les oeufs de la honte ,petit rappel

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LE lait, le blé, la viande et l'oeuf. Telle est traditionnellement dans nos pays la base biologique < souhaitable ou non, là n'est pas le problème ici de notre alimentation. Dans ces temps troublés où la peur de l'intoxication et de la maladie s'étend à toute la société,les malins ont imaginé des techniques de nature à rassurer même les plus anxieux: une «traçabilité»,
des normes, des cahiers des charges uniquement destinés à rendre acceptables les techniques d'empoisonnement propres à l'agriculture industrielle.

Dans l'indifférence complète des media, le ministère de l'Agriculture a mis en route le premier volet du «plan d'adaptation» comme on dit «traitement social» pour «licenciements» en nov'langue orwelienne de la filière
avicole. Il s'agit dans un premier temps d'éliminer 400 000 m2 de
poulaillers qui souvent au cours des dix dernières années avaient été encouragés, étudiés, financés (un poulailler de 1 000 m2 coûtait 840 000 F) par la puissance publique dans des programmes d'installation de jeunes agriculteurs. Avec une moyenne de 15 poulets au m2 et trois «bandes» par an,
ce premier volet correspond à un retrait de production de quelque 18 millions de poulets par an. Lesquels seront importés d'Asie , Chine, Laos, d'Amérique du Sud , Brésil , etc. L'Etat indemnisera à concurrence de 15 euros par m2!

Le désengagement agricole accéléré de la France et de l'Europe de l'Ouest pourrait se justifier s'il s'accompagnait d'un retour à des productions alimentaires naturelles, avec interdiction radicale du hors-sol. Mais il n' en n'est rien. Désormais, les plus monstrueuses usines animalières pourront entrer en activité loin des regards indiscrets: on peut faire confiance aux Chinois passés maîtres en la matière (nos lecteurs savent
depuis longtemps qu'un commerce lucratif s'est développé entre la Chine et la Suisse: celui du saint-bernard, l'emblématique chien de secours de la millénaire civilisation alpine, animal de boucherie industrielle.)

NORMALISER LA MALBOUFFE

La législation «transparente» européenne a défini quatre catégories de poulets.

Le poulet «standard», qu'on trouve dans les barquettes et dans les cantines.
Forcé avec lumière jour et nuit et alimentation farinée bourrée de saletés et d'antibiotiques. Abattu entre le 35ème et le 40ème jour. Il fallait cinq mois autrefois pour faire un vrai poulet de ferme (il faut encore 135 jours pour une géline de Touraine). Vingt volailles y sont entassées au mètre carré (4 m2 de parcours par géline!) A ce rythme en effet, mieux vaut qu' elles soient abattues le plus tôt possible.

Le poulet certifié. Parce que son alimentation est «certifiée»! Moins de deux mois, et 18 volailles au m2.

Le poulet «label». 81 jours dont 42 «en liberté», c'est-à-dire un hectare de terrain nu pour 4 000 poulets. 10,4 au m2 couvert. Là, il y a «traçabilité» officielle de l'alimentation, sauf que GreenPeace a fait la preuve, par exemple, du nombre considérable de poulets «labels» de Grandes Surfaces élevés aux OGM.

Le poulet «bio». Il lui faut au moins 13 semaines. 10,5 au
m2. Pas de graisses, de farines animales ni d'activateur de croissance, généralisés chez les autres. Pas de vaccins. Mais regardez-y de près, il s' agit déjà d'un poulet «bio industriel», ni naturel ni fermier.

Il existe même une cinquième catégorie, celle des poules pondeuses de réforme, trop dégradées pour la découpe et qui finissent en bouillon ou en raviolis.

Mis à part le «bio», tous les autres produits d'élevage reçoivent en moyenne douze vaccins dans leur eau de boisson. Six vaccins obligatoires entre le premier et le 61ème jour de la bête, autant pour les facultatifs, et cela dès le premier jour, mais aucun éleveur industriel n'escamotera ces derniers vaccins, essentiels.

Quant à l'alimentation «certifiée», elle est cultivée selon les normes habituelles de l'agrochimie. L'insuffisante diversité alimentaire répond aux cahiers des charges. L'entassement de milliers d'oiseaux dans un cadre confiné est réglementaire quoique responsable d'un stress qui influe sur la qualité de la chair et des oeufs. Même les poulets «bio» sont suspects dans
un pays en très fort déficit de céréales biologiques.

ÇA RESSEMBLE A L'ENFER

Avant d'être abattus, il restera à ces poulets dits «de chair» à être raflés en pleine nuit à la lampe électrique, entassés dans des caisses, roulés à des dizaines de kilomètres jusqu'à l'abattoir, accrochés à une chaîne et électrocutés. Brave New World!

Il y a pire et le pis c'est l'oeuf. Le summum de l'horreur hors-sol. «'ufs de la souffrance. 'ufs de la honte, écrit encore Jacqueline Bousquet. Si les consommateurs pouvaient voir sur les présentoirs la photo de ces poules dont la détresse physiologique est incommensurable, ils se détourneraient avec
dégoût d'un tel produit porteur de mort».

Les poulaillers les plus modernes sont des hangars allant jusqu'à 2 500 m2, emplis de cages superposées en acier < de 46 cm sur 51 < dans lesquelles on peut enfourner, sur plusieurs étages, jusqu'à 20 000 animaux.

Bruit infernal, odeur pestilentielle. 24 heures sur 24 un éclairage artificiel accélère la ponte au cours des 72 semaines que durera «l'existence» de la «bande». La nourriture y est adaptée: farines, eau bourrée de produits chimiques, de vaccins, d'antibiotiques, d'antidépresseurs et de carotène, bien entendu, pour que le jaune soit d'un appétissant orangé.

Des tapis roulants apportent l'alimentation et évacuent les oeufs < garantis «frais» ou «de ferme» < et les fientes. Aucun animal ne peut résister longtemps à un tel régime, la poule moins que tout autre qui a besoin de courir, de gratter, de sauter.

On lui lime le bec au fer électrique. A la naissance, la première opération est le sexage: des spécialistes japonais (pourquoi?)
trient mâles et femelles. Les poussins mâles sont jetés vivants, par millions, dans des broyeurs. Et c'est cette horreur qui sert de prétexte à la sélection génétique des sexes. Si les Suisses ferment les yeux sur les nems de saint-bernard, ils ont, depuis le 1er janvier 1992, interdit l' élevage de poules pondeuses en batteries.

«Les aliments issus de l'exploitation intensive de l'animal, concluait Jacqueline Bousquet, du végétal ou de la terre elle-même sont impropres à la consommation.»
C'est exactement ce qu'écrivait Alexis Carrel il y a soixante ans! On comprend l'acharnement des imposteurs verts à enfouir le bon docteur dans le Trou de Mémoire.

Petrus Agricola.
_____
(1) Docteur ès Sciences, biologie, biophysique, ancien chercheur indépendant
au CNRS, Jacqueline Bousquet est aussi l'ancienne présidente de Pro Anima
(16, rue de Vézelay 75008 Paris < <http://www.proanima.asso.fr >). «Au coeur
du Vivant» , éd. St Michel 1992. A commander chez l'auteur: rue M. Sangnier,
33600 Pessac
Re: les oeufs de la honte ,petit rappel
Citation :
Provient du message de aarmediann
Les poussins mâles sont jetés vivants, par millions, dans des broyeurs.
Pauvres poussins ...
Ceci dit ça ne m'étonne pas, malheureusement
Merci de nous remonter le moral comme ça.

Moi, j'ai pu manger depuis quelques temps des oeuf de poules vraiment bio et vraiment élevées en liberté(11 hectares pour deux poules), et, effectivement, ça n'a rien à voir. Même au niveau chimique, il y a des différences fondamentales entre les oeuf (ou la viande) d'animaux élevés en batterie et nourri de céréales uniquement, et ceux qui ont accé à de l'herbe verte tout au long de leur vie.
Pa exemple, une des causes méconnu de la prévalence des dépressions nerveuses en occident serait l'absence d'acide gras (je crois, mauvaise mémoire) oméga-6 dans ces viandes et oeufs industriels, mais qu'on trouve dans les produits vraiment naturels. L'alimentation a une influence plus importante qu'on ne le croit.
J'ai vu un reportage il y a peu ou une machine digne d'un mauvais roman de scien fiction etait montrer. Une espece de moissoneuse bateuse a poules, les poules etaient aspirées par cette machine qui les projetait ensuite violemment dans des caisses, et les personnes qui travaille dans ce lieu ne se genait pas pour faire souffrir les bestiaux ( strangulation en fermant les caisses par exemple ).

C'est révoltant, mais il faut bien manger. En fait, les rares poulets que je mange sont des poulets fermiers élevés en plein air par une amie de la famille.

Par contre je rafole des oeufs sous toutes leurs formes, et bien que je savais déjà tout ce dont tu parles, ça me laisse une certaine impression de dégout.
Y a aussi eu un reportage la dessus à envoyé special, ça donne pas envie de poulet...
Le pire c'etait dans un hangar, pour ramasser les poulets, une sorte de gros tracteur avec des tapis roulants devant, s'avançait vers les poulets et les ramassait puis les ejectait directement en cage (sans oublier l'eleveur qui referme la cage en plein sur le coup d'un poulet)... c'est beau le modernisme

Et y a aussi eu les eleveurs qui n'y sont pas allé de mains mortes sur les antibiotiques, ce qui a sans doute renforcé la resistance des bacteries...

Citation :
(1) Docteur ès Sciences, biologie, biophysique, ancien chercheur indépendant au CNRS, Jacqueline Bousquet est aussi l'ancienne présidente de Pro Anima
(16, rue de Vézelay 75008 Paris < <http://www.proanima.asso.fr > ). «Au coeur
du Vivant» , éd. St Michel 1992. A commander chez l'auteur: rue M. Sangnier,
33600 Pessac
Wouaw t'as mis la source !
Et encore ici, il n'est question que des poulets, si vous saviez comment on traite les bovins, les porcs....
On va même jusqu'à exploiter leur carcasse pour en faire de la nourriture. Je ne parle pas que des farines, mais aussi de la nourriture de grande consommation.
Sans oublier l'élevage de poisson et tout autre culture intensive.

Bienvenue dans le monde réel.
Citation :
Provient du message de aarmediann
oui mais la se pose un autre probleme,la france est un des pays qui utilise le plus de pecticides,a un point alarmant
Oui mais peut-être que c'est pour d'autres raisons Aarmedian. Les cris des légumes sont moins douloureux à entendre que ceux des animaux.

Combien de poulets par feuille A4 ?
Heureusement, que je ne mange pas de viande mais bon je ne lancerais pas un débat sur le thème.

Rien que de voir du sang me fais tomber dans les vapes.

Mais, que l'on se rassure, si j'ai de la compassion pour ces pauvres animaux, j’en ai encore plus pour le genre humain.
Citation :
depuis longtemps qu'un commerce lucratif s'est développé entre la Chine et la Suisse: celui du saint-bernard, l'emblématique chien de secours de la millénaire civilisation alpine, animal de boucherie industrielle.)

Ah je savais pas


*Soupir* mais ou va t'ont.
Le Soleil Vert est encore de la science-fiction. Mais pour combien de Temps ?

* Serre les dents *

Si seulement les véritables bouchers de l'industrie agro-alimentaire pouvaient endurer ne serait-ce qu'une seule journée sous la forme d'une de ces poules...

* Va chercher sa Lampe à Djinn *

Et aldeb', tu as disparu ou quoi ??? On a parlé de toi ce w-e avec la bande du river ... en bien hein .
La plupart des gens (moi y compris...) mangent trop de viandes/poissons/oeufs. Il faut en manger moins, mais de meilleur qualité : c'est écologique (1 kg de viande = 10 kg de soja = j'sais pas combien de pesticides/herbicides/engrais chimique dans la nature, plus la flotte gaspillée....), c'est diététique (mangez des fruits) et ça évite de s'intoxiquer avec les saloperies qu'on fait ingurgiter aux animaux.
Cerise sur le gâteaux, si on mange du vrai bio, on participe à l'encouragement d'un traitement humain pour les animaux.
Le problème c'est de changer ses habitudes. Pendant l'été, j'essaye de me nourrir de salade et de fromage de brebis, ça marche presque.
Re: Re: les oeufs de la honte ,petit rappel
Citation :
Provient du message de Arcadion / Moridin
Pauvres poussins ...
Ceci dit ça ne m'étonne pas, malheureusement

tu croyai koi ? il vont pas les nourir pour qu'ilsraportent rien non plus ! c'est bien joli mais faire faille a cause de poussins c'est con quand meme ...
jme demande quelle serais la difference de prix entre la situation actuelle et une situation comme on l'imagine : poule dans la nature gambadant dans un champs avec le fermier qui vient ramasser ses 2-3 oeufs par jours au petit matin...

* c bo de rever *
Je sais pas. mes parents ont deux poules, qui mangent des insectes, des vers, de l'herbe et des épluchures diverses, et donc donnent un à deux oeufs par jour gratuitement.
Pour passer au stade au dessus ? Mais si plus de gens faisait comme ça, il y aurait moyen de se ravitailler chez le voisin qui élève sa dizaine de poules, sans les intermédiaires qui se sucrent au passage, et ça serait pas si cher que ça.
J'ai lu un texte sur le net (c'etait une legende urbaine lol), une entreprise qui fabriquait des poulets et qui aspirait l interieur du poulet, il en sortait tout le necessaire pour les produits de l'entreprise...Les poulets ressemblaient a des boules de chair avec des tuyaux partout

Bon appetit bien fur
Re: Re: les oeufs de la honte ,petit rappel
Citation :
Provient du message de Arcadion / Moridin
Pauvres poussins ...
Ceci dit ça ne m'étonne pas, malheureusement
Ouais, j'ai vu ça a la télé. C'est vraiment absolument immonde. Je crois que si j'avais vu ça quand j'étais gosse, je serais devenu végétarien...
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