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Le cadre de cette présidence
Sur le cas Berlusconi, ma foi. POur contenter Charlotte, on peut rappeler que le seul politique français s'étant réjouit de l'arrivée au pouvoir du bonhomme fut... madelin
un site assez complet
Et quelques rappels récents au pif, qui se relient comme par enchantement les uns aux autres.
Sa vie, son oeuvre au noir :
Si on jugeait sur la tête, on lui trouverait pas un soupçon d'air maffieux à lui ?
Silvio Berlusconi, l'homme le plus riche d'Italie, propriétaire d'un empire qui va de la télévision à la banque en passant par le football, est accusé d'avoir acheté des décisions de justice favorables à ses intérêts.
• Giuseppe Cacace (AFP - mardi 17 juin 2003, 17h54)
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Dans le lointain 1968, celui qui deviendra le "Cavaliere" avait 32 ans et dirigeait déjà une société, Edilnord. A l'époque sa passion n'était pas encore les médias, à l'époque Silvio Berlusconi, le bâtisseur, était dans l'immobilier. Il acheta au comte Bonzi un vaste terrain dans la banlieue de Milan d'une valeur de plus de 3 milliards de lires. Ensuite il y construisit une ville nouvelle, en un temps record de 5 ans. Seulement, pour y arriver il a dû débourser environ 500 millions de lires par jour. Voilà le prix de son premier grand chantier. Qui lui a donné l'argent? Qui se cachait derrière les mystérieuses sociétés financières suisses administrées par un avocat de Lugano, Renzo Rezzonico, qui ont apporté les fonds au futur Cavaliere? A cette question Silvio Berlusconi n'a jamais apporté une réponse claire. A la rumeur qui veut que c'est avec des capitaux illégalement expatriés en Suisse que le futur chevalier ait pu se financer, tout en blanchissant cet argent douteux, Berlusconi n'a jamais apporté un démenti convaincant.
En 1973 Berlusconi fonda une autre société de BTP. C'était une PME à responsabilité limitée, Italcantieri SARL. Deux ans plus tard cette société a reçu une injection financière de 500 millions de lires. Ensuite, 2 milliards supplémentaires ont atterri à l'improviste dans les caisses de Italcantieri qui n'était plus une petite SARL, mais s'était transformée en une société anonyme, laquelle, à travers un emprunt obligataire obtenait encore 2 milliards de lires supplémentaires. D'où venait l'argent, quels étaient les partenaires financiers de Berlusconi?
En 1975 Berlusconi donne naissance à une société d'investissement, Fininvest. Au départ il s'agissait d'une société à responsabilité limitée, mais six mois après elle disposait de 2 milliards de lires de capitaux et fut transformée en société anonyme. Le 8 juin 1978 Berlusconi crée encore une autre société qui s'appelle toujours Fininvest mais qui, disposant uniquement de 20 millions de lires, est à nouveau une modeste SARL. Le 30 juin le capital de Fininvest SARL était augmenté, pour atteindre les 50 millions et, le 7 décembre 18 milliards. Ensuite, le 26 Janvier 1979, les deux Fininvest (SA et SARL) fusionnent. Et voici encore une augmentation de capital. Après la fusion en effet il y avait 52 milliards de lires dans les caisses. D'où provenait l'argent? Mystère.
Berlusconi imagina aussi de donner naissance à 22 holdings qui détiennent les capitaux de la société financières Fininvest. Pourquoi? (voir aussi notre édition du 10.04.2001). Et pourquoi une grande partie de l'argent détenu par ces holdings fut-il donné en gestion à la société de gérance de patrimoines Par.Ma.Fid. qui comptait parmi ses clients, en même temps que Berlusconi, Antonio Virgilio, le caissier des principaux mafieux siciliens spécialisés dans le trafic de drogue? Simple coïncidence?
Il faut dire que Berlusconi a un faible pour la Sicile. En effet quand il décida, en 1979, de se lancer à la conquête du marché des télévisions privées italiennes, il chargea Adriano Galliani de parcourir la péninsule afin d'acheter des concessions de fréquences et d'absorber des petites télés privées dans toutes les régions du pays. C'est sans doute un hasard si Galliani commença sa tâche en s'envolant pour la Sicile. Plus précisément dans la banlieue de Palerme où l'homme de Berlusconi fit son entrée dans la société télévisuelle Rete Sicilia Sarl. Cette société avait la particularité d'être dirigée par les frères Inzaranto, Antonio et Giuseppe. Or il est intéressant de remarquer que Giuseppe Inzaranto s'était marié avec la nièce du boss mafieux Tommaso Buscetta. Rappelons qu'à l'époque, nous sommes en 1979, Tommaso Buscetta n'avait pas encore été arrêté, il n'était pas encore le "super repenti" de la mafia, mais l'un des plus importants chefs mafieux en activité. Mais, sans doute, encore une fois, nous retrouvons-nous face à une étrange coïncidence du destin...
Voilà donc comment Silvio Berlusconi a commencé à construire son empire. Voilà les origines bien opaques de la fortune du "Cavaliere" du Travail. Voilà d'où vient le nouveau "duce" qui bâtira la république nouvelle, ultralibérale et "post" fasciste
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Dimanche dernier les Italiens avaient le choix entre le statu quo, (qui dure depuis... au fait, depuis combien de temps? Sûrement depuis bien plus longtemps que notre faculté de la mémoire) et... Berlusconi. "La majorité des Italiens qui l'ont désigné n'ont pas forcément choisi une idéologie (à part le fric, les magouilles et le mauvais goût, il est bien difficile de lui en trouver une) ils ont choisi un chef. Un chef d'entreprise qui "s'est fait tout seul", qui gère "tout seul" une constellation de sociétés, qui commande "tout seul" des milliers d'employés. Un homme qui s'est même inventé un parti, Forza Italia... Tout seul", comme le fait remarquer Curzio Maltese dans Repubblica. Un homme qui en pleine campagne électorale est arrivé à proposer un contrat avec le peuple italien qui ne comporte que, chose exceptionnelle s'agissant d'un contrat, une seule signature. La sienne. Silvio Berlusconi. Le plus riche des Italiens ne dit qu'une seule chose à ses compatriotes: "enrichissez-vous, à moi de transformer l'Italie dans le modèle simplifié de la parfaite entreprise. Quant au reste... chacun pour soi".
C'est ainsi que demain nous verrons apparaître une nouvelle république. Celle de 1946 a, très vite, trahi la résistance antifasciste. Celle des années 90 a vu le pilotage de la part du pouvoir (de centre-gauche) d'une armada de magistrats. Ce même pouvoir les a transformés, ensuite, en ingénieurs sociaux dont la tâche était celle de lessiver le pays des criminels, des mafieux... Tout en se gardant bien de rechercher les causes sociales qui ont favorisé et qui favorisent encore le développement des rapports mafieux dans l'establishment politique. Maintenant nous verrons surgir une république nouvelle. Cogérée entre l'ex-membre de la loge P2 (voir la liste), Berlusconi, et les "post" fascistes de Fini, elle pourra enfin boucler la boucle: assassiner l'histoire de la résistance antifasciste et absoudre les criminels ayant les moyens de payer une caution.
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"Italie : la justice milanaise se rebiffe
27/6/03
La loi accordant l''immunité au chef du gouvernement durant la durée de son mandat provoque l''amertume au tribunal de Milan. Celui-ci, qui poursuit actuellement Silvio Berlusconi pour corruption de magistrat, a contesté, mercredi dernier, la nouvelle loi devant la Cour constitutionnelle. Selon un récent sondage, soixante-cinq pour cent des Italiens désapprouveraient la récente loi protégeant les cinq principaux responsables politique du pays durant leur fonction. Seuls vingt-deux pour cent y seraient favorables. "
Italie : Berlusconi une nouvelle fois tiré d''affaire
20/6/03
C''est fait, la Chambre italienne des députés a approuvé, hier, par trois cent deux voix contre dix-sept, le texte prévoyant la suspension des procès intentés contre les cinq plus hautes autorités de l''État (président de la République, du Sénat, de la Chambre, de la Cour constitutionnelle et du Conseil) durant l''exercice de leur mandat. Il ne reste plus qu''une signature, celle de Carlo Ciampi, président de la République, pour que Silvio Berlusconi soit mis à l''abri de toute poursuite juridique. Si la droite a voté massivement pour une loi qu''elle considère "d''intérêt général", l''opposition n''a que peu résisté. Certaines formations se sont même abstenues afin de mettre fin à un "climat de conflit permanent". Le président du Conseil devait se présenter, le vingt-cinq juin prochain, devant le tribunal de Milan pour corruption de magistrats. Le premier juillet, l''Italie prendra, en toute quiétude, la présidence de l''Union européenne pour six mois.
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Italie : la télévision publique italienne toujours dans la tourmente
16/5/03
Lucia Annunziata, la nouvelle présidente de la RAI, a vivement critiqué la programmation d''une émission consacrée à Cesare Previti, ancien ministre de la Défense, le soir même de son inculpation pour corruption de magistrat. Ce proche de Silvio Berlusconi avait par ce fait bénéficié d''une large tribune pour attaquer les juges de Milan. Pour la présidente de la RAI, cette "initiative ne respectait pas l''impératif de pluralisme" que doit respecter la chaîne publique. Un autre incident a récemment secoué les rédactions de la RAI. La troisième chaîne avait diffusé un incident survenu à la sortie de Silvio Berlusconi du tribunal de Milan où il avait comparu. Le président du Conseil avait été pris à partie par un manifestant qui l''avait traité de "bouffon" et l''avait exhorté "à se faire juger, sinon tu finiras comme Ceausescu". Flavio Cattaneo, directeur général de la RAI, très proche de l''actuelle majorité, avait directement envoyé ses inspecteurs auprès de la rédaction de la chaîne. Cette intrusion provoqua un arrêt de travail immédiat des journalistes. Ces incidents à répétition interviennent au moment où les parlementaires de Forza Italia ont témoigné de leur volonté de rétablir une vieille loi prévoyant trois ans de réclusion pour les journalistes condamnés pour diffamation.
Italie : le conflit d''intérêt politico-médiatique de Silvio Berlusconi dénoncé par Reporters sans frontières
25/4/03
Suite à une récente enquête, Reporters sans frontières (RSF) s''inquiète de la situation des médias en Italie. L''association a demandé à la Commission européenne de prendre des mesures contre la collusion entre pouvoir politique et médias dans ce pays. RSF considère la "double casquette" de chef de gouvernement et de magnat des médias de Silvio Berlusconi comme une "anomalie". "Étant donné le risque de reproduction de cette situation dans les autres pays européens, RSF recommande à la Commission européenne d''examiner les conséquences du conflit d''intérêt de Silvio Berlusconi sur le pluralisme des médias, dans le cadre de son Livre Vert sur la concentration des médias" a encore insisté l''organisation de défense des droits de la presse.
Italie : le monde de l''audiovisuel dans la tourmente
11/3/03
Déjà propriétaire des trois plus importantes chaînes de télévision privées italiennes, le Président du Conseil, Silvio Berlusconi, voudrait également avoir sous contrôle les chaînes publiques de la RAI. Habituellement présidée par l''opposition, la RAI est cette fois dirigée par deux hommes proches de Forza Italia, le parti au pouvoir. Antonio Baldassare, président honoraire de la Cour Constitutionnelle et Agostino Saccà sont parvenus depuis leur arrivée à supprimer des grilles de programme les émissions et présentateurs jugés "gênants". Silvio Berlusconi tente également d''imposer à la tête du nouveau Conseil d''administration - deux conseillers de l''opposition et un de la majorité ont démissionné en novembre dernier - Mario Resca, haut dirigeant de Mondadori, la maison d''édition de propriété berluscionienne et directeur de McDonald''s Italie. Récemment, le Conseil d''administration avait refusé la retransmission en direct de la grande manifestation pacifiste du quinze février dernier et projetait de déménager une des trois chaînes de la RAI à Milan, bastion de Silvio Berlusconi. En attendant le taux d''écoute de la RAI est en chute, celui des chaînes berlusconiennes est, quant à lui, en nette progression.
Et on a oublié de parler de "la 5" avec tout ça.
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