La déclaration

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Du haut des rochers un sentier partait en pente raide, disparaissant dans les bois encerclant le campement. Au centre un cercle dépourvu de végétation formait une clairière qui servait de délimitation au repaire des étrangers. De son poste d'observation, Meriel pouvait apercevoir l'endroit où débouchait l'extrémité du sentier sur lequel elle se trouvait.

Brusquement la jeune mercenaire se rendit compte qu'elle devait être on ne peut plus visible d'en bas, seule à cheval postée là. Rapidement elle dirigea sa monture sur le sentier avec prudence, les sens aux aguets. Bientôt sa présence fut masquée par le feuillage des arbres. Elle s'arrêta à l'orée du bois, là où la végétation reprenait ses droits sur la pierre aride. Elle s'écarta du sentier qui s'enfonçait sous la voûte formée par les branchages, se mettant à couvert. Elle continua pendant quelques temps puis une fois s'estimant assez éloignée, stoppa et descendit de cheval.

Elle attacha sa monture à un arbre et partit en reconnaissance. Sa progression fut facile car le terrain était plat et le bois peu épais. Enfin elle arriva à la lisière de la clairière. Le soleil était haut dans le ciel, aucun nuage ne venait gâcher l'étendue bleue du ciel. S'allongeant sous un buisson, Meriel entreprit de détailler le campement pour en graver le plan dans sa mémoire.

Au centre de la clairière se dressaient plusieurs bâtiments. Pendus sur la façade du plus grand d'entre eux, de chaque côté de son immense porte, des voiles de tissus se soulevaient au rythme d'une brise légère. Ils étaient de couleur rouge sang avec un emblème noir qui rappelait à Meriel les tatouages ornant les bras de l'homme dans sa vision. Tout autour de ce bâtiment étaient disséminées des constructions de taille plus modeste qui abritaient vraisemblablement les hommes, bêtes, armes et armures.

Beaucoup de barbares s'affairaient dans ce camp, c'était une véritable petite armée que l'homme aux tatouages avait sous sa coupe. Il y avait également quelques rares femmes et enfants. Chacun vaquait à ses occupations avec diligence. La jeune mercenaire remarqua que seuls les guerriers, les hommes, portaient des tatouages presque identiques à ceux qu'elle avait vus sur leur chef. Leurs bras et leurs visages étaient marqués. Pour un étranger c'était presque impossible les différencier les uns des autres.

Avec minutie Meriel nota les hommes postés en sentinelles, le chemin des rondes et la composition des patrouilles. Chaque détail comptait, il fallait qu'elle soit efficace, elle ne pouvait pas laisser le hasard lui jouer un mauvais tour.

Un éclat doré attira son regard. L'apprentie mercenaire dirigea son attention dans sa direction et reconnut Lorianne, la jeune fille blonde qui l'avait mené sans le savoir jusqu'ici. La présence de cette dernière au milieu du camp semblait déplacée. Elle était aussi blanche et blonde que les barbares étaient mats et bruns. Elle semblait délicate et prête à se briser en deux au moindre choc.

D'après le comportement des hommes qu'elle croisait, il était évident qu'elle n'était pas l'une des leurs. Ils lui jetaient des regards de mépris mêlé à de la concupiscence. C'est à peine s'ils ne faisaient pas exprès de se mettre sur son chemin pour pouvoir la bousculer.

La démarche de Lorianne frappa Meriel, elle se tenait droite malgré tout, le dos raidi par l'effort afin de ne pas montrer la moindre faiblesse. Meriel ressentit une profonde détresse émaner de la jeune fille. Elle n'était certes pas prisonnière, puisqu'elle l'avait vue cheminer en toute liberté mais elle ne semblait pas être l'égale des autres barbares. Qui était-elle ? une esclave ? une domestique ? Quoi qu'il en soit elle pouvait approcher Panda songea Meriel, se remémorant la scène où elle l'avait vu soigner le mercenaire.

Ce souvenir réveilla sa jalousie et lui rappela pourquoi elle était là. La silhouette, cachée par l'ombre du buisson, se remit à scruter les constructions, cherchant du regard celle qui aurait pu constituer une geôle. Mais elles se ressemblaient toutes de l'extérieur. Comment savoir laquelle des bâtisses servait de cachot à Panda.

Soudain un éclat de voix retentit faisant sursauter Meriel. Lorianne s'était fait accoster par une vieille femme qui, manifestement, avait des griefs contre elle. Le ton de la vieille femme monta rapidement. Brusquement elle récita une formule accompagnée de gestes vifs de la main. Lorianne s'effondra, laissant échapper son fardeau.

Alors que la jeune fille se relevait tant bien que mal, Meriel décela un éclair de rage dans ses yeux, si fugace qu'elle douta l'avoir vu par la suite. Mais sur le moment, cela la convainquit qu'elle trouverait effectivement une alliée en cette jeune fille blonde, comme le lui avait dit Panda. Elle l'avait vue soigner Panda, elle savait donc où il était. Il fallait que Meriel lui parle.
Hmm je sais que ce n'est pas beau de réclamer, mais vu comment j'adore cette histoire (et visiblement il n'y a pas que moi ), une petite suite serait la bienvenue L'animiste va bientôt être 50 non ?
Message hors-roleplay
Désolée pour l'attente mais je suis bloquée sur un passage, donc encore un peu de patience.

Au passage je vous remercie pour vos encouragements.

<se rassoit devant son écran blanc et se tire les cheveux> Bon alors tu vas écrire toi ! <secoue son écran>
Alors un grand merci à Soir parce que sans lui si ça se trouve vous n'auriez pas la suite.

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Quand Meriel se réveilla il faisait encore nuit. Seule la lueur pâle de la lune éclairait les sous-bois par intermittences, l'astre de la nuit jouant à cache-cache avec les nuages. L'aube n'allait pas tarder à arriver. Rapidement elle mangea ce qui lui restait de nourriture puis entreprit de se préparer. Elle construisit un enclos précaire pour sa monture avec des branches dont le feuillage était bien touffu. Cela aiderait à la préserver des yeux trop curieux.

Avec un soupire elle ôta son armure de maille pour ne garder que ses vêtements de cuir. Meriel avait bien remarqué la veille qu'aucun barbare ne portait une telle armure. Elle aurait inévitablement attiré l'attention en gardant la sienne. Si par hasard elle était aperçue elle passerait pour un des jeunes braconniers qui errait habituellement dans le camp.

La jeune fille ouvrit avec précaution la besace que lui avait donnée Sheela. Un rayon de lune illumina furtivement une fiole en verre très fin contenant un liquide transparent. Avec un cordon elle l'attacha autour de son cou, la laissant reposer au creux de sa poitrine, là où elle serait le plus en sécurité.

Ces préparatifs terminés, Meriel reprit à tâtons le chemin emprunté la veille et retrouva sa place sous son buisson. Le camp n'était éclairé que par quelques torches plantées à même le sol près de l'entrée de chaque bâtiment. Leurs flammes faisaient danser des ombres étranges sur les murs. De son poste d'observation la mercenaire échafaudait son plan d'infiltration. Les ténèbres qui régnaient encore malgré la lune et les torches lui seraient propices.

Ses pensées furent interrompues par un cri sourd. Presque aussitôt plusieurs barbares sortirent des bâtiments et se dirigèrent derrière un bâtiment. Ils réapparurent rapidement, tenant chacun un cheval par la bride. Bientôt un petit groupe d'hommes armés et prêts à partir se trouva rassemblé au centre du camp.

Deux cavaliers s'approchèrent à cheval de la petite troupe. Meriel reconnut la sorcière et le chef des barbares. Elle avait de la chance, sa bonne étoile ne l'avait pas abandonnée. Un ordre fusa et tous les guerriers attroupés enfourchèrent leur monture comme un seul homme. Puis un autre retentit et ils s'ébranlèrent tous à la suite de leur chef.

Meriel ne put s'empêcher de sourire, voilà qui lui arrangeait bien son affaire. Le camp serait vidé de la plupart de ses farouches défenseurs, elle aurait le champ libre. Son sourire se figea au coup d'oeil suivant qu'elle jeta sur la troupe. Au lieu de prendre la direction du chemin qui menait à la cascade, ils s'avançaient droit sur elle. Son pouls s'accéléra et un souffle glacé la saisit.

Le plus rapidement possible la jeune fille rampa à reculons. Il lui semblait qu'à chacun de ses mouvements les feuilles mortes sous elle faisaient une cacophonie de tous les diables, chaque brindille qui cassait sous son poids produisait un bruit sec comme un coup de tonnerre. Ses membres lui semblaient faits d'arcanium.

La lune était cachée par un épais nuage. La jeune mercenaire se fondit dans l'ombre d'un tronc d'arbre renversé, miraculeusement proche, tandis qu'une voix au ton sarcastique lui revenait insidieusement aux oreilles comme un lointain écho.

"Heureusement que vous avez embrassé la carrière de mercenaire Meriel, car vous auriez fait une piètre sicaire."

La jeune fille serra les points et se mordit la lèvre inférieure, retenant son souffle. Son pouls s'affolait. Un bruit sourd martelait ses tempes, chassant la voix ironique, les battements de son propre coeur.

Bam-bam...

"Regarde petite sœur."

Une autre voix, teintée d'un léger accent. Une voix douce, un murmure presque, mais qui la calma aussitôt.

Bam-bam...

"Tu vois il faut se calmer, respirer lentement."

Ammir, l'espion poète, chasse avec elle et lui montre quelques unes de ses techniques.

Bam-bam...

"Plus souple sur les genoux voyons ! et le bassin je te dis, le bassin ! Comment veux-tu esquiver convenablement ! Décidément ces mercenaires..."

Ammir, qu'elle a rencontré il y a peu de temps et qui, pourtant, est devenu son grand frère de coeur.

Bam-bam...

"Bouh ! Ah ah tu as eu peur !
- Non !
- Si si p'tite soeur, je t'ai vue ! Tu as sursauté et j'ai senti ton p'tit coeur faire un bond.
- Bien sûr Ammir... je te citerai un vieux dicton de chez moi qui dit : et la marmotte…
- Laisse la en dehors de tout ça veux-tu.
"

Ammir, le sicaire qui n'aime pas tuer et qui est pourtant excelle dans cet art.

Bam-bam...

"Comment arrives-tu à te camoufler Ammir ?
- Bah... le talent !
- Non sérieusement.
- Bon je te montre et je t'explique.
"

Ammir, depuis qu'elle le connaît, Meriel sait que parfois l'ombre peut abriter une présence amie.

Bam-bam...

Les barbares s'étaient évanouis dans la nuit, ils étaient passés près d'elle sans la remarquer. Heureusement qu'ils voyageaient sans torches. Tout comme elle, ils recherchaient la protection offerte par l'obscurité.

Meriel revint avec précaution vers le camp. Il semblait être complètement replongé dans la torpeur de la nuit, plus aucune activité n'était visible. Sans prévenir la porte d'un des bâtiments s'ouvrit, un rayon de lumière s'échappa de l'ouverture ainsi créée et éclaira brièvement la terre battue, le temps qu'une silhouette furtive sorte. La lumière d'une torche non loin de là éclaira une chevelure blonde de manière fugace. Lorianne. Sans plus réfléchir, Meriel s'élança dans sa direction, à la faveur des dernières minutes d'obscurité précédant l'aube.
Dire que certains écrivent avec une telle simplicité (apparente? ) des très beau textes... ça laisse rêveur... tandis que moi j'ai le bac de français qui m'attend vendredi.... Diandra... quel est on secret... une muse? moi la mienne ça fait longtemps qu'elle m'a abandonné... si j'ai en ai eu une^^
arg malgré des réponses ce post est passé en 4 page en 2 jours ! Désperérant, quand on voit la qualité de l'histoire...


Remonte ! Remonte bô post et donne à d'autres lecteurs la possibilité de te découvrir !
Lorianne traversait tranquillement le camp dans la lueur pâle du jour naissant. Un nouveau pillage était à l'ordre du jour et son coeur se serra à cette pensée. Malheureusement elle n'y pouvait rien. Elle-même était une rescapée de ce genre de chasse. Pourquoi avait-elle survécu ? Elle n'en avait aucune idée, la sorcière avait-elle eu besoin d'une souffre-douleur ? Une lubie du chef ? Quoi qu'il en soit, elle avait été enlevée, emportée loin de son village natal.

Depuis elle vivait en esclavage parmi les barbares. Elle avait essayé de s'enfuir, mais trop faible avait été retrouvée rapidement, punie, battue. La sorcière lui avait laissé entendre que des rescapés de sa famille vivaient encore dans son village, son oncle et sa tante ainsi que leurs enfants. Si elle cherchait à fuir ils seraient massacrés. Elle était restée.

Depuis peu sa tâche avait été augmentée, on l'avait chargée de s'occuper de l'Etranger. A un moment quand il avait été ramené au camp, elle avait espéré qu'il réussirait à s'enfuir et à l'emmener avec lui peut-être. Mais c'était oublier la puissance de la sorcière.

Les hommes craignaient le chef mais ils étaient idiots, ils ne voyaient pas qu'il n'était qu'un paravent. Ce n'était pas le chef qu'il fallait redouter. Dans l'ombre c'était la sorcière qui tirait les fils. Lorianne l'avait découvert rapidement mais était restée toute aussi impuissante face à la vieille magicienne.

L'Etranger avait tout de suite attiré son attention, il était si différent des hommes d'ici. Il était plus grand, semblait moins puissant physiquement mais dégageait une aura impressionnante qui forçait le respect. Elle avait bien vu les guerriers reculer quand l'Etranger s'était rebellé et avait tenté de s'enfuir. Il se tenait au milieu du camp enragé, entouré d'un cercle de guerriers qui n'osaient pas avancer.

Pourtant ils étaient armés, en surnombre, mais finalement c'était la sorcière qui avait eu raison de lui. Maintenant, depuis le rituel de la sorcière, c'était un zombie, l'étincelle qui l'habitait avait disparue. Son charme existait toujours, mais c'était purement physique, aucune chaleur, son regard, qui avait été si troublant, restait inexpressif.

Lentement elle se dirigea vers le sentier à peine visible qui menait à la grotte où l'Etranger demeurait. Elle quitta la clairière et pénétra sous le couvert des arbres. A peine eut-elle le temps de passer les premiers buissons qu'un craquement sec retentit derrière elle, lui arrachant un petit cri de surprise. Elle se retourna vivement. Rien. Elle haussa les épaules et s'apprêtait à reprendre sa route lorsqu'elle sentit le froid de la lame d'une épée sous sa gorge. Un murmure s'éleva derrière elle.

"Un cri, un geste et vous êtes morte Lorianne. Vous savez où se trouve Panda, menez moi à lui et je vous épargnerai peut-être."

La voix semblait jeune mais la main qui tenait larme était ferme et décidée. Son agresseur était une femme, Lorianne en était persuadée sans pouvoir l'expliquer. Elle parlait de la même façon que l'Etranger, avec le même accent, les même intonations. Ils venaient sûrement du même endroit.

Comme elle mettait du temps à donner sa réponse, la pression de la lame se fit plus insistante.

"Comment connaissez-vous mon nom ?
- Peu importe.
- Qui est Panda ?
- Ne vous faites pas plus bête que vous ne l'êtes.
"

Aucune question, que des affirmations, cette personne avait l'air d'être au courant de beaucoup de chose. Ainsi l'Etranger s'appelait Panda, drôle de nom tout de même.

"Bien vous avez pris votre décision..."

A force de se perdre en conjonctures, Lorianne avait épuisé la patience de son agresseur. En un éclair elle fit son choix.

"Non attendez ! je vais vous aider ! Je ne peux pas le voir comme ça !"

En même temps qu'elle prononçait ces mots la jeune esclave en comprit le sens. Depuis le début elle avait été sous le charme. Il l'avait séduite sans rien faire. Très bien, son choix était fait, elle l'aiderait même si cela signifiait sa mort. Dans sa famille on n'avait jamais discuté les sentiments se rappela-t-elle avec un bref pincement au coeur. Et puis elle n'avait rien à perdre franchement.

Aux mots de Lorianne, Meriel recommença à respirer plus calmement. Elle l'aurait tuée si cela avait été nécessaire, elle le savait, mais elle ne se sentait pas prête à franchir ce pas encore. Tuer en étant en légitime défense, tuer en pleins affrontements de masse contre des hiberniens ou des midgardiens, cela elle savait le faire, l'avait déjà fait. Mais exécuter un être humain de sang froid, de manière calculée était une étape qu'elle n'avait pas encore abordée.

Et là, alors qu'elle menaçait Lorianne, la jeune mercenaire s'était soudainement demandée si elle pourrait être mercenaire vraiment, si elle pourrait payer un tribu si élevé. Fort heureusement Lorianne avait pris la décision pour elle cette fois ci.

La jeune fille blonde reprit son chemin s'éloignant du camp suivie par une ombre. Elle marchait d'un pas rapide et décidé. Meriel se trouvait à quelques mètres d'elle. Elle savait qu'elle prenait un grand risque en faisant confiance à Lorianne, mais ses rêves lui avaient montré la voie à suivre et elle croyait en cette magie qui la guidait depuis le départ. Elles arrivèrent enfin à l'entrée d'une grotte qui s'ouvrait dans la paroi rocheuse. Posté devant, un garde, seul.

"Je vais lui donner l'ordre de retourner au camp."

Lorianne s'élança juste après avoir murmuré ces mots. Meriel la vit accoster l'homme et commencer à lui parler. Son instinct lui disait que quelque chose n'allait pas mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Elle détourna son regard du couple devant la grotte pour observer les environs. Le jour commençait à se lever, une lueur blafarde chassait les ténèbres. Le temps pressait.

Son attention revint vers Lorianne et son interlocuteur. L'homme ne paraissait pas pressé de quitter son poste et Lorianne donnait des signes d'impatience. Et si elle trahissait Meriel ? Etait-elle vraiment en train de dire à l'homme de partir ? N'était-elle pas plutôt en train de lui indiquer la cachette de l'intruse ?

L'homme était un obstacle, elle devait le surmonter, même si cela signifiait... Sans un bruit, la jeune mercenaire se faufila derrière l'homme. Elle avait souvent vu Ammir pratiquer cette approche lorsqu'ils chassaient ensemble. Il n'avait jamais voulu lui apprendre sa danse de mort mais elle n'avait pas les yeux dans sa poche.

Les nerfs de Meriel étaient à vif. Elle se retrouva brusquement en nage, comme si elle venait de fournir un effort intense. Ses mains moites se refermèrent sur la garde de ses armes. Elle perdait un temps précieux. Le sang lui battait aux tempes et ses oreilles s'étaient mises à bourdonner. Elle se vit, comme dans un cauchemar, avancer au ralenti vers le garde.

Puis tout s'accéléra. Le geste fut vif, rapide, précis, le garde n’eut pas le temps de bouger ni de crier. Il s'effondra sur le sol avec un bruit sourd, son corps encore agité de soubresauts. Meriel fixa le cadavre quelques secondes d'un regard vide. Plus tard elle reverrait cette scène des centaines de fois dans ses cauchemars, son premier meurtre de sang froid. Sans s'en rendre compte elle essuya ses lames sur les vêtements du garde sous l'oeil horrifié de Lorianne qui avait eu le bon goût de ne pas crier.

"C'était inutile... il allait partir..." balbutia la jeune fille livide.
"Il me gênait." s'entendit répondre Meriel d'une voix qu'elle ne reconnut pas.

Sans crier gare elle assomma Lorianne d'un coup de poing puis enjamba son corps inerte pour entrer dans la grotte. Elle se retrouva dans une petite salle vide éclairée par la seule ouverture qu'elle venait de franchir. Il n'y avait qu'une seule porte derrière laquelle l'attendait sa vie ou sa mort.
c tout mimi
et pis je vois ds le 1er episode ma star prefere REIiiiIIIISSSSSS!!!

serieu c bien ton texte sa vau presk les testes bien lourdingue mais tellement marant de Reis
Meriel entra prestement dans la chambre et repoussa sans bruit le battant de la porte. L'homme qu'elle cherchait était là, allongé sur le lit. Elle retint son souffle à sa vue. Il ne l'avait pas encore remarquée et elle en profita pour l'observer, le coeur battant.

"Je vous ai enfin retrouvé."

Tout de noir vêtu, il ressemblait à l'homme qu'elle connaissait. Mais elle ne ressentait plus aucune chaleur émanant de lui tandis qu'il fixait le plafond d'un regard éteint.

"Qui êtes-vous ? vous n'êtes pas d'ici."

Il avait parlé d'un ton monocorde sans détacher ses yeux de la pierre.

"Panda c'est Meriel, je suis votre élève, vous me reconnaissez ?
- Je ne vous connais pas.
- Je vous en prie faites un effort, rappelez vous. Vous êtes Panda McKeen du clan McKeen, la Merveille des Highlands, mon maître mercenaire...
- Cela suffit, je ne vous connais pas, je ne sais pas de quoi vous parlez, vous allez mourir.
"

D'un bond il fut hors du lit, faisant face à Meriel, ses deux armes déjà en main. Elle reconnut les deux jambiyas, les armes préférées de son maître. Leurs lames étaient souillées de sang séché. Elle ne les avait jamais vues ainsi auparavant. Leur légitime propriétaire ne l'aurait pas permis. Meriel sentit monter en elle l'envie folle d'arracher ces armes à ce zombie. Il n'était pas digne de les porter ni de s'en servir.

Caressant au passage la fiole qu'elle portait au creux de ses seins dans un geste presque superstitieux, la jeune fille porta lentement les mains à ses armes. Les deux guerriers ne se quittaient pas du regard, observant l'autre, prêts à bondir au moindre mouvement. Un entraînement comme un autre, sauf que c'était loin d'être le cas.

Une seule fois, pourtant, cela avait été différent. Cette fois-là il avait voulu qu'elle le tue, elle y était presque arrivé mais avait refusé de l'achever. Ce jour-là un premier lien s'était tissé entre eux. C'est à cette occasion que la jeune fille avait vu pour la première fois la lueur de la vie recommencer à brûler dans les yeux du mercenaire. C'est à la suite de ce combat qu'il lui avait dit son véritable prénom.

Maintenant, alors qu'ils se défiaient du regard les armes à la main, marchant lentement en cercle sans cesser de se faire face, la jeune fille se retrouvait quelques mois en arrière, la gorge sèche, le coeur serré, la respiration courte et la sueur au front. Sauf que ce n'était pas Panda qu'elle avait en face d'elle. Certes c'était son corps, mais elle ne reconnaissait rien de son maître en lui. Pourtant elle espérait encore qu'une infime partie de l'être qu'il avait été résidait quelque part au fond de son coeur et de son esprit.

Soudain, sans prévenir, le combat s'engagea. Un combat sans paroles, sans sarcasmes, juste le bruit des lames qui se croisent, l'écho de la respiration saccadée des combattants qui résonne dans la grotte. L'un attaque, l'autre défend.

Profitant du retard de Meriel pour parer une attaque, Panda fit couler le premier sang d'un geste vif et précis. La lame de son épée traversa la veste en cuir de la jeune fille et entama la chair de son bras. La douleur éclata, surprenant Meriel à tel point qu'elle faillit lâcher son arme. Les yeux du mercenaire ne laissaient transparaître aucune émotion. Son élève, désormais convaincue qu'elle devait se battre sans retenue, redoubla de vigueur et repartit à l'attaque.

Double retour, lame des ombres, tranchant d'améthyste, Meriel utilisait tout ce qu'elle avait pu apprendre au cours de son enseignement. Sa vie en dépendait. Mais elle n'était pas de taille, malgré toute l'énergie qu'elle dépensait. L'homme en face d'elle parait toutes ses attaques, il semblait deviner à chaque fois ses mouvements. Il fallait trouver quelque chose, essayer d'atteindre son esprit et son cœur, ou tout de moins ce qu'il lui en restait, à défaut de le toucher physiquement.

"Panda, je vous en prie, écoutez moi..."

Une parade, une esquive, une lame qui frôle la joue de la jeune fille, traçant une fine ligne rouge vif sur sa pommette. Il s'en est fallu d'un cheveu.

"Duncan c'est moi Anne, c'est Meriel, arrête je t'en supplie..."

Il baisse sa garde, elle attaque et touche mais il porte une armure de maille. Il la bouscule et la déséquilibre, elle tombe en avant. A peine a-t-elle touchée le sol qu'elle roule sur le côté pour se relever, évitant de justesse les deux lames effilées. Son bras la fait souffrir et c'est de plus en plus dur de tenir son arme en main, elle s'épuise vite. En désespoir de cause, elle utilise son véritable prénom, celui qu'il lui a confié il y a peu, le sceau de leur confiance mutuelle l'un en l'autre.

...

L'homme marqua un temps d'arrêt, stoppé en pleine action. Son regard se brouilla. Son bras se leva pour frapper mais une hésitation le saisit. Meriel vit sa chance et d'un geste vif désarma son adversaire. Les armes du mercenaire tombèrent au sol, suivies de celles de la jeune fille qu'elle avait lâchées juste après. Elle saisit la fiole qui pendait à son cou, arrachant le lien qui l'y retenait.

Panda était toujours immobile, ses yeux fixes perdus dans le vide. Meriel se précipita vers lui tout en continuant à l'appeler par son prénom. Son coeur criait au fond de sa poitrine.

"Battez vous, revenez je vous en prie, n'abandonnez pas !"

Comment lui faire boire la potion ? Sans réfléchir, Meriel déboucha la fiole avec les dents et la porta à sa bouche la vidant d'un trait en prenant soin de ne pas avaler la moindre goutte. Puis elle se jeta au cou du mercenaire et l'embrassa à pleine bouche le forçant à avaler la potion. La surprise joua en sa faveur.

Dès qu'il eut absorbé la potion, Panda se figea, son visage devint livide, un râle mourut sur ses lèvres. Sans un mot, il perdit connaissance et son corps tomba lourdement au sol, entraînant Meriel avec lui. La fiole échappa des mains de la jeune fille, se brisant au moment où les deux corps entraient brutalement en contact avec la pierre. A partir de cet instant le temps s'arrêta pour Meriel.
Meriel s'effondra sur le corps du mercenaire. Soudain Panda fut pris de convulsions, il se tordait comme lorsque la sorcière lui avait administré le poison. Meriel essaya tant bien que mal de contenir ses mouvements, les larmes aux yeux. Son visage reflétait la profonde détresse que lui inspirait son impuissance face à la douleur qui broyait Panda.

C'est alors que la météorite tomba sur la terre et que le monde tel que nous le connaissons prit fin.

FIN



















Bon oui j'avoue, je plaisantais.

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Meriel s'effondra sur le corps du mercenaire. Soudain Panda fut pris de convulsions, il se tordait comme lorsque la sorcière lui avait administré le poison. Meriel essaya tant bien que mal de contenir ses mouvements, les larmes aux yeux. Son visage reflétait la profonde détresse que lui inspirait son impuissance face à la douleur qui broyait Panda.

La lumière blafarde du petit matin éclairait la scène entourant l'homme allongé sur le sol et la jeune fille prostrée. Un désordre sans nom régnait autour d'eux, tous les meubles renversés, les bris d'objet jonchant le sol et enfin, à quelques mètres d'eux, leurs armes tâchées de leur sang laissées à l'abandon. Le temps des combats était terminé.

Subitement Panda cessa de s'agiter. Plus de convulsions ni de râles, rien, juste une immobilité cadavérique. Le sang quitta le visage de Meriel et ses yeux s'éteignirent. C'était fini, il était mort, elle l'avait perdu, tué de sa main. Sans mots dire la jeune fille se laissa aller contre le mercenaire, le regard vide, les larmes montèrent dans ses yeux et se mirent à couler librement, creusant des sillons dans la crasse qui le recouvrait.

Brusquement Meriel se redressa. Un rayon de soleil illumina brièvement sur son visage baigné de larmes, un éclair fugace illumina ses yeux. Elle étreignit la cote de maille à en faire blanchir ses articulations. Discrétion, précaution, prudence, tous ces concepts s'étaient envolés. D'ailleurs réfléchissait-elle encore ? Jusque là l'esprit avait dirigé, puis l'instinct avait pris le pas, maintenant c'était le coeur qui parlait. Sa voix s'éleva rageusement, brisant le silence morbide.

"Panda ! Je vous interdis de me laisser !"

La jeune fille s'évertuait à secouer le corps inanimé en vain, épuisée qu'elle était après le combat qu'elle avait mené. Pourtant elle s'acharnait, vidant ses dernières ressources.

"Panda ! Revenez à vous ! Vous n'avez pas le droit d'abandonner !"

Aucune réaction. La potion de Sheela avait fait son oeuvre. Malheureusement elle n'avait pas eu l'effet tant attendu par Meriel. C'était l'autre alternative, la mort, que la Sainte Lumière semblait avoir décidé. Cette réalité frappa de plein fouet la jeune fille. Elle se figea un instant, le souffle coupé comme si elle avait reçu un coup de poing au creux du ventre. Une lueur folle passa dans ses yeux. Puis quelque chose en elle se brisa. Sa peur, trop longtemps refoulée, submergea le barrage qu'elle avait construit pour l'endiguer.

"Panda ! Le Clan a besoin de vous ! J'ai besoin de vous !" cria-t-elle.

Le sang battait à ses tempes et la tête lui tournait, occultant tout sauf une seule pensée.

"Il doit savoir, je dois lui dire, il ne peut pas mourir sans que je lui ai au moins dit une fois !"

Une profonde inspiration puis un dernier cri lui échappa résonnant dans le silence de la pièce.

"Je vous aime Panda, je t'aime, reste avec moi ! Je ne veux pas te perdre !"

La voix de Meriel se brisa en un sanglot déchirant. Ses dernières forces envolées, elle retomba inerte contre Panda, pleurant sa mort, pleurant son amour à peine naissant et déjà disparu. La tempête était passée, fracassant son coeur en mille morceaux, il ne battait plus que par habitude.

Combien de temps restèrent-ils ainsi ? L'homme allongé immobile comme s'il dormait, la jeune fille prostrée sur lui, le visage baigné de pleurs caché contre la poitrine de l'homme. Ses mains s'accrochaient encore au plastron. Le corps de la jeune fille était parcouru par intermittences de tremblements. De temps à autre, une plainte s'échappait des lèvres de la jeune fille entre deux sanglots étouffés.

"Panda... Mo Chridhe... Mo Ruin... Tha ghoal agam ort..."

Le soleil monta lentement, débutant sa course inexorablement. La lumière autour du couple changea peu à peu, la scène perdit de son évanescence et gagna en tangibilité. Meriel restait abattue, perdue dans sa douleur. S'échapper ? pourquoi... Se sauver ? à quoi bon... Vivre ? mais dans quel but... Plongée au plus profond de sa détresse, la jeune fille ne prêtait pas attention à autre chose qu'à sa douleur. C'est ainsi que des détails subtils lui échappèrent.

Ce fut tout d'abord un doigt qui frémit, pris d'un tressaillement à peine perceptible. Puis les couleurs qui retournèrent lentement au visage de Panda. La chaleur reprit peu à peu possession de son corps, chassant la froideur de la mort. Enfin un bruit sourd, presque inaudible, faible puis plus assuré, revenant à intervalles réguliers. La poitrine se souleva doucement et, après quelques inspirations, les yeux s'ouvrirent fixant la pierre grise de la paroi de la grotte au-dessus de lui.
SBAFF Panda parce qu'il le vaut bien

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Il sortait d'un cauchemar. Il avait l'habitude des cauchemars, depuis l'Orient, ils peuplaient ses nuits inlassablement. Le temps s'était écoulé et leur force s'était atténuée, il s'y était fait. Mais celui là avait été différent. Tellement réel, si cruellement précis parfois, d'une exactitude perverse. Une série d'actes de violence qui, malgré son expérience de la guerre, l'avait parfois horrifié. Et surtout l'absence totale de contrôle qui l'avait laissé simple spectateur de ses propres actions.

Des images défilèrent rapidement devant ses yeux, un combat sanglant, le visage angoissé de sa jeune élève, un homme à l'aspect repoussant. Les souvenirs le submergèrent, la douleur vive et aiguë d'un coup porté par un barbare, le goût d'une substance immonde, la douceur d'un baiser, l'odeur du sang et de la sueur, l'agréable chaleur d'un corps abandonné contre le sien. Enfin un cri ou un murmure, il ne se rappelait plus, des mots prononcés dans son gaélique natal.

"Panda...
Mo Chridhe... Mon coeur...
Mo Ruin... Mon amour...
Tha ghoal agam ort... Je t'aime...
"

Un sourire se dessina sur ses lèvres, une émotion dont il ne se croyait plus capable l'envahit. La fatigue et la douleur passèrent au second plan. La lumière lui paraissait plus éclatante qu'à l'accoutumée, l'air qu'il respirait anormalement enivrant. Son esprit embrumé prit lentement conscience d'un poids sur son corps. Mais sa défiance instinctive et ses automatismes guerriers ne réagissaient pas. Malgré l'odeur du sang et de la sueur son odorat perçut un léger parfum qu'il reconnut aussitôt.

Son coeur battit au rythme du prénom de celle qu'il avait reconnut "Meriel...". Oui c'était elle lui criaient ses sens anormalement aiguisés. Sans réfléchir plus avant, il enserra doucement la taille de la jeune fille. Sa main frôla ses cheveux qui s'étaient défaits lors du combat et tombaient jusqu'à sa taille. Ils étaient doux et soyeux.

Meriel se redressa d'un mouvement brusque au contact de la main de Panda dans son dos. Il était vivant. Elle releva la tête et leurs yeux se cherchèrent et s'accrochèrent. Elle n'avait pas besoin de confirmation, elle savait qu'il était revenu. Mais il ne voulait pas lui rendre sa liberté et elle se perdait dans ses yeux. Brusquement elle se rendit compte de ce qu'elle lui avait avoué, s'en souvenait-il ? D'un regard anxieux elle chercha la réponse à sa question.

Panda se perdait dans la contemplation du visage penché sur le sien. Il ne pouvait détacher ses yeux. Il scrutait le regard de la jeune fille en y cherchant la confirmation des phrases dont son esprit se rappelait si vivement maintenant. Tout d'un coup le mercenaire réalisa pourquoi il se sentait différent. Il était vivant. Elle l'avait ramené à la vie, aussi bien physiquement qu'émotionnellement.

Physiquement à l'instant, il ne savait comment mais le sentait au plus profond de lui-même. Son cauchemar avait bien été réel. Emotionnellement, il ne pouvait que le constater maintenant, c'était indéniable. Le temps passé avec elle pour son entraînement, son harcèlement incessant de questions, le jeu de la séduction auquel il avait joué avec elle par habitude, tout cela avait réveillé en lui l'étincelle de la vie qu'il croyait éteinte depuis l'Orient.

Elle lui avait rendu goût à la vie et il était tombé dans le piège de son propre jeu. Le chasseur était devenu la victime. Il avait nié depuis le début de son attirance les sentiments qu'il ressentait. Elle était trop jeune, lui trop vieux, elle ne pouvait pas être attirée par lui, elle ne pouvait pas l'aimer, ils étaient trop différents.

Les baisers volés ? Ce n'était qu'un jeu, un jeu qu'il maîtrisait à la perfection. Tellement familiarisé avec qu'il en était presque blasé. Mais il avait été dépassé par le jeu. Et face à cela qu'avait-il fait ? Il avait nié l'emprise qu'elle prenait sur lui, peut-être par peur de souffrir inutilement quand elle repousserait, ce qui était certain. Pourtant...

"Panda... Mo Chridhe... Mo Ruin... Tha ghoal agam ort..."

Ces mots résonnaient dans son coeur et dans sa tête. Meriel tressaillit en reconnaissant dans le regard de Panda la lueur étrange qui la troublait tant. Elle sentait la chaleur de son corps contre le sien, la fermeté du bras qui la maintenait contre lui. Elle se retrouva comme dans ses rêves sauf que cela n'en était pas un. Une bouffée de chaleur, bien réelle, lui monta au visage, elle sentit son corps échapper à son contrôle, hypnotisée par ce regard troublant.

Son instinct lui criait étrangement qu'elle était en danger. Mais quel était ce danger ? La panique saisit la jeune fille et elle tenta de se relever pour s'écarter de l'homme qui la tenait sous son emprise. Le mercenaire durcit son étreinte, refusant de la libérer.

"Meriel...
- Que voulez-vous ?
- Ca ne peut plus durer ainsi, nous le savons. Ne me fuyez pas.
- De quoi parlez-vous ?
"

En réponse, Panda attrapa Meriel par la nuque et exerça une pression à laquelle la jeune fille ne put ou ne voulut résister. Lentement, son visage descendit vers le sien, jusqu'à ce que leurs lèvres se frôlent et que leurs souffles se mélangent. Le baiser fut long, tendre et passionné, un baiser comme ceux qu'elle avait partagé avec lui dans ses rêves. Cela dura un temps indéfini, peut-être deux secondes, peut-être deux heures. Aucun des deux n’osait ouvrir les yeux pour affronter le regard de l’autre alors ils échangèrent un second baiser, pas un baiser volé cette fois.

"De quoi parlez-vous ?"

Ils avaient le regard brillant mais celui de Panda s’assombrissait et, en seule réponse, il embrassa Meriel de nouveau en la serrant plus fort contre lui. Mais la jeune fille ne se laissa pas faire, elle voulait une réponse claire. Elle reprit ses esprits et parvint à se libérer de l'étreinte.

"Répondez, Panda.
- Ne suis-je pas assez clair ?
- Non, je suis sûre que vous avez usé de ce procédé avec d’autres femmes.
- Quel procédé ?!
- Voler un baiser sans rien dire, en me laissant imaginer ce que je veux sans avoir aucune confirmation.
- Mais...
- Ces baisers ? Quelle en est la raison ?
- Et bien...
- Dites-le.
- Ce que je voulais dire...
- Dites-le.
- En fait...
- Mais bon sang, dites-le !
- Parce que je vous aime, Lady de Mortemer.
"

Un silence s’installa qui sembla durer une éternité. Brusquement un bruit attira leur attention, d'un même geste ils tournèrent vers l'entrée de la chambre. La porte était ouverte, sur le seuil se trouvait la sorcière qui les observait. Sa bouche était figée en un rictus. Ses narines frémissaient et ses yeux semblaient lancer des éclairs. Elle ne fit aucun geste, ne prononça aucune parole. Cependant un bruit violent retentit et ils se retrouvèrent immobilisés.
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