( A Lilith, qu’elle repose en paix, à ses sœurs Faucheuses d’Ames orphelines et à toutes les autres forces de Camlann qui, portant fièrement leur emblème, luttent avec foi et du mieux qu’ils peuvent, servent le Bien. )
En marge du sang versé,
des flammes qui ravagent villes et plaines,
du chaos qui règne sur nos terres,
des atrocités qui s’y multiplient,
des cœurs remplis de haine,
des viles complots, des traîtrises,
et de la mort qui tel un épais linceul s’étend peu à peu et vient tenir l’éclat de l’espoir encore entretenu par quelques nobles guerriers,
il existe des raisons d’espérer, car en ce monde, le Bien, porté par la foi de certains hommes et de certaines femmes pour qui, l’avenir ne saurait être une voie sans issue, aura toujours sa place.
En voici une ...
Au loin, sous un chêne, alors que souffle une douce brise du soir,
Et que le mélange des chants des insectes commence à se faire entendre,
Calmes et tranquilles, deux personnes que l'on peut encore apercevoir,
Enlacées, l'un tout contre l'autre, offrent un spectacle si tendre,
Que la nature même semble avoir saisit qu'il s'agit d'un au revoir.
Deux être chers se donnent l'un à l'autre en ce début de soirée,
Et rien, pas même les proches batailles ne pourraient venir entraver,
Le doux mouvement qu'anime ces deux corps certainement bercés,
Par un océan de sentiments, ses puissantes vagues et sa marée,
Qui si loin des rivages les emporte avant qu'ils ne doivent se quitter.
Elle, encore jeune, a posé le creux de sa joue sur ces larges épaules,
Ses menus bras l'entourent et ses mains machinalement son dos frôlent,
Sa poitrine accolée à la sienne, elle prend de larges inspirations,
Mais la ou elle se trouve, comment distinguer parmi tant d’autres cette sensation ?
Elle est hors d’atteinte alors que tout son être célèbre cette union.
Lui, plus âgé, lui caresse tendrement la nuque marquée,
Probablement une ancienne trace, une blessure cicatrisée,
Une sauvage agression de plus dans ces terres si déchirées.
Alors que ses lèvres effleurent le cou si fin de cette belle fée,
Lui aussi s’est complètement perdu dans une lointaine contrée.
En ce lieu, chacun d’eux s’adonne, s’abandonne entièrement à l’autre,
Comment faire autrement, de l’amour ne sont-ils pas des apôtres ?
Et avant que leurs sens en alerte ne les inondent et les enivrent entièrement,
Ils goûtent et savourent chaque seconde d’un rare et précieux moment,
Leurs âmes communient, ils s’aiment tout simplement.
Alors que les premières étoiles à l'horizon apparaissent,
Le temps semble avoir cessé son inexorable course,
Comme pour respecter cet amour et sa présente messe.
L'astre solaire, qui, pour l'occasion, a revêtit sa robe rousse,
Recouvre le couple d'une flamboyante lumière avant qu'il ne les laisse.
S'il existe tout la haut une puissance, qui, les événements suit,
Alors, à la vue de ce couple si soudé et uni,
Il aurait certainement pensé ou bien même dit,
"Foi il faut garder car des instants comme celui-ci,
En ce monde triste, barbare et sans merci,
Remplissent nos cœurs et donnent un sens à la vie."
Le corps à corps se prolongea quelques temps encore,
Bien après que la nature se soi tue et ne s'endorme,
On pouvait à peine distinguer la silhouette d’un amour, d’une unique forme,
Celle de deux personnes faisant quelques pas sous un arbre puisqu'ils s'adorent,
Celle de deux amants sur le point de se séparer, puisqu’ainsi en a voulu le sort.
Les yeux dans les siens, le regard brillant, elle venait de vivre une deuxième naissance,
Alors que prenait fin ce à quoi elle avait tant rêvé depuis l’enfance,
Du pouce, touchant les lèvres de celui qui l'avait conquise, robuste d'apparence,
Celui pour qui elle avait tout abandonné et renoncé, même l’abstinence,
Lui murmure à l'oreille et ces quelques mots finalement lance :
"Avant d'échanger un dernier baiser,
Mon amour, ma moitié, ma chance,
Et à jamais vous quitter,
Merci de m'avoir accordé cette dernière danse ..."
( Tout simplement humble et émue )
Yes < barde dévouée >
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( Au départ de Lilith, ainsi qu'à tous les autres qui nous ont déjà quitté ou le feront un jour prochain, y compris moi-même)
If there is a life after death, and we all wind-up in the same place, don't call me, I'll call you.