L’elfe noir dégaina une hallebarde couleur rouge sang tandis que le mage commença à incanter un sort. L’elfe noir se jeta sur Feargal, faisant virevolter sa hallebarde à une vitesse impressionnante. L’elfe donna le premier coup, immédiatement dévié par le bouclier du paladin. La riposte ne se fit pas attendre : le paladin, d’un coup d’épée sainte, lui trancha le bras, faisant éclore une flaque de sang noirâtre du corps du guerrier elfe noir qui tomba à terre. Le nécromancien, leva les bras et une douzaine de squelettes et de zombis l’entourèrent. Le paladin posa le genou à terre, en brandissant son épée. Une déflagration se fit entendre. Les morts-vivants s’immobilisèrent une seconde et tombèrent en morceaux, immédiatement réduits en poussière. Le nécromancien fit un pas en arrière, horrifié. Feargal le menaça : « Pars sinon, ta vie s’arrêtera ». Le nécromancien se ressaisit et répliqua : « Je dois combattre jusqu’au bout, sinon le Maître me punira ! Meurs, chien de paladin » Une lueur bleue entoura la main du nécromancien et il se jeta sur le paladin. Ce dernier mit ses menaces à exécution et trancha le corps du nécromancien en deux au niveau du torse d’un coup net. Le paladin essuya son arme sur les habits du nécromancien et la rengaina. Il fit demi-tour et partit en direction de son ami Sylvius. Mais celui-ci était sorti de sa méditation. Il se tenait en face du paladin à environ dix mètres de lui, les yeux menaçants et la main entourée d’une aura électrifiée.
Il lui hurla : « Baisse-toi !!! » et lança un éclair d’une incroyable intensité dans la direction de Feargal. Le paladin sauta de coté et, en tournant la tête, aperçut le guerrier elfe noir, la hallebarde au poing. Celui-ci fut foudroyé et réduit en cendre par l’éclair du magicien. Il aida le paladin à se relever et lui dit avec un regard complice : « Je crois que je l’avais sous-estimé… Pour les présences maléfiques à l’intérieur du château, il va falloir être vigilant, une puissance noire l’envahit ».
Tous deux se dirigèrent vers le pont-levis. Le magicien se concentra et, grâce à un sort de télékinésie, fit redescendre le pont-levis. Les deux compagnons s’avancèrent et entrèrent dans la cour principale du château. La cour était dallée de pierres noires et entourée des remparts du château. Cinq tours étaient présentes, dont quatre aux points cardinaux et une, le donjon, placée au centre était entourée d’un bâtiment d’une grande surface. Pensant que les quatre tours de garde ne représentait aucun intérêt, Sylvius et Feargal se dirigèrent vers le bâtiment central. Celui-ci était entouré d’une seconde muraille avec des meurtrières et des créneaux. Sans un mot, le paladin attrapa le bras de Sylvius et le tira dans sa direction. Une flèche vint se planter à l’endroit exact où était situé le mage avant l’intervention de Feargal. Les silhouettes de quelques squelettes armés d’arcs se dessinèrent entre les créneaux de la muraille.
Le magicien incanta immédiatement un sort d’immobilisation des morts-vivants sur l’épée sainte du paladin qui, une fois son épée chargée de magie bénéfique, trancha l’air et projeta le sort d’immobilisation sur les squelettes les plus proches. Sur les cinq squelettes, quatre furent immobilisés (le sort d’immobilisation des morts-vivants fut renforcé par l’utilisation de la lame sainte de Feargal) et le cinquième fut vite disloqué par une volée de projectiles magiques. Sylvius sortit de la poche de sa robe un bout de bois qui tenait dans la paume de sa main. Il prononça un mot de commande et le bout de bois s’allongea jusqu’à atteindre la taille d’un bâton. Il saisit le bâton par l’extrémité et le pointa vers un des squelettes immobilisés. Il prononça un autre mot de commande et une flèche (identique à celle d’un sort de flèche acide de Melf) vint dissoudre le mort-vivant. Sylvius fit de même pour les trois mort-vivants restants.
La porte d’entrée du bâtiment à la base du donjon était en bois et renforcée avec plusieurs barres de métal clouté. Le paladin se servit de son épée comme d’un levier afin d’ouvrir la porte barricadée. Sylvius fit signe à Feargal de se pousser. Il s’exécuta. Sylvius prit une profonde aspiration et se concentra. Il lança un sort de cri d’une puissance incommensurable qui eut vite fait de mettre la porte en pièces. Le magicien se reposa quelques minutes, épuisé et assourdi par la puissance de ce sort. De nouveau d’appoint, les deux camarades entrèrent dans la salle, le mage fermant la marche. A peine le porche franchi, une lame noircie vint se planter entre les omoplates de Feargal. Son propriétaire était tapi dans l’ombre et appartenait lui aussi à l’immonde race des elfes noirs. L’elfe ôta son épée du dos du paladin, ravi de sa lâcheté et de l’efficacité de son coup. Le paladin tomba à genoux, fortement blessé par ce coup et à moitié paralysé, la lame étant empoisonnée. Le magicien bondit à l’intérieur de la salle et bombarda l’elfe noir de projectiles magiques mais sans effet : l’elfe restait de marbre et ricanait. Il se jeta sur le mage, qui évita son coup de justesse. La magie de Sylvius semblant inefficace contre cet être, il invoqua rapidement une épée de Mordenkainen suivi d’un sort d’armure. Le combat commença. Sylvius donna un coup oblique dans le torse de son adversaire qui répondit à cette blessure par une autre et blessa le mage au bras gauche. Le magicien sérieusement affaibli invoqua une image miroir et huit répliques de lui l’entourèrent. L’elfe noir, surpris, trancha au hasard une des images. Sans succès… celle-ci s’évapora. Il continua à faire de même pour les autres images, jusqu’à la dernière. Toutes les répliques ayant disparues, il ne restait qu’une image du mage, la vraie. L’elfe hurla : « J’aurais ton cœur, magicien de la surface ! » et coupa en deux le magicien.
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