[Loengrin Ismelüng]

Oui mais les procédés utilisés sont, en fait, les mêmes que dans un poème... anadiplose emphatique, antimétabole, apposition, chiasme etc.

[Ystur de Myrs]

Citation :

Provient du message de Loengrin Ismelüng
anadiplose emphatique, antimétabole, apposition, chiasme etc.

dans cette liste se cache un intru : c'est un produit dopant, essayer de le trouver

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lol nan je plaisante

[Aërandis]

Citation :

Tient puisqu'il y a la un débat intéressant, je vous demande : considérez-vous ce qui suit comme de la "bonne" poésie ?

Bon, alors, sur la forme, rimes plutôt riches, nombres de pieds réguliers, je reproche juste le changement du nombre de pied entre les deux strophes, et je pense que la forme du poème n'est pas adaptés au phrases, il y a une coupure nette au milieu de chaque strophe et j'ai du mal à faire la liaison entre les deux parties et les deux strophes.

Sur le fond, j'arrive pas à saisir l'ensemble du poème, mais c'est peut être lié à moi.

Je dirai finalement que c'est pas mal surtout sur la forme.

[Cyriane]

Citation :

Provient du message de Loengrin Ismelüng
Et les poèmes en prose ça compte pas ?

Bien sur que ça compte! Ma poète préférée écrit de longs romans que je qualifierais de poèmes! Elle s'appelle Anne Hébert, je crois que vous connaissez pas beaucoup en Europe... Mais elle a une plume divine, des mots chatoyants qui font trembler, rire et pleurer...

Ma définition de la poésie est très large, je crois qu'on peut la retrouver dans des textes oui, mais aussi dans des images, dans la musique, même dans les silences... Ah, la fragile perfection d'un doux silence partagé... Mais je suis peut-être trop romantique...

Citation :

Pour un instant, fermer les yeux,
Du bout des doigts, toucher les cieux…
Oublier…
Oublier la ville qui s’éveille.
Oublier hier et demain.
Oublier les quatre murs blancs
Oublier le bruit du silence
La fuite de l’enfance
Les rêves déchus
Les chimères éventrées
Les illusions démasquées…

Fermer les yeux
Et regarder le monde
Se le faire si beau…
Se le faire moins vaste…
En bannir les cœurs brisés,
Se le raconter doucement, comme un conte de fée
Y croire…

Pour un instant, fermer les yeux…
Et y croire.

[Mickk]

J'aime

[Cyriane]

Merci

[Loengrin Ismelüng]

Citation :

Provient du message de Aërandis
Bon, alors, sur la forme, rimes plutôt riches, nombres de pieds réguliers, je reproche juste le changement du nombre de pied entre les deux strophes, et je pense que la forme du poème n'est pas adaptés au phrases, il y a une coupure nette au milieu de chaque strophe et j'ai du mal à faire la liaison entre les deux parties et les deux strophes.

Sur le fond, j'arrive pas à saisir l'ensemble du poème, mais c'est peut être lié à moi.

Je dirai finalement que c'est pas mal surtout sur la forme.

Merci, c'est de Gérard de Nerval, voilà pourquoi tu as du mal à saisir l'ensemble du poème...

[Aërandis]

Citation :

Provient du message de Loengrin Ismelüng
Merci, c'est de Gérard de Nerval, voilà pourquoi tu as du mal à saisir l'ensemble du poème...

Lol, heureusement que j'ai pas dit que c'était nul

Mais c'est vrai que j'ai toujours un peu du mal à saisir l'ensemble, j'ai beau le relire.... Mais bon, j'aime toujours...

En fait, je dirai même que c'est ça l'art. Le fait que même si je n'arrive pas à saisir l'ensemble du poème, ce dernier arrive à éveiller quelque chose au fond de moi. D'ailleurs, une oeuvre d'art ne pourrait-elle pas être un objet fabriqué par la main de l'homme qui arrive à susciter une émotion chez l'homme ?

[Breiht]

Citation :

Provient du message de Aërandis
peut importe ta contribution

En voyant le titre je me doutais que tu serais dans le coin.

Un pti coucou de Ada, Ihria et Iseus.

Fin du HS.

Pour moi un poème n'est pas forcement une structure bien définie, mais une façon de penser de retranscrire les sentiments.

Quand à répondre à la question : Est-on un bon poète.

Je répondrais que chacun peu être le plus beau poète, pour peu qu'une seule personne soit touchée par ce qui est écrit.

Voila un exemple typique.
j'ai écrit ce petit texte ( appelez ça un poème si vous voulez ) pour ma cher et tendre.

J’aime te sentir
Rien que pour le plaisir
Pouvoir te toucher
Sans avoir à feinter
Quelques caresses
Beaucoup de tendresse
Pour que toi et moi
Soit de nouveau la première fois

Avec ces quelques mots je suis à tous jamais le poète de cette dame et me voila comblé.

[Vue]

Je sais plus qui a dit un truc qui s'approche de ça :
"Je dis: Fleur et à mes yeux se montre l'absente de tout bouquets" (les plus érudits me corrigeront).
De mon point de vue ça définit très bien la poésie: elle doit consister en un acte de création et pour cela apporter du neuf.
Il ne s'agit pas de reproduire des arrangements usés comme mes chaussettes mais d'imaginer et aboutir à de nouvelles formes et je trouve que trop d'apprentis poètes ont oublié cet aspect et se limitent à la poésie classique de labbe ou de la fontaine, et c'est dommage car il n'y a pas de créativité dans leurs écrits, seulement du rabachage de principes trop vieux et trop élimés.

[foliedouce]

c'est ce que j'attends que l'on m'écrive (rien que pour moi) depuis
longtemps...

[Grandspas]

Tien je posterais bien un de mes poèmes pour voir les réactions


c'est pas facile de définir la poésie contrairement a la sculpture ou a la peinture. Il y a des milliers de peintres et de sculpteurs ( qui na jamais fais une peinture pour ces parents quand il étais nenfant ) pourtant ils sont peu nombreux a être reconnu comme artiste par "les gens qui si connaisse". C'est pareille pour la poésie tous le monde peut écrire un texte et dire que c'est de la poésie cela suffiras pour moi pour en faire de la poésie. Apres que le public, les milieux de la culture, .... ne le reconnaisse pas comme poète ce n'est pas grave c'est le postulat de base qui compte : si l'auteur dit que c'est un poème c'est un poème.

De toute façon on ne compte plus les artiste qui n'ont pas eu la reconnaisse de l'intelligentsia artistique de leur vivant.

Qui sait dans 10 ans les slogans publicitaires seront peut être considérer comme de la poésie

ps: heureusement moi je me comprend

[Keelor]

Citation :

Provient du message de Aërandis
Lol, heureusement que j'ai pas dit que c'était nul

La preuve que ceux qui fréquentent ce forum ne sont pas les plus aptes à juger de la poésie.

[Guntar]

Sur e thread initial j'ai lu la remarque comme quoi c'était pas top pour dire je t'aime.

Perso, je ne pense pas que le seul but de la poésie soit pour dire je t'aime a l'élu(e). La poésie, c'est fait pour évoquer un sentiment, une image, et cette image n'est pas forcément belle.

Dans le genre, j'aprécie beaucoup Baudelaire.

XXIX - Une Charogne

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux:
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Le ventre en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague
Ou s'élançait en pétillant
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Epiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.

– Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion!

Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Apres les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés!



Guntar

@foliedouce: tu veux que je te le dédie celui-là? ;p

[logan shan]

Citation :

Provient du message de Ystur de Myrs
Le problème qui se pose est en fait un peu plus de fond donc ... est-ce le poète qui se définit poète ou bien son public qui le rend poète ?

La réponse n'est pas évidente et certainement que chacun pourra en penser ce qu'il en veut ... car il est assez vrai qu'un artiste peut difficilement l'être sans public, il n'est pas évident que ce soit le public qui lui donne le titre d'artiste !

Je pense qu'on est artiste dès lors que l'on fait une oeuvre dans le but que ce soit de l'art ! L'oeuvre peut être ratée, ou bien insipide au yeux de tous ! Mais ce qui compte c'est le but pour lequel elle a été fait : si son créateur a créé quelquechose en tant qu'oeuvre c'est que c'est de l'art ... que le public l'apprécie ou non !


En ce qui concerne l'hypersensibilité du forum je pense que celà vient plus du fait que les remarques positives sur les poèmes moyen soient du au respect du travail de son auteur plutot que pour l'admiration en elle même ... car quoi qu'il en soit l'auteur a passé un ceratin temps à écrire son poème

1°/ Nul besoin de public pour un poète................argument: Un type emprisonné peut écrire un poème sur un des murs de sa géole,et pourquoi pas le poème du siècle.....à cet instant il est poète ....et sans public!

La vie ne se résume pas je pense à: "On est ,ou on est pas","To be or not...."..........il y a toutes les étapes intermédiaires(un peu de Ying dans le Yang et vice versa): ...On dira qu'il y a un certain pourcentage de poétisme et de capacité artistique à créer,et seulement des instants priviligiés dans la journée ou l'on peut les exploiter à 100 pour cent!

Je crois que tu mets l'accent trop fort entre le lien artiste et publique.....Une oeuvre n'a pas besoin de publique ,en revanche le publique est à la recherche d'oeuvres...


Anecdocte intéressante:

J'ai lu il y a quelques temps que les oeuvres artistiques humaines étaient générées par la partie droite du cerveau........

......Quelque temps + tard je fais du stop et suis pris en voiture par une femme qui,au fil de la conversation m'apparaissait comme hypersensible à beaucoup de phénomènes artistiques,beaucoup d'activités créatrices..........

Ce que je ne manquais pas de lui faire remarquer en lui disant "C'est bizarre je sens chez vous une hyper activité du cerveau droit..."


Réponse de la femme:"....C'est peut etre du au fait que la tumeur que j'héberge est localisée dans le cerveau gauche,et pour compenser c'est le cerveau droit qui se défonce!"........

Ma pensée: Si tu déconnectes ton cerveau gauche/cartésien pour ne laisser travailler que ton cerveau droit/imagination,il y a fort à parier que le résultat serait étonnant!

Pensée N°2: C'est pas top de se retrouver en voiture avec une conductrice qui t'avoue que son cerveau est squatté par un tumeur et qu'il risque de TILTER avant 2 mois!......MDR (avec du recul!)

[foliedouce]

Citation :

Provient du message de Guntar
Sur e thread initial j'ai lu la remarque comme quoi c'était pas top pour dire je t'aime.

Perso, je ne pense pas que le seul but de la poésie soit pour dire je t'aime a l'élu(e). La poésie, c'est fait pour évoquer un sentiment, une image, et cette image n'est pas forcément belle.

Dans le genre, j'aprécie beaucoup Baudelaire.


Guntar

@foliedouce: tu veux que je te le dédie celui-là? ;p

moi aussi j'aime Beaudelaire....mais"dans le genre..."pas celui la merci....

[Flake]

J'suis un grand fan de Baudelaire et d'Apollinaire.

[Cyriane]

Un de mes préférés

Citation :

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud (1854-1891)

[Nevermind]

Le premier que je me souviens avoir appris par coeur, à l'école..

Je l'ai toujours trouvé d'une tristesse infinie, mais d'une beauté..

[Aërandis]

Citation :

Provient du message de Keelor
La preuve que ceux qui fréquentent ce forum ne sont pas les plus aptes à juger de la poésie.

Je pense qu'il n'est pas trop compliqué de juger la forme d'un poème (je parle de la construction uniquement pas de la forme orale donnée au fond).

Par contre, comme je l'ai dit, pour moi une oeuvre d'art dépend de celui qui la regarde/touche/entend/lit, c'est ce petit quelque chose en plus, on aime ou on aime pas, mais c'est la que réside l'art à mon avis.

Sinon, moi aussi j'aime beaucoup Baudelaire, Rimbaud et Apollinaire.

Citation :

Le gout du néant (Baudelaire, "les fleurs du mal")

Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
Ne peut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte

Résigne-toi, mon cœur; dors ton sommeil de brute.

Esprit vaincu, fourbu! Pour toi, vieux maraudeur,
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute;
Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte!
Plaisirs, ne tentez plus un cœur sombre et boudeur!

Le Printemps adorable a perdu son odeur!

Et le Temps m'engloutit minute par minute,
Comme la neige immense un corps pris de roideur;
Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur
Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute?

Citation :

Spleen (Baudelaire, "les fleurs du mal")

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

[Ligeia Zenox]

Baudelaire
Mon préféré est quand même L'albatros
(Le dormeur du val est super aussi)

[Cyriane]

Les Européens amoureux de Baudelaire et compagnie devraient jeter un oeil sur la poésie d'Émile Nelligan, c'est notre Baudelaire Québécois, je l'adore!

Citation :

LES CORBEAUX

J'ai cru voir sur mon coeur un essaim de corbeaux
En pleine lande intime avec des vols funèbres,
De grands corbeaux venus de montagnes célèbres
Et qui passaient au clair de lune et de flambeaux.

Lugubrement, comme en cercle sur des tombeaux
Et flairant un régal de carcasses de zèbres,
Ils planaient au frisson glacé de mes vertèbres.
Agitant à leurs becs une chair en lambeaux.

Or, cette proie échue à ces démons des nuits
N'était autre que ma Vie en loque, aux ennuis
Vastes qui vont tournant sur elle ainsi toujours,

Déchirant à larges coups de bec, sans quartier,
Mon âme, une charogne éparse au champs des jours,
Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier.

Citation :

NUIT D'ÉTÉ

Le violon, d'un chant très profond de tristesse,
Remplit la douce nuit, se mêle au son des cors ;
Les Sylphes vont pleurant comme une âme en détresse
Et les coeurs des grands ifs ont des plaintes de morts.

Le souffle du Veillant anime chaque feuille,
Le rameau se balance en un rythme câlin,
Les oiseau sont rêveurs, et sous l'oeil opalin
De la lune d'été, ma douleur se recueille.

Au concert susurré que font sous la ramure
Les grillons, ces lutins en quête de sabbat,
Soudain a résonné toute, en mon coeur qui bat,

La grande majesté de la Nuit qui murmure
Dans les cieux alanguis un ramage lointain,
Prolongé jusqu'à l'aube humide du Matin.

Citation :

LE VAISSEAU D'OR

Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif :
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues ;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalaient à sa proue, au soleil excessif.

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté ?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!

[Aërandis]

J'aime beaucoup le vaisseau d'or

[Shana]

Citation :

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud (1854-1891)

Jsuis une fan
Avec Victor Hugo:

Citation :

Demain dès l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne,
Je partirais. Vois-tu je sais que tu m'attends.
J'irais par la foret, j'irais par la montagne,
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Un sublime hommage a sa fille Léopoldine, morte noyée dans la Seine en compagnie de son prétendant. Un poeme que chaque fille souhaiterait se voir dédier par un homme qui a tant compter pour Leopoldine que son père!


Allez peu etre un jour je vous posterais un de mes pti poemes qui pour l'instant sont réservés a mon homme!

*Va falloir que je lui en refasses un bientot il va etre en manque de pti mots doux*