[Brocéliande - Albion] Thealin ou les brumes d'Avalon

 
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Post écrit par Leufroy (le 28 mars 2003)
<Leufroy fit le tour de la maison, las la nuit était déjà fort avancée et sa torche n'émettait pas assez de clarté pour y voir plus loin que ses propres pieds.>
<Il s'avança un peu vers l'orée de la forêt quand Anthelme apparut devant lui portant sur un bras le cadavre d'un de ses chiens et traînant l'autre par le collier de poil.
Le Gardien semblait un étranger, il avait revêtu une vielle armure à demi piquée de rouille, à son côté battait une arbalète de guerre et, rayant son dos d'un trait d'acier, était accrochée une longue hallebarde ornée de runes sombres. Leufroy n'avait jamais vraiment porté attention a Anthelme, il l'avait toujours vu comme un grand gaillard un peu mou mais à le regarder il était presque effrayé de voir le géant en armure, il avait perdu sa douceur et son éternel sourire, son visage était grave et, s'il ne pleurait pas ses chiens c'est qu'il réservait sa rage pour le moment ou il trouverait le coupable.>
<Leufroy recula d'un pas, il se souvenait maintenant que celui-ci lui avait dit un soir qu'il avait servit dans la garde. Le gardien s'arrêta devant lui et le fixa d'un regard noir empli de colère>

Anthelme : <voix monocorde> Ils ont tués mes chiens ... écrasés dans les racines d'un arbre ... Demain je couperais ce chêne pour en faire des bûches ... Suivez-moi ...

<Anthelme dépassa Leufroy et se dirigea vers une des petites fenêtres de la maison. Le carreaux de pâte de verre brute et jaune ne laissait filtrer que peu de lumière et permettait peu de voir l'intérieur mais Leufroy compris vite que c'était là la fenêtre de la salle des eaux ... Thealin ... Encore elle ... !
Anthelme fit un geste du menton indiquant une barrique renversée puis un autre pour indiquer la sous-pente ou était stocké le bois d'hiver et quelques outils >

Anthelme : Ici ! regardez ce tonnelet ! il était dans la sous-pente ... et regardez autour ... trace de pas ... enfin ... de « patte » ... une vermine espionne ... je vais voir si je la trouve ...

<Anthelme lâcha les deux cadavres de chiens, y jeta un bref coup d'oeil puis, l'arbalète armé dans la main il rebroussa chemin scrutant tour a tour le sol et la pénombre>

<Leufroy hésita sur la conduite à tenir. Suivre le gardien ou retourner faire rapport au Mage ... Il se dit qu'Ezoniroel devait attendre quelques nouvelles et l'idée de l'avoir laissé seul avec la Dame ne lui plaisant qu'à moitié il retourna dans la maison se promettant de retourner aider Anthelme ensuite.>

<Personne dans la salle d'eau ... pas âme chez Ezoniroel ... il s'en retournait vers la chambre de Thealin et aperçut Gorky, statut de pierre énorme, planté, bras croisé, devant la porte. Il s'approcha et tenta de pousser le simulacre pour entrer mais, au lieu de rester impassible celui ci se tourna vers Leufroy et le saisissant à la gorge le souleva du sol. Leufroy, surpris par ce geste se débattit furieusement mais la force du colosse lui donnait plus l'air d'un pantin ridicule qu'autre chose ... en dernier recours il cria au secours, appelant le Maitre du simulacre fou>

<La porte s'ouvrit lentement, Ezoniroel apparut dans l'encadrure et, faisant un signe a Gorky le fit lâcher sa prise>

Ezoniroel : Quest-ce Leufroy ? Dame Thealin dort, sois discret je te prie, discret, clair et concis ...

<Leufroy massa sa gorge endolorie ou les mailles de son armure avaient laissée leur marque en pénétrant la chair puis, relevant les yeux vers le Mage pour lui faire rapport il hésita ... Ezoniroel semblait plus grand, il avait perdu son aspect squelettique pour les formes d'un athlète bien bâtit et les traits de son visage étaient d'une finesse incroyable, un visage doux, avenant, encadré de cheveux mi-long ondulants doucement jusqu'à ses épaules ... Un visage d'éphèbe qu'il connaissait pour l'avoir déjà vu ... Mais le pire était le regard, des yeux rouge feu avaient remplacés ceux blanc-laiteux de l'aveugle, des yeux de dément ... des yeux emplis de haine et assoiffés de sang ...>
<Leufroy fixa les yeux quelques secondes, il connaissait mal la règle de ce jeu et sentait son coeur se serré à chaque fois qu'il devait faire face au Démon. Il appela Ezoniroel, calmement, d'une voix douce mais ferme>

Ezoniroel ... Ezoniroel, c'est moi Leufroy ... je dois te parler Ezo ... Ezo ? écoute moi je t'en prie ... je crois la Dame Thealin en danger ...

<Cela sembla faire l'effet d'une formule magique. Un clignement d'oeil et Ezoniroel était redevenu l'Avalonnien affaiblit ... Leufroy s'il n'aimait pas l'état de son mentor préférais malgré tout cet être de chair et de sentiments à ... l'autre ...>
<Il fit son rapport comme demandé, expliquant ce qu'avait trouvé Anthelme puis prit congé du Mage. Il voulait rejoindre le gardien avant que celui ci ne se mette à occire tout ce qui se mettrait devant lui. Ezoniroel lui sourit marquant ainsi son assentiment puis tourna son regard vers la Dame endormie.>

Ezoniroel : Va mon ami, va et retrouver cet être espion ... va n'ai crainte je veillerais Dame Thealin et rien ici ne pourra lui advenir.

<Ce n'était pas pour Thealin que Leufroy avait peur ... mais cela il se gardait bien d'en parler pour l'instant ... Il fila vers l'extérieur retrouver Anthelme>
Druwid : "Très Savant", druide.
<Pierres dressées depuis l'aube des temps, les mégalithes jumeaux de la Forêt Sauvage s'animèrent conjointement. Comme si une main innocente avait jeté un caillou sur une eau paisible, une onde parfaitement circulaire se propagea sur leur surface granitique. Les druides louèrent une fois encore les puissances telluriques alors qu'émergeait la silhouette du Maître dans un grondement sourd, tout droit issu des profondeurs de la Terre.>

<Les neuf druides de Keltoi Fogou se réunissaient régulièrement en ces lieux, bien à l'abri des incursions destructrices des milices albionnaises. Il leur suffisait d'un simple rituel oghamique pour emprunter les lignes et traverser d'impossibles distances. Ainsi, ils se soustrayaient aux persécutions de l'Eglise de Lumière et des druides séduits par son « divin » message d'amour et de paix. Qu'adviendrait-il de ces traîtres lorsque viendrait le temps de la revanche, que le cycle élémentaire de l'Ourobouros tournerait en leur défaveur ? Ils iraient tous expier leurs fautes en fertilisant la terre de leurs corps inertes. Ainsi parlait Ogmios, gardien de la Loi d'Ogham et protecteur des druides. Une fois le cercle formé, leurs serpes d'or à terre, son Elu prit la parole :>

- « Mes frères, soyez sans crainte, le grand jour est proche. Ceridwenn paiera comme toute sa suite. Notre puissante alliée Morgane la Fey nous a fait don de la Stase de Myrddin. Cela est bon présage. »

- « Druwid Mabinogios, le mana de ce bloc de cristal de roche pur est certes source de grand pouvoir et nous en ressentons tous les bienfaits, mais le Culte du Dragon viendra le réclamer tôt ou tard. »

- « Seulement lorsque la campagne d'Avalon sera terminée, Druwid Eochael. Seulement à ce moment là. Morgane la Fey n'a pas encore soumis les conjurés avaloniens qui se sont détournés de la Déesse Mère pour suivre ce fou de Myrddin lors des arthuriades. Même avec le soutien des sauriens Drakorans, cela lui prendra du temps. Temps que nous emploierons pour puiser en cet artefact la maîtrise ultime des lignes Ley. »

- « Druwid Mabinogios, ne craignez-vous pas que Iathiel s'oppose encore à nos projets ? Les Enfants de Ceridwenn semblent le suivre aveuglément. »

- « Ne me parlez pas de cet infâme rejeton de saule pleureur, Druwid Drysdenn ! Il fut le premier à quitter le Cercle d'Ogmios pour aller mendier la protection des Bretons ! Et quand il apprendra la douloureuse vérité, quand il saura que le ver est déjà dans le fruit, il déchantera lui aussi. »

- « Alors prions ensemble afin qu'Ogmios veille sur le Cercle jusqu'au jour du renouveau Keltoi. »<dit le Doyen du Cercle.>

<Le Cercle supplia, invoqua, adora, immola. Et tous les oiseaux de la Forêt Sauvage se turent devant les cris étouffés du Dieu Cornu qui retrouvait son Domaine. Ainsi parlait Ogmios, gardien de la Loi d'Ogham et protecteur des druides.>
Post écrit par Ezoniroel (le 28 mars 2003)
<Anthelme se félicitait d'avoir suivi la trace de cette petite vermine ... certes il ne l'avais point encore trouvé, mais cela ne tarderait pas, mais ce qu'il y avait vu ensuite avait été beaucoup plus intéressant ... des pas humains avaient rencontrés ceux de la bestiole espionne ... des pas humains ...
Il avait suivi cette trace durant prêt de trois heures sans doute ... cet humain devait être un peu trop sur de lui pour ne point chercher à mieux dissimuler ses pas ! un troupeau de sangliers en eut laisser moins ...>

<Depuis maintenant un temps infini il regardait de loin cette étrange cérémonie de Druides ...
Quelles étaient ces Pierres ... Jamais il n'avait été dans ce coin de la forêt de Campacorentin ...

Il écoutait avec attention chaque mots prononcés ... fixait mentalement et soigneusement chaque attitude et chaque visage qu'il pouvait voir ...
Tout cela intéresserait sans nul doute Messire Ezoniroel ...
Avalon, Morgane le Fey, ... Pas l'ombre d'un doute que ces Druide fomentaient contre la religion et contre Avalon dans un même temps ...

Tsss ... gros risque de vouloir se mettre a dos les religieux de l'Ordre et les Fidèles d'Avalon ...

La Cérémonie semblait toucher à sa fin ... Il en avait assez vu et en savait assez maintenant ... Il s'éclipsa discrètement ...
Vingt année à chasser le gibier lui avait largement appris à ne pas se faire voir malgré sa stature imposante.>

Il lui fallut encore quatre longues heures de marche pour revenir en la Maison des Enfants de Ceridwen, le jour était déjà levé quand il entra enfin pour trouver Messire Ezoniroel>
Thealin se réveilla au matin se retrouvant dans sa chambre. Elle tremblait au début, ses souvenirs de la veille lui remontant en mémoire. Elle regarda ses mains, puis le reste du corps, mais aucune trace de sang. Encore un cauchemars ? Mais la douleur de sa chute en sortant du bac de son bain lui démontra le contraire. Elle se mit à pleurer silencieusement...

L'émotion passée, Thealin se rhabilla et sortie prendre l'air frais. Elle se dirigea machinalement vers le portail menant en Avalon, et y rencontra Leufroy en compagnie de Iathiel et d'autres personne qu'elle ne connaissais que très peu, voir pas du tout.

Thealin s'éloigna ensuite des lieux aux cotés de Dame Aysha. Dame Silwenne vint par la suite les rejoindre, les présentation furent ainsi faites. Dame Aysha décida de mener Thealin à Dame Nimue, pensant que cela l'aiderait à raviver quelques souvenirs. Mais la fatigue se rappelait aux bons souvenirs de Thealin, celle-ci décida de rentrer se coucher.

Lorsque Thealin commença à s'assoupir, Dame Aysha bloqua la porte à l'aide d'un cal. A l'aide de ses connaissance en couture, elle décida de faire un petit accroc à la robe que portait Thealin et d'en attacher le fil au lit. Ces préparation étant faite, telle une gargouille, Dame Aysha se posta au dessus de la fenetre de la chambre.

Quelques heures plus tard, Thealin profondément endormie, se leva les yeux mi clos. Elle se dirigea vers la porte bloquée. Ne pouvant sortir par cet accès, Thealin alla donc vers la fenetre qu'elle ouvrit en grand, l'enjambant. Dame Aysha en profita pour glisser dans la poche un sachet percé de sang de porc.

Thealin se sentait attiré vers le portail, il semblait en émaner un appel irrésistible. Arrivé devant, elle tenta de le traverser comme bon nombre d'albionais avant elle. Mais une explosion violente et des éclairs la projeta en arrière. Aysha se précipita vers le corps étendu de la thaumaturge. Sentant son souffle régulier et le coeur battre normalement. Rassurée, Dame Aysha retourna dans les ombres au moment même ou Thealin se réveilla.

Elle avait mal partout, du sang sur chacune des plaies provoquées par l'explosion. Sa robe déchiqueté et en lambeau, un fil pendait et menait à la retraite d'Adribars. Une odeur nauséeuse monta de l'une de ses poches. Thealin suivis le fil et se rendis compte que celui ci était accroché au lit où elle s'était endormie. Décrochant le fil, Elle enleva la robe décousue, fit sa toilette et jeta la vieille loque au feux...
Post écrit par Moera
L'astre diurne se levait juste lorsque Moera entrait en la demeure après la nuit passée dehors, comme si souvent ! Elle avait délaissé l'invitation alléchante d'un bon bain pour courir les bois, comme à son habitude depuis son plus jeune âge, fuyant l'oppression d'une pièce fermée de ses quatre murs pour ce gîte a ciel ouvert et cette couche en mousse moelleuse qu'est la clairière voisine ...

Mais cette fois il ne s'était pas agit que de son seul bien-être ! Elle en avait profité pour aller quérir provisions d'autres plantes pour la "tambouille" d'Emmaleth et revenait la besace pleine !

Et c'est pleine de fierté en pensant au service rendu qu'elle se retrouva nez à nez avec un Anthelme méconnaissable !

Après s'être fait apprendre les derniers évènements elle ne put retenir sa colère :

Chiure de troll et sang de dragon ! Que n'êtes vous point venus me mander ! je ne suis éclaireuse pour rien tout de même ! J'eus pu vous prêter main forte ! aussi habile que vous puissiez être Anthelme, vous manquez de précaution : imaginez ce qu'il serait advenu si vous eu tes un problème ! Si vous n'aviez pu revenir en ces lieux nous conter votre découverte !! Votre rage vous aveugla mon cher ! Vous avez manqué de responsabilité envers nous tous en agissant seul , sans personne pour au moins sauvez vos informations !!!

Et vous Leuffroy ! Que vous passa t il par la tête de le laisser partir seul ! Vous auriez du le convaincre de vous attendre si vous teniez tant a d'abords aller rassurer Ezoniroel ! N'y a t il donc que femmes pour raisonner en ce bas monde ?

La remontrance faite, elle se radoucit pour réfléchir au dilemme, parlant pour elle même

Morgane, ... des druides, ... une vengeance, ... hmmm comme le tenta Ahès en son temps avec les prêtresses d'Ys, ... se peut il que cette vieille histoire soit vérité ? Que l'esprit d'Ahès ai pu trouver refuge en Morgane après sa défaite comme celui de Malgven (( Maab/Mebd )) le fit avec elle : Malgven survit en sa fille Ahès (( Dahud )) qui lors de l'engloutissement d'Ys devient une Mari-Morgan ... La Morrigan la nommions nous ... Morgane Le Fey ... Toutes un même but , une même soif de pouvoir et de vengeance, la même manipulation, perversion des anciennes croyances ... ce ne peut n'être qu'une coïncidence !! Je ne sais plus !
Post écrit par Ezoniroel (le 2 avril 2003)
Ezoniroel avait veillé toute la nuit au chevet de Thealin. Au petit matin il s'était levé sans bruit et était sorti pour respirer l'air frais du matin.
Sur l'entre-fait Dame Thealin sortit. Revenant à la chambre il la trouva vide, et, pestant contre cette sortie inopinée courut pour la chercher. Il croisa Anthelme et le pria de l'aider dans sa recherche. Cela ne fut point long, le Gardien revint vers Ezoniroel quelques minutes plus tard et lui expliqua que Leufroy avait pris le relais. Ils étaient tous deux en compagnie de Messire Iathiel et d'autres personnes.
Maugréant qu'on ne l'avait prévenu de cette réunion il partit pour les rejoindre, fit quelques pas puis chancela. La fatigue de la veille et du jeun commençaient à avoir raison de ses dernières forces. Il se releva, fit encore quelques pas et s'écroula au sol terrassé.
Anthelme le souleva doucement et le ramena en sa chambre. Un jour et une nuit s'écoulèrent ainsi sans qu'il montra signe d'éveil. Inquiet le Gardien, venait a heure régulière s'assurer de la respiration du Maitre de Maison. Au soir, il trouva Ezoniroel finissant de s'apprêter. Il tourna vers la Gardien un visage noir de colère, grommelant que l'on n'aurait point du le laisser ainsi dormir tout le ce temps. Il tendit la main vers le bureau et pris avec assurance le verre d'eau qu'il savait l'attendre, en bu une gorgée puis sortit bousculant Anthelme au passage. Il s'arrêta au pas de la porte et son visage changea soudainement pour devenir plus doux. un sourire se dessina sur ses lèvres ... Ce parfum ... ce pas léger ... ce léger rire cristallin ... Thealin sortait également de sa chambrée.
Ezoniroel accompagna Thealin dont le ventre criait famine, il devisèrent un peu, elle lui conta sa mésaventure de la nuit passé et le soin qu'avait pris Aysha pour ne point la perdre de vue et lui assurée une garde rapprochée.
toujours souriant comme un enfant qui aurait trouvé une nouvelle bêtise à faire Ezoniroel se pencha vers Thealin et lui murmura au creux de l'oreille ...>

Dame Thealin ... J'ai peut être moyen de vous faire entrer en Avalon ... Venez ...

Il lui prit la main et l'entraîna à sa suite jusqu'à atteindre le bord Est du lac. Debout face à l'étendue luisante Ezoniroel écarta les bras, se figea quelques secondes puis, dans un murmure, comme si s'en fut le bruit Léger d'une brise de printemps dans les premières feuilles il invoqua les anciennes lois de droit de passage ...
Une longue minute plus tard un léger bruit d'eau se fit entendre, éloigné tout d'abord il semblait se rapprocher bien vite, encore quelques secondes et apparue une barque sombre conduite par deux petits êtres de sombre vêtus. Ils accostèrent sur la berge. Ezoniroel monta dans l'embarcation et tendit la main a Thealin pour qu'elle le rejoignit.
La barque fit silencieusement demi-tour puis s'enfonça dans des brumes bien opaque pour un matin si clair ...
Quelques temps après, nul n'aurait pu dire le temps écoulé, la barque se figea, les brumes se dissipèrent et les berges d'Avalon apparurent. Ils descendirent de l'embarcation et se retournant pour remercier les passeurs s'aperçurent qu'ils avaient disparus. Nulle brume, nulle remous dans l'eau calme, simplement le silence qui s'étirait sur le lac d'argent.
Ils firent quelques pas et arrivèrent au port de Caer Gothwaite. De là ils prirent un cheval pour Wearyall, petit village perdu au creux des vallées, simple village ou Ezoniroel était né.

Au village il longèrent la plage, riant aux éclats, discutant un peu, plus souvent écoutant le silence et les frémissements de l'eau poussée par le vent.
Ezoniroel était bien, son corps ne le faisait plus souffrir, il se sentait libre, semblable à l'oiseau blessé, trop longtemps resté au sol et qui, recouvrant l'usage de ses ailes, ivre de joie, s'envolerait toujours plus haut à la recherche du bon vent, du courant aérien qui le porterais aux nues.
Il ne comprenait pas bien à quoi il devait ce bien-être. Il ne comprenait pas et n'avait nul envie de comprendre. Il voulait simplement profiter de l'instant présent.

En revenant vers le village ils croisèrent Dame Tuonetar. A sa vue Ezoniroel changea imperceptiblement. Une dualité se réveillait en lui et prenait son essor.
Il se souvenait de leurs guerres incessantes, de leurs mots blessants, des affronts, des coups portés et de la cruauté ... Il en frémissait étrangement, à ce souvenir une vague de frissons l'électrisa de plaisirs ... Il tourna alors, sous ses paupières closes, des yeux rouges sang vers la Succube.

Puis vinrent Messires Donnegann et Bahamutt. Donnegann, puissant homme a la voix forte. Il parla avec Thealin, échangèrent quelques amabilités puis se détourna a la vue de la Succube. Ils engagèrent conversation avec Ezoniroel qui du tout ou presque dévoilé de sa nature. Ses yeux et leur histoire fut expliquée. Pourquoi ? Car le nom de Tarlcabot s'était accroché à la conversation. Parce que Donnegann avait d'étranges mots, à propose des succubes, à propos de Dame Tyaa et de son mariage avec le Seigneur Tarlcabot et Ezoniroel ne pouvait admettre que l'on puisse douter de son ami, de son frère, de son Seigneur.
Il avait tout dit a Donnegann, tout ou presque. Mettant par la même sa propre vie sur le fil pour tenter d'expliquer au Sir la bonté, la piété et l'honneur dont faisait montre Tarlcabot.

Durant ce temps Dame Tuonetar s'était éclipsée. Dame Thealin commençait a ressentir la fatigue d'une si longue journée. Ezoniroel alla trouver Cearl le Forgeron qui accepta de loger Thealin pour la nuit. Thealin s'étendit sur le lit offert et sombra dans un sommeil sans rêves.

Ezoniroel et Donnegann sortirent et s'installèrent tous deux, face à face, à la porte du Forgeron pour s'assurer du sommeil de la Dame. Elle ne s'éveilla que fort tard le lendemain.
Post écrit par Leufroy
<Alors qu'Anthelme qu'on aurait pu prendre pour un guerrier farouche semblait penaud et baissait le menton Leufroy posa ses poings sur ses hanches et toisa Moera>

Restez calme je vous prie Damoiselle ... Anthelme est bien assez grand pour se défendre et je défie quiconque de lui faire baisser l'étendard qui lui serait confier ...

<Sur ses mots Anthelme redressa le visage et se gonfla un peu. Retrouvant le sourire il s'excusa auprès de Moera et prétextant de devoir décrotter ses bottes pleines de boue s'éclipsa sur ces bons mots>

En attendant et puisque vous me semblez si prompte à sortir votre langue du fourreau prenez donc le tour de garde d'Athelme. Il n'a point encore trouver le rongeur qui espionne mais je parierais fort que cet infamie ne tardera pas à refaire surface ... Lors nous l'attendrons de pied ferme et me ferais plaisir de le passer à la question !
Post écrit par Moera
Veuillez excusez mon emportement messire, je ne mettais point en doute la capacité de Anthelme à défendre sa vie et ne craignais pour elle, ni ne cherchais à nuire à son honneur ! Je ne faisais que projeter mes inquiétudes quant à notre communauté s'il n'avait eu le moyen de revenir nous prévenir aussi promptement qu'il le fit !

Et pour ce qui est de ma langue, sachez qu'elle n'est point seule à être vivace ! Mes poignards et mes flèches savent elles aussi être loquace !
Je prends donc le tour de garde de ce soir avec grand plaisir afin de leur preuves faire montre ! Nuada aura justement face entière ce soir et m'y aidera sans nul doute !!
Post écrit par Donnegann (le 7 avril 2002)
<Donnegann venait à peine de clore la cession du Conseil qu'il se dirigea tout droit vers l'escalier menant à la plus haute tour du Château Swanton. Son fidèle ami Avygeihl comprit qu'il devait comme à son habitude laisser le baron seul, au moins jusqu'à ce que le dernier rayon de soleil ne vienne à disparaître derrière les collines galloises.>

<Donnegann pensa encore à elle, la Dame de son coeur, unique amour de sa vie. Bien sûr, il avait croisé de nombreuses filles de la noblesse, en Camelot ou ailleurs, mais aucune n'avait réussi à effacer le souvenir de cette douceur naïve, de ces sautes d'humeur exaltantes et de ces rires francs et entiers. Elle avait fait chaviré de nombreux coeurs depuis qu'il avait lui-même levé le serment, et le dernier en date, celui de l'incube Ezorinoel, l'éloignerait encore des sentiers de la sérénité. Combien la Queste pouvait être longue et périlleuse !>

<Alors que les dernières lances d'or de l'astre solaire frappaient l'étendard d'Albion, faisant briller de mille feux son Graal légendaire, le sage Avygeihl vint troubler la méditation du baron de la jeune Northumbria.>

- « Mon ami, tes décisions ne sont jamais prises à la légère. Ne crains pas d'en affronter les conséquences, aussi dures soient-elles, car tu as choisi la voie de l'Homme en toute liberté. »

- « Je voudrais parfois être aussi dur que le métal de notre épée clanique, Avy. Mais au fond de moi, je sais que je garderai cette part de sensibilité qui m'a permis de me libérer de l'emprise du Daimon. »

- « Tu as fait preuve de compassion, tu n'as pas à en rougir. Aujourd'hui, dans l'obscurité des Ages Sombres, certains paladins ignorent même jusqu'à l'existence de ce sentiment ! »

- « Tu as sans doute raison mais je devrai en user avec parcimonie... ou faire le jeu de l'Ennemi. Trop de créatures abyssales parcourent librement nos terres, divisant, blasphémant, complotant. Quand bien même certaines seraient sincèrement sur le chemin du repentir, cela permettaient aux plus sournoises de se faufiler jusqu'au coeur même du palais du roy Kyrstennin. Mon meilleur ami en est déjà la victime, te rends-tu compte ! »

- « A chaque nuit, succède un nouveau jour, Donnegann. »

- « Oui... Un nouveau jour... »

<Donnegann ferma les yeux et laissa échapper une larme retenue depuis trop longtemps, un fil d'argent dans le crépuscule des Highlands... avant que l'acier de son regard ne reprenne sa place maîtresse.>
Post écrit par Ezoniroel (le 7 avril)
< Ezoniroel se perdait, son esprit et son coeur chaviraient et faisaient eau de toutes parts ...
Oh oui il avait aimé Tuonetar ... Oh oui son coeur n'avait eu d'yeux que pour elle ... Mais ce n'était que les yeux du Démon qui vivait en lui qui ressentait cet attrait. L'homme, lui, l'humain que formait l'autre partie du Mage aimait une tout autre femme, une demoiselle au regard doux et à la voix cristalline ... Thealin.
< Il assena un furieux coup de poing sur la table, le broc de porcelaine chancela, hésita puis s'écrasa avec fracas au sol répandant une nappe d'eau claire.>

< Se forçant au calme il s'assit sur le rebord de son bureau. Comment en était il arrivé là ? Il se souvenait des paroles d'Aysha la Succube>

" Tu ne pourras pas éternellement lutter contre toi même ou lors tu mourras ... Laisse le démon qui vit en toi s'exprimer. Vous êtes "un", il est toi et tu es lui, c'est ainsi et tu n'y peux rien ... Tu dois faire un pacte avec lui ... faire un pacte ... "

< Ce mots l'avait frappé comme une onde de choc, s'était mis à résonner en lui puis s'était écouler comme un torrent de lave brûlant tout sur son passage.>

[i]< Nul ne saurait dire ce qu'il adviendra mais une chose était certaine, les chaines furent brisées ... Le mur qu'Ezoniroel s'était ingénié à dresser entre sa part d'humanité et son sang, entre son âme et le Démon avait été brisé ... toutes ces années de lutte étaient partie en poussière.>

< Le pacte avait ainsi été scellé ... Dorenavant il devrait partager son corps et sa vie avec "Lui">

< Ezoniroel serrait poings et dents de rage. Qu'avait-il fait ? Quelques jours auparavant il s'était préparé pour se donner la mort. En finir, une bonne fois pour toute de ce cauchemars ... Mais, il avait retardé ce moment ... Il voulait voir son ami Tarlcabot encore une fois, être présent à son mariage ... Et Thealin était venue aussi ... Et sa raison avait succomber ...>

< De ce moment tout s'était accéléré. Comme un cheval fou partant au galop et trainant derrière lui son cavalier sa vie avait basculée dans un semi-rêve, un semi-cauchemars ... Tantôt éveillé, Thealin à ses côtés lui parlant avec tant de douceur ... Tantôt endormi laissant place à l'Inccube qui se jouait de lui et s'abreuvait, se nourrissait aux sources du plaisir avec Tuonetar.
Enfin il y avait eu cette discussion avec Thealin. Il n'avait pas réussit à exprimer son désarroi. Il avait tenté de lui expliquer la promesse faite à Donnegann de respecter l'amour qu'il éprouvait pour elle et de ne plus s'approcher d'elle ... Il voulait savoir, il voulait être sûr que Thealin aimait encore Donnegann mais rien n'avait été comme il l'aurait souhaité ... Rien.
Thealin était partie en lui laissant comme compagnie un baiser amical. Oui, ... mais il avait senti ses larmes passer de son visage au sien. Il avait laissé les larmes de Thealin s'écouler sur ses joues puis avait courut, tâtonnant, heurtant les passants, tombant à la renverse et se relevant pour aller plus vite ... Il avait courut pour la rattraper, un étrange sentiment envahissant son corps, pénétrant plus avant ses chairs et noyant son coeur, un sentiment d'amour et de crainte, une sourde intuition de malheur.

Il courait encore quand la dernière phrase de Thealin lui revint à l'esprit ... " Je m'en retourne d'où je viens ... "
< La phrase tournait dans son esprit comme une tornade, dévastant sa pensée puis un éclair de lumière se fit
L'eau ... le lac ... son intuition se transforma en terreur, en rage de n'avoir compris sur l'instant ! >
< Il invoqua son familier de pierre pour qu'il lui prêta ses yeux et parcoururent la rive.
Un son ... un clapotis, un étouffement ... le familier se mit a grogner et posant la main d'Ezoniroel sur la sienne lui indiqua la direction.
Le Mage lâcha sa besace et plongea sans même savoir ou il allait, sa robe alourdit par l'eau, ses cheveux se plaquant sur son visage, il ne savait plus s'il avait la tête hors de l'eau ou s'il fut immergé ...
Il tendait les bras à la recherche d'une improbable chance quand il agrippa le bord d'une robe de soie, il la tira a lui, soulevant comme il le pouvait le corps inerte, tentant tant bien que mal de lui conserver le visage hors de l'eau. Il avala une grande lampée d'eau en guise d'air ... manqua de se noyer à son tour, et, enfin, sa main toucha le rivage sablonneux.
Il étendit le corps de Thealin sur la berge et hurla qu'on le vienne secourir mais nulle réponse ne vint. Il plaqua l'oreille sur le coeur pour entendre s'il battait, mais nul son n'en sortait. Il porta ses lèvres au devant des siennes espérant y déceler un souffle, mais nulle brise ne l'effleura ... Il hurla au ciel un "nooon" de rage et de désespoir puis, abaissant ses yeux blancs sur un visage qu'il ne pouvait voir, souhaita simplement pouvoir donner sa vie à son amour qui se perdait.
Ses larmes ruisselant sur son visage il approcha son visage de celui de Thealin, posa ses lèvres sur les siennes et, invoquant la Déesse Mère il offrit à sa belle ce qu'il voulait être sa vie ... son dernier souffle. Puis releva la tête pour pleurer et maudire les hommes.>

<L'air, ce dernier souffle, propulsé dans les poumons de la belle avait remis la nature sur le bon chemin, Thealin toussa, expulsa l'eau contenu dans ses poumons et se mit à respirer de nouveau>

Thealin ... Thealin ma douce amie ! Pourquoi avoir fait cela ?
Thealin, j'ai besoin de vous, j'ai besoin de votre chaleur et de votre amour ...
Thealin ... Je vous aime ...

<un temps infini s'écoula. De regards en caresses, de rires en pleurs, de silence en émois>

quand enfin Thealin se fut remise et qu'ils purent parler leurs mots se bousculèrent, leurs esprit se fermèrent pour ne plus laisser voix qu'à leur coeur>

Thealin : Ezoniroel ? Allez vous rompre la promesse faite a Donnegann ? Resterez-vous auprès de moi ?
Ezoniroel : <serrant la main de Thealin dans les siennes > Oui Dame, j'irais voir Donnegann ... Je ne peux tenir telle promesse sans mentir à mon coeur ou perdre la raison ...

< Ils parlaient encore quand l'aube pointa ses premières lueurs a l'horizon. Comme des enfants savourent le miel chapardé il goûtait cet instant volé. Ils s'allongèrent tous deux sur l'herbe fraiche de la berge et, dans les bras l'un de l'autre, un sourire éclairant leur visage, s'endormirent.>
Thealin ne cessa de penser à tous les événements récents, mais surtout aux absences répétés d'Ezoniroel... Elle se dit qu'au moins, loin de lui le Nahâssaliari ne chercherait pas à lui faire du mal, ainsi, Ezoniroel ne risquerait pas sa propre vie à vouloir la sauver elle...Elle tenta de se convaincre que tout était pour le mieux pour lui, pour la santé et la sécurité de son bien aimé...

Mais cela ne l'empêchait pas de se sentir triste. Elle se demandait quelle utilité elle pouvais bien avoir en ce monde. Elle n'était pas assez puissante pour aller combattre derrière les lignes ennemis, avec les valeureux combattants du royaume, et n'avais plus la motivation pour continuer son étude de la thaumaturgie à l'Académie.

Le coeur lourd, elle se promena sur les berges d'Avalon. Observant les eaux calmes du lac... Elle se rappelait combien elle s'était sentie bien lorsqu'elle avait voulu abandonner la réalité, lorsqu'elle avait voulu rejoindre la Déesse Mère, et sa propre mère, au fond du lac. Elle avait cru voir une image flou lorsqu'elle était en train de se noyer. Une silhouette rassurante, qui lui tendait les mains...

Elle voulait retrouver ce moment de pur bonheur, et oublier tout autour d'elle... Mais elle savait que c'eût été un choix égoïste. Ezoniroel avait besoin d'elle... Pour combien de temps encore ? ... Combien de temps avant que le Nahâssaliari ne prenne définitivement possession du corps ? ...

Machinalement, Thealin se déshabilla et se dirigea vers le lac. Sans y penser, elle procéda au rituel de purification nécessaire avant tout cérémonie. Elle se purifia le corps puis l'âme. Se laissant ensuite flotter au dessus de l'eau, des images lui revint en mémoire...

De nombreuses personnes s'étaient rassemblées, tous habillés de blanc. Instinctivement, Thealin prononça les mots rituels à haute voix, qu'elle avait apprise il y a fort longtemps...

Je te rend grâce Ô Mère Suprême.
Par Toi la vie coule en moi,
Par toi la vie me quittera.
Puisse ton souffle guider mes pas
Afin que toujours Tes vérités soient miennes.

Les ayant prononcé, le souvenir s'effaça aussitôt... Laissant une grande place vide dans son coeur. Elle resta un moment, ne s'étonnant pas des mots qu'elle venait de prononcer ni de les avoir de nouveau oublié... Elle remonta, lança son sort aura de feu pour se sécher et se réchauffer, puis se rhabilla.

Elle entendait le chant des grenouilles, leva la tête pour observer les étoiles dans le ciel, puis retourna vers la demeure des Enfants de Ceridwen. Elle se sentait apaisée, comme après chaque rituel de purification. C'etait devenue une habitude d'aller au lac s'y baigner, le soir lorsque tous dormaient à point fermé.

Silencieusement, elle pénétra dans sa chambre. Elle était vide mais qu'importait... Elle se demanda si Aysha la succube la surveillait toujours. Elle en avait des frissons dans le dos, se rappelant l'état dans laquelle elle s'était retrouvé au matin, toute engourdis et couturé de plaies. elle éteignit toutes les bougies sauf une à son chevet. Elle s'allongea sur le lit et observa la lueur de la chandelle unique jusqu'à se que ses paupières se fermèrent d'eux-même...
<L'Ange sentait la présence du Mal. C'était là le moindre de ses pouvoirs. Les Démons de tous bords marchait sur la surface de la Terre au mépris du Codex, aussi l'avait-on mandé pour rééquilibrer la Balance. Larendas pensa.>

<Son incarnation avait de bons côtés. Du Ciel, il ne gardait qu'un souvenir vague de lumière diffuse et de reflets argentés, associé à un sentiment de légèreté et de bien-être. Ici tout n'était que pesanteur mais l'oeuvre du Créateur attisait quelque chose de fort, la flamme passionnelle de la Vie. Larendas sourit.>

<Près du Château de Prydwen, Larendas se plaça au centre d'un vaste champ de cultures verdoyantes puis médita sur la beauté de la Création. Il vibrerait bientôt, en totale harmonie avec la Symphonie Céleste... mais au lieu de cela, il entendit un puissant écho, un Désaccord flagrant dans la partition de l'Unique. Tel était la réponse de Légion. Larendas courut.>

<Les portes de Camelot était ouvertes, la garde désabusée ne prenant même plus la peine de contrôler qui que ce soit. Il se dirigea directement vers le quartier de la Cathédrale, esquivant la foule amère des badauds et aventuriers en quête de fortune et de gloire. Il entra dans la Maison de l'Unique et tous les vitraux étincelèrent pour saluer la venue du Messager. Larendas pria.>

<Les yeux fermés, il vit avec son coeur la voie à suivre. Un humain, une sidhe, un incube portant en eux la flamme éternelle de l'Amour. Sa nouvelle mission. Urgente. Larendas comprit.>
Post écrit par Ezoniroel (le 11 avril 2002)
<... En la maison des Enfants de Ceridwen... >

<La nuit était déjà bien avancée quand Ezoniroel arriva. Il s'enquit des derniers évènements auprès d'Anthelme.
Leufroy était en salle de lecture et de piètre humeur ces derniers temps mais continuait à veiller sur Dame Thealin aussi discrètement que possible.
Aucune trace à ce jour de l'étrange espion qui avait rôdé ces derniers jours. Mais Anthelme était confiant, son cousin avait partagé sa peine pour ses chiens et avait insisté pour que quatre de ses meilleurs chiens de garde veillent sur la Maison.
Cyrius, le cousin, avait laissé deux des chiens à l'extérieur et deux à l'intérieur de la maison et lui même avait élu temporairement domicile en la demeure pour veiller laissant pour quelques jours son troupeau à ses fils.

Il passa voir Leufroy qui rangea son air renfrogné à la vue d'Ezoniroel, échangèrent quelques nouvelles puis apprenant que Dame Thealin se reposait Ezoniroel pris congé de son ami.>

<Ezoniroel toqua doucement à la porte de la Dame mais nulle réponse ne vint. Il ouvrit précautionneusement. Une odeur acre d'une bougie qui finissait de se consumer sur la table de chevet et un doux parfum lui indiquait que sur le lit, sa Dame dormait.
Il rentra silencieusement, alluma une lampe à huile à la flamme la plus basse et souffla la bougie mourante. La lampe diffusait une lueur faible et orangée, plongeant la pièce dans une sorte de pénombre emplie de volutes d'ombre.

Tsss ... Stupide se dit-il, Encore de vieux réflexes de voyant ... mais il laissa tout de même la lampe pour que Thealin n'ai nulle surprise si elle se réveillait

Il s'approcha du lit, laissa ses mains effleurer les couvertures pour s'assurer de la présence de sa belle endormie et remonta doucement la couverture le laine sur ses épaules, se pencha et avec toute la douceur et la délicatesse déposa un léger baiser sur sa joue. Elle bougea un peu, fronça un sourcil puis un léger sourire se fit au coin de ses lèvres avant que son visage ne replonge dans un sommeil réparateur.

Ezoniroel s'installa sur la chaise jouxtant la tête du lit, il posa sa main sur le bord de la couverture et, rencontrant les doigts effilés de son amour prit délicatement sa main dans la sienne.>

<Murmure>
Je suis prêt de toi ma petite Princesse ... repose-toi ...

Il tendit la main vers la table et éteignit la lampe pour veiller sur le sommeil de sa belle
Son bien aimé avait décidé de quitter l'Ordre des Porteurs de Lumière pour se rendre en la baronnie de Northumbria. Mais une mésentente vit le jour entre le Seigneur Donnegann et le cabaliste Ezoniroel. Celui-ci ne pouvant supporter de ne pas pouvoir revoir Thealin sans créer une gène déplacé quitta donc Northumbria. Thealin rassembla tous les Porteurs de Lumière présent et réussis à convaincre Ezoniroel de revenir de là ou il n'aurait pas du partir. Ce fut jour de fête...

Quelques temps plus tard, l'Ordre fut dissoute. Thealin et Ezoniroel décidèrent de porter le deuil de ce que fut cet Ordre. Il décidèrent de rester errant en mémoire de l'emblème qu'ils ont porté en leur coeur.

Puis le jour du mariage fut annoncé. Thealin et Ezoniroel s'unirent pour le meilleur comme pour le pire...

Après la cérémonie, lorsque les invités se retirèrent...

Elle rencontra Quamis, l'homme pour qui elle avait eu tant d'amour. Elle voulu le remercier d'être venu. Mais celui-ci, le coeur emplis de mépris, la souffleta. Thealin partis en courant les larmes aux yeux...
Elle se souvenait qu'il y a quelque temps, Orlanth, le Seigneur des Porteurs de Lumière, avant sa dissolution, lui avait ordonné de ne plus lui adresser la parole, pour ne pas créer de tensions au sein de l'Ordre. Ce qu'elle fit non sans regret...
L'Ordre étant dissout, Thealin avait pensé pouvoir lui adresser la parole à nouveau. Mais elle s'était trompée, Quamis lui avait interdit ne serait-ce que le regarder...

Les succubes passèrent à l'action. La reine Tuonetar voulait la tête du Baron Donnegann. Ce qu'elle faillit réussir à obtenir, grâce au Maître d'Arme Argyhll qui détourna leur attention pour permettre à celui-ci de s'éclipser durant le combat. Tuonetar n'avait que faire de la mort du Chevalier. Elle le laissa vivre afin qu'il porte un message à son maître, lui promettant que ses jours étaient comptés.

Le jour qui devait être le plus beau de sa vie était devenu un cauchemars. Un de ceux qu'elle faisait autrefois avant de rencontrer Ezoniroel... Et cela ne faisait que commencer...
Thealin et Ezoniroel Avallach décidèrent finalement de rompre le deuil pour vivre leur vie de couple en la Baronnie de Northumbria, dirigé par le Baron Donnegann, son ami d'enfance depuis toujours. Malgré les dissensions entre le baron et son époux, ils acceptèrent tout deux de s'installer dans un petit village isolé de la Baronnie, appelé Sunderland, en mémoire à ce que fut autrefois l'Ordre des Porteurs de Lumière.

(Texte écrit sur un post par Donnegann)

Les Charpentiers de Sunderland
Sunderland serait le premier Village de la Baronnie à s'enorgueillir d'avoir non pas un, mais deux Bourgmestres !

Les jeunes époux Avallach furent conduits devant ce qui deviendrait bientôt leur foyer. Les charpentiers avaient tout juste fini de poser les poutres porteuses, le Baron voulant accélérer la construction des masures. D'autres Voyageurs étaient attendus dans les semaines à venir, il était important qu'ils puissent s'installer dans de bonne conditions et profiter de la brise maritime qui balayait été comme hiver les côtes de Northumbria.

Dame Thealin et son cabaliste de mari, Maître Ezoniroel, bénirent les murs de leur demeure selon la tradition avalonienne. Elle ne put s'empêcher de lâcher dans un soupir de soulagement :

- « Nous voilà chez nous. »



Ezoniroel avait prêté serment d'allégeance au Seigneur Tarlcabot De Benowic. Quand ce dernier décida de quitter la Baronnie, personne ne s'étonna de voir Ezoniroel partir à son tour. Mais Thealin était devenue une des Conseillère de la Baronnie et ne pouvait suivre son mari sans laisser ses responsabilités, qu'elle devait désomrais assumer seule.

Le couple continua à s'aimer malgré une dure séparation.

Thealin regardait leur maison terminée d’un œil triste et emplis de regret. Le jardin sentait le gazon fraîchement tondue. Une petite fontaine au milieu, où les moineaux venaient parfois se désaltérer, quelques buissons de fleurs de part et d’autre du point d’eau et des lanternes le long de l’allée, venaient égayer ce tableau de rêve… Le soleil commençait à se coucher et Thealin se mit en devoir d’allumer toutes les lanternes qui longeait la route et traversait Sunderland. Le petit village était aussi bien éclairé par le soleil le jour que par toutes les lanternes la nuit. D’où le nom du village…

Assise sur les marches du perron de son foyer, elle s’essuya le front de sueurs et se rendis compte qu’elle devait offrir un bien triste spectacle à qui la verrait. Ses cheveux défaits, sa robe froissée voire déchirée par endroit, et maculé de taches de-là, montrait une femme aux traits tirés, au regard désenchanté, aux joues émaciées et tachées de poussières. Péniblement, la thaumaturge se releva, se tourna vers l’entrée et tendis la main en tremblant pour ouvrir la porte.

Contrairement au village, la maison était sombre et vide. Seuls quelques meubles lui tenaient compagnie, il était parti son époux, son bien aimé… Ils s'étaient promis de continuer à se voir et confirmèrent qu’ils s’aimaient encore tous deux, mais vivaient désormais dans des foyers séparés… Après les derniers travaux, la maison était devenue propre et bien rangée. Thealin alluma un feu de cheminée rapidement en lançant un de ses sorts mineurs de feu, et s’assis en califourchon sur le tapis pour se réchauffer à la chaleur de l’élément qu’elle maîtrisait aujourd’hui à la perfection. Elle observa danser les flammes dans l’âtre durant quelques instants. Son corps la faisait souffrir, ses mains étaient meurtries, mais plus que tout, elle s’était de nouveau retrouvé seule… Elle n’avait pas la force de monter à l’étage retrouver son lit, elle n’avait pas même la force de se relever. Se laissant aller à la langueur qui l’envahis peu à peu, l’élémentaliste de feu s’allongea et plongea dans un profond sommeil entre-coupé de cauchemars. Le long de ses tempes, on pouvait apercevoir un fin filet de larmes qui avait emporté la poussière sur son passage…
Post écrit par Ezoniroel (le 18 juin 2003)
< Le coeur lourd ... Oui sans nul doute aurait on pu user de ce terme ... L'esprit emplit d'un insondable vide très certainement aussi ... >
< Le mage avait pris un cheval au relais pour rejoindre la Maison des Enfants de Ceridwen, tout du moins pour y loger cette nuit, mais quelques heures d'un pas nonchalant de l'animal avait finit de l'abattre, lui et ses moribondes pensées. Il avait fait tourner bride à l'animal et avait galopé jusqu'à ce que la pauvre bête, toute de sueur et d'écume, n'en puisse plus et réclame repos ou mort. >

< Finissant la route bride à la main il était arrivé en haut de la petite colline qui surplombait Sunderland par le Nord. Un monticule de terre et de roc battu par un vent froid venant des monts plus hauts et plus glacials.
Il s'était assis là, voulant simplement laisser à l'animal le temps de souffler un peu se mentit-il a lui même. Il se releva quand le vent commença a cingler son visage, le lardant d'une myriade de minuscules coups d'épingle. Il se releva mais ne fit pas un pas ...>
< Il étendit les bras, leva les mains paumes vers les cieux et appela a lui son compagnon d'infortune. >

"- Gorky ... Gorky, fidèle ami, prête moi a nouveau tes yeux ... Laisse moi apercevoir la nuit se lever sur une terre qui m'est étrangère mais qui porte en son sein ma bien aimée ..."

< Le Mage posa ses mains sur les épaules du Simulacre et ouvrit ses yeux blanc sur blanc, plongeant dans l'esprit de l'être de pierre pour percevoir ce que voyait ses yeux >

< Un petit village de bois et de tourbe séchée, de toits de chaumes fraîchement coupées et savamment liées, une ruelle, un chemin de terre encore meuble d'avoir vu peu de chariots passer, quelques maisons, récentes constructions, sur lesquelles des paniers de fleurs avaient été accrochés pour égayer un peu les façades grises ... >

<La nuit tombant doucement et voyant les mères au perron héler leurs enfants tardant a rentrer, lançant un dernier assaut dans leur joute de chevaliers rêvés, frappant de taille et d'estoc protégé par un bouclier d'écorce. Les derniers artisans quittant leur échoppe, le maréchal ferrant enfournant bûche sur bûche espérant retrouver sa forge encore chaude au matin, un menuisier, peut être Elhystan, mais impossible de le savoir avec les ombres croissantes, rentrant quelques planches et madriers pour leur éviter une possible pluie, là un fermier tirant nonchalamment sur la corde d'une vache peu pressée de regagner l'étable ... et là une jeune femme au bord d'une fontaine ... >

< Ezoniroel lâcha les épaules de Gorky, rompant d'un seul coup la vision trop dure, étouffant des larmes qui n'arrivaient pas à rendre flou cette image mentale qui meurtrissait son coeur ... Thea ... Sa robe sombre et sa cape bleu rejetée sur ses épaules ... >
< Il n'eut même pas la force de s'asseoir et se laissa choir au sol, ses mains couvrant son visage, mordant ses lèvres au sang pour retenir un hurlement de désespoir ... >

< Gorky hésitait, ne comprenait pas, tournait et virait cherchant désespérément l'ennemi ayant blessé son maître ... Poussant un grognement de rage il s'approcha pour relever son Maître, le porter n'importe ou mais loin d'ici ... en sécurité ... et se vit rejeter comme une vulgaire pierraille que l'on jette au fond d'un lac ... >

< Le temps s'écoula lentement. Gorky s'était assis et regardait son Maître, recroquevillé au sol comme un bête blessée, le visage tourné vers le sol et enfouie dans les herbes qui ruisselaient de ses larmes comme elles recueilleraient bientôt la rosée de l'aube. Quelques brins d'herbes courbées par l'eau de la vie, pliées par le poids d'un visage, écrasées par d'humaines émotions ... >

< Ezoniroel chercha un long moment en lui la force de quitter cet endroit, de lever son visage qu'il aurait voulut enterrer au plus profond de ce sol qui lui prenait son aimée, de plonger au coeur de cette terre ou il aurait voulut s'enfermer ... pour enfin ne plus penser ... Ne plus souffrir ... et dans le silence, mourir ... >

< Le Simulacre, après tant d'années d'errance avec son maître, après tant de luttes et tant de marches ou ses yeux avaient été siens et ses mains de pierre sa seule défense se leva et doucement souleva celui qui l'avait appelé, qui l'avait façonné de sa pensée. Il remit le Mage debout et, au contact de son Maître puisa dans ses pensées l'origine de sa douleur. Aider, protéger ... Là était sa seule vocation. Il prit Ezoniroel dans ses bras, pantin désarticulé et descendit la colline. Il contourna les maisonnettes pour n'éveiller aucun soupçon, les quelques rares torchères encore allumées projetaient un halo sinistre sur les ornières boueuses du chemin et les façades des murs grises de n'avoir encore été peintes de chaux. >

< Il gravit la petite colline sur laquelle trônait la maison de la Maîtresse et se tint un moment devant la petite fenêtre donnant sur la pièce a vivre, regardant danser les flammes et se refléter leur couleur chaude et ambrée dans les cheveux d'argent de sa Maîtresse. >

< Ezoniroel releva la tête, le contact de Gorky lui transmettait chaque image qui le frappait comme un bélier a tête d'acier, fracassant le cristal de ses yeux, brûlant sa rétine d'un fer rouge comme si elle avait été à même les flammes de l'âtre. Il serra la main sur l'épaule du Simulacre, se cramponna a lui puis, doucement, reprenant le contrôle de son esprit se laissa remettre debout par son compagnon >

< A nouveau la magie opéra. Peut de gens avait pu voir ou entre-apercevoir cela mais quand il était proche de Théalin, agissant comme un exorcisme, le démon reculait plus loin encore en lui et le laissait recouvrir la vue. Ses yeux se teintaient de nouveau de ce vert d'eau, reprenait lentement leur éclat originel et l'autorisait a contempler et à puiser dans le sourire de sa douce épouse. >

< Il laissa son regard s'attarder sur la forme endormie au pied de la cheminée, une dernière bûche luttait désespérément contre les petites flammes refusant de mourir et courant sur le dos noircit du morceau de bois. Une fine pluie se mit a tomber, sortant Ezoniroel de sa rêverie amoureuse et le ramenant à la réalité. >

< Eteignant les torchères extérieur pour plonger le perron dans les ombres il laissa Gorky sur le pas de la porte et le chargea de veiller puis il entra doucement, sans faire un bruit, pour s'asseoir au côté de sa Mie endormie. Il releva une mèche de cheveu qui lui mangeait le visage. Thealin avait les traits tirés et son sommeil semblait emplit de fantômes qui tiraillaient ses muscles et griffaient ses songes. Il regarda ce visage si doux, si frêle. Laissant sa main glisser en une légère caresse sur ces doigts si fins que l'aménagement de la maison avait meurtrit, il regarda les siennes que nulle écharde n'avait marquée et se sentit le coeur rongé des remords de n'avoir été là et du dégoût qu'il s'inspirait.>

< Avec infinie douceur il prit Thealin dans ses bras, petite plume de noir et d'argent ou battait un coeur pur. Elle s'agita une seconde, repoussant un nouveau fantôme d'un geste à peine esquissé et d'une crispation des lèvres puis retomba doucement la tête alourdie sur son épaule. Avec précaution et lenteur Ezoniroel monta la volée de marche menant à la chambre, poussa de la pointe du pied la porte qui dégageait une odeur de bois tendre et avança jusqu'au lit. Un drap de coton écru, un édredon épais de lin emplit de plume recouvert d'une couverture de laine drue et épaisse recouvrait la couche. Pas de jonchée de paille, pas d'herbe humide sentant la terre et l'humus mais une douce odeur de bois jeune, de plume légère et de coton parfumée. Il écarta couverture et édredon d'un geste hésitant puis déposa son trésor au creux du nid douillet puis referma sur ses épaules le cocon de plume. >

< Assis sur le bord du lit Ezoniroel resta auprès de son aimée. La regardant simplement dormir, passant une main emplit de tendresse sur sa joue ou dans ses cheveux ou lui murmurant des mots doux. >

< Le visage de Thealin avait repris mine plus sereine et un sommeil réparateur s'était emparée d'elle comme l'oiselet sous le couvert d'une aile maternelle et protectrice ferme les yeux et se laisse bercer. >

< De chaudes larmes avaient marbré le visage du Cabaliste, de ses yeux rougis il contemplait comme l'aurait fait un illuminé ce qui était pour lui toute sa Lumière. Les sanglots s'étranglaient au fond de sa gorge mais il continuait a lui murmurer a voix basse >

"- Thealin ... Ma douce et belle amie. Me pardonneras tu jamais cela.
Thealin ... Toi qui ouvre mon coeur et brûle mon âme plus sûrement que toutes les ferveurs de ce monde de fou, qui emplit ma vie de joies de t'avoir prêt de mon coeur et de craintes de te voir t'envoler au loin.
Thea ... qu'ai-je fait là ... ?
Je serais toujours prêt de toi ma Déesse ... à jamais ... Où que je sois, je répondrais a ton appel. Je supplierais les vents de me porter à toi, je gagerais ma vie pour que les oiseaux m'emportent prêt de toi ...
Pardonne moi de t'aimer ... "

< L'aube Impertinente pointa ses premières lueurs, laissant filtrer aux travers des toiles de chanvres teintées d'ocre pâle qui masquaient la fenêtre les rayons lumineux d'un soleil jamais tant honnis que ce jour ou il aurait souhaité que la nuit dura. >

< Doucement il se leva du bord du lit, déposa un doux baiser au coin des lèvres de sa belle et redescendit dans la grande salle. Il raviva les quelques braises survivantes et déposa de nouvelles bûches qui crépitèrent à leur tour laissant s'échapper une douce chaleur qui envahissait lentement la pièce. Il remplit la marmite d'eau, l'accrocha sur la crémaillère du foyer ... et sortit >

< L'air était frais. Une brise sifflante vint se faufiler dans son vêtement lui piquant les bras et lui extirpant un long frisson. Il rajusta son manteau, tourna le regard vers la maison, mais déjà sa vue se brouillait et ses iris reprenaient leur couleur terne et laiteux >

< Il posa une main sur l'épaule du Simulacre et, mentalement, lui demanda de le ramener à sa monture >
< Gorky ne prêta pas attention à la route qu'il empruntait, il ressentait la fatigue de son Maître et voulait le ramener au plus vite. Il s'avança sur le chemin de terre traversant le village. >
< Ils n'avaient fait que quelques pas sur le chemin quand une pierre venue de nulle part frappa le Mage au coin du front. Ezoniroel serra de sa main l'épaule de Gorky, lui intimant l'ordre de ne pas en faire cas et continuèrent leur chemin. >
Post écrit par Elhystan (le 18 juin 2003)
<tout guilleret, car amoureux assuré d'être aimé également, s'avance vers la Maison finie !>

<sifflote gaiement>

- hwi, hwu, wiou, wiou, woiu, wiou, fla, vah, bing flop daw gaub, whu, whi, fliic, pchou...

- Quel étrange silence ! Et pourtant je vois la lueur d'un feu, que se passe-t-il donc pour que seul le silence me réponde ? Marraine ? Marraine ? Marraine ?

Etrange, serait-elle malade ? Non, elle doit être occupé !

<glisse la tête par la porte restée entrouverte et la voit silencieuse comme morte>

- Oh ! Marraine ! <s'approche d'elle muni d'un lige humide afin de lui rafraîchir le visage afin de vérifier son état et de lui faire du bien en cas de maladie...>
<Elle avait cru voir son époux en rêve. Son bien aimé l’avait porté jusqu’au lit conjugal et s’y était attardé pour la regarder dormir, avant de s’en aller au petit matin. Un doux rêve… après les nombreux cauchemars qui la hantait de nouveau chaque nuit. Elle porta la main à ses lèvres, et passa sa langue à l’endroit où il l’avait embrassé… Etait-ce bien un rêve ? Elle avait un doute. Cela lui semblait si réel. Son doux parfum ambré flottait encore sur l’édredon à coté d’elle… Peut-être était-il passé… Comment se serait-elle retrouvé dans son lit en ce cas ? >

<Thealin s’était réveillé au matin dans son lit, Elhystan était présent et lui épongeait le visage à l’aide de son linge humide. Elhystan, son cher filleul adoré. Elle lui fit un petit sourire, mais les yeux étaient remplis de tristesse. >

Thealin : Bonjour Elhystan.
Elhystan : Bonjour marraine. Tu vas bien ? Je suis inquiet pour toi.
Thealin : Je vais bien cher trésor, maintenant que tu es là… Dis-moi, est-ce toi qui m’as porté dans mon lit cette nuit ?
Elhystan : Non marraine. De quoi parles-tu ?
Thealin : Je m’étais assoupi devant l’âtre de la cheminée cette nuit… Alors… si ce n’est pas toi…

<Thealin ne termina pas sa phrase. Son regard était parti loin et ses pensées dans un autre monde. Elhystan lui posait milles questions, inquiet pour son état. Elle n’entendait déjà plus rien et porta de nouveau sa main à l’endroit où Ezoniroel l’avait embrassé. Quand elle se reprit, elle écarta doucement les couvertures et se leva du lit. >

Thealin : Je suis désolée cher ange mais j’ai la tête ailleurs… Tout va bien Elhystan. Tout va bien à présent. Merci à toi de t’inquiéter. Une journée commence, j’ai encore du travail qui m’attend. Aujourd’hui, est une journée spéciale. Je dois me rendre à l’Académie voir Maître Isareth. Il doit me remettre la robe des Archimages en thaumaturgie du feu. Je vais me préparer pour ce moment… que j’ai attendu depuis si longtemps… Les Chevaliers de la Marche seront à mes cotés, tous les anciens Porteurs de Lumière seront là ce soir… J’aurais tant aimé qu’Ezo soit présent également… Va quérir tous nos amis, dis leur que je serais prête pour ce soir.
Elhystan : Bien marraine. A tout à l’heure.

<Elhystan avait le sourire radieux. Il s’en alla en dévalant les escaliers et couru porter la nouvelle à qui voulait l’entendre.

<Thealin descendit, vit le feu allumé sous le chaudron et l'éteignit d'un geste de la main. Elle sourit et alla à la rivière derrière la maison et fit sa toilette calmement, sereinement. Elle effectua la cérémonie de purification du corps et de l’âme avec grande attention, bien qu’elle ne soit pas prêtresse du Culte, elle connaissait les gestes par cœur. Quand elle termina c’est le cœur léger qu’elle alla rejoindre tous ses amis… >
Post écrit par Tuonetar (le 18 juin 2003)
Un Coursier Spectre s'approche de votre village !
..... Un Nuage sans fin s'élève à l'arrière des sabots de ce fantastique destrier qui s'approche de votre village à une vitesse éclair.......

... Arrivant à destination il se mouvoit doucement pour semble-t-il descendre de son piédestal......

Une fois pieds à terre une voix des profondeurs abyssales s'élève en votre baronnie pour atteindre toutes oreilles présentes dans les environs....

Cette vois assurément vous la reconnaissez si vous l'avez déjà entendu, c'est l'inquiétante et majestueuse voix de Tuonetar Hades, reine des Succubes d'Albion.....

Northumbriennnnnnnnnnnnnn, vos âmes nous réclament, vos égarements m'agacent et votre soit disant foi n'est que leurre au milieu de votre royaume..........

Je tiens de ce fait à vous signifier griefs en particulier auprès de ce mortel qui vous représente, pour ne pas le nommer Donnegann.....

Hier soir, un certain nombre d'Albionnais ont eu la surprise et le désagréable honneur de surprendre plusieurs de vos membres en charmante compagnie de mes plus fidèles Succubes....

J'aimerais comprendre pourquoi certains de vos membres se sentent plus en sécurité en compagnie de mes Succubes plutôt qu'en votre compagnie petit mortel de Donnegann.... Il ne saurait être question d'une quelconque trêve entre nos deux mondes vous le savez bien.....

Je ne croyez en rien que je rejetterais ces personnes à l'avenir, bien au contraire.....

Northumbrienssssssssssssssssssss si votre âme est persécutées, n'hésitez pas une seule seconde et venez priez les succubes pour qu'elles ne vous hantent plus.... Nous connaissons la pitié bien que nous ne la reconnaissions pas et pour vous nous saurons l'appliquez.......

Stoppez cette folie vitale qui vous a pris au détour d'un Donnegann enclin à broyer ses propres démons de nuits comme de jours..... Venez demandez pitié aux Succubes qui sauront vous aider si le besoin s'en faisait sentir pour ceux qui en auraient besoin dans vos rangs......

... Le spectre semble maintenant enclin à se retourner mais il attends encore quelques instants, comme s'il avait reçu l'ordre de ne pas bouger .....
<Thealin sortait de sa maison pour aller à l'Académie quand elle vit le spectre. Elle s'adressa à lui la tête haute et le menton relevé en geste de défit>

Spectre va porter ce message à ta reine.

C'est moi en effet, qui suivais vos succubes dans l'antre. J'assume mes actes. Car d'une part, je ne suis pas albionaise, mais apprenez que je suis Avalonienne. Et d'autre part, si j'ai accepté de faire parti de votre groupe ce n'est pas en qualité de Northumbrienne, mais en qualité d'épouse d'Ezoniroel Avallach. Oubliez donc vos mesquineries, car vous n'arriverez pas à nous séparer mon bien aimé et moi. Nous nous aimons d'un amour que vous ne connaîtrez jamais.

En cela, vous me faite pitié reine. Encore plus quand j'entends l'une de vos succubes dire qu'elle n'a cure de suivre vos ordres, et qu'elle sauverait la vie de n'importe qui, cela étant son rôle de sombre clerc. Et lorsque j'entends une autre me dire qu'elle vous déteste à souhaiter votre mort, cela me fait doucement rire. Fort heureusement pour vous Aysha est partis de vos rangs.

Les succubes ont perdu de leur pouvoir très chère reine. Ouvrez donc les yeux. Ce n'est pas un spectre qui pourra faire grand chose. Mon coeur est pur, ampli d'amour et de compassion, dénué de haine. J'ai pour habitude de les combattre en Avalon chaque jour. Mais je ne veux pas le tuer pour qu'il vous porte le message que je viens de lui donner.

Ainsi donc disparais, avant que je ne te renvois dans les flammes dans ton antre. Et ne remet plus jamais les pieds ici ! Ou je jure par la Déesse que tu ne reverras ta maîtresse qu'en enfer.

<Thealin croise les bras sur sa poitrine, bien campé sur ses 2 jambes, à bonne distance pour lui envoyer ses sorts purificateurs de feu>
Port écrit par Tuonetar
.. Le spectre semble agité comme presque prêt à parler....
Ses mouvements souples et gracieux semblent de nouveau s'interrompre... il va s'exprimer.....

Chère Thealin.....

Si la grâce de votre beauté pouvait venir vernir votre parole nous ne serions nullement en guerre CA vous pouvez en être sûr... Seulement vous semblez plus vous abreuvez aux louanges de votre berger de Donnegann ce qui vous entiche d'une disgrâce importante à mes yeux....

Sachez Thealin que vos paroles quant à mes succubes ou à la puissance de notre ordre ne me font que rire doucement... Une succube est et restera fidèle en mon antre même si comme vous avez pu vous en apercevoir une d'entre elle a tenté de semer la discorde....

Son départ fut... plus que rafraîchissant pour notre ordre... Elle était là qu'en terme d'espionnage je le savais bien depuis longtemps et je l'ai utilisé à des fins que vous ne pourriez même pas soupçonner petite mortelle.......

Aysha ne nous sert plus car nous n'avons plus besoin d'elle dorénavant, elle n'était pas de notre ordre, elle n'en a jamais été.. Juste un pion sur l'échiquier qui a cru qu'elle pouvait nous atteindre et ce fut une grave erreur pour elle.....

Maintenant concernant la baronnie de Northumbria, donc en plus précis les moutons de Donnegann, je ne saurais que de vous mettre en garde.. Vous en êtes au péril de votre ordre, vos aventures en nos terres n'en sont que la transparente vérité qui s'efforcera avec le temps de devenir plus solide que le rock.. J'y veillerais personnellement....

Je suis en ce moment en pleines études poussées de sorcelleries appliquées... Je n'ai malheureusement pas le temps de régir mes succubes comme ils se doit mais mes fidèles succubes pour certaines d'entre elles sont des reines en puissances et savent parfaitement gérer ceci...

N'oubliez jamais ceci... si vous vous attaquez à une Succube vous vous attaquez à toutes les succubes et bien que vous pensiez le contraire... Nous sommes nombreuses quand il le faut.......

N'oubliez pas et à défaut de ravivez certaines blessures dans vos rangs, que nos championnes sont là pour vous corriger si nécessaires.... N'est ce pas Donnegann et Arghyll...

Dernière chose Dame Thealin......... Livrez moi Shila, cette moniale dépourvue de bon sens, mère de tous les stratagèmes et fautes graves... Et peut être que dans ma grande bonté je saurais vous oubliez....

.... Le spectre semble se statufier et prends place juste à l'entrée de votre village, son corps semble maintenant devenir flou et passe sous une forme ectoplasmique..... Il reste là.... Il Attend...
Port écrit par Elhystan
<caché dans l'ombre, s'approche furtivement du village comme à son habitude et surprend un spectre à l'apparence inoffensive dont émane une voix, intéressé, il écouta...>

<Ansi on parle des Succubes, seraient-ce là les dames dont m'a parlé Fol ?

Pourtant, je n'en ai rencontré pour ma part que d'aimables, serait ce là un stratagème ?>

<Et qui parle de livrer ? Soeur Shila ? M'enfin !>

<reste dans l'ombre>
Post écrit par Avygeihl
<le Maitre Avygeihl qui à tout suivit de la conversation, apparu alors devant le spectre, qui semblait attendre une réponse tout autre que celles qui furent déjà données>


"Spectre ! Esclave du mal, infâme serviteur de la Reine des Succubes, Tuonetar la maudite... fait lui entendre ma voix..."

"Reine maudite ! Encore aujourd hui vous venez délibérément vous humilier. Ne prenez point comme il vous plairait de l'entendre le fait que certains vous aient encore adressé la parole. Faites montre d'humilité quand à défaut de vous ignorer, nous vous donnons encore quelques importances par cet échange verbal."

"Reine de la déchéance... Qui êtes vous pour prétendre à la pitié !?
Vous qui êtes déchues, vous qui êtes tombées dans les abysses de la vanité et de la perversion. Tuonetar esclave du mal, alors que Morgan avait encore pour elle d'être intelligente, vous n'en avez pas la moindre parcelle et cela vous fait grandement défaut.
Encore une fois vous prouvez votre lâcheté ! Combien de parole vaines encore devrez vous lancer avant de vous satisfaire vous même...
Avant le mariage de dame Thealin... vous êtes venu tête haute, emplie de haine mais ne cachant en rien votre nature cruelle et votre prétention insultante, et si ce n'était pour vous convaincre vous-même de votre valeur, alors je mettrai aisément cela, sur le compte de l'orgueil et de la vanité qui vous servent de bannière. Abritez donc derrière ces fastes diaboliques... qui ironie du sort ne sont pas du luxe pour vous, votre faiblesse de déchue et de serviteur du mal." <marquant une pose>

<reprenant> "N'oubliez point Tuonetar... que vous n'êtes qu'une succube et que dans les rangs démoniaques, vous n'êtes au Roy, que son bouffon. Quand à votre suite... composée d'autres âme damnées, mais pour leur part dépourvu de quelconque volonté que ce soit, vous n'avez de mérite de les voir lécher vos pieds misérablement, que de savoir pertinemment qu'elles ne sont rien... juste des âmes perdues, esclaves du mal ainsi que de leur propre tourment que la haine à engendrée en elles... Mais aveuglées par celle ci, vos succubes, Tuonetar la déchue, ne sont devenu que le reflet de votre personne... rien de plus.
Ne croyez point voir en elle des âmes libres pourvu d'une volonté personnelle qui vous suivraient librement, ou alors plus bas encore que vous ne l'êtes déjà, vous tomberiez dans l'illusion que vous avez vous même créée."

<regardant le spectre avec sévérité>

"Reine Tuonetar, esclave du mal ! Cessez donc d'importuner les gens de ce fief, de ce royaume, et plus encore le Sire Donnegann Mac Bride, serviteur de l'Unique et de sa Lumière ! Car si nous n'étions pour vous que de simples serviteurs du mensonge, vous ne nous feriez point autant d'honneur en vous donnant la peine de venir nous voir ou de nous parler.
Preuve concrète que nous sommes dans le bon chemin, celui de la vérité, de l'humilité, de la foi profonde inspirée par un sentiment que jamais vous ne connaitrez... "l'amour". Celà même qui engendre le pardon. Et quand bien même parlez vous de "pitié", il faudrait encore être capable de "compassion" pour cela.
Je vous le répète vous n'arriverez à attirer à vous que les esprits faibles et dénués de volonté, mais jamais vous n'arriverez à corrompre celui qui sert avec la sincérité du coeur, l'Unique et la Lumière. Car au dessus de tout, cette entité céleste vous surplombe de très haut et l'intelligence qui lui est propre dépasse de loin votre entendement. Et celui qui prétendait servir la Lumière et que vous arriverez à corrompre par votre ruse, celui là en vérité n'aura jamais connu la Lumière, car qui la rencontre en est marqué à jamais."

"Sur ce, je vous laisse à votre propre nature comploteuse et perfide, espérant , que vous ne vous êtes pas laissé prendre à votre propre illusion... cela serait le comble."

"Avant de partir, je vous donne un conseil "Tuonetar la naïve", ne venez plus avec cette attitude qui vous sied fort mal... d'esbroufeuse en mal de reconnaissance."

<dévisage le spectre, comme fixant Tuonetar à travers lui, puis disant d'une voix puissante et gutturale, qui résonne dans le crâne de ceux qui l'entendent>

"Craigniez l'Unique et restez dans l'ombre qui vous préserve de la brûlure de la Vérité !"

<Fait apparaitre, trois boules de feu dans sa main, puis les suivants du regards il les fait s'élever dans l'air et retomber à la vitesse de l'éclair sur le spectre qui disparait aussitôt dans la lueur ardente des boules de feu qui sont venu s'entrechoquer sur lui>

<se tournant vers les gens de la Baronnie qui étaient présent là ou spectre était venu se placer>

"Je vous met en garde contre les succubes et contre tout autre être démoniaque ! Qui croit encore qu'elle puissent faire preuve d'amour et de sincérité, est dans l'erreur ! Que celui qui pense le contraire apprenne à les connaitre, mais qu'aucun de vous ne vienne à penser être capable de les côtoyer en se jouant d'elles, car l'homme à l'esprit faible... Et sans la foi, il n'est rien qu'une âme fragile et corruptible. N'oubliez jamais cela !"

"Ne sis sapiens apud temet ipsum time Dominum et recede a malo !"
"Ne sois pas sage à tes propres yeux, crains l'Eternel, et détourne toi du mal !"

"A bon entendeur, au revoir et que l'Unique vous éclaire de sa lumière"

<repart d'un pas lent accompagné de son disciple Argyhll, tout en replongeant dans ses pensées>
Post écrit par Argyhll
<s'éloignant de l'endroit, ou le spectre à présent avait disparu, Argyhll demanda à son Maitre>

"Maitre... Pourquoi n'avoir point parler de Soeur Shila ? Cette... damnée Reine lui veut grand mal pourtant."

<Au Maitre Avygeihl de répondre> : "Disciple... il est utile d'user de la parole pour quelque chose de concret, que ce soit pour communiquer ou pour débattre... Et dans ce cas ci, il n'est même pas envisageable de répondre à une telle absurdité"

<Argyhll reprenant et adressant un sourire à son Maitre>

"Je comprend Maitre, veuillez m'excuser de n'avoir saisit cela. Mais m'en voici rassuré, car ainsi donc votre silence quant à cela n'est que preuve indéfectible de la puérilité de cette être démoniaque>

<le Maitre Avygeihl acquiesce d'un léger signe de tête, d'un air absent>
 

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