Provient du message de Indis Aredhel
l'histoire que tu as comptée la dernière fois me donne plus ou moins raison je trouve...tu es là pour le raconter...et si justement tu avais preferer arreter les frais???
J'ai commencé à en parler quand l'on m'a appris que sans savoir pourquoi, mon coeur avait décidé de refonctionner normalement. Je sais très bien que le suicide n'est pas solution, je le considère comme fuite. Si j'avais décidé d'arreter les frais, je n'aurai jamais eu mon fils, même si je ne le vois pas, je sais qu'il est là. J'ai des amis géniaux, même si je reste loin d'eux, et tout un tas d'autres choses. Je sais très bien que le suicide fait perdre tout cela. Oui j'ai pensé à tout arrêter, mais comme je l'ai précédemment dit, je ne crois pas que l'on ait le droit de décider quand la vie doit se terminer.
Durant tous ces instants j'aurai préféré arrêter les frais, mais pour moi c'est une question de droit. Et après avoir vu trop d'amis partir, j'ai refusé d'outrepasser mes droits.
Le suicide n'est aucunement une solution, il y a toujours moyen de faire autrement. Je le vois plus comme une fuite, un refus d'avancer. Mais doit on condamner ceux qui ont peur de continuer ? Je ne le pense pas... oui ils font du mal à ceux qui leur était proche, mais ceux là savent ils leur souffrance passée ?
Je ne suis pas là pour défendre l'idée du suicide, mais je regrette que certains ne puissent le pardonner. Si je ne me trompe pas, 90% des suicides qui ont "échoué" le sont parce que c'était un appel à l'aide. Qu'en est il des 10% restant ? Ne désiraient ils pas de l'aide aussi ? Peut-être simplement pensaient ils qu'il n'y aurait pas d'aide possible. J'accepte que ce choix soit énoncé comme étant une erreur, mais doit on condamner celui qui fait une faute ? Pas d'accord...
Je ne suis pas pompier, je ne travaille pas en hopital, mais mes séjours là bas m'ont permis de voir bon nombre de choses. Des suicides j'en ai vu aussi, et s'il est vrai que je ne les ai pas tous compris, je doute que condamner celui qui ainsi a mis un terme a sa vie soit solution. Il est sûr que passer sa colère contre lui fait oublier sa tristesse, mais que lui est il reproché ? Ne pas avoir parlé ? Il est des moments où l'on espère tellement que l'on pense que cela se lit en nous. Je doute vraiment que le suicide soit fait pour le plaisir, c'est un cris oui... un dernier cris.
La plus grande difficulté pour pardonner le suicide à un proche est de se le pardonner. Peut-être que si l'on avait agit autrement il serait encore à nos cotés.
Je voulais simplement rajouter pour finir que non, ce débat ne finira pas comme celui passé, car le sujet est différent. Désirer se suicider n'est pas vouloir approcher la mort selon moi. Je reconnais avoir apprécié cette sensation que l'on a lorsque l'on se sent partir, mais c'est très différent de la tentative de suicide.
édit :
Le suicide est la solution des lâches contrairement à ce que vous croyez.
Il est bien plus lâche de quitter une vie difficile que de tenter de surmonter les épreuves de la vie.
Comment peut on parler de lâcheté pour une telle chose ? Ce n'est pas courage je l'admet, c'est fuite je le reconnais. Mais je n'aime ce terme de lâcheté. Oui c'est solution de facilité, mais ne pas parler de lâcheté. Qui est le plus lâche entre celui qui vit sans problème et celui qui n'arrive plus à regarder les siens ? Difficile à dire si l'on pense que les choses pourraient être inversées.