Le reportage sur Le Pen... très limité

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J'ai regardé le reportage..
Le Pen, tjrs aussi barjeau .. mais toujours un "don" pour la parole et les discours. ( d'ailleurs bien peu d'hommes politiques osent le confronter en débat ).

Un chose qui m'a fait lever un sourcil, l'insécurité, thème que Le Pen utilise depuis fort longtemps, repris par les autres parties durant la campagne présidentielle.

Enfin bref, un jour, il l'aura sa mort souhaiter
moi au contraire je dit bravo

laisser parler le pen sans rentrer dans son jeu de martyr, rôle qu'il affectionne depuis qu'il est médiatisé, le reportage le montre bien
et apres en off, contrecarrer les réponses de le pen, qui comme toujours en tant que brilliant orateur, banalise les propos les plus outrageant

sa haine visceral des communistes et socialistes sans fondement objectif, ses parties pris pour l'empire francais, son profond dégout des valeurs du XXIeme siecle

ce que je retiens surtout de le pen, c'est qu'il ne m'apparais pas comme un homme avec des idées, mais comme un homme aimant etre en désaccord avec tout le monde, sans jugements mais par principe

et surtout la fin memorable ou, ouvertement, il souhaiterait etre assassiné pour devenir un martyr, le pire qui pourrait nous arriver
Bon, faudrait que l'on se mettre d'accord. Que la marque du stylo utilisé pour signer l'armistice Franco - Allemand en 1918 soit X ou Y, c'est un détail de l'histoire.

En revanche, aller affirmer que les camps de concentration en sont un, il faut être négationniste.

La Thèse de Maurice Allais date de ? Capacité à interpréter cette thèse, ces idées, et y apporter les modifications nécessaires, sachant que l'on se contente de repomper ? A peu de choses près nulles.
Maurice Allais a eu son prix nobel en 86. Il est un fervant partisan d'une grande Europe et n'a aucune relation avec le FN, si ce n'est que ce parti justifie son programme économique sur l'analyse et sur les travaux de M. Allais.

Pour situer le personnage, je cite un de ses derniers articles, article paru le 27 dec 1999 dans Le figaro. (étrange d'ailleurs que ce soit un journal de la droite conservatrice qui diffuse ses idées)

Citation :
Le nouveau credo nous avait assuré qu'un fonctionnement libre de tous les marchés entraînerait nécessairement la prospérité pour chaque pays et pour chaque groupe social, dans un monde libéré de ses frontières économiques.
Mais, pour qui analyse objectivement les faits, la réalité, toute différente, est éclatante.


Depuis maintenant vingt cinq ans que l'Organisation de Bruxelles poursuit inexorablement une politique de libre échange mondialiste, l'économie française se caractérise, au travers de fluctuations conjoncturelles, par des tendances de fond: la destruction des emplois, la destruction de l'industrie , la destruction de la croissance.
Quelle est la cause profonde de cette évolution ? C'est incontestablement la politique de libre-échange mondialiste mise en œuvre depuis 1974 par l'Organisation de Bruxelles, à la suite de l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, le 1er janvier 1973. Personne à ce jour n'a été capable d'en donner une autre explication en accord avec les données de l'observation.
Les pays à bas salaires représentent aujourd'hui des milliards d'hommes et leur compétition dans un monde de libre-échange ne peut qu'entraîner dans les pays développés un nivellement des salaires vers le bas et une explosion du sous emploi, la destruction de l'industrie et la destruction de la croissance.
La mondialisation de l'économie est certainement très profitable pour quelques groupes de privilégiés. Mais les intérêts de ces groupes ne sauraient s'identifier avec ceux de l'humanité toute entière. Une mondialisation précipitée et anarchique ne peut qu'engendrer partout instabilité, chômage, injustices, désordres et misères de toutes sortes, et elle ne peut que se révéler finalement désavantageuse pour tous les peuples.

Au regard de l'ensemble de l'évolution constatée en France de 1974 à 1997, soit pendant vingt trois ans, on peut affirmer aujourd'hui que cette évolution se poursuivra si la politique de libre-échange mondialiste de l'Organisation de Bruxelles est maintenue.


Bien que le contexte d'aujourd'hui soit profondément différent de celui de l'entre-deux-guerres, les deux périodes 1918-1939 et 1974-1999 présentent de très grandes similitudes : une incompréhension totale des dirigeants politiques des questions essentielles, leur profonde inconscience des dangers réels, leurs oppositions dérisoires sur des questions mineures et la mise en œuvre incessante de politiques qui portent en elle mêmes leur propre condamnation et leur propre échec.

Que faire? Allons nous donc laisser détruire l'économie française sans réagir ? Ne voyons nous pas que cette évolution qui se poursuit chaque jour rend impossible de remédier aux misères de toutes sortes qui se constatent dans la société française et, tout particulièrement, à la situation des banlieues, à la situation précaire de plusieurs millions de Français, au nombre sans cesse accru des SDF ?
La grande prospérité de quelques groupes très minoritaires ne doit pas nous masquer une évolution qui nous mène au désastre. La question majeure d'aujourd'hui n'est pas seulement celle d'un sous emploi massif, c'est également la destruction de notre industrie et la destruction de la croissance de notre économie.


De l'ensemble des analyses de cet article et de ceux qui l'ont précédé résultent quatre conclusions tout à fait fondamentales :


- une mondialisation généralisée des échanges entre des pays caractérisés par des niveaux de salaires très différents aux cours des changes ne peut qu'entraîner finalement partout, dans les pays développés comme dans les pays sous-développés, chômage, réduction de la croissance, inégalités, misères de toutes sortes. Elle n'est ni évitable, ni nécessaire, ni souhaitable.

- une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux n'est possible, elle n'est souhaitable que dans le cadre d'ensembles régionaux groupant des pays économiquement et politiquement associés et de développement économique et social comparable.

- il est nécessaire de réviser sans délai les traités fondateurs de l'Union européenne, tout particulièrement quant au rétablissement d'une préférence communautaire.

- il faut, de toute nécessité, remettre en cause et repenser les principes des politiques mondialistes mises en œuvre par les institutions internationales et tout particulièrement par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Trop longtemps, sur le plan international, et sous la pression de puissants groupes d'intérêt plus ou moins occultes, la France a signé n'importe quoi, n'importe comment. On en est arrivé aujourd'hui à une situation où, de toute nécessité, il faut repenser complètement la construction européenne, et où il faut remettre en cause la plupart des prétendus "acquis européens". Rien n'est réellement irréversible. Un rôle tout à fait fondamental et décisif revient ici à la France.
La crise profonde qui se constate partout actuellement, le développement dans tous les pays d'un chômage massif, l'extension continue d'inégalités inacceptables, l'émergence d'une insécurité généralisée et de zones de non-droit, la disparition progressive des principes éthiques indispensables à la survie de toute société impliquent un réexamen total et profond des politiques mises en œuvre.
Il est bien certain que la France ne peut avoir d'avenir que dans le cadre européen, mais ce cadre ne saurait se réduire ni à la domination illimitée et irresponsable des nouveaux apparatchiks de Bruxelles, ni à la vaste zone de libre-échange mondialiste ouverte à tous les vents, ni à une domination de fait des Etats-Unis, eux mêmes dominés par le pouvoir plus ou moins occulte, mais très puissant, des sociétés multinationales américaines.


En aucun cas, la participation de la France à la construction européenne ne doit la conduire à se dissoudre dans un ensemble où ses intérêts fondamentaux seraient méconnus, où elle ne pourrait que se détruire, et où finalement elle perdrait son âme.

Une exigence incontournable. Pour lutter efficacement contre un sous emploi massif, pour arrêter la destruction de l'industrie et rétablir la croissance, il faut redonder à nouveau l'Union européenne sur la préférence communautaire, sur laquelle reposait le Marché commun jusqu'en 1974.
En fait, le principe d'une préférence communautaire a une validité universelle. Seul, en effet, l'établissement d'une préférence communautaire sur des bases libérales peut permettre à chaque organisation régionale de s'assurer une indispensable protection contre les perturbations extérieures et contre les effets pervers d'une mondialisation excessive des échanges.
Un objectif raisonnable serait que, par des mesures appropriées, et pour chaque produit ou groupe de produits, un pourcentage minimal de la consommation communautaire soit assuré par la production communautaire. La valeur moyenne de ce pourcentage pourrait être de l'ordre de 80%. C'est là, au regard de la situation actuelle, une disposition fondamentalement libérale qui permettrait un fonctionnement efficace de l'économie communautaire, à l'abri de tous les désordres extérieurs tout en assurant des liens étendus et avantageux avec tous les pays tiers.

Refuser le désastre. Les adversaires de la doctrine libre-échangiste mondialiste sont considérés aujourd'hui comme de pauvres ignorants, animés de misérables et dangereux préjugés nationalistes, voire xénophobes, et méconnaissant totalement leurs propres intérêts.
Mais la réalité est tout autre. Les ignorants, les sectaires aveugles et fanatiques ne sont pas ceux là qui sont dénoncés chaque jour, mais ceux là mêmes qui se présentent indûment comme des champions éclairés de la science et des intérêts de l'humanité tout entière.
La doctrine simpliste du libre-échangisme, et son application brutale, est une des plus funestes erreurs qui ont dominé les politiques des vingt cinq dernières années. Jamais la constatation de Rabelais n'a eu plus de sens : "L'ignorance est mère de tous les maux".
C'est cette ignorance qu'il nous faut dénoncer et qu'il faut combattre partout où elle s'affirme, dans toutes les universités, dans tous les pays, et dans toutes les organisations internationales.
Les faits sont éclatants. L'analyse économique les confirme et les explique. Les faits, tout comme la théorie, permettent d'affirmer que, si la politique de libre-échange mondialiste de l'Organisation de Bruxelles est poursuivie, elle ne pourra que nous mener au désastre.
La situation présente ne peut pas durer. Elle ne doit pas durer. Il est dérisoire de ne remédier qu'aux effets. C'est aux causes qu'il faut s'attaquer.
Et ce combat doit être poursuivi en fonction d'un seul principe, qui doit transcender tous les autres: l'économie doit être au service de l'homme et non l'homme au service de l'économie.
Ce dont il s'agit, c'est de faire voir les aveugles et de faire entendre les sourds. Pour redresser une situation que certains jugent irréversible, il n'est pas trop tard. Il n'est jamais trop tard.
Vous l'aurez compris, il est contre la mondialisation actuelle et contre le libre-échangisme à volo. Je définirais pour ma part sa doctrine comme du colbertisme modernisé appliqué à un échelle européen.
Ce qui est amusant, entre parenthèse, c'est que certains ici-meme se targent finalement de mieux connaitre l'économie que cet homme... Car en critiquant le programme économique du FN, en le traitant de loufoque (sans pour autant argumenter), on ne critique ni le FN ni LePen (puisque ceux-ci n'en sont pas les auteurs), mais celui qui est en à l'origine, c'est à dire un expert applaudi par ses pères mais dont les doctrines ont tjr été boudées par les hommes politiques (sponsorisés par les grandes firmes).
Alors certes je comprends les critiques faites contre le programme social envisagé par lepen, ou plutot devrais-je dire "programme anti-social" (pas de chomage, allongement des années de cotisation pour la retraite etc)... Mais pour ce qui est de l'économie au sens stricte du terme (sans son coté social) je me sens en total harmonie avec ce que dit Allais, et donc avec ce que dit le FN.
Citation :
Provient du message de Diacre
Maurice Allais a eu son prix nobel en 86. Il est un fervant partisan d'une grande Europe et n'a aucune relation avec le FN, si ce n'est que ce parti justifie son programme économique sur l'analyse et sur les travaux de M. Allais.
Je reconnais ne pas être expert dans la politique lepéniste, mais n'est-il pas justement pour un retour au franc ? Ce serait contradictoire avec une grande Europe, je trouve.
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