[exoplanètes] planètes océans.

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Les découvertes de nouveaux systèmes solaires se multiplient
LE MONDE | 15.07.03 | 13h07 • MIS A JOUR LE 15.07.03 | 13h29
A ce jour, 117 exoplanètes tournant autour d'étoiles simples ou multiples ont été identifiées. Toutes sont des géantes gazeuses inhabitables, comme notre Jupiter. Prochaine étape : trouver des astres ressemblant à la Terre.
"Les astronomes qui découvrent des planètes extrasolaires sont comme Christophe Colomb débarquant en Amérique, qui n'imaginait pas quel type de flore et de faune il allait pouvoir trouver. De la même façon, nous vivons une fantastique période de découverte : il y a dix ans, nous vivions avec un seul modèle de système solaire - le nôtre -, et nous sommes aujourd'hui confrontés à une diversité qui nous surprend", s'émerveille Alain Lecavelier des Etangs, chargé de recherche à l'Institut d'astrophysique de Paris (IAP) et l'une des chevilles ouvrières du XIXe Colloque international que l'IAP a organisé du 30 juin au 4 juillet, un colloque consacré cette année aux exoplanètes.

Alors, quelles sont les nouveautés et les surprises que les scientifiques rapportent de leurs nouveaux mondes cosmiques ?

Le premier choc date de la première planète extrasolaire, décelée, en 1995, par les Suisses Michel Mayor et Didier Queloz autour de l'étoile 51 de la constellation de Pégase. Moitié moins massif que notre Jupiter, ce compagnon géant se trouvait si proche de son soleil qu'il en faisait le tour en à peine plus de quatre jours ! Les découvertes de ces surprenants Jupiter chauds se multiplièrent au cours des années qui suivirent, favorisées par la méthode de détection, dite des vitesses radiales, utilisée par les astronomes. Une technique qui consiste à mesurer le mouvement que la présence d'une planète imprime à l'étoile autour de laquelle elle tourne. Mouvement qui est d'autant plus important que la planète est plus grosse et plus proche. La formation de compagnons massifs dans le voisinage de l'étoile étant interdite par la théorie, les chercheurs durent inventer un nouveau modèle où les planètes se fabriquent à distance raisonnable puis migrent vers le centre du système solaire.

Autres objets exotiques de ce nouveau bestiaire : les planètes tournant autour de pulsars, c'est-à-dire autour d'étoiles à neutrons, restes ultracondensés de grosses étoiles mortes.

NAINES BLANCHES

On a également trouvé, ce qui fera les délices des amateurs de space operas, des planètes dans des systèmes d'étoiles doubles. Autres cibles potentielles enfin : les naines blanches - stade dégénéré d'étoiles semblables à ce que sera notre Soleil lors de son agonie, dans quelques milliards d'années - ayant conservé leurs compagnons les plus éloignés, qui pourraient être vus et non détectés indirectement, grâce à des télescopes travaillant dans l'infrarouge.

Les étoiles, on le constate, peuvent être de types différents - on a aussi trouvé des compagnons à des naines rouges, astres de faible masse qui composent néanmoins la majorité de la population stellaire -, mais les chercheurs visent désormais des planètes autres que les géantes gazeuses découvertes jusqu'à maintenant. Très clairement - et très humainement -, les astronomes ont fixé la prochaine grande étape à la recherche des exoplanètes. Ce sera la détection des planètes telluriques plus ou moins analogues à la Terre. La méthode des vitesses radiales ne suffira probablement pas et les chercheurs placent beaucoup d'espoirs dans les satellites Corot (CNES, lancement en 2005), Kepler (NASA, 2007), Eddington (ESA, 2008) et Darwin-TPF (ESA-NASA, 2014).

Là aussi, les chercheurs s'attendent à des surprises. Rien ne dit en effet qu'ils retrouveront des objets et des configurations équivalant à ceux que nous connaissons dans notre système solaire.

Au cours du colloque de l'IAP, Alain Léger, de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS, université de Paris-XI), a ainsi présenté un travail théorique sur une nouvelle famille de planètes possible, des planètes-océan. Il s'agit de gros astres de plusieurs masses terrestres composés à 50 % de silicates et à 50 % de glaces, formés dans une région lointaine s'apparentant à la zone qu'habitent aujourd'hui nos Jupiter et Saturne.

NOUVEAUX OBJETS

Il est permis d'imaginer qu'un phénomène de migration semblable à celui qui affecte les exoplanètes que sont les Jupiter chauds rapproche ces grosses boules de glace de leur soleil et les place sur une orbite analogue à celle de la Terre. "Dans ce cas, explique Alain Léger, la glace de surface fondrait, ce qui créerait de nouveaux objets, à mi-chemin entre les planètes géantes et les planètes telluriques, qui seraient intéressants tant pour la planétologie que pour l'exobiologie."

D'après les modèles, une température de surface de 8 °C impliquerait un océan profond de 72 km avant que l'eau, sous l'effet de la pression, ne se transforme en un manteau de glace de plusieurs milliers de kilomètres d'épaisseur...

Difficile d'entrevoir quelle vie pourrait peupler une telle planète. Mais le fantasme ultime des chercheurs consiste bien à découvrir des planètes telluriques dans la mythique "zone d'habitabilité",c'est-à-dire sur une orbite stable comme celle de la Terre permettant la présence d'eau liquide, considérée comme indispensable à la vie.

La définition de cette fameuse zone pourrait se révéler plus complexe que ce que l'on croyait jusqu'ici, estime Franck Selsis, du Centre d'astrobiologie de Madrid. "Il ne faut pas, dit-il, ne tenir compte que du paramètre de l'eau liquide. L'habitabilité d'une planète dépend aussi beaucoup de la composition de son atmosphère - et notamment de la quantité de gaz à effet de serre qu'elle contient -, du type d'étoile autour de laquelle elle tourne et de l'influence d'éventuelles planètes géantes..."

Malgré ces incertitudes et aussi ces contraintes, Jack Lissauer (NASA), qui clôturait le colloque, gardait son optimisme en rappelant le chemin parcouru en peu de temps. "Les progrès ont été phénoménaux. On n'avait rien il y a moins d'une décennie, a-t-il rappelé. Aujourd'hui, nous pouvons faire des statistiques sur les planètes extrasolaires... En 1994, un an avant la découverte de la planète tournant autour de Pégase 51, le Xe Colloque de l'IAP s'intitulait "Disques de poussières circumstellaires et formation des planètes". C'était il y a neuf ans. Parions que dans neuf ans, en 2012, la XXVIIIe édition de ce colloque aura pour titre : "Des mondes semblables à la Terre"..."

Pierre Barthélémy
Cette idée de planète océan me fascine : la gravité serait vachement plus forte que sur terre, mais dans l'eau c'est pas bien grave... 72 km de profondeur ! woohoo !

Dans 10 000 ans, on utilisera peut être ce genre de planète pour faire de la pisciculture massive
A noter que l'on soupçonne qu'il y ait un océan sous la couche de glace de Europe, un satellite de Jupiter.

Je crois qu'il y a des projets d'exploration d'ailleurs, il faudrait que je retrouve des infos...
Attention ...

Nous en sommes loin d'aller sur ces planètes, pour l'instant on peut les voir, et uniquement les voir ...

Il faut encore attendre la nouvelle source d'énergie qui nous permettre de nous déplacer des milliers de fois plus vite qu'actuellement
Citation :
Provient du message de Kiranos Mutyn
A noter que l'on soupçonne qu'il y ait un océan sous la couche de glace de Europe, un satellite de Jupiter.

Je crois qu'il y a des projets d'exploration d'ailleurs, il faudrait que je retrouve des infos...
Sous Europe, mais aussi Ganymède, si je dis pas de bêtise. Pas sur Io, en tout cas.
Quoi qu'il en soit, ces planètes géantes et aqueuses me semblent convenir parfaitement pour abriter la vie. Faudrait que je relise le bouquin de Vance.
Citation :
Provient du message de Kiranos Mutyn
A noter que l'on soupçonne qu'il y ait un océan sous la couche de glace de Europe, un satellite de Jupiter.

Je crois qu'il y a des projets d'exploration d'ailleurs, il faudrait que je retrouve des infos...
Je ne me souvenais pas que l'un des satellites de Jupiter s'appelait Europe, ils étaient sûrement en manque d'imagination ce jour là :/
[Mais j'avais ouïe dire cette information là quelque part aussi]
Effectivement c'est fascinant. Dans un milieu comme celui ci, des formes de vies intelligentes pourraient-elles se développer au points d'avoir conscience de leurs existences? Je pense que oui, et je vois la chose comme de sorte d'immenses baleines-poissons se dirigent au sonar et se nourrissant de nutriment développer dans cette immense mer sans limite.

Je me demande si l'intelligence de conscience de soit, peut se développer dans un milieu tranquille comme celui là.
Citation :
Provient du message de Mab
Je ne me souvenais pas que l'un des satellites de Jupiter s'appelait Europe, ils étaient sûrement en manque d'imagination ce jour là :/
[Mais j'avais ouïe dire cette information là quelque part aussi]
En quoi trouves tu que c'est un manque d'imagination ? C'est tout à fait dans le thème au contraire.
Citation :
Provient du message de Petite Marine ~I~
Effectivement c'est fascinant. Dans un milieu comme celui ci, des formes de vies intelligentes pourraient-elles se développer au points d'avoir conscience de leurs existences? Je pense que oui, et je vois la chose comme de sorte d'immenses baleines-poissons se dirigent au sonar et se nourrissant de nutriment développer dans cette immense mer sans limite.

Je me demande si l'intelligence de conscience de soit, peut se développer dans un milieu tranquille comme celui là.
Bah pourquoi des etres vivant dans un ecosysteme different ne pourraient pas avoir conscience d'eux meme ?

je ne suis pas ta logique
La logique du developpement de la conscience est simple:

Il faut que l'apparition de celle ci augmente l'aptitude à survivre et à se reproduire de l'espèce (application bete et mechante du darwinisme).

Si l'on imagine un océan gigantesque avec quelques espèce equilibré qui ont colonisé tout l'environnement.
imaginons : du placton, une grosse méduse qui mange le plancton et poisson qui mange les meduses...
qu'il n'y a jamais aucun chamboulement ecologique qui puisse donné un coup de pouce à l'evolution (pensez a la disparition des dinosaures via une eventuelle météorite),
alors l'evolution est bloqué, et n'a aucune raison d'evoluer vers une espèce consciente. Ca n'apporterais rien à l'evolution.
Citation :
Provient du message de Manaloup
Europe avant d'être un continent c'était une jeune grecque au destin tragique ...

ça doit plus venir de ça je pense ..
Elle on peut dire qu'elle a laissé son nom à la postérité
Au moins autant que Amerigo Vespucci
Moi aussi j'aimerais bien qu'un continent porte mon nom.
(et une planete, encore plus!)
Mais les Volcans sous-marins changent les planètes ...et le mouvement des plaques tectoniques aussi

et sur une planète où il y a un océan, ces deux composantes de la vie sont réunies non ?
Citation :
Provient du message de Manaloup
Mais les Volcans sous-marins changent les planètes ...et le mouvement des plaques tectoniques aussi

et sur une planète où il y a un océan, ces deux composantes de la vie sont réunies non ?
la vie? oui, la conscience... ben ça ma parait plus complexe.
la diversité des espèces passe par la diversité des environnements.
L'evolution demande des conditions difficiles, génante pour la survie des individus, mais pas suffisement pour obligé la vie à se limité à ces formes les plus simples et donc les plus resistantes: l'organisme unicellulaire.
C'est un savant dosage.

(et meme que j'etais super bon à Sim Earth )
Citation :
imaginons : du placton, une grosse méduse qui mange le plancton et poisson qui mange les meduses...
Les poissons et méduses ont une conscience
Et puis avec l'arrivée de terres émergées apparais l'évolution de la vie comme on l'a connue sur Terre ... Les Amphibiens, les Reptiles, Bactraciens, les oiseaux, les insectes et enfin les Mammifères ...

Par contre, vu que la Terre a eu son évolution chamboulée du fait {de l'évènement qui a causé la mort des Dinausores} c'est là qu'apparaitront les différences ..
Manaloup : A priori, toute planète d'un système solaire connaît des évènements similaires, de plus, la catastrophe qui a éradiqué les dinosaures n'était pas la plus grave (pas la plus puissante en tout cas)

Un océan de 72km de profondeur... Ça laisse un air rêveur... Les créatures le peuplant (éventuellement) doivent être d'une grâce à couper le souffle.

Joy
Pour l'exploration d'europe, satellite de jupiter, il y a des projets, mais en fait le gros probleme, c'est de savoir l'epaisseur de la glace. Qui varie de 10 a 60 km !

10km pas de probleme, 60 km .... bah ca passera pas.

D'autant (amis de la nature bonjour) que la technique envisagee est un bouclier thermique chauffe par radioactivite afin que la sonde s'enfonce doucement dans la glace Europeenne. Et emporter tant de matiere nucleaire, pour l'instant y a que les russes qui veulent bien

Enfin, deja faut voir si on arrive a ramener des trucs de mars et si la "vie" y est possible avant de voir plus loin, et deja ca c'est pas gagne.
Citation :
Provient du message de Spring
[color=536C34]Manaloup : A priori, toute planète d'un système solaire connaît des évènements similaires, de plus, la catastrophe qui a éradiqué les dinosaures n'était pas la plus grave (pas la plus puissante en tout cas)
En même temps, la crise de la fin du Permien a exterminé 90% de la faune marine. Les météorites n'affectent pas que les espèces terrestres...
Donc, même une planète océan sera affectée par l'environnement extérieur, même de manière clairement moins importante que sur une planète dotée de continents.

(Evidemment, je doute qu'une météorite affecte la faune vivant à 72kms de profondeur, mais par contrecoup, un changement en surface impliquera forcément une modification de l'écosystème plus bas)
A 72 km de profondeur, je doute qu'il subsiste une quelconque lumière

Sinon, terraformer des planètes, c'est le rêve de la science fiction depuis des décennies
Mais je crois que ça ne va pas être facile
Citation :
Provient du message de Shade
A partir du moment ou l'atmosphére s'obscurcit la vie meurt en grande partie ... le zooplancton a besoin de lumiére.
On parle d'exoplanète, donc on peut très bien imaginer la naissance d'une vie qui ait peu ou pas besoin de lumière.

D'ailleurs, même sur Terre, on a découvert des espèces (en Roumanie, je crois) capable de vivre sans aucune lumière et pour ainsi dire sans air (plus exactement, très appauvri en oxygène).
Ariendell : Dans un de mes vieux S&V, j'ai lu un article sur une possible terraformation de Mars. Bien entendu, il faut du temps (ils ont planifié ça sur un millier d'années, mais je pense qu'avec les progrès techniques, cela pourrait être plus court), mais bon, pour l'instant, ce n'est qu'un rêve.

Lwevin Myan : Je n'ai jamais dis le contraire. D'ailleurs la vie, au cours de ses premières années (500 millions à peu près) a été détruite plusieurs fois selon les résultats d'une étude. On est tenaces.

Joy
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