La répétition massive de ces chansons elles mêmes composées quasi uniquement de répétitions (leur pauvreté est telle qu'une chanson industrielle, une fois supprimée les répétitions, fait parfois moins d'un quart de sa taille originale... ces produits sont réduits à un unique refrain répétitif, la création est réduite au strict minimum, mais l'effet de mémorisation, est lui, comme tu le dis toi même, pleinement fonctionnel: cela tombe bien, c'est l'effet recherché, l'on frise la lobotomie) par les mêmes sociétés que celles qui produisent cette musique, par leurs filiales ou par ceux qu'elles tiennent par les bourses est justement la publicité que je décris, celle où le média tout entier se transforme comme vecteur publicitaire, pervertissant son but originel, informatif ou divertissant, pour se transformer en rouleau compresseur lucratif.
Bref, nous disons exactement la même chose, mais sous des formes différentes. Et c'est contre ce genre d'agression, qu'elle soit locale ou étrangère, qu'un Etat doit protéger sa culture. D'où le manque de pertinence de la loi, qui mériterait d'être approfondie. Refuser de le faire, c'est laisser les mains libres aux industriels, les laisser étouffer toute création artistique, et accepter que la seule musique publique ait un seul et unique but: engranger les profits.
Quand à la forme, si une part d'arbitraire, tel le pourcentage utilisé, est indispensable pour lutter contre ces sociétés aux poches pleines, j'avoue que ma préférence va à une taxation accrue de ces produits, et de la manne soutirée de manière malhonnête, voir criminelle, en abusant de la mémo et du manque de vigilance dont nous faisont preuve, insufflant ainsi ces fonds vers un usage meilleurs et plus profitable à tous, notamment vers les secteurs en réel besoin (non, pas l'armée ni l'Intérieur), mais la subvention aux artistes, aux vrais, et à l'éducation nationale, afin de réellement former les citoyens à un sens de l'art critique.
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