Hum... le "déterminisme biologique" a bien été expliqué par Alamankarazieff je pense...
Maintenant, concernant la peur c'est je pense que c'est aussi un système totalement "biologique" et acquis... un enfant de 5 ans n'a pas peur de grand chose, c'est en "comprenant" notre environnement et les risques que comprennent celui-ci... un arachnophobe ne le serait jamais devenu si il n'avait pas rencontrer d'araignée avant par exemple, avoir peur des araignées n'est pas inné... quand à la réaction qui en découle elle est purement biologique...
Voilà pour la partie "pratique", pour la partie philosophique ça va être un poil plus compliqué, je m'excuse d'avance pour les termes que je vais devoir utiliser...
Pour l'âme et Dieu le problème envers la morale et la responsabilité de l'homme se pose.
D'après Kant il faut postuler l'existence de l'âme et de Dieu, je n'explique pas les raisons ici, ce serait trop long, il l'explique dans "La critique de la raison pratique".
Mais d'après Kant, toujours dans le même livre, il ne faut pas considérer que certaines actions sont obligatoires parce qu'elles seraient des ordres de Dieu, sous peine de tomber dans l'hétéronomie (condition d'un individu ou d'un groupe obéissant à une loi reçue de l'extérieur), et donc d'aller à l'encontre de la morale et de la liberté, il faut au contraire considérer comme des ordres de Dieu les actions auxquelles nous sommes moralement tenus. La religion "dans les limites de la simple raison" devient la connaissance de tous les devoirs compris comme des ordres divins, mais non comme des "sanctions" ou des commandements en soi arbitraires et contingents, dictés par une volonté extérieure.
En revanche la "Tabula Rasa", le fait que l'homme naitrai "vierge" à été réfuté par Platon dans le "Ménon" (qui est très bien fait et facile à lire).
D'ailleurs il faudra attendre le XVII ème siècle et Locke, puis Hume au XVIII ème, pour qu'une philosophie empiriste (terme générique désignant tous les courants philosophiques affirmant que toute connaissance vient de l'expérience...) digne de ce nom existe.
Kant (et oui encore lui
) arrive peu après et dans "la critique de la raison pure" démontre le caractère à sa manière inné de l'impératif catégorique.
Dans la pensée moderne, le problème de l'innéisme a eu moins d'incidence, si on exclut la thèse de Spencer selon laquelle les caractères qui semblent innés chez les individus constituent en réalité le fruit évolutif des expériences de l'espèce. Les thèmes traditionnels de l'innéisme n'ont effectivement plus trouvé l'occasion de s'affirmer depuis les critiques de Locke et l'affirmation des considérations psychologique, anthropologiques, sociales et, d'une façon générale, historique, qui leur ont succédé, à propos du problème de "la nature humaine commune".
Et ces différents domaines sont très loin de mon propre domaine de connaissance.