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Citation :
Jeff Buckley
Grace (1994)
Lilac Wine

I lost myself on a cool damp night
I gave myself in that misty light
Was hypnotized by a strange delight
Under a lilac tree

I made wine from the lilac tree
Put my heart in its recipe
It makes me see what I want to see
And be what I want to be

When I think more than I want to think
Do things I never should do
I drink much more that I ought to drink
Because it brings me back you

Lilac wine is sweet and heady,
Like my love
Lilac wine, I feel unsteady,
Like my love

Listen to me, I cannot see clearly
Isn't that she, coming to me
Nearly here

Lilac wine is sweet and heady,
Where's my love
Lilac wine, I feel unsteady,
Where's my love

Listen to me, why is everything so hazy
Isn't that she, or am I just going crazy, dear

Lilac wine, I feel unready for my love
Feel unready, for my love.
Citation :
Nightwish
"The Kinslayer"

For whom the gun tolls
For whom the prey weeps
Bow before a war
Call it religion

Some wounds never heal
Some tears never will
Dry for the unkind
Cry for mankind

Even the dead cry
- Their only comfort
Kill your friend, I don`t care
Orchid kids, blinded stare

Need to understand
No need to forgive
No truth no sense left to be followed

"Facing this unbearable fear like meeting an old friend"
"Time to die, poor mates, You made me what I am!"

"In this world of a million religions everyone prays the same way"
"Your praying is in vain It`ll all be over soon"
"Father help me, save me a place by your side!"
"There is no god Our creed is but for ourselves"

"Not a hero unless you die Our species eat the wounded ones"

"Drunk with the blood of your victims
I do feel your pity-wanting pain,
Lust for fame, a deadly game"

"Run away with your impeccable kin!"

"- Good wombs hath borne bad sons..."
Cursing, God, why?
Falling for every lie
Survivors` guilt
In us forevermore

15 candles
Redeemers of this world
Dwell in hypocrisy:
"How were we supposed to know?"
Tiens, une vieille chanson retrouvée sur une ancienne playlist.

HF Thiéfaine - Les Dingues et les Paumés

Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies.
Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie,
Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores

Et leurs aéroports se transforment en bunkers,
À quatre heures du matin derrière un téléphone.
Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers
Et s'invitent à crever en se gueulant "come on !"

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie.
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue.

Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine,
Crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles.
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll.

Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
Suivis d'un vieil écho jouant du rock 'n' roll
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night,
Essayant d'accrocher un regard à leur khôl

Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé,
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Et sont comme les joueurs courant décapités
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin.

Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
Et se greffent un pavé à la place du cerveau
Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
En se faisant danser jusqu'au dernier mambo.

Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort,
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal.
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
Et maintenant, ils s'écroulent dans leur ombre animale.

Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
Sur l'hôtel enfumé de leurs fibres nerveuses
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott :
"La solitude n'est plus une maladie honteuse.

Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso.
Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
Et cet ange qui me gueule : "viens chez moi, mon salaud"
M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar....
Elle a crié, pousse toute la nuit
Pour qu'il pousse enfin son premier cri
On le berce pour l'endormir et puis
On éteint

On a crevé les yeux de nos poupées
Tué les cow-boys et les indiens plumés
Une histoire avant d'aller se coucher
Et puis
On éteint

La lumière, tout au fond du couloir
Maman veille, papa qui rentre tard
Paraît que cela se voit pas
Qu'on pleure dans le noir
On éteint

Mais les cris au beau milieu de la nuit
Et on court se cacher sous le lit
Et la peur prend le pas sur l'envie
Vite
On éteint

On éteint : Mieux vaut fermer les yeux
S'agit d'apprendre à ne pas être heureux
Il nous faudra verser de l'eau sur le feu
Pour l'éteindre

On grandit, on est un cow-boy, un indien
On est un bourreau qui pleure pour un rien
Une victime plein de sang sur les mains
Mais
On est un

Un de ceux
Qui se croient tirés d'affaire
Qui avancent sans regarder en arrière
Qui sont prêt à tuer père et mère
Et que rien n'atteint

On a beau crier toute sa vie
On s'enflamme, on se quitte, on se marie
On allume, on fait toujours l'amour, et puis
On éteint

On a beau crier encore et toujours
Rien n'étouffera le manque d'amour
Et ce feu nous brûle jusqu'au jour où
On s'éteint
On s'éteint

Mon ange


Ce monde s'ra jamais beau
Le monde est tellement fou
Ce monde, j'en aurais fait cadeau
Heureusement, tu changes tout
La nuit, y fait jamais chaud
La nuit, c'est comme un loup
Le loup voulait ma peau
Heureusement, tu changes tout
Mon ange, il est temps que je change le visage de mon dieu
Veux-tu étendre ta beauté sur mes brûlures?
Mon ange, les anges ont tes yeux, tes blessures
Si tu savais tout ce que j'te jure, du fond de mon armure
Ce monde s'ra jamais beau
Il n'est pas pour nous
Si au moins la nuit je peux toucher ta peau
Le reste je m'en fous

Mon ange il est temps que je change le visage de mon dieu
Veux tu étendre ta beauté sur mes brûlures?
Mon ange, les anges ont tes yeux, j'en suis sûr
Si tu savais tout ce que j'te jure, du fond de mon armure
J't'attendais dans l'oubli, sans but, sans patrie, comme un gars fini
J'avais plus l'goût d'avancer
Plus l'goût d'exister
Heureusement, tu changes tout
Mon ange, il est temps que je change le visage de mon dieu
Veux-tu étendre ta beauté sur mes brûlures?
Mon ange, les anges n'ont pas tous les yeux purs
Si tu savais tout ce que j'te jure, du fond de mon armure
He is the angel with the scabbed wings
Hard-drug face, want to powder his nose
He will deflower the freshest crop
Dry up all the wombswith his rock and roll sores
Dead is what he is, he does what he please
the things that he has you'll never want to see
what you're never gonna be now
sketch a little keyholefor looking-glass people
you don't want to be him
you only want to see him
mommy's got a scarecrow, gotta let the corn grow
man can't always reap what he sow
"he is the maker"
(he is the taker)
"he is the saviour"
(he is the raper)

-------------------------------------------(MP si quelqu'un reconnait, curieux de voir les connaisseurs)---


et j'ai vu que quelqu'un a mis Sepultura, alors je me permet ma préférée de Soulfly (avec la voix de #8 de Slipknot)

Soulfly - JumpDaFuckUp

Citation :
Jumpdafuckup!

Muthafucka u don't understand
All my hate!
Muthafucka u don't understand
All my rage!
Muthafucka u don't understand
All my pain!
Muthafucka u don't understand...

You seem to sever all my frequencies
I'm tethered to your energies
And everything turns inside out
I can't be killed but I'm not too proud

Maybe you would like to peek through the curtain
At the same mistake you know you always make
But...all I really want to know is
Are you gonna lay the fuck back down
Or jump da fuck up?

Walking in da streets and looking at all this shit
I'm full of hate, don't fuck with me
Walking in da streets and looking at all this shit
Open up your eyes and fucking see
We got the tribe against society
We got to fight the real enemy
Get da fuck up, stand da fuck up
Back da fuck up

All this is making things a bit insane
And I don't care who stares or stays
The only thing that matters is
Will you reach out if you can't resist?

Maybe you don't give a shit for the rest of us
But if you do, the time is now, if it ever was
If you're gonna fight, whatcha gonna do?
Jump da fuck up!

How dare you single out my honesty
Compare me to your travesties
I only want to see you fight
The darkness you wanna live your life by

And if you're gonna quit
I don't give a shit
What the fuck, I'm a Mack truck
Are you gonna give up like a bitch
Or jump da fuck up?

Walking in da streets and looking at all this shit
I'm full of hate, don't fuck with me
Walking in da streets and looking at all this shit
Open up your eyes and fucking see
We got the tribe against society
We got to fight the real enemy
Get da fuck up, stand da fuck up
Muthafuckaaaaaaaarrggghhhh

I'm a self-destructive piece of shit
Smear me in
I don't owe you a goddamn thing
This life has never had the swing
I don't wanna be immortal or legend or anything
Cuz the longer I'm alive, the better off you'll be
Get ready for epitome, come on and pity me...
Will you kill me if I say please?

I'm the same old reasons not to try
What the hell
Beat to death with a shovel and a new smell
Come and get me, mom would never let me do it
I'm ruined, I don't want anything from you
Cuz I've got nothing left to prove, c'mon
My time, everything feels fine, goodbye
Killing from the inside
Lorsqu'on fait un peu abstraction du refrain gueulé par monsieur Max Cavalera (Soulfly), je trouve la voix de #8 lorsqu'il est calme grandiose (vous allez me dire, a force de gueuler, il s'est forgé une voix pas mal )
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et la nuit peu à peu
Et le temps arrêté
Et mon cheval boueux
Et mon corps fatigué
Et la nuit bleu à bleu
Et l'eau d'une fontaine
Et quelques cris de haine
Versés par quelques vieux
Sur de plus vieilles qu'eux
Dont le corps s'ensommeille

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et mon cheval qui boit
Et moi qui le regarde
Et ma soif qui prend garde
Qu'elle ne se voit pas
Et la fontaine chante
Et la fatigue plante
Son couteau dans mes reins
Et je fais celui-là
Qui est son souverain
On m'attend quelque part
Comme on attend le roi
Mais on ne m'attend point
Je sais depuis déjà
Que l'on meurt de hasard
En allongeant les pas

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Il est vrai que parfois près du soir
Les oiseaux ressemblent à des vagues
Et les vagues aux oiseaux
Et les hommes aux rires
Et les rires aux sanglots
Il est vrai que souvent
La mère se désenchante
Je veux dire en cela
Qu'elle chante
D'autres chants
Que ceux que la mère chante
Dans les livres d'enfants
Mais les femmes toujours
Ne ressemblent qu'aux femmes
Et d'entre elles les connes
Ne ressemblent qu'aux connes
Et je ne suis pas bien sûr
Comme chante un certain
Qu'elles soient l'avenir de l'homme

La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s'endormait
Et j'en oublie le nom
Et vous êtes passée
Demoiselle inconnue
À deux doigts d'être nue
Sous le lin qui dansait.



Paroles et Musique: Jacques Brel - 1977 -
Mon père disait
C'est l'vent du nord
Qui fait craquer les digues
A Scheveningen
À Scheveningen, petit
Tellement fort
Qu'on ne sait plus qui navigue
La mer du nord
Ou bien les digues
C'est le vent du nord
Qui transperce les yeux
Des hommes du nord
Jeunes ou vieux
Pour faire chanter
Des carillons de bleus
Venus du nord
Au fond de leurs yeux

Mon père disait
C'est le vent du nord
Qui fait tourner la tête
Autour de Bruges
Autour de bruges, petit
C'est le vent du nord
Qu'a raboté la terre
Autour des tours
Des tours de Bruges
Et qui fait qu'nos filles
Ont l'regard tranquille
Des vieilles villes
Des vieilles villes
Qui fait qu'nos belles
Ont le cheveu fragile
De nos dentelles
De nos dentelles

Mon père disait
C'est le vent du nord
Qu'a fait craquer la terre
Entre Zeebruges
Entre Zeebruges, petit
C'est le vent du Nord
Qu'a fait craquer la terre
Entre Zeebruges et l'Angleterre
Et Londres n'est plus
Comme avant le déluge
Le poing de Bruges
Narguant la mer
Londres n'est plus
Que le faubourg de Bruges
Perdu en mer
Perdu en mer

Mais mon père disait
C'est le vent du nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Et sans colère
C'est le vent du nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Face à la mer
C'est le vent du nord
Qui me fera capitaine
D'un brise-lames
Ou d'une baleine
C'est le vent du nord
Qui me fera capitaine
D'un brise-larmes
Pour ceux que j'aime

Paroles et Musique: Jacques Brel - 1967 -

Je suis bien mélancolique, mais tel Brel il faut toujours garder espoir et toujours se relever.
Elie

Paroles: Patrick Bruel. Musique: David Moreau 1999 "Juste avant"
© 14-Productions

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Il t'a regardé
Puis il m'a souri
Depuis si longtemps
Il n'avait rien dit

Y avait presque un siècle
Qui vous séparait
Le long de sa joue
Une larme coulait

Il t'a pris au bout de ses bras
Dans un éclat de rire
Toi, bébé, tu sa pris son doigt
Comme pour le retenir

Puis il t'a parlé
De cette vie passée
Il t'a raconté
La tienne qui commençait

Toutes tes colères
Toutes tes peines, tes joies
Tes plus belles guerres
Celles que l'on ne gagne pas

Et puis ses yeux se sont posés
Doucement sur chacun,
Et chacun de nous y lisait
Quelques mots pour demain

Vivre pour pouvoir revivre
C'est là ton seul devoir
Celui de dire pour rester libre,
Celui de ta mémoire

Ses yeux chantaient merci, merci,
J'ai plus peur de partir

Et puis vient Céline,
Celle qui aimait tant
Elle n'aimait que lui
Depuis soixante-deux ans

Il la regardait,
Pas besoin de mots,
Ses yeux lui disaient
Ne tarde pas trop...

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Et ma signature aussi
__________________
Quand j'étais petit, j'étais un Jedi,
Tellement nerveux que lorsqu'il pleuvait,
Souvent je m'électrocutais.

Dionysos, Song for Jedi.
Alleï, une dernière manneke !!!


Quand ma maman reviendra
C'est mon papa qui sera content
Quand elle reviendra maman
Qui c'est qui sera content c'est moi
Elle reviendra comme chaque fois
A cheval sur un chagrin d'amour
Et pour mieux fêter son retour
Toute la sainte famille sera là
Et elle me rechantera les chansons
Les chansons que j'aimais tellement
On a tellement besoin de chansons
Quand il paraît qu'on a vingt ans

Quand mon frère il reviendra
C'est mon papa qui sera content
Quand il reviendra le Fernand
Qui c'est qui sera content c'est moi
Il reviendra de sa prison
Toujours à cheval sur ses principes
Il reviendra et toute l'équipe
L'accueillera sur le perron
Et il me racontera les histoires
Les histoires que j'aimais tellement
On a tellement besoin d'histoires
Quand il paraît qu'on a vingt ans

Quand ma sœur elle reviendra
C'est mon papa qui sera content
Quand reviendra la fille de maman
Qui c'est qui sera content c'est moi
Elle reviendra de Paris
Sur le cheval d'un prince charmant
Elle reviendra et toute la famille
L'accueillera en pleurant
Et elle me redonnera son sourire
Son sourire que j'aimais tellement
On a tellement besoin de sourires
Quand il paraît qu'on a vingt ans

Quand mon papa reviendra
C'est mon papa qui sera content
Quand il reviendra en gueulant
Qui c'est qui sera content c'est moi
Il reviendra du bistrot du coin
A cheval sur une idée noire
Il reviendra que quand il sera noir
Que quand il en aura besoin
Et il me redonnera des soucis
Des soucis que j'aime pas tellement
Mais il paraît qu'il faut des soucis
Quand il paraît qu'on a vingt ans

Si ma maman revenait
Qu'est-ce qu'il serait content papa
Si ma maman revenait
Qui c'est qui serait content c'est moi

Paroles et Musique: J. Brel/F. Rauber 1963
J'avais envie de mettre un texte de Raymond Devos, sans bien savoir lequel. J'aime beaucoup Sens dessus dessous, mais en fin de compte, j'ai arrêté mon choix sur celui-ci, que Devos récite à la fin de son film "La raison du plus fou".

A tort ou à raison

(Raymond Devos)

On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison ! Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts!!! J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des
gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !
Il peut pleuvoir




Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
J'ai ma mie
Auprès de moi
Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
Car ma mie
C'est toi

Et au soleil là-haut
Qui nous tourne le dos
Dans son halo de nuages
Et au soleil là-haut
Qui nous tourne le dos
Moi je crie bon voyage

Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
J'ai ma mie
Auprès de moi
Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
Car ma mie
C'est toi

Aux flaques d'eau qui brillent
Sous les jambes des filles
Aux néons étincellants
Qui lancent dans la vie
Leur postillons de pluie
Je crie en rigolant:

Et aux gens qui s'en viennent
Et aux gens qui s'en vont
Jour et nuit tournez en rond
Et aux gens qui s'en viennent
Et aux gens qui s'en vont
Moi je crie à pleins poumons

Y a plein d'espoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Et j'en suis riche
J'ai ma mie
Auprès de moi
Y a plein d'espoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Et j'en suis riche
Car ma mie
C'est toi
C'est toi ...
Chanson d'ami

Zazie



Ça n'est pas du rimmel sur mes yeux
ni du rouge à mes lèvres
C'est pas c'que tu crois
juste que c'est beau
Ça n'est pas ma robe qui vole un peu
pas pour que tu voies mes jambes
C'est pas c'que tu crois
juste que j'ai chaud

Ce n'est qu'une chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Ce n'est qu'une chanson d'ami
promis, pas d'amour
Je ne t'aime pas
Je t'aime bien

Ça n'est pas ma main, là, dans la tienne
ta veste sur mes épaules
Non c'est pas c'que tu crois
juste que j'ai froid
Ça n'est pas ma main, là, qui te gêne
je sais, ça n'est pas drôle
Mais c'est pas c'que tu crois
c'est juste comme ça

Ce n'est qu'une chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Ce n'est qu'une chanson d'ami
promis, pas d'amour
Je ne t'aime pas
Je t'aime bien

Ça n'est pas pour celle que tu
embrasses
pas pour ça que je pleure
Si c'est c'que tu crois
tu t'es trompé
Ça n'est pas parce qu'elle a pris ma
place
pas pour ça que je t'en veux
Si tu n'veux plus de moi
autant se quitter

Avec une chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Avec cette chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Ce n'est qu'une chanson
promis, mon amour
Je ne t'aime pas
Je t'aime bien
Tu ne m'aimes plus
mais ça fait rien.

Si Maman Si

France Gall

Tous mes amis sont partis
Mon coeur a déménagé
Mes vacances c'est toujours Paris
Mes projets c'est continuer
Mes amours c'est inventer

Si maman si
Si maman si
Maman si tu voyais ma vie
Je pleure comme je ris
Si maman si
Mais mon avenir reste gris
Et mon coeur aussi

Et le temps défile comme un train
Moi je suis a la fenêtre
Je suis si peu habile que demain
le bonheur passera peut-être
Sans que je sache le reconnaître

Si maman si
Si maman si
Maman si tu voyais ma vie
Je pleure comme je ris
Si maman si
Mais mon avenir reste gris
Et mon coeur aussi

Mon coeur est confortable, bien au chaud
Et je laisse passer le vent
Mes envies s'éteignent, je leur tourne le dos
Et je m'endors doucement
Sans chaos ni sentiments

Si maman si
Si maman si
Maman si tu voyais ma vie
Je pleure comme je ris
Si maman si
Mais mon avenir reste gris
Et mon coeur aussi

Si maman si
Si maman si
Maman si tu voyais ma vie
Je pleure comme je ris
Si maman si
Mais mon avenir reste gris
Et mon coeur aussi
Lofofora - Au secours

Regarde tomber les étoiles!
Plus un instant à laisser filer chaque minute est comptée, chaque halte est une insulte à la spirale qui nous avale. Rien ne s'installe à jamais, c'est mauvais de s'attacher. Sacher: la prochaine seconde est déjà un autre monde en plein élan, poussé en avant quoiqu'il advienne. Le train n'attend pas ceux qui arrivent à la traine. Le vent emmènera ce qui n'en valait pas la peine et balaye les marres de sang saignées aux quatre veines.

Regarde tomber les étoiles!
Nous voulons plus d'images, plus de mouvements, de sons. Qu'on nous mente, on s'en fout. Nous voulons le frisson, de l'émotion même sous la forme d'un opéra-savon. Profitons-en, pendant qu'il est temps, nous savons qu'après la pluie viendront l'orage et les glaçons de l'hiver. C'est écrit, par les sages, depuis des millénaires, sur des manuscrits jaunis , oubliés sous la poussière que font les murs quand ils tremblent, on a plus qu'à se taire et pleurer se terrer, apeurés et prier, espérer, et rester asphyxiés.

Et chacun se débat pour dévorer sa part, s'inviter au dernier festin des porcs. Avant qu'il ne soit trop tard, avant que l'on admette enfin que l'on avait tort. Et pleurer, se terrer, apeurés, et prier, espérer, et rester asphyxiés.

Lorsqu'il ne sera plus temps de courir aussi vite, aurons-nous le pouvoir de repousser les limites? Quand de sombres nuages obscurciront le ciel, sera-t'il encore temps de songer à l'éveil?
Quand on aura sali toute l'eau des rivières, pourrons-nous encore revenir en arrière? Quel sera notre ultime recours et vers qui se tourner pour appeler au secours? Quel sera le poids de tous nos beaux discours lorsque nos utopies seront pendues haut et court. Reste l'animal qui appelle au secours, et j'appelle au secours, et j'appelle au secours.

Suis-je donc un monstre, une rature, une erreur de la nature, le fruit trop vert ou trop mûr d'une humanité immature, une créature instable saturée de données, jetée en pâture aux valeurs d'une culture erronés, un être irraisonné après deux millions d'années, dressé sur ses deux pieds, passées à piétiner. Deux mains faites pour construire des machines à détruire, une bouche pour mentir et appeler au secours.
Artist Eagles The
Album Hotel California
Song Hotel California


On a dark desert highway
Cool wind in my hair
Warm smell of colitas
Rising up through the air
Up ahead in the distance
I saw a shimmering light
My head grew heavy, and my sight grew dim
I had to stop for the night
There she stood in the doorway
I heard the mission bell
And I was thinking to myself
This could be Heaven or this could be Hell
Then she lit up a candle
And she showed me the way
There were voices down the corridor
I thought I heard them say

Welcome to the Hotel California
Such a lovely place
Such a lovely place (background)
Such a lovely face
Plenty of room at the Hotel California
Any time of year
Any time of year (background)
You can find it here
You can find it here

Her mind is Tiffany twisted
She's got the Mercedes bends
She's got a lot of pretty, pretty boys
That she calls friends
How they dance in the courtyard
Sweet summer sweat
Some dance to remember
Some dance to forget
So I called up the Captain
Please bring me my wine
He said
We haven't had that spirit here since 1969
And still those voices are calling from far away
Wake you up in the middle of the night
Just to hear them say

Welcome to the Hotel California
Such a lovely Place
Such a lovely Place (background)
Such a lovely face
They're livin' it up at the Hotel California
What a nice surprise
What a nice surprise (background)
Bring your alibies

Mirrors on the ceiling
Pink champagne on ice
And she said
We are all just prisoners here
Of our own device
And in the master's chambers
They gathered for the feast
They stab it with their steely knives
But they just can't kill the beast
Last thing I remember
I was running for the door
I had to find the passage back to the place I was before
Relax said the nightman
We are programed to recieve
You can check out any time you like
But you can never leave
Citation :
Jeff Buckley
Grace (1994)

Lover, You Should've Come Over

Looking out the door i see the rain fall upon the funeral mourners
Parading in a wake of sad relations as their shoes fill up with water
And maybe i'm too young to keep good love from going wrong
But tonight you're on my mind so you never know

When i'm broken down and hungry for your love with no way to feed it
Where are you tonight, child you know how much i need it
Too young to hold on and too old to just break free and run

Sometimes a man gets carried away, when he feels like he should be having his fun
And much too blind to see the damage he's done
Sometimes a man must awake to find that really, he has no-one

So i'll wait for you... and i'll burn
Will I ever see your sweet return
Oh will I ever learn

Oh lover, you should've come over
'Cause it's not too late

Lonely is the room, the bed is made, the open window lets the rain in
Burning in the corner is the only one who dreams he had you with him
My body turns and yearns for a sleep that will never come

It's never over, my kingdom for a kiss upon her shoulder
It's never over, all my riches for her smiles when i slept so soft against her
It's never over, all my blood for the sweetness of her laughter
It's never over, she's the tear that hangs inside my soul forever

Well maybe i'm just too young
To keep good love from going wrong

Oh... lover, you should've come over
'Cause it's not too late

Well I feel too young to hold on
And i'm much too old to break free and run
Too deaf, dumb, and blind to see the damage i've done
Sweet lover, you should've come over
Oh, love well i'm waiting for you

Lover, you should've come over
'Cause it's not too late
Citation :
Mano Negra
"Pas assez de toi"

J'ai comme une envie de tourner le gaz
Comme envie de me faire sauter les plombs
Comme envie d'expliquer comme ça
Qu'ton indifférence, elle ne me touche pas
Je peux très bien me passer de toi

Comme envie de sang sur les murs
Comme envie d'accident d'voiture
Comme envie d'expliquer comme ça
Qu'ton indifférence elle ne me touche pas
Je peux très bien me passer de toi

J'ai comme envie d'n'importe quoi
Comme envie de crever ton chat
Comme envie d'tout casser chez toi
Comme envie d'expliquer comme ça
Je peux très bien me passer de toi
J'ai comme envie d'une fin torride
Comme on en voit qu'au cinéma
J'ai comme envie qu'ce soit terrible
Et qu'ça se passe juste en bas de chez toi
Je peux très bien me passer de toi

J'ai comme envie de tourner le gaz
Comme envie d'me faire sauter les plombs
Comme envie d'expliquer comme ça
Qu'ton indifférence elle ne me touche pas
Je peux très bien me passer de toi

Comme envie de sang sur les murs
Comme envie d'accident d'voiture
Comme envie de n'importe quoi
Comme envie de crever ton chat
Je peux très bien me passer de toi

Comme envie de sang sur les murs
Comme envie de crever ton chat
Comme envie d'accident d'voiture
Je peux très bien me passer de toi
Je peux très bien me passer de toi








Mano Negra
"King Kong Five"

Listen to the beat beat beat
Of the song song
Buzzing in my head head head
Like a bum dum

Twists and jerks (they) do the boogie
Like one big flop

They don't know about the soul wine habit club
I sing my song and I'm a rocker
Burnin up with with the puta's fever...

Standin' alive
We're the King Kong Five
Doin' the King Kong Five
On the Gabony boogie
Now what's the matter with me ?
What's the matter with me ?
I'm playing like shaking under the coconut tree...

Et la plus belle

Citation :
Fools Garden
"Yellow lemon tree"


I'm sitting here in a boring room
It's just another
Rainy sunday afternoon
I'm wasting my time
I got nothing to do
I'm hanging around
I'm waiting for you
But nothing ever happens - and I wonder

I'm driving around in my car
I'm driving too fast
I'm driving too far
I'd like to change my point of view
I feel so lonely
I'm waiting for you
But nothing ever happens - and I wonder

I wonder how I wonder why
Yesterday you told me
About the blue blue sky
And all that I can see is just
A yellow lemon tree
I'm turning my head up and down
I'm turning turning turning turning
Turning around
And all that I can see is just
Another lemon tree

I'm sitting here, I miss the power
I'd like to go out taking a shower
But there's a heavy cloud inside my head
I feel so tired, put myself into bed
Where nothing ever happens - and I wonder

Isolation - is not good for me
Isolation - I don't want
To sit on a lemon tree
I'm stepping around
In a desert of joy
Baby anyhow I'll get
Another toy and
Everything will happen
And you'll wonder

I wonder how I wonder why
Yesterday you told me
About the blue blue sky
And all that I can see is just
Another lemon tree
I'm turning my head up and down
I'm turning turning turning turning
Turning around
And all that I can see is just
A yellow lemon tree

And I wonder wonder
I wonder how I wonder why
Yesterday you told me
About the blue blue sky
And all that I can see
And all that I can see
And all that I can see
Is just a yellow lemon tree
Coeur ouvert

Paroles: Etienne Roda-Gil. Musique: Louis Bertignac 1996 "'96"
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Sans peur,
Je regarde
Ton ventre brûlant
Et dans ton regard
Je vois que la peur
Ferait sale maintenant...
J'avais tort,
J'avais soif,
J'étais comme toi un oiseau au sang froid...
J'étais en trop
Tout en haut
Du grand chapiteau
Si haut, si haut
Que je jouais ma peau

Le cœur ouvert dansant sans filet
Sur une corde que tu me tendais
Le cœur ouvert je tombais
Le cœur ouvert je tombais...

Maintenant, sans peur
Je regarde bien
Ton ventre brûlant
Et dans ton regard
Je vois que la peur
Ferais sale maintenant

Le cœur ouvert dansant sans filet
Sur une corde que tu me tendais
Le cœur ouvert je tombais
Le cœur ouvert je tombais...

Le cœur ouvert sur un banc
La chemise arrachée, je chantais
Pour que seule tu saches mon passé
Tout seul je chantais,
Je chantais...
Sans peur
Je regarde bien
Ton ventre brûlant
Et dans ton regard
Je vois que la peur
Ferait sale maintenant...
Citation :
Sois fainéant (ou conseil à un nourisson)
Coluche

A toi l'enfant qui viens de naître
je dois dire pour être honnête
Que c'est pas en travaillant
Qu'on trouve le bonheur sur Terre
J'en veux l'exemple que mon père
Qui vit l'jour de son enterr'ment
Qu'il était l'plus riche du cim'tière

Soit fainéant sois fainéant
Tu vivras content
Sois fainéant, sois fainéant
L'avenir t'attend

Plutôt que d'apprendre à l'école
Baise et collectionne les véroles
La méd'cine fait quelques progrès
Tandis qu'à gagner du bagage
Tu n'aboutis qu'au chômage
Où déjà sont entassés
Ceux qu'ont cru en la société

Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content
Sois fainéant, sois fainéant
L'avenir t'attend

Moins tu en fais, plus tu l'espères
Plus ta santé déjà précaire
Te libère de ses tourments
Gagner ta vie ne vaut pas l'coup
Attendu que tu l'as déjà
Le boulot y en a pas beaucoup
Faut le laisser à ceux qui aiment ça

Soit fainéant, sois fainéant
Tu vivras content
Sols fainéant, sois fainéant,
L'avenir t'attend

Si jamais tu voles un copain
Tu en auras moins de chagrin
Que si tu n'as pas à manger
Et si t'as la main sur le cœur
N'hésite pas à la couper
Tu entendras moins les moqueurs
Si c'est toi qui les a roulés

Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content
Sois fainéant, sois fainéant.
L'avenir t'attend

Si jamais tu voles un couillon
Qu. t'envoie tout droit en prison
Dis-toi qu'il est plus mal logé
Car pour payer ta pitance
Tandis que tu f'ras pénitence
Lui qu'est si fier de t'enfermer
Faudra encore qu'il aille bosser

Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content
Sois fainéant, sois fainéant,
L'avenir t'attend

Voilà c'était mon héritage
Comme tu vois j'ai fait mes bagages
Je te laisse avec ta môman
Tu perds rien, j'ai pas l'gros lot
Et tant pis mur toi si je triche
Tu s'ras p't'être un enfant d'salaud
Mais tu s'ras pas un fils de riche

Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content
Sois fainéant, sois fainéant,
L'avenir t'attend
Citation :
Les petits enfants qui tombent des balcons,
Toute leur enfance s'écoule dans leur yeux
Elle est courte et ils s'ennuient un peu
Alors ils regardent se qui se passe autour d'eux.

Ils s'échappent, s'envolent devant les fenêtre,
Ils disent bonjour à tous les locataires,
On les invite à venir prendre un verre,
Ils disent d'accord mais ils ne restent qu'un instant.
De mémoire, donc pas 100% garanti.

Ciao,
LoneCat
Jean-Louis Aubert
Alter Ego

Il manque un temps à ma vie
Il manque un temps j'ai compris
Il me manque toi
Mon alter ego

Tu es parti mon ami
Tu m'as laissé seul ici
Mais partout tu me suis
Mon alter ego

Où tu es
j'irai te chercher
Où tu vis
je saurai te trouver
Où tu te caches
laisses moi deviner

Dans mon coeur rien ne change
T'es toujours là, mon ange

Il manque ton rire à l'ennui
Il manque ta flamme à ma nuit
C'est pas du je
Mon alter ego

Où tu es
j'irai te chercher
Où tu vis
je saurai te trouver
Où tu te caches
laisse moi deviner
T'es sûrement baie des anges
Sûrement là-bas, mon ange
sûrement là-bas.........
sûrement là-bas.........

Où tu es
J'irai te chercher
Où tu vis
Je saurai te trouver
Où que tu sois
Je voudrais que tu saches
Dans mon coeur rien ne change
T'es toujours là, mon ange

Il manque un temps, à ma vie
Il manque ton rire, je m'ennuie
Il me manque toi, mon ami
__________________
Ich möchte ein Eisbär sein
im kalten Polar,
dann müßte ich nicht mehr schrei'n,
alles wär so klar.

Eisbären müssen nie weinen.
L'horloge


Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,

Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "





Charles Baudelaire. Les Fleurs du Mal.



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Avec le temps


Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va

L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
Mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules
A la Gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout seule

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va

L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va

Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps on n'aime plus.



Léo Ferré. Avec le temps.

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Je cours


Fais-moi de la place, juste un peu de place
Pour ne pas qu'on m'éfface
J'n'ai pas trop d'amis, regardez en classe
C'est pas l'extase, j'ai beaucoup d'espace
Je suis seul et personne à qui le dire
C'est pas l'pire, quand la pause arrive
Je ne suis pas tranquille, il faut que je m'éclipse
Ou alors, accusez les coups
Ou dehors, il faudra que je cours

Tous les jours, faudra-t-il que je cours
Jusqu'au bout

Je n'ai plus de souffle, je veux que l'on m'écoute
Pour m'en sortir je dois tenir
Et construire mon futur
Partir à la conquête d'une vie moins dure
Sûr que c'est pas gagné mais j'assure mes arrières
Pour connaître l'amour et le monde
Il faudra que je cours

Tous les jours, faudra-t-il que je cours
Jusqu'au bout
Pour connaître le monde et l'amour
Il faudra que je cours tous les jours

J'voudrais m'arrêter
J'peux plus respirer dans ce monde parmi vous

J'voudrais m'arrêter
J'peux plus respirer dans ce monde parmi vous

J'voudrais m'arrêter
J'peux plus respirer dans ce monde parmi vous

J'voudrais m'arrêter
J'peux plus respirer dans ce monde parmi vous

Il faudra que je cours
Tous les jours, faudra-t-il que je cours
Jusqu'au bout
Pour connaître le monde et l'amour
Il faudra que je cours tous les jours

Fais-moi de la place, juste un peu de place
Pour ne pas qu'on m'éfface

Fais-moi de la place, juste un peu de place
Pour ne pas qu'on m'éfface

Fais-moi de la place



Kyo. Je cours.
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