues qui allaient en fac de philo etc ... depuis je les croise regulierement comme caissiers a carrefour.

Moi a l'epoque j'avais fait un fâcheux BTS technique ... maintenant je suis ingénieur et j'ai ma foi une place pas mal.

Alors vous savez ... moi aussi j'ai dechargé des cartons a la sernam, moi aussi j'ai livré des pizzas, moi aussi j'ai ete barman. Mais je savais que ça changerais. Avant de trouver la place que j'occupe en ce moment, j'ai meme postulé pour un job de croque mort, tellement j'avais besoins d'argent. Vous savez ... quand il faut payer a manger, on ne fait pas cas du boulot qu'on fait, plaisant ou pas on le fait. J'ai heureusement pas eut a etre croque mort mais ça s'est joué a peu de choses.

Alors tant que papa ou maman paie l'addition, tant que l'etat apporte ses aides, on peu se poser en martyre et dire qu'on soutiens qu'on assume le choix de sa filiere .... ça va ... par contre quand on est a la rue, sans savoir ce qu'on bouffera le soir venu et surtout, ou on dormira ... generalement la ... on s'en cogne d'avoir fait philo. On regrette souvent de pas avoir fait boulanger ... meme si ya des horaires de merde, meme si c'est pas "Noble".

Moi je n'ai pas eu a vivre ça ... mais j'ai vu suffisaient de copains qui l'on vecu. Des mecs qui vivaient pour s'instruire et devenir sociologue. La plupart d'entre eux son magasiniers a castorama maintenant. Ils ont fait leurs etudes pour vivre leur passion ... ce n'est pas ce qui a fait qu'ils font le metier de leurs reves.

On a pas tous la chance de faire des etudes pour le plaisir. Alors tachons au moins de trouver du plaisir quand on rentre le soir a la maison apres un travail pas souvent plaisant.
Parce que quand on tire la tronche meme le soir apres le taf, c'est que la vie va mal ... et qu'on s'est sûrement gouré a un embranchement.

En parlant d'embranchement.... certains l'on deja raté ! l'embranchement il se situe en 3eme. Il reste une ou deux chances de s'en sortir apres en seconde, vaguement en premiere, mais chaque fois ça implique un changement brutale et une perte d'années.
Alors c'est injuste, parce que souvent on a pas les billes pour choisir a ce moment la ... c'est tres vrai. c'est pourquoi il ne faut pas forcer les choses.
J'ai vu tellement de copains forcer le passage en seconde alors qu'ils n'avaient pas le niveau, pour s'appercevoir 3 ans apres qu'ils n'etaient pas dans la bonne filiere et qu'il fallait perdre 2 a 3 ans pour repartir sur la bonne.

Moi j'ai demandé a redoubler la 3eme alors que mes profs me donnaient droit de passage sans avoir besoins de forcer. Ils m'ont tous pris pour un fou. Mais ça m'a permis de pas partir avec les copains droit dans le mur. j'ai refait une année pour repartir sur des bases saines et pour preparer mon orientation. Je suis tombé pile poile sur ce qu'il me fallait. en suivant les autres je partais dans le mur. J'ai perdu un an ... pas tant que ça ... les autres ont perdu bien plus.

Sachez travailler votre orientation vers ce que vous aimez ... mais ne visez pas un mur. Vous avez peu de chances de passer au travers. vous risquez surtout de vous briser dessus.
Citation :
Provient du message de Kolaer
Les français apprennent l'anglais lors de leur scolarité ? Ah ben le résultat est pas brillant en situation.

Oui c'est un bon gros troll des familles.
¨

Aïe dit zagri wice iou ! oui spique ine gliche vérri ouelle !
Citation :
Dwelfigor :
Alors tant que papa ou maman paie l'addition, tant que l'etat apporte ses aides, on peu se poser en martyre et dire qu'on soutiens qu'on assume le choix de sa filiere .... ça va ... par contre quand on est a la rue, sans savoir ce qu'on bouffera le soir venu et surtout, ou on dormira ... generalement la ... on s'en cogne d'avoir fait philo. On regrette souvent de pas avoir fait boulanger ... meme si ya des horaires de merde, meme si c'est pas "Noble".

Moi je n'ai pas eu a vivre ça ... mais j'ai vu suffisaient de copains qui l'on vecu. Des mecs qui vivaient pour s'instruire et devenir sociologue. La plupart d'entre eux son magasiniers a castorama maintenant. Ils ont fait leurs etudes pour vivre leur passion ... ce n'est pas ce qui a fait qu'ils font le metier de leurs reves.

On a pas tous la chance de faire des etudes pour le plaisir. Alors tachons au moins de trouver du plaisir quand on rentre le soir a la maison apres un travail pas souvent plaisant.
Parce que quand on tire la tronche meme le soir apres le taf, c'est que la vie va mal ... et qu'on s'est sûrement gouré a un embranchement.
Je ne suis pas tout a fait d'accord de parler de "chance" la dessus, je suis de ces gens qui disent que quand on veut vraiment on peut s'en donner les moyens.

Dans bon nombre de cas ce sont des facilites financiere donc on a tendance a parler de chance, mais n'oublie pas ceux qui font un choix, un sacrifice, qui peut finir plus ou moins bien.

Ceci dit, ceux qui s'en donnent les moyens avec de gros sacrifices, je peux t'assurer qu'ils connaissent les valeurs des choses et sont souvent parmis ceux qui s'en sortent le mieux. (Sauf si leur choix etait mauvais, qu'il les a decu ou que la filliere etait vraiment bouchee de chez bouchee..)
"Et je compris que la jeunesse était un risque à tenter" (Bernanos).


Quant à moi, en désaccord avec le ministre de l'Education (ma foi, tant pis ), de même que la personne âgée n'est pas un adulte périmé (entendre "travailleur" si l'on veut), je prétends que l'enfant, l'ado, le jeune, n'est pas une ébauche d'adulte, pas un sous-être pas fini.

Je m'insurge donc logiquement contre les conceptions purement productivistes du temps des études, et tous les plans de carrière savamment échafaudés derrière. Les études ne sont pas un temps en dehors de la vie, elles en font partie.

Ca suppose que le choix des études ne soit pas déterminé par la notion de vie active (ce qu'on pourra définir comme la période qui prend fin avec la retraite) mais de vie tout court.


Alors qu'on commence à rentrer de l'argent à 16, à 20 ou à 30 ans, ma foi, ça regarde chacun selon ses moyens et sa volonté. Mais dans tous les cas, on ne fait pas de études comme on étudierait les 20 dernières années de tirage du loto pour maximiser ses chances de tirer le gros lot. Parce que : que de temps perdu.

Au mieux on est doué en plan de carrière et on enjambe les surprises que réservait la vie : on avait prévu une augmentation à 24 ans, un nouveau recrutement à 25, une nouvelle baraque à 26, un septième enfant à 27, l'ouverture d'une cinquième PEA à 28, d'aller acheter le pain à 29... Et on a réussi tout ça. Merveilleux. Une vie sans surprise, ni bonne ni mauvaise, sans incertitude, un long voyage tranquille, que des trains à l'heure, des rails d'airain.
Faites-moi le même exposé en changeant quelques mots en posant la question finale "qui suis-je ?" ; a priori je réponds "la mort".


'Bref bref bref, ça me désespère un peu qu'on puisse "gérer" sa propre existence comme un placement, minimiser les risques quand il me semble au contraire qu'il faut en prendre et ne jamais arrêter d'en prendre.
Ceci sans se voiler la face sur la nécessité de "gagner sa vie". Le critère de rentabilité de toute façon il est là, il sera toujours là. Mais ce n'est pas si dur que ça de se prendre en main pour inventer les moyens de sa subsistance.
Vraiment, moi, aucun regret de m'êre éclipsé durant mon premier cours de dea en droit en 1995, j'aurais jamais pu faire autant de trucs si j'étais resté collé sur le banc, jamais je n'aurais créé 2 entreprises, réalisé de film ni publié de photo dans Libé, ni connu jol parce que je n'aurais pas fait la connerie de passer 6 mois non rentables sur un mmorpg, ni surveillé le bassin de la piscine y 6 mois durant, ni traversé le Baïkal à pied, ni ni comme on disait en 81 . Le vide qui est devant, on finit toujours par l'habiter.






Bien bien, comme le disait Dwelfigor, un sujet bien intéressant, ma foi.
Le problème qui se pose actuellement à mon esprit, est le suivant : par où vais-je bien pouvoir commencer ?
J'aurais tellement de petites choses à dire que je ne sais si je vais passer ma journée à répondre à ce post.

Allez, ne soyons pas méthodique pour une fois, et déballons notre sac comme viennent les idées qui passent "fugacement" à l'esprit.

@ Khro : Tu dis que tu ne connais pratiquement pas d'études supérieures qui préparent à la vie active, au monde du travail.
Je te répondrais, oui et non. Certes, je parle uniquement du système de la Fac, vu que c'est celui que je connais le mieux.
Certaines filières apportent nombre de stages pratiques sur le terrain, des stages en entreprise également, des rencontres avec des partenaires, des interviews à faire, je connais d'ailleurs là, un bon exemple d'un ami faisant son petit dossier de réalisation de projet ayant rencontré un responsable d'une entreprise qui s'est vu emballé par ledit projet et qui lui a proposé de faire un stage dans cette même entreprise à la fin de ses études, maintenant il y travaille, et y est heureux comme une poisson dans l'eau ( pour peu que le bocal soit joli.)

@ Vlad : Hey, dans la Géo, y a des débouchés faut pas croire, seulement faut être bien motivé pour les chercher, et surtout les connaître, parce que ce ne sont pas les profs ( que ce soit d'une université ou de l'autre que j'ai pu côtoyer) qui vont venir te parler de ça. Si tu ne sais pas trop ce que tu veux faire, ben, t'es un peu dans le caca ( permettez moi cette expression peu valorisante.. )

A ce sujet, je voudrais également rebondir sur ce que disait Simkin
Citation :
le lycée n'aide pas vraiment pour les études post-bac. Ce que je veux dire, c'est qu'on nous lache dans des salons où différentes écoles et universités sont présentes. Et quand on va demander un conseil au responsable d'orientation, il se contente de regarder le relevé de note et de trouver des études compatibles avec sans parfois se demander ce que veut l'étudiant ou s'il y a des débouchés.
Haaaa Ca sent le vécu !
Comme je me reconnais la dedans !
Didiou..
Ce que j'ai pu pester nombre de fois contre cette Conseillère d'Orientation qui épluchait une à une mes notes au lieu de répondre à ma question des plus importantes, tout de même :
"Qu'est-ce que je peux faire, comme étude, pour avoir quel métier après le bac que je vais passer l'année prochaine ?"
Et là de savoir que je n'ai eu aucune réponse mis à part celle de me dire que je pourrais avoir une meilleure moyenne si je ne faisais pas autant d'activités extra-scolaire qui m'empêchaient de travailler correctement tous les soirs et m'enlever au moins 2 à 3 points de moyenne ( moyenne, ceci-dit, que je trouvais fort correcte déjà, pour ma part, mais je ne devais sûrement pas être aussi "gagnante" )

Il est clair aussi, toujours d'après mon expérience, que ce n'est pas au Lycée avec un discours du genre de :
" Le BTS c'est mal, ce sont des petites études, vous valez mieux, faites de longues études."
"L'IUT, c'est mal, ce sont des petites études, faites de longues études, vous le valez plus."
"Les écoles spécialisées, c'est mal, c'est cher, et vous n'y arriverez pas, c'est trop dur."
que l'on peut se faire une idée de notre futur. [ Et je vous assure que j'ai entendu ce discours]

Lorsque vous savez dès votre plus jeune enfance, ce que vous voulez faire, vous êtes motivé, vous savez qu'il faut faire ce type de parcours pour faire ensuite ce type d'étude pour enfin préparer ce type de concours pour enfin faire le métier de vos rêves. Mais combien d'entre nous sont comme cela ?Pesonnellement, j'en ai rencontré, des gens comme ça, j'en connais bien quelques uns c'est certain, mais sur tout la masse de jeunes collégiens, lycées, combien suivent le "moule" parce que de toutes façons il "faut" faire ça, parce qu'on a pas d'idée et que c'est le "mieux" pour ensuite avoir de meilleurs débouchés dans les études supérieures ?

Le lycée, Haaaa, Sacré Lycée ou durant toues les années on te parle du Bac, du Bac, du Bac, que tu deviens le petit mouton bien docile que l'on veut que tu sois, qui travaille pour avoir son bac, sans même songer à l'avenir, à l'après, à késkya bien après le bac? Ben, on nous le dira bien, quand on sera proche du Bac..?

Lorsque vous êtes une jeune fille un peu... légèrement naïve (je tenterais même de dire beaucoup), que vous avez la tête dans les nuages, que vous aimez bien l'école, mais, quoi en particulier.. - Boarff, un peu tout- .. [pas les maths, ça c'est sûr mais quoi d'autres..] que des années d'études ne vous dérange pas, que vous arrivez à trois mois du Bac, qu'il faut remplir les demandes d'admissions dans les facs ou les écoles, qu'on vous dit, encore, lors d'une belle séance d'orientation :
"Alors, à la fac, y a les sciences, le droit, mais c'est bouché, l'éco-gestion mais c'est bouché, l'histoire mais c'est bouché, et l'Administrations Economique et Social, mais c'est bouché.
Les BTS, ben y a de tout, pas la peine de spécifier
Les écoles spécialisées, si vous voulez y aller, vous êtes nettement mieux renseignés que nous. "
Vous réfléchissez et vous vous dîtes, d'accord.. Ben, euh.. Qu'est-ce que j'vais bien pouvoir faire.. Hmm..
Euhh..

Am stram gram.. Pique et pique nicdouille..

Et là votre professeur principal vient vous voir, et remarquant vos appréciations sur les différents bulletins de note des années précédentes, vous dis : Tu as l'air de beaucoup aimer l'Histoire - Géograhie, pourquoi ne pas t'ouvrir sur cette voie là ?
Et la jeune fille naïve (et plus que ça encore ) de dire, Ha bon, on a le droit de faire Géographie en plus de l'Histoire ? oO
Certes, la jeune fille n'avait pris d'informations que sur les filières de droit, jusqu'au moment où plusieurs personnes, professeurs, conseillers, et documentalistes lui ont sauté dessus criant Noooooooooooooooooooooon PAS LE DROIIIIIIIIIIIIT c'est complètement bouché, 25% de réussite vous ne vous rendez pas compte Jeune fille, il faut trouver autre chose ! Autre chose Vous dis-je !
Et la Jeune fille désemparée et pas si motivée que cela pour le droit, ne savait toujours pas quoi faire. (Et ça vire au mélo, et ça ne me plait pas du tout arf !)

Ploum Ploum.

Le Bac passe, les inscriptions en Fac d'Histoire Géogrpahie se font..

Les vacances..


Et Voilà ! La belle vie ! L'Université !
Pas de parents aux alentours, plein d'amis aux alentours, plein de gens sympas partout, seule note noire, les profs qui récitent leur cours comme s'ils avaient 300 magnétophones devant eux.

Et nous voilà partis pour de belles et longues années d'études ?
Beaucoup d'années ?!

Prffft !
Ce n'est pas grave ! C'est super d'apprendre !
Et pis ça laisse le temps de réfléchir à ce qu'on veut faire, ouais !

Première année de Deug : On vous parle du Deug.
Deuxième année de Deug : On vous parle du Deug, et beaucoup beaucoup beaucoup de la licence.

Licence : on vous parle de l'IUFM ... IUFM ... IUFM...
Ha oui, et des fois que vous auriez fait une double licence, va falloir choisir entre l'Histoire et la Géographie, si vous voulez faire une maîtrise.

Maîtrise : Blablabla.. mémoire... Blablabla... Mémoire... Blablabla.. Mémoire..
Euh, oui, d'accord, mais euh.. Après, y a quoi ?
DEA ? oui, d'accord, mais lesquels ?
DESS ? oui, je veux bien aussi, mais euhh, lesquels ?

*Gros yeux noirs* BEN TU CHERCHES MA PTITE !
- Euhh, oui, d'accord, mais euh, comment savoir s'ils amènent à quelque chose de concret ..?
Un boulot quoi ?

*Gros yeux noirs* BEN TU PRENDS LE BON MA PTITE
- Haaaa d'accord, c'est certain,je n'y avais pas songé..


Voilà voilà *sifflote*

Enfin, j'aurais pu résumer tout ceci d'une manière plus synthétique, mais j'en ai profité pour lâcher tout ce que j'avais sur le coeur. Grumbl.
Donc en gros, ce que je critique largement, avec force et hargne, c'est véritablement la désinformation totale que l'on subit tout au long de notre scolarité.
Je me suis bien dit, que si ça se trouvait, c'était de par chez moi que ça se passait ainsi, et qu'autre part il en était tout autrement.
Que néni !
Le peu que j'ai pu en discutailler autour d'un bon repas et de bonnes chop.. hmm.. Et bien, c'était tout aussi semblable.
On envoie les gens dans des filières générales, parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire plus tard et qu'ils ont les capacités pour continuer dans cette voix.
On les pousse à faire des études longues, parce qu'ils sont capables de les assumer intellectuellement et financièrement.
Mais qu'en est-il du réel besoin, de la motivation des enfants - adolescents - adultes ?

Certes, ils finissent souvent par faire les études qui leur plaisent.
Même si ça ne débouche pas forcément sur un emploi sûr. Mais auraient-ils eu, de la même manière un emploi avec ce qu'ils avaient fait auparavant ?
Pas évident..
Certains réussissent à trouver leur voie, oui.. Mais pas tout le temps..
Combien d'entre-nous auraient fait autre chose s'ils avaient su avant que c'était possible de le faire ?
Combien n'ont pas pu réaliser leur rêve parce que trop tard, on est déjà dans une voie, et reprendre tout à zéro ce n'est pas possible, financièrement, moralement, personnellement...

Je persiste ( et signe ) à dire que si nous étions beaucoup plus informés et cela dès le plus jeune âge ( sans non plus aller dans l'autre extrême et faire du bourrage de crâne ) il n'y aurait pas autant de gens perdus dans des filières, "bouchant" ( pour reprendre cette expression favorite des conseillers d'orientation ) ces dernières et plus de personnes motivées par ce qu'elles font.

[Edit : Ha oui, je voulais aussi rajouter une dernière chose ( je ne sais pas si quelqu'un aura le courage de lire tout ceci, mais je suis partie sur ma lignée.. )
Il est certain que ce n'est pas avec les agissements de certains établissements scolaires, à dénigrer toutes activités manuelles ou artisanales et à pousser la marmaille vers des études, pour en faire des "intellectuels" que les choses vont changer.
Il faudrait peut être leur mettre les points sur les i et les barres aux t, afin de leur faire comprendre que ce n'est pas en rejetant une certaine forme de travail que les jeunes auront envie d'en faire leur métier, et surtout que l'on a besoin de tous ces métiers là..
Bon allez, je m'arrête là, je n'ai plus de doigts ( ou de moufle, à voir ).
Fin]
Completement d'accord avec toi la dessus, si on etait informes la dessus des le plus jeune age, il y aurait surement beaucoup moins de monde bloque dans ces filieres, mais aussi beaucoup plus de motivation et de travail de la part des eleves, ce qui serait pour tout le monde benefique. (Les profs pourraient faire cours a des eleves motives, et les eleves ne seraient pas en train de redoubler leurs annees parce qu'il faut qu'ils l'aient meme si ca ne leur plais pas mais alors pas du tout).

Merci pour ton message il resume bien la situation et il est agreable a lire
[Merci ]

Oui, et peut être même, avec toujours un enseignement de tronc commun, une spécialisation un peu plus précoce et surtout dans la lignée des enseignements futurs, de sorte qu'arrivé aux études, on ait une meilleure idée de ce qu'est la Fac, par exemple.

-Ce n'est peut être pas très clair ce que je dis -

Prenons un exemple que je connais bien, la géographie. C'est loin d'être la géographie que l'on nous enseigne au collège ou encore au Lycée. Les fleuves, les départements, les villes, les pays.. Bien sûrs nous devons les connaître, mais nous n'avons pas de cours la dessus, et ça ne se résume pas qu'à cela.
Les grands chapitres sur "Le Japon : Description Physique, Population, Développement, Economie." est loin, lui aussi d'illustrer les cours de Géographie.
Tout cela est mal préparé, je trouve, à ce que sont véritablement les matières abordées dans le secondaire.
je suis d'accord avec ton long post Mad

jusqu'a plus de la moitié de l'année de terminale, je ne savais vraiment pas ou j'allais aller apres

j'avais juste envie de me lancer dans l'info, car apres le reste m'interessait pas trop, mis à part la génétique

apres avoir fait une visite de la fac, j'ai décidé d'aller la bas, car on me conseillait d'aller en prépa maths, mais ca me tentait pas du tout de me tapper 2 ans à ce rythme la, et sinon les écoles privés d'infos, bcp trop cher pour nous, sinon restait les IUT mais on m'avait dit que c'etait pour ceux qui voulait faire des études courtes et rentrer directement dans la vie profesionnelle
je suis donc rentré à la fac faire un Deug Mias

mais bon finalement je regrette pas, les maths c un peu lourd, mais la j'ai eu ma 1ere année facilement, et il y en a qu'au 1er semestre de la 2eme année si apres on prend option info

par contre apres je compte faire license et maitrise, mais apres je sais trop pas, je me dis qu'on avisera au moment voulu

enfin j'essaye au possible d'améliorer mon anglais, car ca peut etre utile si on ne trouve qu'un poste interessant à l'étranger


sinon contrairement aux nombreuses idées recus sur la fac, c'est pas si facile que ca, seul le travail régulier paye
je suis sur que bien la moitié ont été ajourné lors de la 1ere session de mai, et je sais meme pas si 1/4 ont été admis lors des rattrapages de juin ...
Post effectivement intéressant, mais je me demande si on ne prend pas les choses à l'envers.

Plutôt que de se demander pourquoi les étudiants choisissent des filières à priori sans débouché, pourquoi est-ce qu'on ne se demande pas comment offrir des débouchés à ces gens-là ?

Comme certains le disent ici, quitte à faire des études, autant faire des études dans ce qui plait, dans ce qui passionne, plutôt que dans des domaines dont on se fout royalement (et où donc, à priori, on ne sera pas forcément bon).

Alors à mon sens, il ne faut pas dire "mais il faut diriger les gens là où il y a des débouchés !" mais bel et bien "trouvons des débouchés pour ces gens-là !".

Maintenant, je conçois que ce n'est pas forcément facile, et qu'il y a une nécessaire adaptation.

Mais je crois qu'effectivement c'est une question fondamentale qui se pose ici sur l'avenir de nos sociétés, et que ce n'est pas forcément en cherchant à diriger les gens vers des filières où ils n'ont aucune envie d'aller qu'on va parvenir à quelque chose.

A mon sens, la vraie question c'est : comment se diriger vers une société qui permettrait à tout le monde de faire ce qui lui plait ?

Manifestement, la notre ne permet pas cela, puisqu'elle demande uniquement de produire des richesses "chiffrées"...
Heu Dwelfigor, ça se passe pas vraiment comme ça, en tout cas pas dans mon coin. Tu passes un bac, tu veux continuer dans ta branche mais la tu apprend qu'en BTS ou DUT (pas privé) il y a à tout péter 35 (disons 300 pour toute la françe) places dans ta région (pour au moins 3 classes de terminale STT dans mon lycée) donc la les trois-quarts sont sur le banc et on se dit : qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre ? Et tu te retrouves avec plein de gens que la fac emmerde, et des chômeurs à 20 ans. Faudrait peut être augmenter les effectifs aussi par exemple, le technique c'est bien, encore faut il qu'il y ait la capacité d'accueil (c'est peut être aussi pour ça qu'il y a autant de monde à la fac).
Citation :
Provient du message de Horus TCT
sinon contrairement aux nombreuses idées recus sur la fac, c'est pas si facile que ca, seul le travail régulier paye
je suis sur que bien la moitié ont été ajourné lors de la 1ere session de mai, et je sais meme pas si 1/4 ont été admis lors des rattrapages de juin ...
Tout à fait.
Le plus gros challenge au départ c'est de se prendre en main. Eh oui, il n'y a plus personne pour pousser les gens à travailler.
Et que se passe-t-il ? La majorité des étudiants dans les premières années ne travaillent pas suffisamment, voir pas du tout.

En droit c'est assez simple, les taux de réussite en première année sont de l'ordre de 15/20% à l'issu de la session de juin, et environ 45% en tout avec le rattrapage en septembre. Et pourtant, si tu travailles sérieusement, c'est pas difficile.
Citation :
Provient du message de TyMor
En droit c'est assez simple, les taux de réussite en première année sont de l'ordre de 15/20% à l'issu de la session de juin, et environ 45% en tout avec le rattrapage en septembre. Et pourtant, si tu travailles sérieusement, c'est pas difficile.
Exactement, et c'est à cause de ce genre de résultat que certains conseillers d'orientation te disent :
" Non, n'y va pas, il y a très peu de réussite."


Bien sur, si tu comptes :
- Ceux qui s'inscrivent à la fac mais qui choisissent une autre filière
- Ceux qui s'inscrivent, qui viennent une semaine et qu'on ne revoit plus jamais
- Ceux qui arrêtent après les épreuves du premier semestre
- Ceux qui ne vont pas, finalement, aux épreuves
- Ceux qui ne viennent jamais en cours et qui arrivent aux épreuves les mains dans les poches
- Ceux qui savent qu'ils vont faire complètement autre chose l'année d'après, mais qui vont quand même aux épreuves, mais aussi, les mains dans les poches..

Ils contribuent largement aux mauvais résultats des examens.
Si l'on prenait en compte véritablement ceux qui suivent les cours d'une manière relativement régulière, qui travaillent un peu ( même si c'est le minimum ) et qui passent leurs examens, je peux vous assurer que les moyennes seraient tout autre.
Citation :
Provient du message de Mab
Exactement, et c'est à cause de ce genre de résultat que certains conseillers d'orientation te disent :
" Non, n'y va pas, il y a très peu de réussite."


Bien sur, si tu comptes :
- Ceux qui s'inscrivent à la fac mais qui choisissent une autre filière
- Ceux qui s'inscrivent, qui viennent une semaine et qu'on ne revoit plus jamais
- Ceux qui arrêtent après les épreuves du premier semestre
- Ceux qui ne vont pas, finalement, aux épreuves
- Ceux qui ne viennent jamais en cours et qui arrivent aux épreuves les mains dans les poches
- Ceux qui savent qu'ils vont faire complètement autre chose l'année d'après, mais qui vont quand même aux épreuves, mais aussi, les mains dans les poches..

Ils contribuent largement aux mauvais résultats des examens.
Si l'on prenait en compte véritablement ceux qui suivent les cours d'une manière relativement régulière, qui travaillent un peu ( même si c'est le minimum ) et qui passent leurs examens, je peux vous assurer que les moyennes seraient tout autre.

Bah oui, il n'y a plus de sélection à l'entrée.
Elle se fait donc autrement, par un écrémage jusqu'à la fin du DEUG, voir de la license à Paris II.
Citation :
Provient du message de MiaJong
Plutôt que de se demander pourquoi les étudiants choisissent des filières à priori sans débouché, pourquoi est-ce qu'on ne se demande pas comment offrir des débouchés à ces gens-là ?
J'aimerais bien mais si il n'y à pas de demande, qu'est-ce qu'on va faire? On peu bien créer quelques emplois, mais ça sera insignifiant.
Il y à des métiers indispensables, mais plus personne ne veux les exercer, et à côté de ça, plein de gens qui étudient des trucs très intéressants, mais pas forcément important.
Ce qu'il faudrait faire déjà, c'est bien expliquer à ces gens que même en faisant des études longues dans certaines filières, ils devront être prêt à faire, pour vivre, le même boulot qu'un gars qui n'a peut être même pas son BAC.
Ces derniers temps, les entreprises sont confrontées à une sur-abondance de candidatures lorsqu'elles diffusent une annonce pour un poste d'ingénieur (cela se chiffre en centaines de cv).

De plus en plus, la technique de sélection rapide consiste à éliminer tous ceux qui n'ont pas fait de classes prépa (les fameuses 2 années qui prouvent qu'on sait travailler comme un cinglé). Alors si vous avez le choix, pensez y avant d'aller étudier à la fac...
Citation :
Provient du message de Wiseman
Il y à des métiers indispensables, mais plus personne ne veux les exercer, et à côté de ça, plein de gens qui étudient des trucs très intéressants, mais pas forcément important.
Pourquoi ?
Parce qu'à un moment donné beaucoup d'institutions ont dénigré ces métiers qui demandent plus de savoir-faire que de connaissances épistémologiques (ou de ce que vous voulez) poussées.
Et tout le monde a du suivre le "moule" proposé par la société.

Etre Boulanger, avant, c'était bien, reconnu, un bon travail où tu ne chômes pas, -certes un travail dur, car on se lève tôt le matin, et on se couche pas forcément tôt non plus- et où tu gagnais tout de même correctement ta vie ( au prix de beaucoup d'heures passées devant les fourneaux, oui ).
Maintenant, à ce que j'ai pu entendre en bribes de conversation entre les mamans à la sortie de l'école, c'est presque dénigrant..
" Mon fils m'a dit qu'il voulait faire boulanger ou pâtissier *rire* Enfin, tout ça parce qu'il aime bien les gâteaux, enfin... Ca lui passera.. *Silence* J'espère bien, que ça lui passera, oui.. "


oO
Les filières BEP deviennent de plus en plus intéressantes au niveau revenu que les filières universitaires, alors que le nombre d'années d'études est bien plus réduit, c'est un fait.

Mab, si la mère de famille qui disait ça s'inquiétait pour le (futur) revenu de son fils, il est clair qu'elle n'a rien compris. En temps que boulanger, pour peu d'avoir le courage de partir s'installer à l'étranger, il est facile de faire fortune.
Citation :
Provient du message de Mab
- Ceux qui ne viennent jamais en cours et qui arrivent aux épreuves les mains dans les poches
Ca me rappelle un mec à la FAC de droit ... aux partiels... "hey, elle est ou la fac de droit là ?!"
Citation :
Provient du message de Wiseman
J'aimerais bien mais si il n'y à pas de demande, qu'est-ce qu'on va faire? On peu bien créer quelques emplois, mais ça sera insignifiant.
Il y à des métiers indispensables, mais plus personne ne veux les exercer, et à côté de ça, plein de gens qui étudient des trucs très intéressants, mais pas forcément important.
Faudrait faire des filieres double, genre Philosophie Boulangerie comme ça le gars apres il peut faire des these et du pain.
Ou bien encore Sociologie-Chaudronerie, Histoire-Géographie-maçonnerie etc...
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