Ce ne sont que des enfants, en tout cas pas des adultes, isolés dans le désert. Ils ont subit la mort, la douleur, la terreur, la honte, la folie. Leurs chairs portent les marques cruelles de leurs épreuves. Leurs âmes sont lourdes de blessures plus graves, et de peurs qu'ils n'auraient jamais du connaître.
Enfants soldats, trop vite vieillis, ils s'apprêtent à se battre, une fois de plus. Face à eux, l'ennemi attend, étalant sa puissance de toutes parts. C'est un monstre titanesque qui se dresse, planté dans les roches brûlées du Nouveau Mexique. Ses griffes de métal s'étendent dans les deux mondes, telles des chaînes cruelles pour asservir et drainer toutes vies. Ses serviteurs innombrables patrouillent sans cesse, pourchassant sans pitié et sans relâche les rares survivants de la précédentes bataille.
Ce ne sont que des enfants, et face à eux se trouve la puissance terrible d'une armée moderne, et des forces plus sinistres encore.
Ce ne sont que des enfants, mais ils ne sont pas seuls. Avec eux se trouve l'Esprit du Chaos lui même, tempête d'énergies qu'ils sont allé chercher dans l'autre monde. Avec eux se trouvent leurs anciens, qui vont donner jusqu'à leurs dernière forces pour contenir le monstre qui attend dans sa toile. Avec eux viennent les esprits du vents, du feu et de la brume, convoqués par les sorciers. Avec eux sont leurs ancêtres dont les voix innombrables résonnent dans leurs têtes, leur donnant du fond des âges la force qui leur manquent. Avec eux leur mentor, leur guide spirituel, le psychopompe. Avec eux enfin, le don de la Lune, la soeur de leur Mère, ce terrible cadeau, cette rage qui brûle en eux, effaçant leur douleurs, annihilant la peur, décuplant leurs forces.
Le combat s'engage. Comment décrire la lutte, comment décrire l'ouragan contre le béton, les griffes contre l'acier, le crépitement des armes, la douleur du feu et de l'argent, les os qui se brisent, le sol qui tremble, le sang dans les poumons et les cris d'agonie ?
Ils tombent sous les coups. Puis se relèvent. Et reprennent la lutte contre celui qui a assassiné trois de leurs compagnons.
Mais ils n'avaient aucune chance, pourtant. Pourtant... Pourtant la réalité se déchire, l'ordre explose, le traitre succombe, le tyran agonise, et la victoire est là, visible dans les éléments en furie, dans ce désert qui devient semblable au chaudron de la création.
Il leur reste à fuir loin de la fureur purificatrice qu'ils ont déchaînés, en emmenant sur leurs épaules ceux qui ne peuvent plus courir, et à chercher un refuge où soigner leur plaies.
C'est pas tout les jours qu'on sauve le monde, même dans une partie de JDR, même à Garou. Donc, Champagne pour tout le monde ! C'est mon perso qui régale, il vient du côté de Troyes et connaît un producteur (bio, bien sûr...).
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