Chapitre deuxième :
Un départ difficile:
Le départ fut très difficile. Il fallait que je perde l’habitude du confort, que j’adopte un comportement différent, et surtout que j’apprenne à vivre dans des endroits hostiles. Je m’arrêtai, les jambes pliées, et mes bras posés dessus. Je passai en revue le contenu de mon sac.
Trois poulets déjà dépecés, deux gourdes remplies d’eau et une remplie de bière, une trousse médicale avec quelques renseignements sur les maladies qu’on pouvait attraper en aventure, un tapis et une couverture pour la nuit et des gants de rechanges.
Je portais des bottes en cuir clouté, des jambières et des cuissardes en cuir, une cuirasse, des épaulettes en acier, des gants de mailles, une rondache, Brise-Fer, ma hache, Toisième-œil, ma cape et un heaume nain. Ceux ci recouvrent le visage mais laissent une ouverture pour les yeux et la bouche. Ils sont fait à partir d’un acier très travaillé. Mon village avait vraiment fait du bon travail.
Ayant repris mon souffle, je repris le chemin. J’avais entendu parler d’une ville de gladiateur et m’y reposer et me faire une réputation pouvait être une bonne idée. Au bout d’une heure de marche, mon ventre commença à me faire éprouver une douleur que même un nain ne pouvait endurer… La faim…
Je sortis donc une cuisse de poulet, et essayai d’allumer un feu.
Je pris deux silex qu’avaient dû laisser un aventurier passé avant moi et des feuilles mortes. Les deux pierres s’entrechoquèrent, mais cela ne donna rien.
Je me remis à l’exercice, mais il n’y avait rien à faire. Enfin, je décidai d’essayer une dernière fois, et les étincelles jaillirent, mais en direction de ma barbe. Je me secouai frénétiquement la barbe afin qu’elle ne soit pas trop brûlée. Je regardai mes mains, et aperçut que j’avais de légères brûlures sur la paume de ma main droite. N’ayant plus envie de perdre du temps de cette façon, et mon ventre criant famine, je sorti l’une de mes capsules et la jetai sur les feuilles. Celles ci s’embrasèrent, et je pu enfin faire cuire ma cuisse de poulet.
Ne m’étant toujours pas rassasié, je sorti de mon sac le reste du poulet afin de le faire rôtir. Je coupai le tout avec ma hache, comme le faisaient tous les nains.
Le poulet ne résista que quelques secondes, ce qui est peu pour un plat de résistance. Je pris soin d’éteindre le feu à l’aide de ma rondache en métal, et de laisser les silex que j’avais trouvé.
Grâce ma rune, je pouvais marcher au rythme habituel sans pour autant me fatiguer. Chose que je n’avais pas compris en partant du village.
Peu de temps après, j’entendis des ricanements. Mon cœur se mit à battre légèrement plus vite, puis la tension augmenta de plus en plus. J’entendais nettement mes pulsations. Ce serait mon premier combat hors de la ville.
Les ricanements provenaient des buissons, et je décidai alors de lancer une capsule dedans. Les gobelins cachés dedans coururent, atrocement brûlés.
D’autres gobelins sautèrent des arbres, et l’un d’eux me tomba dessus. Je roulai par terre, et sorti ma hache. Ma cape me signala un ennemi derrière, qui se prit immédiatement mon bouclier dans le visage. Le gobelin tomba, assommé. Un des petits êtres me frappa de son gourdin, ce qui me sonna. Secouant la tête, ma hache se planta dans son crâne avec une telle puissance qu’elle s’échappa de mes mains et se planta dans un arbre. J’essayai de l’enlever du tronc, mais tout ce que je réussis à faire, c’est d’amocher encore plus le gobelin mort. Toujours accroché à l’arbre à cause de ma hache. Ma cape me signala un autre gobelin derrière moi, mais je n’eu le temps de me retourner avant d’hurler, une dague dans la cuisse.
J’arrachai cette dague, puis sorti la mienne. Mon sang coulait dessus. Mais le sang de ces gobelins allaient aussi couler. J’écrasai la tête d’un gobelin contre un autre arbre d’un coup de coude, et perforai un poumon d’un autre avec l’une de mes dagues, tandis que l’autre venait de trancher l’oreille d’un des répugnants monstres. Ma blessure à la cuisse commençait à me faire souffrir, quand je vis une lumière se dégager de Brise-Fer.
Une salve d’éclairs jaillit de celle ci et un bon nombre de gobelins furent foudroyés. Ne comprenant pas ce qu’il se passait, les survivants démontrèrent de nouveau leur courage légendaire, et s’enfuirent à toutes jambes.
Eux, au moins, ils pouvaient courir. Moi, ma jambe ne me portait qu’à peine.
Je pris les quelques pièces d’or sur les cadavres, puis rangeai ma hache dans mon dos, après l’avoir arrachée de l’arbre en poussant un gémissement. Je marchai péniblement vers une petite cabane non loin d’ici.
Un ranger s’y trouvait.
« Que fais tu donc ici nain ?
-Une bande de gobelins m’a attaqué, j’ai réussi à les faire fuir, mais j’ai besoin de soins.
-Ces gobelins me craignent, car je suis l’ami des bêtes. Ils savent que si ils m’attaquent, des ours, des aigles ou autres animaux se jetteraient sur eux.
Mais toi, tu m’as l’air de débuter…
-Et tu as raison demi-elfe. Mais ma hache les a foudroyé sans que je sache comment.
-Etrange… Je n’ai aucune explications à te donner. Mais au fait, pourquoi est tu venu ici ?
-Je possède l’une des deux Runes légendaires. Avec un elfe que je ne connais pas, je suis le seul à pouvoir vaincre le Roi démon.
-Hum, je comprends… Et bien, je vais t’aider du mieux que je peux. D’habitude, je fais payer mes services très cher, mais pour toi ce sera différent. Donne moi les quelques pièces d’or que tu as trouvé tout à l’heure.
-Si vous avez vu que j’avais pris leur or, cela veut dire que vous auriez pu venir à mon aide.
-Je ne t’aurais pas servi à grand chose. Je ne suis pas armé tu sais. Seuls les animaux me défendent. Mais ils ne défendront pas quelqu’un d’autre.
-Bon, voici les 7 pièces d’or que j’ai trouvé.
-Merci, maintenant, laisse toi faire. »
Le rôdeur prit de ses herbes médicinales et les appliqua sur mes blessures.
La douleur s’estompa très rapidement, et au bout de 20 minutes, je ne sentis plus rien. Après l’avoir grandement remercié, je repris mon équipement, puis parti vers la ville des gladiateurs. La pluie venait de tomber, cela n’allait pas me faciliter la tâche…
Sur le chemin, je senti des yeux rivés sur moi. J’accélérai le pas, et cette fois, j’entendis une branche craquer. Retenant ma respiration afin de ne pas émettre de son audible par une créature quelconque, je poussai soudainement un hurlement d’une force surprenante. La chose qui me suivait sursauta et je pu la distinguer. C’était un gobelin d’élite. Leurs armures sont faîtes de plates, et ils sont armés d’une hallebarde. Ils sont très dangereux. Je décidai donc de courir, ne pouvant pas affronter un monstre tel que celui ci.
Je courais depuis bientôt une heure, lorsque je m’aperçu que le gobelin ne me poursuivait plus. Puis, une silhouette s’approcha de moi. Je sorti ma hache et avançai prudemment .
Je me rendis alors compte que cette chose était un elfe !
Je regardai son corps afin de distinguer un indice. Les gouttes de pluies commencèrent à tomber à un rythme plus lent, puis elle cessèrent définitivement de tomber. Je passai ma main sur mon front afin de m’essuyer. En me pêchant, j’eu l’horreur d’apercevoir une énorme blessure.
« Non !Non ! Pas ça !Pourquoi fallait-il qu’il vienne ici ?! Pourquoi fallait-il qu’il emmène …Un Minotaure ! »
Bien que ce soit une bête féroce, je me mis en position de défense, rondache levée, hache à la main. Un minotaure est capable de sentir la chaire humaine à plus de 200 mètres, ce qui en font d’excellents chasseurs. Je ne pouvais donc pas m’enfuir. Si il fallait que je meurt, ce serait en sectionnant quelque chose de la bête.
(troisième œil : Gorbad, regarde ce monticule derrière toi. Si tu y vas, tu pourras être à la hauteur de la bête. »
« Après tout, ne suis-je pas l’élu ? Est-ce une bête telle que celle ci qui doit me vaincre ? Non, ce sera le contraire, JE la vaincrai ! »
A ce moment là, j’entendis des sabots marteler le sol encore humide. J’étais tendu. Mon rythme cardiaque augmenta en un instant, mais il fallait que je résiste à la panique.
« Bon, élaborons une tactique. Premièrement, je lui lance ma hache dans le crâne. Les minotaures étant très résistant, il ne mourra pas, et c’est alors que je sauterai sur ses épaules. Puis, je me débrouillerai pour lui faire enfoncer ses cornes dans un arbre. »
La bête était énorme ! Elle devait être au moins deux fois plus grande qu’un humain ! Ses cornes étaient pointues et grandes, son cuir épais et marron, ses yeux étaient injectés de sang ; ses sabots martelaient le sol et ses bras étaient énormément musclés.
Malgré tout, je décidai de faire comme prévu…
Je lui lançai ma hache, mais il la dévia de son bras. Celui ci fut tailladé, mais juste superficiellement. Je décidai tout de même de lui sauter sur les épaules.
Mon atterrissage ne se fit pas en douceur, car la corne droite de l’homme taureau s’enfonça profondément dans mon épaule. Mon sang coulait doucement, jusqu’à tomber par terre. Ne supportant pas un tel échec dans ma stratégie, je me ruai sur lui, tête baissée. Et malgré ma blessure, j’allai à une vitesse qui l’étonna. Je fis un saut fulgurant, et lui tranchait son bras gauche. Le minotaure poussa un long cri de haine. De ses crocs coulait du sang. Il était furieux ; son bras était par terre, et accompagné d’une flaque d’un liquide rouge et visqueux. C’est alors que je me rendis compte que je n’aurai peut-être pas du faire cela. Un minotaure est une bête extrêmement dangereuse, mais une fois haineuse, la créature devient une véritable machine à tuer.
S’ensuivit alors une course effrénée entre lui et moi. Malgré ma vitesse, il me rattrapait, bien que son bras mutilé le fasse affreusement souffrir. Au moment où il allait me frapper, je fis une roulade. Sa poing percuta un arbre, qui vibra sous le choc. J’étais derrière lui, j’avais deux choix. Soit je tentai de lui fracasser le crâne avec ma hache, soit je fuyais. Je pris la fuite, en jetant les cailloux qui traînaient ici et là. Mais ceux ci ne faisaient que ricocher contre le monstre atrocement mutilé. Je me rendis compte que devant moi se trouvait un lac. Je n’avais plus aucune chance de m’en sortir. Je sortis une dague, et lui lançai dans la tête. La bête s’effondra dans un vacarme assourdissant. J’avais tué un minotaure ! Je retournai le corps gisant à terre. Ce n’était pas ma dague qui l’avait tué, mais une flèche, dont l’empennage était fait de silex. Je vis un humanoïde s’approcher de moi. Je n’en revenais pas, Le Minotaure avait été tué par… L’elfe !
« Et bien, ces flèche de silex m‘étonneront toujours ! (il prend un profonde respiration)
Merci ! Sans toi, ce Minotaure m’aurait déchiqueté. Tu dois vraiment être fort pour lui avoir sectionné le bras.
Au fait, je me présente, je m’appelle Silvaan.
J’étais ébahie. C’était un elfe, et malgré ses blessures, il parlait comme s’il n’avait rien subi. Soit il était un excellent guerrier, soit…
« Dis moi l’elfe, tu n’aurais pas une pierre qui scintille quand tu la touche ?! Je te trouve particulièrement résistant pour quelqu’un de ton espèce !
On m’a dit que je trouverai un elfe possédant la rune de la résistance… et je pense que c’est toi ! N’est ce pas ?
-Oui. Tu as entièrement raison, et toi aussi tu dois avoir une des Runes un nain qui court vite, c’est peu commun ! (il se mit à rire)
-Eh oh ! Nous, au moins, nous sommes robustes, et puis, on s’occupe de notre vie ! On ne passe pas notre temps juchés sur des arbres à attendre 1200 ans avant que des envahisseurs arrivent pour nous tuer !
-Arrêtons de débattre sur nos différends! Peux tu me parler un peu de nos projets ? Je n’ai été que très peu informé…
-Je crois que d’après la prophétie, on doit se suivre pour unir nos deux runes afin de vaincre le Roi démon et nous devons nous aider de ceci :
Dans le temps tu trouveras cette solution tant attendue
C’est pas gagné d’avance…Je pense qu’on a… hum… 20 pour cent de chance de se sortir vivant de ce guêpier ?
-D’après moi, nous n’avons aucune chance. Mais qui sait, tout peu arriver.
-Les elfes sont comme je le pensais… Toujours très optimistes…
Et bien, ne perdons plus de temps ici, commençons notre route !
C’est alors que nous partîmes, rejetant nos différends raciaux avec l’espoir d’inscrire nos noms dans la légende…
Fin du deuxième chapitre !!!
Chapitre troisième :
La ville des gladiateurs
L’elfe était avec moi depuis plusieurs jours quand nous arrivâmes dans la ville. Ce qui attira mon œil, ce fut cette statue à gauche du village tenant un filet et un trident.
Quand je passai le portail, l’elfe me proposa d’aller dans une auberge, pour m’expliquer son histoire. L’auberge ne fut pas difficile à trouver, car c’était le bâtiment le plus près de l’entrée.
N’arrivant pas à atteindre la poignée, sûrement conçue par un homme de grande taille, je demandai à l’elfe de me l’ouvrir. Mécontent de ne pas pouvoir ouvrir les portes moi même, je décidai de jouer un tour à mon compagnon. Quand il mit le pied dans cette bâtisse, je parlai d’une voix assez forte pour que tout le monde l’entende.
« Esclave, tu as oublié le tapis rouge. Tu n’auras pas de nourriture ce soir ! »
A ce moment là, tout le monde regarda le pauvre elfe.
En voyant ses deux yeux noirs se tourner vers moi, je ne pu faire d’autre chose que de lui répondre par un sourire narquois.
« C’était très gentil ce que tu as fait tout à l’heure…
-Bah. Que veux tu ? C’est dans ma nature.
-Ce n’est pas une excuse ! Ce n’est pas parce que un loup garou est un tueur né qu’il doit être excusé quand il tue !
-Tu marques un point, mais bon, c’était trop tentant.
-Pff… Tu m’exaspère… Mais bon, passons les détails. Je vais donc t’expliquer mon histoire.
Premièrement, sache que j’ai 125 ans, et que malgré mon jeune âge, j’étais le gardien de mon village.
Un jour, comme à mon habitude, j’explorai la forêt pour m’assurer de la sécurité de mon village et des animaux.
C’est alors que je vis un homme dans une armure sombre, entrain de dépecer un loup. Il retira un joyau du corps mutilé du pauvre animal. La fureur m’envahit, puis je lui décochai une flèche de silex qui lui transperça la jambe. Il poussa un cri de souffrance, Quand il m’aperçu, le chevalier se rua sur moi, puis me défonça mon bassinet. C’est une règle chez nous, les gardiens, nous ne pouvons sortir dans la forêt sans notre bassinet(heaume à corne recouvrant la totalité de la tête).
Je prit alors ma dague de mithril, puis lui enfonçait dans la poitrine.
Dans son agonie, il parla d’un élu et du seigneur de l’ombre. Je décidai de prendre ce mystérieux joyau.
En rentrant au village, le shaman vint me dire que je devais être l’élu. Bien entendu, je ne savais de quoi il s’agissait. Mais il m’expliqua tout, et je compris l’importance de la rune. Elle me conférait une constitution extraordinaire.
Je parti alors pour cette ville, mais dans le chemin, je reconnu les traces d’un minotaure. Il me frappa le dos, puis la suite, tu la connais…
« Eh ben, on sait au moins une chose : le Roi démon veut les runes, afin de les détruire et il est prêt à tout pour ça.
Dis moi l’elfe, c’est quoi ces ombres derrière la porte ?!
-Je sais pas, on dirait des orcs…
-Et je rêve, ou j’entends des bruits venant de la porte ?!
-J’ai un mauvais pressentiment… »
Un bruit assourdissant se fit alors entendre, et nous fûmes assommés.
« ohhhhhh……On est où ?
-Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’on est là depuis plus d’une heure.
-Ouais ! C’est pas pour paraître pessimiste, mais ça va pas nous aider.
-Debout les larves, vous allez devoir combattre. Si vous gagnez, on vous rendra votre liberté. Si vous perdez, et bien… vous n’aurez plus à y penser. »
L’homme sourit, puis nous manda de le suivre. Il ouvrit une grande porte, puis nous poussa à l’extérieur.
Le soleil nous éblouit, quand nous sortîmes. Nous vîmes des gladiateurs armés jusqu’aux dents s’avancer vers nous avec un air cruel. Chacun possédait un glaive, un trident, ou un filet.
La foule hurlait ; même des enfants étaient là ! Ces jeux sont vraiment stupides… Laisser des enfants regarder cela… Mais j’avais d’autres préoccupations pour le moment.
-Bon, j’ai la mauvaise impression qu’ils sont tous contre nous…
-Oups. On fait quoi ? Sans armes, on a aucune chance !
Hum… J’ai une idée ! Tu vois ce coin là bas ? Et bien, juste en haut, nos armes y sont disposées. Si tu sautes au bon endroit, tu pourras atteindre notre équipement. Vas-y, moi je les occupe.
Je me mis alors à les insulter, et à courir dans tout les sens.
Au bout d’une minutes, l’elfe avait récupéré nos armes.
Nous nous rendîmes dans un coin, et à l’aide de mon arbalète à vapeur et de l’arc de mon ami, nous tuâmes la moitié des hommes.
(Troisième œil
errière toi, attention !)
Je me retournai sous le conseil de ma cape, et frappai d’un grand coup de hache, la chose derrière moi.
« Mauvaise nouvelle Silvaan, on est attaqué par des gobelins.
On a plus aucune chance, je sens que je vais exploser !
Mourir devants des spectateurs et face aux gobelins, c’est la honte !
Je commence à en avoir mare ! Vous allez goûter à la puissance de BRISE FER !!! »
Je fis tournoyer ma hache à une telle vitesse, que je n’arrivai même plus à la voir. C’est alors que la puissance de mon arme se libéra,
Le reste des gladiateurs tomba à la renverse. Je m’aperçu alors que mon arme les avait tous foudroyé !
« Maintenant, au tour des gobs ! »
Les gobelins ne résistèrent pas bien longtemps contre l’avalanche de coups qui leur tombait dessus. Ils furent pour la plupart taillader par Silvaan, et mutiler par moi même. Je me retournai alors, et m’aperçu que la foule de spectateur hurlait.
Le chef du village arriva, et me fis sortir. Il me donna une carte, puis une bourse.
« Tu as prouvé ta valeur, honorable nain. Je te rends la liberté, ainsi que tes armes. Maintenant, je te conseille d’aller parler au forgeron. Ne reste pas trop longtemps ici, les villageois n’apprécient pas les étrangers ici. LA race importe peu, c’est la région dont ils viennent qui les préoccupent.
-Je vais écouter votre conseil, mais pourquoi laissez vous les enfants regarder ces scènes ?
-Ils payent leurs places, et nous avons besoin d’argent, c’est tout…
-Et les gobelins, que faisaient-ils ici ?
-Ils étaient prisonniers de guerre. »
Silvaan vint me prendre à part.
« Gorbad, tu as changé radicalement de comportement dans le combat. Lorsque tu t’es énervé, ta force s’est multipliée… Ce que tu disais n’avait plus vraiment de sens. Tu étais juste en colère, tu n’avais pas peur de mourir… Tu étais devenu…
-Continue !
-Un berserker… »
Cela me fit un gros choc. Les berserker dont peu appréciés aux yeux des autres car ils deviennent de véritables machines à tuer. On ne les contrôle plus. Bon nombre d’entre eux sont morts en poursuivant des fuyards qu’ils avaient sous estimé. Mais cela les rend aussi beaucoup plus fort, ce qui peut tourner à leur avantage. Je me secouai la tête, puis repensai au forgeron.
Je me rendis chez lui, et commençai à aborder une discussion sur ses armes.
« Tu m’as l’air d’un amateur, je te conseille donc cette splendide armure, elle coûte 243 pièces d’or. Tous les nains la veulent, mais elle est hors de prix.
-C’est que, je n’ai que 250 pièces d’or… Et la moitié de cet or est à mon ami.
-Allez, te tracasse pas, je te donne ma part.
-Merci, je te revaudrai ça ! Allons forgeron, donnez moi donc cette armure. »
Je posai la bourse sur le comptoir, puis parti l’essayer. Elle était juste à ma taille. En sortant du magasin, tout le monde me regarda.
C’est que j’avais fier allure avec ma hache, ma cape et mon armure !
Cette dernière était faite à partir de peau de Troll. En fait, c’est une armure de Mithril mélangée avec la peau d’un troll.
Bien sûr, on a tout fait pour enlever les mauvaises odeurs !
La peau de Troll donne l’avantage de la régénération, bien qu’elle ne soit pas très grande, vu que le troll a du être tué par un sortilège.
Le mithril, lui, donne une résistance hors paire, mais en plus, c’est un métal très léger. Une armure digne de ce nom !!!
« Dis moi Gorbad, sais tu où nous devons aller maintenant que nous nous somme reposé ?
-J’adore ta façon de parler Silvaan. reposer, alors qu’on a risqué notre vie ?!
D’après la carte, nous allons devoir traverser un pont gardé par un géant. Après ça, nous devront gravir une montagne. Facile pour un nain. Tout cela nous emmènera dans la ville d’un mage à la connaissance infinie, il devrait nous renseigner.
Viens, nous partons de suite ! Nous avons du chemin à faire.
Nous partîmes tous deux vers de nouveaux dangers, mais nous étions prêt à tout, pour pouvoir recommencer une vie paisible…