Alamankarazieff |
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Adaptation, puristes : la lettre et l'esprit.
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Bolex / Jugulaire |
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Et Star Wars tu en penses quoi? Perso je n'ai pas lu les oeuvres originales aussi j'aimerais connaître l'avis d'un expert pliz
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09/06/2003, 07h54 |
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- La moins ratée
Si l'on ne touche pas aux personnages et à l'histoire du livres alors il n'y a aucune raison de râler. Le seul point que le film ne doit pas trahir est alors l'ambiance. A la rigueur on peut croiser des personnages du livres ( vendeurs, indics, ... ), fréquenter les mêmes lieux. Admettons que le film soit sur la vie d'un policier du même service que le personnage principal du livre, on pourra voir des clins d'oeil, reconnaitre les lieux. Un concept qui donne de bonnes choses comme de très mauvaises. D'ailleurs je me souviens que le concept a été utilisé dans les jeux vidéos. - L'adaptation illustration : Comme le dit Khorram, l'image que l'on se fait lorsque l'on lit le livre est personnelle par conséquent on ne peut pas être d'accord avec l'image que le réalisateur veut nous imposer. Si l'on n'a pas encore lu le livre cela passera sinon on rejette le film. - L'interprétation abusive (puisqu'on en parle) : C'est surtout une vulgarisation. Faut pas en vouloir à Peter Jackson pour la réalisation de LOTR car entre Bad Taste et LOTR il a fait des efforts. - l'effet Canderel : Si je réponds pour l'argent, ça suffit ? Non je me disais aussi... Comme toi, je suis déçu par les adaptations qui perdent toute la saveur de l'original ( cf the crow ) mais peut-être qu'en présentant l'oeuvre en minimisant la violence et l'esprit, elle devient plus connue et alors les gens vont aller vers le support original. Cette vision des choses est sûrement idyllique et dans la réalité il y des chances que la personne lambda reste avec l'idée "le film reflète exactement l'oeuvre originale" alors que les connaisseurs seront déçus. Connais tu Tank Girl? A la base c'est un comics en noir et blanc, un film est sorti en 1995 ( lien vers IMDB ) je n'en avais jamais entendu parlé. Alors qui colle vraiment bien à l'ambiance du comics. Pour preuve que cela ne passe pas pour le grand public, tout le monde le trouve nul ( encore faut il aimer le comics ) |
09/06/2003, 08h51 |
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09/06/2003, 10h34 |
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09/06/2003, 11h33 |
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Message supprimé par son auteur.
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09/06/2003, 11h33 |
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Citation :
kangourou 1 "On les massacre et on les viole !" kangourou 2 " Et si on faisait plutôt des crèpes et du thé ? tout ceux qui veulent des crèpes et du thé, faites "han" Tous les kangourous " Han !" J'ai beaucoup aimé Tank Girl, même si il ne reflétait qu'une certaine partie du Comics, la moins déjantée. En plus c'était un des premiers films où on entendait du Portishead avant que ça ne devienne méga tendance. Concernant The Crow : si, c'est édulcoré. Petit A, concernant la classification, je rappellerais que Top Gun est classé R est interdit aux moins de 18 en Angleterre, idem pour Rain Man. D'abord l'aspect. A quoi ressemble la violence du film : c'est un ballet stylisé, toujours esthétique, aux belles lumières. C'est graphique, jubilatoire, jamais sale ou répugnant. La violence du livre est crue, sadique, cruelle. Elle tâche, elle dérange. Entre les trois mille morts de The Killer et le meurtre d'American History X, il n'y en a qu'un qui me retourne l'estomac, et ce n'est pas celui où on voit le sang. Ensuite, que nous dit cette violence : Dans le film, Eric Draven est un gentil rockeur, avec une gentille copine militante, que d'odieux promoteurs à la solde d'un baron du crime (très classe au demeurant). Bref, un gentil contre des méchants. Lui ne fume pas, aide les petites filles, et tue les méchants, parce qu'il est gentil. Dans le livre, le fantôme n'a plus rien à voir avec ce qu'il était vivant : physiquement, il est différent, mentalement, aussi. Il n'a plus rien d'humain, ni dans son aspect, ni dans son comportement. Il est cruel, brutal, c'est un monstre parmi les monstres. Ceux qu'il pourchasse sont des minables, qui l'ont tué et ont violé sa femme après lui avoir éclaté la tête à coup de bottes parce qu'elle criait trop. Il n'y pas d'espoir dans le livre, pas de justice, pas de rédemption. Juste le malheur qui répond au malheur. D'un côté nous avons la violence de Rick Hunter, qui n'est pas là pour encombrer les tribunaux américains, de l'autre une régression vers un plan inférieur, une antichambre de l'enfer peuplée de démons. O Barr voulait montrer qu'un deuil, qu'une souffrance, peut te détruire totalement, ne rien laisser de ce que tu étais, te plonger dans un univers absurde, noir et sans lumières. Le Corbeau qui est un tentateur, son lien avec le royaume des morts, son bourreau, devient dans le film un simple accessoire de super héros, une kryptonite à plumes. Evacuée la mystique, le dilemme du souvenir, du bonheur qui n'est plus qu'une torture, remplacée par le joli " It can't rain all the time." Entendons nous bien. J'adore les histoires qui finissent bien, je suis accro aux Happy ends. Mais il y a des moments où ce n'est pas le propos. Pour le Seigneur des Anneaux *craquement de phalanges* Non, il y a trahison dans la lettre et dans l'esprit. Le livre n'est pas de l'héroïc fantasy. Bien qu'il ait fondé le genre, il n'en fait pas partie. Dans le livre, les magiciens ne font pas de boule de feu, les guerriers qui combattent à 1 contre 5 sont fous, une bataille terrible amènera le compte total des morts de Legolas à 42, une rivière est un obstacle infranchissable, une traversée de montagne une épreuve. Le livre est par beaucoup d'aspects extrêmement réaliste, de la dure réalité qui vous rappelle que progresser dans une forêt sans sentiers, c'est pas fait. Ensuite, le livre parle de hobbits. C'est eux qu'on présente dans l'introduction, pas les elfes, pas les nains, pas les numénoréens. Tout le livre est à hauteur de hobbit. Il démarre dans le Shire, finit dans le Shire. Il démarre tout doucement, enfle, éclate, rapetisse et revient au départ. C'est d'ailleurs la dernière phrase du livre " nous voilà à la maison." Pendant toute l'histoire, on suivra les hobbits, petits et insignifiants au milieu du tumulte des grands guerriers qui sont en fait en arrière plans. Les grandes batailles, les actes de bravoure sont toujours vécus à hauteur de hobbit. Les autres personnages sont épiques, lointains, rois et fils de rois, ils sont loins de la simple humanité, représentée par les hobbits. Une des premières grosses critiques qu'on peut faire au film, et ce en quoi il est MTVesque c'est son côté terriblement premier degré. Le livre est extrêmement chargé en symboles alors que le film est désespérement littéral. Quand on parle de l'Oeil, ça ne veut pas dire qu'il y a un gros oeil en haut d'une tour... Quand Gandalf combat le Balrog, il n'est certainement pas sur son dos en criant "Hiiiiya ! hue cocotte" et à lui filer des coups d'épée. C'est une vision incroyablement D&Desque de la chose. Un affrontement de la sorte se passe à un autre niveau. Quand Gollum se parle à lui même, en énonçant bien haut et bien fort ses contradictions pour que les spectateurs en profitent et qu'on soit sûr qu'il n'y a aucune ambiguïté, c'est à nouveau grossier. Quand Théoden rajeunit avec un mauvais morphing, c'est terriblement premier degré : Gandalf chasse de son coeur le désespoir et l'amertume, dans le film, on le voit lancer un dispel magic. Le duel de magie entre Gandalf et Saroumane est ridicule, on dirait le combat de fin dans Willow. Il ne peut y avoir de duel entre eux : il n'est pas question d'affrontement avec des sorts et des points de dégats, on parle d'autre chose, de plus ténu, de plus diffus. Il y a ensuite les autenthiques trahisons : quand Gandalf pénètre dans la salle du trône d'Edoras, il n'est pas question de possession de Théoden par Saroumane ! son influence est celle de Grima, du lent poison des conseils de désespoir et de renoncement, et le seul sort de Gandalf est qu'il lui rend courage. Ou comment transformer une scène superbe en "Dispel à 22, vas-y jette ton dé" "27, je l'ai trop niqué !" Les Ents, sages et nobles, deviennent des grincheux égoïstes, plus rien de la merveilleuse amitié entre hobbits et Treebeard. L'arrivée des elfes à Helm's deep reste un mystère, qui n'apporte rien et reste un peu incohérent. Théoden s'enfuit face à l'armée de Saroumane, au lieu d'aller l'affronter à Helm's Deep. Du coup Eomer est en fuite, et s'exile avec 3000 cavaliers... Faramir, le noble frère de Boromir est lui aussi tenté par l'anneau, et Sam et Frodo se retrouvent à ce qui leur fait faire un monstrueux détour, et surtout Frodo se retrouve face à face avec un Nazgul ! alors que si sa mission venait à être connue, tout tombe à l'eau. Le départ aux Havres, une des plus tristes choses, la perte de la magie, est dénaturée. Comme le dit Galadriel " Je diminuerais, je partirais à l'ouest." Les Elfes en choisissant de détruire l'anneau unique scellent leurs destins, le destin de la Lorien. Ils savent que sans l'anneau, ils devront disparaitre. Et le film nous présente ça comme une fuite, une lâcheté, qu'Arwen refuse. Le ton du livre est complètement D&Disé, le nain devient sujet de plaisanterie, bouffon, ridicule. Son amour pour Galadriel est passé à la trappe, alors que c'est un aspect central du personnage. Toute l'histoire d'amour entre Arwen et Aragorn est transformée en mélo, alors qu'ils s'aiment et sont promis l'un à l'autre depuis plus de 50 ans... Et là ils vont douter et se dire des grotesqueries sur un pont avec Barbara Cartland qui souffle les dialogues. Qu'on veuille actualiser leur histoire n'a pas de sens : elle n'était déjà pas actuelle quand le livre a été écrit. Et je passe donc sur les combats, où on est plus proches de John Woo en ce qui concerne le Body Count. Scènes de combat qui n'apparaissent pratiquement pas dans le livre et qui ont été hypertrophiées à l'excés dans le film. Ben oui, dans le Seigneur des Anneaux, on ne se bat pas beaucoup. Helm's Deep, ça fait moins de dix pages. Qu'on coupe ne me dérange pas, qu'on adapte peut être compris. J'aime par exemple le rythme qu'il a donné à la première partie, et à la poursuite par les Nazguls, nous donnant cette superbe scène de poursuite à cheval. Mais quand Arwen au lieu de Frodo défie les Nazguls, ça coince. Les pages de description sont précises, mais au contraire on ne peut plus adaptables ; 3 pages pour te décrire une forêt, c'est 1 seconde à l'écran. Je pourrais continuer, mais je crois que je me suis déjà étalé comme un porc et en plus mon horloge me dit des obscénités. Pour finir, je rejoins ton analyse sur les films de super héros, (sauf Daredevil que j'ai beaucoup aimé, mais je dois être un des seuls bipèdes de cet hémisphère à avoir cet avis.) qui en tant qu'objets mythologiques se prêtent naturellement à l'exercice d'adaptation. |
10/06/2003, 05h11 |
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