[Orcanie] Loin, mais si proche

 
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Innis, terre de souvenir et de douleur, l’herbe est grasse mais parsemée de cendres et de poussières, témoins de l’invasion de vermine en ces contrées. Je croise un signe de vie, la le forgeron occupé frapper sa lame alors que son jeune aide, maladroit au possible a du mal a dissimuler son regard embarrassé lorsque je frôle sa forge de mon chemin.

je sens sa respiration

Le forgeron relève la tête, c’est un ancien je le connais :
« Niaa, arrête de déconcentrer mes jeunes et habille toi un peu plus quand tu passe ici ! » me lance-t-il avant de laisser tomber son marteau et de me serrer vigoureusement dans ses bras…souvenir quand tu nous tient…
« -Tu est belle fillette, mais tu pue la Mort, j’ai l’impression que quelque chose ne tourne pas rond, c’est exact ?
-Je m’en vais voir les spectres, et tu as raison, je ne vais pas bien, je crois que … »

il est effroyable et pourtant je ne ressent nulle crainte, mais qui peut-il bien être

Nos deux regards convergent vers l’apprenti et celui décampe sans demander son reste…
« -Ne crois rien Niaa, le vent nous avait déjà avertit en fait, je pensais te voir bientôt. Les spectres pourront sûrement te répondre, mais n’oublie jamais que quelque soit le chemin que tu prends, il doit être le tien. »
Il sourit, je n’ai jamais compris pourquoi il m’aime tant cet homme, et pourquoi il ne vieillit pas non plus, c’est une vrai légende ici…

ma main sur sa blessure, je l’entend encore hurler la fin de sa souffrance…mais qu’ais-je fais

« Attrape ça avant de partir ! », et il me lance une épée courbe et dentelée, une épée taillée pour faire mal, trancher et hacher la chair…je lui lance un regard froid puis me dirige vers le marais..Le grand marais…
Perdue au milieu du marais je rêve, adossée a cet arbre qui a été témoin de me premiers pas, c’est ici que ma vie s’est décidée, c’est ici que j’ai passé mon enfance : seule.
Les yeux fermés, je sent bien les spectres du marais tourner autour de moi, m’observer et tenter de me toucher…je sent leur mains me caresser les cheveux, leurs doigts sur ma joue essuyer mes pleurs…des spectres…ma famille…
Chanson enivrante que leurs longues plaintes, je me surprends a rêver, a divaguer sur ces mélodies mortelles pour quiconque autre que moi…

dans ses bras, alors inconsciente il ne ma pas tué, il est exceptionnel, je ressens quelque chose en lui, quelque chose pour lui

Je suis a présent seule, reniée et presque bannie par les miens car je suis traîtresse a mon pays…j’ai commis une faute énorme : j’ai soigner l’ennemis.
Je m’étais réveillée recouverte d’une cape, une masse énorme a coté de moi, c’était lui Kreik, un Troll, notre pire ennemis, qui pourtant la faisait preuve d’un douceur extrême.
Simplement roulée dans cette cape, armure de lin sur ma peau, je me suis perdue contre lui, appuyée contre son torse j’ai senti ses bras s’enrouler autour de moi comme une avalanche enterre ses victimes mais ce n’est que douceur du bout de ses doigts qu’il a fait preuve.
Le silence de mort qui nous entourait ne me gênait guère alors que je me lovais contre cet être, incarnation de tous mes cauchemars d’enfant et croque mitaine par excellence.
C’est insupportable, je ressent encore sa main caresser ma peau avec tendresse, je suis bannie et j’ai besoin de le revoir, j’ai besoin de ce troll, un lien puissant se forme entre nous je le sens…

Je chasse mes derniers remords, repasse a Innis, personne le lève les yeux sur moi : je suis déjà une étrangère a ce royaume et je part au grand galop vers les portes d’Odin. Mon cœur bat avec violence, je laisse dans la poussière ceux que j’ai aimés et qui m’on répudiés. Meurt cheval, crève au galop, crève comme tout ceux qui m’empêcheront de le revoir, crève comme tout ceux qui se mettrons sur notre chemin…
Le bruit du métal encore rougeoyant que l’on bat raisonne dans la petite ville de Hagall. Forgeron, Armurier, artisans de tout bord, se côtoient dans ce petit lieu reculer de Faraheim. Hagall constitue le dernier avant poste où les midgardiens sont encore en sécurité. Plus loin, au nord s’étendent les contrées désertiques et inhospitalières de la plaie d’Ymir et au sud, la forêt de Iarn attend l’imprudent qui partirait en quête d’aventure en ce sombre lieu. Mais c’est aussi un havre de tranquillité où aiment se rendre les artisans de par la richesse des étales de marchand. De l’arcanium en passant par le sang de dragon, tout se trouve dans cette petite ville du moment que l’on y met le prix.

Il s’arrête un instant, accrochant son marteau à l’un des anneaux suspendus au dessus de sa tête et observe avec attention son travail. Il est plutôt satisfait. La tête de la francisque commence à prendre forme. Alors qu’il plonge la lame dans le baquet d’eau sur sa gauche et que la vapeur s’échappe en veloutes bouillantes, il sent comme un pincement au cœur. Encore un…

Et ses cheveux d’or tombent en cascade sur ses épaules alors qu’il la tient dans ses bras.

Saisissant son marteau, il repose la lame sur l’enclume et abat furieusement son bras, faisant vibrer le métal. Il frappe encore et encore.

Et son regard se pose sur lui. Il sent le contact de ses yeux verts sur sa personne, il ne peut soutenir l’éclat de ses émeraudes aux mille reflets qui mettent à nu son cœur.

Il frappe, encore et encore et le métal commence à hurler alors qu’il continue d’abattre avec violence son outil sur l’arme qu’il était en train de créer.

Et il ressent la douceur de sa peau, douce comme la soie, tout contre lui quand il la tenait dans ses bras.

La lame se plie de douleur mais il n’en a cure, il continue d’abattre son marteau sans plus se soucier désormais de ce qu’il est en train de faire. Mais à chaque coup qui raisonne, c’est une vision de plus qui lui déchire le cœur.

Et il respire son parfum, plus enivrant que la plus douce des fragrances, plus subtil que le plus doux des murmures.

Le marteau se brise en mille fragments alors qu’il frappe une dernière fois sur l’enclume, détruisant son ouvrage. Il halète. Son souffle est rauque. Jamais il n’a connu pareil sentiment. Plus fort que la plus violente tempête et pourtant plus doux que la plus légère des caresses. Il ne sait pas pourquoi, il ne comprend pas, mais il est fou de colère et de tristesse. Il sent la douleur monter et exploser en un cri de rage qui brise la calme harmonie du bourg. Il y a déjà quelques temps le doute l’avait envahi mais là rien n’a jamais été aussi clair à ses yeux.

Et sa voix se fait plus envoûtante que la plus douce des mélodies quand elle lui fait ses adieux, regagnant ce royaume ennemi.

Il a besoin d’elle, elle est ce qu’il lui manque. Sa main se pose sur son marteau et il le saisit avec violence. Peu importe ce qu’il faudra faire, peu importe les combats qui devront être livrés, il ne peut se résoudre à l’abandonner. Tournant le dos à la cité, une voix l’appelle. Il n’a ni doute ni hésitation. Il la retrouvera.
Message roleplay
Si tu survis au froid et à la difficile vie de nos terres, alors tu seras digne de le revoir, et ainsi, de vivre prés de lui, jeune celte.

<se retourne vers Kreick, le fixant d'un regard froid un instant>
Qu'a t'il bien pu lui faire...
Message roleplay
Tournée vers l'océan, sur le ponton de Goth, elle eut une pensée émue pour ce couple maudit. Ce sublime sentiment qui les liait tous deux, ce sentiment si pur qu'elle connaissait si bien, était le lien invisible qui, l'espace d'un instant, lui faisait oublier que c'était ses ennemis et les rendait alors très proches.
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http://www.ifrance.com/Excalibus/Lhyane-Kali.jpg
Thumbs up
la belle et la bête version daoc

très beaux textes
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Memad : druide 9L2 buff/heal
Marysun: enchanteresse lvl 50 sun/enchant en sommeil
Clairchant :Bainshee lvl 50 défense pas jouée cause classe polémique
Ledok: champion lvl 50 GA delete pour>>>
Kiwala : apprenti sorcier lvl 49
watermelon :clerc 24
thewind , clone de kiwala ><topaze>
allegropresto :menestrel 24
Message roleplay
Si ce Troll parvient à te rendre heureuse, chère Niaa, qu'il en soit ainsi.
Mais sache que notre peuple n'acceptera pas cette union.


Superbe texte Kreick et Niaa, comme d'habitude, continuez !
Message roleplay
(HRP: Mouarf, en retard parce que j'étais en vacances, mais comme d'hab le grain de sel, dsl , mais tant qu'on m'arrête pas je continue )

La fraîcheur de l'aurore tombait sur elle, comme la rosée sur les feuilles et les mousses où elle s'était endormie. Et je m'éveillais, saisie par un frisson glacée.

Lui et Elle. Ils étaient toujours là ou bien ? Je les revoyais dans une subtile union, une intime harmonie qui n'appartenait qu'à eux. Ils flottaient encore comme une étrange vision onirique...

Non, la couche qu'il avait fait, lui le géant montagneux pour la petite celte était à présent vide. Il ne restait plus que des parfums en suspend de sang, de rose et de musc. Les deux amants impassibles s'étaient envolés comme une volée d'oiseaux blancs sur les Marais d'Avalon. Je restais seule à nouveau, seule.

Et je repensais au contact de ses doigts épais et rugueux sur elle. Avait-elle sursauté en sentant sa main posée sur sa peau ? Son coeur s'était-il emballé comme un galop d'étalon sauvage dans les plaies vertes de Salisbury ? Qu'avait-elle ressentie, cette petite celte en sentant les deux orbites noires du visage burinée du troll se plonger dans son regard ?

Je ne pouvais chasser cette vision. Même lorsque je me rappelais à mon devoir pour la Guilde de l'Ombre et pour Albion. Je reprenais derechef ma rapière et mon gladius afin d'éliminer les irrégularités sur deux lames émoussées par tant de batailles, et pourtant le bruit de l'affûtage ne me remémorait que celui de ses doigts sur la peau nacrée de la jeune femme.

Qui étaient-ils ces deux amants impossibles, ces deux ennemis d'hier pour qui le monde entier était devenu si fade et pesant ? Et je revoyais tous ces monstres, tous ceux qui n'avaient été pour moi que des montagnes de chair et de haine qui chargeaient les gens de mon Royaume, ceux que j'avais aimé ou non, comme des taureaux furieux. Combien étaient capable de... d'être ainsi en dehors du champ de bataille. Combien savaient aimer, rire et pleurer ? Combien avaient été seuls tout comme moi de nombreuses nuits alors que nous levions nos regards sur les mêmes étoiles, que nous jetions nos chagrins au visage de la même lune...

Je me ravisais et pris conscience que j'étais déjà entrée, sans même me rendre compte, dans les contrée nord de la Forêt Sauvage, à plusieurs lieux du Château d'Excalibur. Bientôt, je serais chez moi... Mais qu'est-ce que "chez soi" lorsqu'on réalise que celui-ci est peuplé d'étrangers aux visages amis, des indifférences d'un peuple guerrier qui vit et meurt au gré des batailles sans même réaliser qu'il n'y a plus de place pour les fermiers ou les petites gens, seulement des hommes et des femmes en armes vociférant leur haine contre un ennemi qui pourtant leur ressemble, si ce n'est de vue au moins des ses aspirations.

Non Shabah ! Je t'en supplie ! Chasse ces pensées ! Rejette de toutes tes forces les visions de ce petit homme qui te jetait des baisers au coeur même des combats ! Cela n'est pas pour toi, cela t'es interdit...

Pourtant... Pourtant, j'ai vu une fleur merveilleuse éclore sur un champ de bataille, parmi les cadavres et souillée du sang des peuples ennemis...
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Kildare Barde lv 47 et Drilirvla, Enchanteresse lv 40
- Les Combattants de Mag Mell (In progress)
Sineidin Ménestrel lv 50 - Le Chant d'Arioch
Kildare Dannan Thaumaturge lv 50 - CDD
Arshess Ney Bretonne Théurgiste lv 50 - CDD
Shabah Briselune Sarrasine Sicaire lv 50 (Repos) - CDD
Mujha Sarrasine Fléau d'Arawn lv 50 - CDD
 

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