Pourquoi les profs font grèves...

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Citation :
Provient du message de MiaJong
[...]
Je comprends tout à fait ton argumentation. Mais ce n'est pas moi qui dit que la décentralisation est globalement une bonne chose, ce sont ET la gauche (cf source plus haut pour les sceptiques) ET la droite.

Je ne suis pas suffisamment dans la politique et dans la gestion de collectivité (pas du tout en fait ) pour pouvoir de moi-même affirmer le contraire. Je me sers de ce que je lis et des déclarations de personnes qui connaissent parfaitement le sujet pour pouvoir me faire mon opinion. Et dans ce cas précis, c'est clair et net.
__________________
"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Le fait est que beaucoup de problèmes existent déjà, et que certains, dont je fais partie, craignent que les actuelles réformes (qui ne sont pas que la décentralisation) empirent tout celà.

Concernant l'autonomie des facs qui a été remise aux calendes grecs, il faut savoir que contrairement à un proviseur de lycée ou un directeur d'école, qui ont été formés pour ça, et recrutés sur des critères de gestionnaire, les "doyens" (qui s'appellent des Présidents d'université) ne sont que des chercheurs comme les autres.
Leur compétences en administration ne sont donc pas forcément du feu de Dieu, d'autant qu'ils doivent continuer à mener en parallèle une carrière de chercheur, vu que quand leur mandat s'arrêtera et qu'ils repartiront dans leurs labos, si ils ont pris trop de retard, c'est la mort scientifique assurée (ah, la tyrannie des publications...)
De la même façon, ces chercheurs, issus de sections spécifiques et voués à y retourner, sont, allez savoir pourquoi, rarement objectifs quand aux égalités de traitements des différentes sections.

Et oui, le grave danger de la proximité, c'est qu'elle rime souvent avec népotisme et clientélisme.
Vivant à Montpellier, où Frèche règne comme un baron depuis plus de vingt ans on en voit les avantages et les inconvénients.
Il gère très efficacement la ville, a fait énormément pour elle (pas que des bonnes choses) mais... si tu n'es pas son pote, tu vas avoir des soucis.
Pour en finir avec l'idée que le budget de l'éducation nationale est "en hausse":

Budget de l'école : chronique d'une régression annoncée

jeudi 17 octobre 2002

On y voit un peu plus clair dans le budget dont bénéficiera le ministère de l'Education Nationale en 2003, et sur la répartition des principaux postes de dépenses.

Une fois pris en compte l'intégration des crédits anciennement affectés à la part " jeunesse " du ministère de la Jeunesse et des Sports et l'accroissement du poids des retraites dans les dépenses, la hausse du budget effectivement consacrée à l'éducation est de +1,5%.

Si elle correspond à celle de l'inflation, cette augmentation reste en retrait par rapport à la croissance du PIB estimée à +2,5% en 2002. Depuis dix ans, le différentiel entre la hausse du budget de l'EN et l'augmentation du PIB va en s'élargissant, mais jamais il n'avait été aussi grand. C'est sans doute cela que le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin qualifie de " mobilisation nationale pour l'école de la République et l'éducation ".

Dans les écoles, la création de 1000 postes est annoncée. Compte tenu de l'accroissement des effectifs attendu pour la rentrée 2003 (+41000 élèves), c'est 1 poste pour 41 élèves qui sera créé. Ce n'est pas dans de telles conditions que l'on pourra résoudre les problèmes d'accueil dans les maternelles, de remplacement des maîtres, de formation continue, de décharge de direction, de généralisation de l'enseignement des langues par des professeurs des écoles formés. Ce n'est pas non plus de cette manière que le gouvernement répondra à la nécessité de constituer des équipes pédagogiques comprenant plus de maîtres que de classes dans les écoles, comme le préconise le SNUipp.

Ce budget ne permettra pas non plus d'anticiper les besoins en recrutement à l'IUFM. Le recours à la liste complémentaire, conduisant un grand nombre de jeunes à enseigner sans formation, risque fort de perdurer. Pour compenser les seuls départs à la retraite, il faut recruter au concours externe de l'IUFM 18 000 PE par an durant les cinq prochaines années. En 2002, 14 000 sortants sont arrivés dans les classes. A budget quasiment constant, comment le ministère entend-il relever le défi ? La tâche des enseignants sera d'autant plus difficile que, dès la prochaine rentrée, 20 000 postes d'aides éducateurs seront supprimés sur les 57 000 existants, les 37 000 restants étant eux aussi appelés à disparaître à terme.

Les tâches effectuées par les AE, jugées pourtant indispensables au bon fonctionnement des écoles, ne pourront plus être assurées. Malgré tous ces " sacrifices ", pour tenir son budget le gouvernement taille allègrement dans les crédits pédagogiques (-18 M euros) : 8M en moins pour le seul Centre National de Documentation Pédagogique.

Quant aux rares postes pour lesquels une hausse est annoncée (embauches de vacataires pour l'enseignement des langues et frais de déplacement), les moyens restent largement insuffisants ou alors, pour les déplacements, leur affectation reste floue.

Bien entendu, la question des ZEP, de l'AIS, des expérimentations de classes à 10 élèves en CP, etc. ne sont pas réglées par ce budget. Pour le gouvernement Raffarin, l'école n'est pas une priorité, c'est une évidence.
Citation :
Provient du message de Gozmoth
Rapport avec la décentralisation ? Elle ne touche que du personnel non enseignant.
Relis mon message en entier au lieu de balancer des "rapports avec la décentralisation" sans arrêt. Et relis le premier message de ce thread aussi, tu comprendras ainsi que j'expliquais simplement à l'auteur que ce qu'il décrivait existait déjà, et donc qu'il ne pouvait pas dans l'absolu dire que la décentralisation entraineraît cela, puisque ça existe déjà ...
Citation :
Provient du message de Alamankarazieff

Concernant l'autonomie des facs qui a été remise aux calendes grecs, il faut savoir que contrairement à un proviseur de lycée ou un directeur d'école, qui ont été formés pour ça, et recrutés sur des critères de gestionnaire, les "doyens" (qui s'appellent des Présidents d'université) ne sont que des chercheurs comme les autres.
Je me permet de pinailler, le doyen et le president d'universite sont 2 personnes differentes, le doyen est responsable d'un "centre" universitaire. Il peut y avoir plusieurs centres universitaires dans une universite.
Enfin ca change rien au schmillblick, gothmog crois dur comme fer que notre gouvernement fait tout ca pour notre bien, que la decentralisation c'est une belle idee pour etre plus proche des gens ... si tu veux etre naive c'est ton probleme
Citation :
Provient du message de Kiranos Mutyn
Tu es de quelle région King?
Rhône-Alpes, région censée être riche. Enfin bon, ça ne nous empêche pas d'avoir 85% de réussite au bac, donc les conditions ne sont pas non plus déplorables, mais y'a des choses qui auraient besoin d'être corrigées (on a quand même était obligés de faire grève en début d'année car il y avait 3 profs qui, comme mon prof de physique, n'allaient pas être remplacés. Le rectorat à l'air d'être complètement à l'Ouest ...)
Gozmoth a écrit :

Citation :
Je comprends tout à fait ton argumentation.
C'est gentil

Citation :
Mais ce n'est pas moi qui dit que la décentralisation est globalement une bonne chose, ce sont ET la gauche (cf source plus haut pour les sceptiques) ET la droite.
A la lecture de ce rapport, il apparait que, comme je le disais, la décentralisation qui permet l'execution et la décision, à l'échelle locale, de problème typiquement liés aux départements est une bonne chose.
Que l'exécution (et seulement l'exécution) facilitée à l'échelle locale de lois concernant des orientations du pays est une bonne chose.

Mais que l'exécution ET la décision de problèmes et d'orientation concernant tout le pays est une mauvaise chose.
Or dans le rapport que tu as cité, c'est ce que Mr Mauroy affirme, lui aussi.
Je le cite (chap V où il émet de fortes réserves sur les orientations prises par le gouvernement actuel):
Citation :
Je regrette que la réforme d’aujourd’hui pose question au niveau des principes d’égalité et de solidarité. En aucun cas, nous ne voulons ouvrir le moindre sentier à une construction fédérale ou à l’Europe des régions
Ben je suis parfaitement d'accord avec ça.

Et pour moi, l'Education est affaire nationale, pas régionale. D'où les réticences actuelles.

Citation :
Je me sers de ce que je lis et des déclarations de personnes qui connaissent parfaitement le sujet pour pouvoir me faire mon opinion.
De même, et je regarde aussi ce qui a été fait ailleurs dans les mêmes conditions. Or, des exemples on en a, et ça ne me plait pas du tout du tout
Nous verrons, dit l'aveugle...
Visiblement, l'ignorance est de mise sur ce salon, à part les divagations de tf1, vous êtes vous vraiment penchés sur l'actualité?L'education nationale est aujourdhui attaquée et semble être denigrée par chacun, aucune solidarité, cela me rappelle ce fameux poeme sur la guerre qui disait à peu pres ces mots " quand ils sont venus chercher ma voisine je n'ai rien dit, car ce netait pas moi, quand ils sont venus chercher mon cousin je nai rien dit car ce netait pas moi(...) et quand ils sont venus me chercher il n'y avait plus personne pour dire quelque chose" Je ne sombre pas dans la paranoia, je nexagere en rien, au nom dune pseudo republique qui nen ai plus une à partir du moment ou Monsieur Raffarin estime que ce nest pas le peuple qui gouverne ( Rousseau Voltaire et Montesquieu doivent se retourner dans leur tombe...)le gouvernement vous manipule.une seule chose, lorsquil supprimera la securité sociale , le droit de grève et la liberté d'expression au nom de la republique des gens d'en haut, ne venez surtout pas vous plaindre.

La journée de Paul, 17 ans, élève de première en 2004 - 2005 au lycée
Soda
Delaunay


7h55 : Paul arrive à la grille d'entrée du lycée Sonia Delaunay de
Cesson.
Il est attendu par un vigile qui travaillait l'an passé chez Auchan.
Surprise ! C'est son voisin. Il a été engagé comme assistant
d'éducation par
le Proviseur en septembre.

8h00 : La salle de cours n'a toujours pas été nettoyée parce que les
agents
de service, qui sont désormais employés par le Conseil Général ont été
réquisitionnés pour préparer la salle de réception de la Préfecture. Il
n'y
a plus de chauffage depuis 15 jours : l'entreprise « Chauffmarcel » a
augmenté ses tarifs et l'établissement ne peut plus financer
l'entretien de
la chaudière.

9h00 : Toujours pas de prof en espagnol : la vacataire qui avait
commencé
l'année est partie. 6 heures de cours par semaine ne lui permettait pas
d'obtenir un salaire décent.

10h10 : Paul découvre son 4eme enseignant de maths de l'année. Le
troisième
vacataire a dû partir parce qu'il avait fini ses 200 heures.

11h05 : En cours d'histoire-géographie il re-scotche le vieux manuel (de
l'ancien programme)tout en pensant avec envie à sa cousine Sonia qui
habite
à Mont de Marsan, et qui, elle, dispose d'un cartable électronique. Cela
dit, ça l'occupe I1 manque de dynamisme le prof ! Ca se comprend à 67
ans
... Mais il doit continuer à travailler s'il veut une retraite complète.

12hl5 : A la cantine, le steak est encore froid : les plateaux-repas
sont
livrés congelés par l'entreprise « Cépabon » et le micro-ondes commence
à
fatiguer. Il est pourtant mieux loti que ses amis qui mangent un
sandwich
dans la cour parce que leurs parents ne peuvent pas financer la cantine.
Malheureusement le Fond Social n'existe plus.

En sortant de cours, Paul se rend au Centre Communal d'Action Sociale
(CCAS)
: il veut s'entretenir avec l'assistante sociale pour demander une aide
financière. En attendant il s'est décidé à travailler au fast-food «
Salbouf » pour soutenir sa famille. Sa mère, ancien agent d'entretien
dans
un collège, a une retraite de misère (moins de 600 E par mois). Epuisée
elle
a décidé de s'arrêter. Mais elle n'avait cotisé que 35 années, s'étant
arrêtée 5 ans pour élever Paul et son frère. Le problème, c'est qu'il
faut
cotiser 40 ans. 0r, en choisissant de prendre sa retraite , elle a vu
ses
revenus diminuer de 44% - Au début Paul pensait même que la Caisse de
retraite s'était trompée ....

17h30 : il prend rendez-vous pour aller au CIO. Ce n'est pas possible
depuis
3 mois le conseiller d'orientation est accaparé par la formation
continue du
Conseil Régional (cela fait maintenant partie de ses missions). Paul
voudrait faire une école d'art, mais les brochures sur l'orientation ne
parlent que de logistique et de stages chez « Stockmoitou », la grosse

entreprise de la région qui sponsorise déjà certaines activités des
filières
professionnelles et technologiques.

Ce scénario catastrophe ressemble pourtant à ce qui attend nos enfants
si
nous n'arrivons pas à empêcher la mise en place des mesures programmées
par
le gouvernement actuel sur la décentralisation de l'Education Nationale
(conseillers d'orientation, médecins scolaires, assistantes sociales et
agents), le statut des surveillants et des aides-éducateurs et les
retraites. Toutes ces mesures vont dans le sens d'une dégradation d'un
service public national. Elles remettent véritablement en question les
valeurs qui fondent la République liberté, égalité et fraternité.
Vous ne voulez donc aucune réforme et que tout reste comme ça l'est actuellement?

Non parce que ton exemple est encore pire que Trouveur, on dirait presque un discours de l'extrême gauche là...
Des réformes sont nécessaires, certes, mais pas celles-ci à mon goût. Je trouve également de pleyssibellieres assez ... extrémiste .

Sinon je trouve qu'on devrait fonctionner sur le modèle allemand en matière d'éducation, ça serait bien mieux que cette "décentralisation".

[Edit]
Citation :
Provient du message de Ulmin
N'importe quoi
Tu n'auras pas de taxe supplémentaire si tu développe plus ...
Comme je le dis maintes et maintes fois depuis le début des mouvements à ceux qui disent "ouah ils veulent rien faire bouger finalement", des réformes, il y en a tous les jeudis (les BO, consultables sur les sites). Elles sont plus ou moins importantes, mais on ne peut pas nier leur régularité...

Alors des réformes, on sait ce que c'est, merci, et si vraiment on désirait ne rien changer, on enseignerait encore comme en 1930, ce qui heureusement n'est pas le cas.

Ce sont donc les réformes qui nous paraissent dangereuses, ou du moins hativement mis en place, qu'on discute.
Enfin, "discute", quand c'est possible, et là visiblement, ça ne l'est pas...

Moi, tu sais, si je pouvais faire ce que je voulais, des réformes dans l'Education, j'en ferais plein !! Mais pas dans le même sens que ce que veut le gouvernement actuel, ça c'est sur...
Citation :
citation de pleyssibellieres Epuisée
elle
a décidé de s'arrêter. Mais elle n'avait cotisé que 35 années, s'étant
arrêtée 5 ans pour élever Paul et son frère.
Dommage elle aurait fait un troisième enfants ,elle aurait pu prétendre a 24 trimestre de retraite soit 6ans de cotisations.

Par contre certain d'entre vous devrez écrire des romans d'anticipation ,je trouve que vous avez beaucoup d'imagination

Citation :
Je ne sombre pas dans la paranoia, je nexagere en rien, au nom d'une pseudo republique qui nen ai plus une à partir du moment ou Monsieur Raffarin estime que ce nest pas le peuple qui gouverne
Cite moi un peuple ou un pays quelque que soit la période ou le peuple gouverne ,j'aimerai bien en connaitre un
Citation :
Provient du message de MiaJong
Moi, tu sais, si je pouvais faire ce que je voulais, des réformes dans l'Education, j'en ferais plein !! Mais pas dans le même sens que ce que veut le gouvernement actuel, ça c'est sur...
Par simple curiosité, tu pourrais donner quelques exemples ( à peu près réalistes, ça va de soi ) ? Parce que les professeurs défendent une certaine vision de l'école, mais du peu que j'en vois, j'ai surtout vu une opposition aux réformes actuelles, donc j'aimerais bien savoir en quoi consiste cette autre vision
Re: Pourquoi les profs font grèves...
Citation :
Provient du message de Trouveur

La scolarité de Manon à partir de 2004

- de 2 ans et demi à 4 ans, Manon reste à la crèche (payante !), son voisin Pierre va chez une Nounou (payante !)
Heu..je veux pas dire mais ça ressemble un peu déjà à ça la réalité. Je ne me rappelle pas toute mon enfance mais moi aussi j'allais chez une nounou, qui devait être payante, je suppose.



Citation :

- à 5 ans, ils rentrent enfin à l’école, en Grande Section, rattachée à l’école élémentaire.
Aide-éducateur : aucun.
Aide maternelle : ??? (selon les mairies)
Me rappelle d'aide-éducateur ni maternelle mais bon là ça remonte quand même.

Citation :

- à 6 ans, Manon, Pierre, Lucie, et Théo font leur entrée au CP. Malgré un effectif allégé, Pierre et Théo peinent à apprendre à lire, mais ils ne pourront pas être soutenus par le Réseau d’Aide (disparu !).
Pareil rentre au CP et je ne crois pas qu'il y avait de Réseau d'aide à mon époque.


Citation :

- jusqu’au CM2, ils suivront, bon an mal an, leur scolarité dans des classes surchargées. Si la maîtresse est malade, elle sera peut-être remplacée par une étudiante sans formation. Fin des ateliers d’informatique, d’arts plastiques, de sciences, de musique, des groupes de lecture ou de soutien,… Il n’y a plus d’aide-éducateur.
Classe surchargée faut voir ce que ça veut dire moi les classes ça devait être une trentaine d'élèves, classique en somme.
Pareil pour la maîtresse malade et sa remplaçante(par contre au lycée les profs sont soient absent moins longtemps mais plus souvent soient ils sont toujours présent quitte à refiler leur maladie à toute la classe).
Ateliers?s'il s'agit de cours alors pour moi seul la musique et le dessin existaient.


Citation :

La dure journée de Manon

8 h : Manon, élève de 6eme franchit l’entrée sans contrôle. Les deux retraités, embauchés par l’établissement, ont bien du mal à regrouper les 20 classes : plus de surveillant !
Manon rejoint ses 35 camarades et découvre avec surprise un nouvel intervenant mathématiques, le troisième de l’année : plus d’enseignants titulaires !
Contrôle?vous devez vivre à Paris ou un truc du genre parce que moi me rappelle pas qu'il y avait des contrôle pour entrer au collège, de temps en temps pour en sortir mais ça dépendais surtout de l'heure.
Les surveillants ne regroupaient pas les classes, à la sonnerie on se mettait en rang sur un emplacement au sol type place de parking avec le numéro de la salle et on attendais le profs. La manière dont on était rangé dépendais le plus souvent du (caractère) prof qu'on avait.

Bon je m'arrête la mais le reste c'est pareil et j'ai que 20ans donc à mon avis ça n'a pas du bien changer.
Encore mieux que la greve des professeurs, il y a la greve preventive des cheminots.:bouffon:
Histoire de lancer un peu d'huile sur le feu, un mail qui a circulé pendant les greves :

> La SNCF:
> Recettes annuelles : 57 milliards de F
> Budget annuel : 118,5 milliards de F.
> Subvention annuelle de l'état : 75 milliards de F soit un Crédit
> Lyonnais
> tous les deux ans avec nos impôts !
> Financement des retraites : 14 milliards toujours avec nos impôts
> Dette à financer : 232 milliards (SNCF +RFF, l'équivalent du CDR
au
> Lyonnais)
>
> Situation d'un conducteur de TGV:
> = Salaire : de 14.000 F net en début de carrière (2 smics) a
21.000F
> (32.000 FF net conducteur TGV) en fin de carrière.
> = Plus :
> - prime de fin d'année,
> - prime de travail (restons calme),
> - prime de parcours,
> - prime de TGV,
> - prime de charbon (vous lisez bien),
> - gratification de vacances (restons calme),
> - gratification annuelle d'exploitation,
> - indemnités pour heures supplémentaires,
> - allocation de déplacements (non imposable) etc.
>
> Horaire de travail : 25 heures par semaine (vive les 35 heures)
>
> Pour un conducteur TGV de 40 ans le salaire net Annuel toutes
primes
> et
> avantages confondus s'élève à 490.000 FF (source vie du rail 2002)
> (là vous pleurez)
>
> Retraite : à 50 ans (je ne sais pas pour vous mais moi j'en ai au
> moins jusqu'a 60 ans)
>
> Soins : gratuits (sur leur temps de travail) auprès d'un des
15.900
> établissements de soins agrées où ils sont couverts à 100%
> Autres privilèges : gratuité des transports pour les agents et leur
> famille,
> C.E. très généreux, ET L'EMPLOI A VIE... ET ILS OSENT SE METTRE EN
> GREVE ET PRENDRE LES USAGERS
> (le mot client n'existe pas à la SNCF) EN OTAGE ET ON LAISSE
FAIRE...
>
> Transmettez ces chiffres au maximum de personnes que vous connaissez
> et qui empruntent la SNCF
> régulièrement pour que l'on entende plus à chaque grève un
"usager"
à
> la radio
> dire:"Ils ont sûrement raison de faire grève...."
>
> moi ca fait trois jours que je fais du stop ou marche 2h.
>
>
>
> pour la forme :
>
> La différence entre la lessive et la SNCF ?
> Dans la lessive il y a des agents actifs.
Juste quelque chose .. je ne sais pas si ça a été dit , mais au cas où , je préfère le répéter plutôt que de ne pas le dire ..
S'il y a bien un motif pour lequel je soutiens de tout mon coeur les enseignants , sur le point de la décentralisation , c'est , pour , par exemple , la régionalisation des boulots d'assistante sociale .
Et ça .. j'ai peur que ça soit une très mauvaise chose .
Quand je vois ne serait-ce que dans mon modeste bahut d'à peu près 1000 élèves tout ce qu'une assistante sociale a pu faire de bien et a pu éviter comme catastrophes , je me dis que .. woa ..
Les réformes que je ferais (ah doux rêves) feraient crier les budgétaires et ceux qui estiment qu'on dépense déjà trop pour l'Education (c'te blague..).

- déjà réduire les effectifs des classes, de manières drastique. Malgré les schémas rassurant du ministère où on voit que la moyenne est de 12,5 élèves par profs en France, ce chiffre cache une étendue beaucoup trop élevée (ah oui faut savoir un peu ce que veulent dire les stats, sinon on se fait berner).
Ce chiffre très bas évoqué par le ministère vient surtout de la pléthore d'options en tout genre qui sont venus se greffer sur les enseignements généraux. Dans ces options il peut y avoir très peu d'élève (dans mon collège, en Latin, il y a 2 élèves par exemple) ce qui fait évidemment baisser la moyenne d'élève par classe globalement.
Mais pour les enseignements généraux, cette même moyenne est trop haute (je crois qu'elle est de 30 élèves par classe ; je ne parle que du secondaire).
Dans l'idéal, je pense qu'une classe de 15 - 20 élèves (maxi) serait bien.

- du coup au niveau des options, essayer de baisser le nombre d'option possible dans les premiers cycles, afin d'acquérir les bases et d'avoir des classes homogènes. Aujourd'hui en primaire on fait plein de truc, je ne suis pas persuadé que sur le long terme ce soit bénéfique (c'est très réac' comme proposition mais tant pis).
Bref, redonner la possibilité des options et des enseignements moins "fondamentaux" plus tard dans la vie de l'enfant, quand il est capable d'appréhender plus de choses et de s'intéresser à plus de choses dans de bonnes conditions (donc vers la 4eme pour les premières options, de langue notamment, et à la fin du collège ensuite).
évidemment il faudrait ensuite définir ce que veut dire "fondamentaux", chaque prof allant défendre ici sa matière...

- rajouter des aides éducateurs pour les élèves en difficulté. Même avec des classes à effectif faible, certains élèves ont trop de lacunes ou trop de difficultés (familiale notamment parfois, sociale ou autre) pour suivre dans un groupe. Ces élèves doivent obtenir des aides particulières, autre que celles offertes par les parents (qui parfois n'ont pas les moyens). Aide aux devoirs aussi...
Ces aides étaient là, dans certains établissements, ces 5 dernières années. Ils ont rendu des services inestimables, aussi bien dans la gestion des établissements que pour l'aide aux élèves. Mais là on ne les a plus...
J'ai assisté cette année au redressement d'une élève qui, motivée, demandait à notre emploi jeune informaticien de 'laider dans ses devoirs de maths, c'est impressionnant le boulot qu'elle a fournit, et l'aide que lui a apporté ce jeune. Franchement c'était génial de voir cette élève en cours.
Ben l'année prochaine, ça ne sera plus possible.

- Former des vrais profs, ça veut dire ne plus recruter des vacataires quand les besoins s'en font sentir et en urgence (ce qui se fait de plus en plus aujourd'hui, ça non plus ce n'est pas souvent su). "Vrai" prof ça veut dire concours + année d'IUFM minimum. Bref, les titulaires d'aujourd'hui.
Du même coup, titulariser les vacataires actuels ayant fait leur preuve.

- Des personnels psychologue / conseiller d'orientation / infirmière dans chaque établissement (pas en permanence mais pas non plus des gens qui doivent gérer 10 établissements). Les problèmes engendrées par la société actuelle laissent des dégats très importants dans les établissements, et les jeunes n'ont pas forcément une oreille attentive pour les écouter.

- rétablir des filières autre que générale pour les élèves perdant manifestement leur temps et ce assez tôt (avec la possibilité de réintégrer ensuite une cycle plus long s'ils le souhaitent : je trouve d'ailleurs la filière seconde pro -> bac techno très bien faite de ce point de vue).

- Du côté des enseignants : plus de contrôle pour qui fait quoi et comment, ça veut dire des inspections régulières (et pas une fois tous les 10 ans), disons 3 fois par an les 4 premières années, 2 fois par an les 5 suivantes, puis 1 fois par an ensuite.
Ces inspections devraient tenir compte de l'établissement où l'on enseigne (on ne va pas juger un prof de la même façon s'il est en ZEP ou dans un établissement sans problème).
Si un problème est rencontré par le prof, pas forcément le stygmatiser mais l'aider au moins au début (je connais des tas de profs qui sont envoyé dans des établissements très durs et qui nerveusement ne tiennent plus au bout de 2 ans. Comment s'étonner ensuite qu'ils fassent passer leur boulot après tout le reste ?).
Bref des inspections qui permettent vraiment de voir ce que fait le prof', dans quelles circonstances, et qui permettent donc une réelle promotion (ou au contraire de réelles sanctions).

On va me rétorquer que les enseignants seraient contre.
D'une part je ne le pense pas, les enseignants étant quand même pour la plupart responsables (les enseignants, sans aucun contrôle, sont quand même très nombreux à faire correctement leur boulot, quoiqu'on dise). Donc qu'ils soient contrôlés ne les gêneraient pas, à condition qu'ils ne le vivent pas, comme c'est le cas actuellement, comme une "épreuve" où l'inspecteur va seulement essayer de faire passer ses idées, sans tenir compte de la réalité.
D'autre part cette "réforme" n'a jamais été mise en place, parce que ça exige évidemment des efforts budgétaires (plus d'inspecteurs, et pas des inspecteurs qui sont là pour dire "moi je pense qu'il faut faire ça...").

- Mettre des primes plus importantes pour les profs qui vont dans des établissements très difficiles. Presque rien n'est fait pour "motiver" des gens à y venir à part un système de point qui permet simplement d'en partir le plus vite possible (ce qui est assez pervers à mon gout). Les profs qui débarquent la bas se disent "bon ok, 4 ans à tirer et après je pars où je veux".
Des primes pharamineuses sont offertes à des profs voulant s'expatrier alors que les conditions sont loin de les valoir. Alors il faut mettre ces primes à ceux qui vont en ZEP et travaillent dans des conditions difficiles (et des vraies primes, pas 15 euros par mois).

- éventuellement renégocier le nombre d'heure d'enseignement en fonction de la matière enseignée. 18 heures pour la plupart des matières c'est bien, mais selon le nombre de niveau qu'on a, ça implique énormément de boulot pour d'autres matières (notamment pour le français). Je serai pour faire baisser le nombre d'heure de classe des profs de français à 15 heures par exemple.

- Les agrégés devraient enseigner qu'au lycée, et avoir les classes les plus difficiles dans leur matières (les terminales et premières S pour les maths, L pour le français...). Rappelons que eux ont 15 heures de cours (ce qui ne se justifie pas pour les agrégés au collège).

Bon voilà, évidemment j'imagine que c'est loin d'être réaliste au niveau budget (encore que..), mais personnellement je crois que si on ne va pas dans ce sens, on a perdu d'avance. Il ne sert strictement à rien d'essayer d'isoler l'éducation et de compter sur la bonne volonté des profs ou des acteurs de l'enseignement pour espérer que tout marche bien.
Pour moi, actuellement on ne va pas dans le bon sens, et j'avoue que je ne comprends pas quand on me répond "impératif économique" alors qu'on parle d'éducation des jeunes. Vraiment, ça me dépasse...

Et celui qui vient me dire "bah c'est totalement irréaliste ce que tu proposes", je lui réponds trois choses:
- d'une part je ne me juge pas capable de dire ce qui est réaliste ou pas dans ce domaine.
- d'autre part je mets juste ce que je crois être bien pour l'éducation des enfants et l'évolution du système (et rien d'autre).
- dernièrement, encore une fois, je ne comprends pas qu'on puisse évoquer des "raisons économiques" dans ce domaine.
Les profs sont malheureusement aujourd'hui une espece ultra conservatrice(pour ne pas dire ringarde), arc - boutée sur des schemas de pensées obsolètes.

Quiquonque essaie d'adapter ce dinosaure qu'est l'Education Nationale au XXI e siècle se heurte à ce mur d'immobilisme, invoquant Zola ou Balzac à des éléves baignant dans le high tech.

N'avez vous pas remarqué comme très peu d'entre eux ont mis a profit la révolution du high tech et du net ?

Alors que la jeunesse (et les élites...) se sont appropriés le net, aujourd'hui très peu de profs savent ce qu'est une adresse ip ou un ping, mais vont nous rabattre les oreilles avec des concepts dépassés ou inutiles.

Plus le niveau general des profs baisse (aujourd'hui ce n'est plus les meilleurs d'une classe d'age qui font profs, loin de la) plus ils s'arc boutent amèrement sur un passé révolu, niant farouchement les évolutions de la société.
Hahaha excellent
Le métier de prof' c'est la pédagogie. Je ne vois pas en quoi connaitre une adresse ip peut amener à améliorer ce point.
Tu utilises des raccourcis imbéciles sans savoir de quoi tu parles.

De plus, je ne suis pas certain qu'il y ait plus de gens qui connaissent le Net et qui se "l'approprient" comme tu dis dans les autres secteurs que chez les profs, puisque ça a l'air d'être ton unique critère d'évaluation

Sinon pour le reste, c'est amusant.
Vous partez d'un salaire brut de base de 10 000 Frs pendant 12 mois. (Je sais, c'est pas terrible mais il faut bien prendre des
bases de travail et 10 000 Frs brut est le salaire moyen des français hors
fonction publique.)

Hors cotisation complémentaire volontaire, au rythme des cotisations obligatoires, un fonctionnaire aura cotisé pour 350 000 Frs pendant sa carrière tandis qu'un employé du privé aura contribué pour 530 000 Frs soit 52% de plus que son collègue du public. Que voulez vous,
l'Etat cotise un minimum.

Pour ce qui vous concerne, c'est facile : c'est proportionnel au revenu.
Avec cette cotisation, un salarié du privé percevra 4700 Frs par mois(base 25 meilleures années) tandis qu'un fonctionnaire de l'Etat percevra 7500Frs net par mois, soit 60% de plus que son collègue du privé ( base 6derniers mois de salaire). Quand on vous dit d'épargner pour votre
retraite, ce n'est pas du bidon...

Je résume :
Le privé actif paie 50% de plus que le fonctionnaire actif tandis que le fonctionnaire en retraite touche 60% de plus que le retraité privé.. Pigé!

Mieux encore.

Sur la base d'une espérance de vie de 75 ans , ce qui est faible surtout pour les femmes, le retraité du public partant en retraite plus tôt touchera sa retraite pendant 17,5 ans tandis que celui du privé ne la percevra que pendant 12,5 ans !!!!

En bref, ce fonctionnaire à 10 000 Frs brut par mois coûtera à l'Etat 1 575 000 Frs (un peu plus d'un million et demi) tandis que le
retraité du privé coûtera à sa caisse 705 000 Frs.

Ainsi, lorsqu'il partira en retraite, le fonctionnaire aura contribué pour 22% de la somme qu'il coûtera comme retraité, sans parler les avantages fiscaux dont il aura bénéficié toute sa carrière au titre du PREFON qui permet de déduire fiscalement son épargne retraire volontaire, ce qu'un salarié du privé n'a pas le droit de faire au nom de la sacro sainte règle de la répartition (ceux qui travaillent paient aujourd'hui pour les retraités d'aujourd'hui).

Et à part ça ? On nous prépare une rentrée chaude sous couvert de "justice sociale" sur l'air connu de "touches pas à mes avantages acquis".


Encore une chose.... en plus ils font grève !
Citation :
Provient du message de Trouveur
le nombre de postes de surveillants a été drastiquement réduit, les emplois jeunes aide-éducateur ne sont pas reconduits, (.....) les chiffres montrant que le nombre de surveillant n'a pas diminué?
Chose qui avait été prévue depuis 1997 :baille:
Enfin bon.. mieux rire que pleurer en lisant ce pavé-fiction.
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