[Education] quelque chose me gêne

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Juste un mot ou deux pour vous faire parsrt d'un malaise.

Mais avant, veuillez prêter attention à ce préambule : je n'ai pas de couleur politique, je juge les choses sur pièce. Je ne crois pas aux théories socialistes, capitalistes, gaullistes, etc... Je SAIS que ce qui est prévu, budgété, organisé et correctement préparé fonctionne. Par contre j'adhère à trois principes : l'égalité, la justice, l'intérêt de la nation (c'est-à-dire de nous tous.)

Ceci dit, j'attaque le morceau.

Je suis professeur particulier, faute de mieux. C'est un travail que j'adore, et je me réjouis des progrès de mes élèves, même si ça veut dire qu'au bout d'un moment je perds mon client... je le perds avec le sourire aux lêvres en fait. Vous l'aurez compris, j'éprouve un très fort sentiment de responsabilité envers eux. Je suis assez bien payé pour le sentir très concerné pa leurs résultat, c'est une question d'honneur.

Seulement voilà, je n'aime pas le FOND de ce travail. Je sais très bien que je participe à une fracture éducative. Je suis du côté des riches. Je n'ai pas vraiment le choix, c'est ça ou le caniveau, mais ça m'agace quand même profondèment. Alors quand quelque chose me gêne, je cherche à comprendre. J'interroge les élèves, les parents, je leur demande pourquoi ils ont fait appel à moi. Et j'ai trois cas. Trois cas ABSOLUS, pas de nuances, pas de graduation, non. du tranché, bien net.

Cas numéro 1 : le branleur, il ne veut rien faire et rejette la faute sur son entourage. Ceux-là, je les garde le temps de faire comprendre aux parents que leur gamin n'a pas besoin de cours mais de baffes.

cas numéro 2 : celui qui n'y arrive vraiment pas. Les plus durs, parce qu'on ne peut pas les laisser tomber. Mais est-ce seulement de sa faute ? En cherchant bien, en lisant les cours des années précédentes je me rends compte que l'éducation nationale a laissé passé cette personne dans des classes supérieures alors qu'il n'aurait jamais du y arriver. EN AUCUN CAS. Souvent je trouve des cours pris de façon fractionnaire, mal rédigés, les figures mal faites... Aucun contrôle n'est exercé sur la tenue des cahiers, et le fait même de réussir à atteindre la troisième sans connaître ses tables de multiplication et en ayant du mal à calculer des chose comme 2*1+3*0 est significatif d'un gros malaise.

Déjà, une question se pose : comment un nanard pareil peut-il parvenir en troisième... parce que c'est pareil en grammaire, en orthographe, en histoire/géographie et en sciences. Une ruine. Il n'aurait jamais du dépasser la 5ème. Pourtant il est plein de bonne volonté, il est attachant et ce n'est pas la moitié d'une andouille. Alors quoi ? L'éducation n'est-elle pas sensée exercer un contrôle pour éviter ça et permettre à cet élève d'avoir le minimum nécessaire pour trouver un travail ? en l'état actuel des choses, ce gosse est un chômeur de longue durée en puissance. Il faudrait que ses parents payent un somme colossale en cours particuliers pour arriver à en faire quelque chose. Ou alors un institut privé, ce qui revient au même.

Déjà, j'y vois une sévère défaillance du corps enseignant.

Trosième cas (le plus répandu, hélas!) : le professeur démissionnaire. Au début je n'y croyais pas. J'ai toujours eu des professeurs présents. Certains étaient nuls (notamment un professeur de maths pour qui les élèves qui ne comprenaient pas ses cours étaient bon pour l'orientation... je ne la comprenait pas, j'ai pris des cours particuliers, j'ai à présent un bac+5, je ne la remercie pas) mais ils étaient tous présents, dans le sens où on pouvait aller à leur rencontre, ils répondaient (peut-être ai-je eu de la chance.) Bref, je n'y croyais donc pas. D'abord mon élève me disait : "mon prof ne sert à rien, il fait son cours et part" ou encore "il est si souvent absent qu'on dirait qu'il a droit à des RTT." Ma réaction à ça a été la suivante : "je l'ai déjà fait à ma mère le coup de la faute au prof, ça marche pas avec moi... "j'en ai vexé des élèves avec ça... et puis les parents viennent m'en parler, et confirment les dires de leurs enfants. "Normal, me disais-je, ils se rangent à l'avis de leur môme." Et puis comme j'aime pas juger hâtivement, je plonge la tête dans le cours du prof, je pose des questions et... et je suis tombé de très très haut... en vrac : le prof de français qui REFUSE d'apprendre à ses élèves comment faire une dissertation, la prof de biologie absente 2 cours sur 3 pour des raisons diverses et variées, qui maîtrise moins bien son cours que moi, et qui donne des polycopiés sans aucune explication à ses élèves (elle si je la croise, j'en fais de la charpie), le prof de math absentéiste de longue durée... celui qui saque ses élèves à tel point qu'ils en développent des complexes d'infériorité (l'élève à 6 de moyenne, à la contre-correction il a 11.) Hallucinant.

et là dessus, la grève. Comment dire ce que je ressens. Une de mes élèves n'a plus eu de notes, rendant MON travail quasi-impossible. Rendant les révisions des élèves très dures à orienter. Mes élèves qui me sortent des trucs du genre "vu ce que les profs bossent en ce moment, je vois pas pourquoi j'en ferais plus qu'eux"...

Alors c'est ça l'éducation nationale ? Non mais faut arrêter la casse là. Si seulement les gens chez qui me donnent des cours étaient des gens de droite, je pourrais me dire que mon jugement est biaisé. Même pas, ce sont pour la moitié des fonctionnaires, parfois même des professeurs qui sont alarmés par le foutage de gueule complet qui se joue en ce moment sous nos yeux. (oui, vous avez bien lu, des professeurs du public font appel à des professeurs particuliers, ça m'a soufflé ça.)

Le rôle d'un professeur, c'est d'enseigner aux enfants de notre pays. qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, il doit être au poste. c'est pour ça qu'ils sont payés aussi cher pour faire aussi peu d'heures. Or, ce que je vois, c'est que les élèves à qui j'enseigne, qui sont des gens en difficulté, ont été TRAHI PAR LEURS ENSEIGNANTS AU MOMENT LE PLUS IMPORTANT POUR EUX. C'est lamentable, pitoyable, minable. Je n'ai pas assez de mot pour exprimer le dégoût que ça m'inspire. Une de mes élève va aller au bac de français sans que ses textes aient été préparés en cours, sans savoir rédiger une dissertation ou un commentaire-composé. Si le sujet d'écriture d'invention la déroute c'est banane, sans alternative. Et ça, ce n'est pas une défaillance de l'état, c'est une défaillance du corps enseignant.

Et si seulement tout ceci avait lieu pour une raison valable... mais même pas. On me parle d'école à deux vitesses, de régions pauvres, etc...

Ok, voyons les choses sous un angle objectif.

Qui est concerné par la réforme : les TOS. Les tondeurs de pelouse, les surveillants, les cuisiniers, ce genre de gens. Pas les enseignants. Pour avoir fait ma scolarité dans un lycée-poubelle (qui a depuis été refait, par la région, et est un modèle du genre,) je suis assez bien placé pour savoir qu'ils n'ont qu'un impact réduit sur la qualité du travail fourni.

Que va-t-il se passer : transfert de la feuille de salaire vers les régions. ils ne changent pas de statut, ni de salaire, ni de régime de retraite. Rien de tout ça, c'est juste un transfert de l'organisme payeur.

quelles sont les objections : ça va créer une éducation à deux vitesses? Ah bon ? et comment diable ? on ne touche pas au corps enseignant là-dedans. bon ok, mettons, mais pourquoi alors ?

Ben parce que certaines régions sont plus pauvres que d'autres. Exact, maintenant pourquoi ? La recette des régions vient d'une part de la fiscalité, d'autre part de l'état. Pour la part fiscale, elle est directement proportionnelle avec la population du secteur (certains diront l'activité, mais l'activité est AUSSI proportionnelle à la population.) si les rentrées sont proportionnelles à la population ce sont donc les régions les moins peuplées qui sont les moins riches. Et si elles sont moins peuplées, il y a moins d'élèves, donc moins de dépenses liées à ces élèves. Il y a donc corrélation entre les entrées et les dépenses dans ce domaine. Et de toutes façons, les régions qui gagnent le moins par la fiscalité touchent plus de l'état. C'est le principe de pluriquation. Nul ne peut y déroger car c'est inscrit dans la constitution. autant dire que c'est gravé dans la marbre et l'airain. Alors, conclusion ? Conclusion cette affaire c'est du flan.

Mais le pire, c'est qu'on prend les élèves et les parents en otages, en prétendant que c'est pour leur bien alors qu'il n'y a pas de problème, que les raisons invoquées sont fallacieuses et que les élèves vont en pâtir tout de suite. Actuellement la fin du programme a été passée à la trappe; Et une fois arrivés en prépa, ou simplement dans l'année suivante, qui va rattraper le programme ? les profs , non, pas le temps. Il faudra alors avoir recours à des expédients comme les cours privés. Et ça, c'est de l'éducation à deux vitesses.

Messieurs les syndicalistes, vous me faites vomir. Je reconnais le droit à la grève, mais pour des raisons semblables, BEURK. vous salissez ce droit, vous salissez l'éducation nationale, vous êtes en train de montrer à vos élèves le brillant exemple de notre époque. En espérant qu'ils seront plus malins que leurs aînés.

Je finirais par ceci. Des enseignant ont utilisé des ouvrages de Luc Ferry pour bâtir un mur (j'ai eu l'info de façon fragmentaire, si quelqu'un peut me corriger en cas d'erreur j'en serais ravi.) Ca revient à détruire des livres. Un livre ça ne se détruit pas. Ca se lit. Même Mein Kampf de Hitler doit être lu, pour comprendre comment on crée une mécanique de haine et mieux savoir la combattre. Le rôle d'un professeur c'est d'amener la connaissance, pas de la détruire. En faisant ceci, ils se sont mis du côté de ceux qui ne dialoguent pas, mais qui imposent et ce sont de fait, retiré tout droit à la critique du gouvernement (qui en fait autant.)

En terme poli, ça s'appelle un auto da fé. Et je méprise du plus profond de mon être tout ceux qui s'y sont livré.

c'était juste quelqu'un pour qui enseigner est la plus belle chose du monde. Et qui est écoeuré. Ecoeuré. Je voulais devenir professeur... là je suis moins sûr.
C'est rafraichissant cet avis qui nous vient des profondeurs du système d'enseignement privé ( je veux dire, hors des circuits "traditionnels" ).
Ton point de vue diffère un peu de tout ce que l'on a pu voir ici. Connaissant très peu dans les faits la question de la grève des profs du public, actuellement, enfin j'en sais à peu près ce que tu as dit, je ne me prononcerai pas plus avant.
Ceci dit, il est vrai que les motifs de leur grève semblent plus que douteux. Les retraites ne les concernent pas, pour l'instant ( grève préventive ? ), et leur statut n'est pas remis en cause. Non, ils ont peur pour "la qualité de l'enseignement disent-ils". Les horaires, le fait de décentraliser le personnel "éducatif" aux collectivités locales, ce genre de choses.... Peut-être ont-ils raison, je n'en sais rien. J'attends de voir et de savoir.
Je donne des cours aussi (de maths, en parallèle avec mon DEA). Je retrouve pas mal de choses que je pense depuis un certain temps dans ton discours. A la différence que tu as su mettre des mots sur les idées, ce qui n'est pas mon cas.
Je dois avouer que cela me blase maintenant, et que je n'y réagis plus. Dommage, certainement.
Je suis d'accord avec toi dans le sens que cette grêve supplémentaire des profs exaspère tout le monde et que des images telles que celles vues a la tv ( professeurs faisant barrage et empêchant les étudiants de rentrer en classe ) me répugne comme cela n'est pas permis.

Mais ton argumentation à 2 défauts selon moi :


- Tu ne peux te permettre de juger la situation des autres enseignants car tu ne fais pas partie toi-même de la-dite situation. Ainsi juger de l'extérieur, c bo, mais juger en connaissance de cause, c bcp mieux.

- Tu ne peux ( alors ca je deteste ) dénigrer le travail des gens qui encadrent l'enseignement je cite :

Citation :
Provient du message de Fenrhyl Wulfson
Qui est concerné par la réforme : les TOS. Les tondeurs de pelouse, les surveillants, les cuisiniers, ce genre de gens. Pas les enseignants. Pour avoir fait ma scolarité dans un lycée-poubelle (qui a depuis été refait, par la région, et est un modèle du genre,) je suis assez bien placé pour savoir qu'ils n'ont qu'un impact réduit sur la qualité du travail fourni.

Que va-t-il se passer : transfert de la feuille de salaire vers les régions. ils ne changent pas de statut, ni de salaire, ni de régime de retraite. Rien de tout ça, c'est juste un transfert de l'organisme payeur.

quelles sont les objections : ça va créer une éducation à deux vitesses? Ah bon ? et comment diable ? on ne touche pas au corps enseignant là-dedans. bon ok, mettons, mais pourquoi alors ?
*Les tondeurs de pelouse, ne sont p-e pas indispensables au point de vue éducation, mais en quel droit te permet tu de dire que leurs revendications sont moins importantes que celles des autres catégories de travailleurs ? Imagine que ce soit les les prof particuliers qui soit les prochains a empatir au nivo reforme, n'aimerais-tu pas recevoir un maximum de soutien venant de tes collègues ? meme si ceux-ci ne font que poster du courrier ?
*Les cuisiniers permettent tt simplement a l'élève de bien manger et aux parents d'avoir un détail en moins en tête " mens sane in corpore sane " si je me souviens bien ( pffffff 6 ans sans latin, c hard ).
*Les sureveillants font pour moi, partie intégrante du sytème de léducation. Je suis repassé à mon ancienne école il y a 6 mois de cela pour chercher des archives, j'ai alors vite poussé jusqu'au bureau du surveillant général et qd je suis rentré ds le buro ( apres avoir frappé bien sur, je voulais pas une retenue ) il m'a directement reconnu et demandé comment se passaient mes études d'informatiques.


Tous ne sont p-e pas comme ca, c certain qu'il y a des profiteurs planqués dans le système. Mais c le cas partout, aussi bien au service de l'état que dans chez les employés ou dans les professiosn libérales.


Attention, en me relisant un petit résumé s'impose :

Je suis complètement contre cette grêve car cela portera tjrs préjudice aux gosses et non aux grêvistes MAIS tant que nous ne sommes pas dans la même situation que les intéressés, nous ne piuvons juger ou dénigrer le travail ni les actions de personne.



[edit]
Je suis désolé des fôteuh d'aurtaugraffeuh mais le texte est bien trop long pour une si petite fenêtre d'édition
[/edit]
__________________
@Lamdba
ouaip... encore une fois, un institution qui ne saurait être remis en cause, des motifs de grèves qui sont legitimes (d'accord ou pas d'accords avec ca, mais leur raison est valable, dans le sens ou ils ont parfaitement le droit de faire grève...), le tout gaché par des incompetents qui n'ont rien compris a la facon qu'a le monde de tourner en societe...


Un peu comme le sport et les supporters...

Comme la voiture et les automobilistes...

L'armée et les militaires...

La mairie, et les employés de mairie...

Le gouvernement et les hommes politiques...

(j'en ai encore plein comme ca ^^
Je soupçonne le gouvernement d'avoir choisi précisément ce moment là pour faire passer sa réforme.
En effet il y a des profs en grève mais certains ne sont pas allés aux manifs par respect pour leur élèves, pour ne pas les lâcher à ce moment si important. Là où je vais à la fac il n'y avait aucun prof en grève.

Malgré tout la principale raison de cette grève est la réforme des retraites qui, selon moi, posera plus de problèmes qu'elle n'en résoudra à long terme mais c'est un autre débat.

Je pense également qu'il y a des choses à revoir dans l'éducation nationale mais je crois qu'il ne faut pas juger trop vite les professeurs qui ont fait le choix d'être en grève.

Avi.
Une anecdote me revient d'ailleurs : une amie, prof de français, qui prend son métier très à coeur et qui devait également gérer une stagiaire.
Elle me racontait ses déboires avec cette stagiaire :
- Alors que la stagiaire devait faire le cours, rien n'était préparé,
- A plusieurs reprises, elle râlait déjà sur le comportement des élèves,
- etc, etc (je ne m'étalerait pas sur d'autres problèmes plus lié à son établissement).

Ce que je me pose comme question, c'est : pourquoi cette stagiaire fait des études pour être prof ? Pour la paye et les horaires ?
Enfin, j'espère que ce n'est qu'une exception parmi tous ceux qui envisagent ce métier.
__________________
Une pensée écrite est morte. Elle vivait. Elle ne vit plus. Elle était fleur. L'écriture l'a rendue artificielle, c'est-à-dire immuable.
Ecrivain français [ Jules Renard ]
Chouette post.

Je ne garde cependant pas l'alibi d'objectivité du préambule. Tout point de vue est subjectif. Non plus que la référence à la contre notation, tant l'obtention de deux notes identiques dans certaines matières est problématique, par contre le prof qui sacque systématiquement je veux bien. Enfin, je pense que c'est un témoignage qui explique ton point de vue, plus qu'une base sur laquelle tirer des généralités.

Reste que c'est un chouette post, comme on en voit pas si souvent, digne.

J'ai également été surpris de la multiplication des cours particuliers. Quand à la grève, je reste un peu dubitatif en ce qui concerne sa légitimité, malheureusement.
Premièrement, je ne dénigre pas leur travail. si c'est l'impression que je donne, j'en suis navré, tel n'était pas l'objectif.

deuxièmement, les arguments que tu avances, et qui sont valables, ne sont pas ceux donnés par les syndicats. Tout simplement parce que cette réforme ne remet pas en cause le rôle de ces personnes. au contraire, elle a pour but de rendre leur gestion plus efficace en la localisant dans les centres de contrôle régionaux.

Je suis agréablement surpris de constater que je ne me fais pas crucifier.

Merci de souligner et de renforcer les faiblesses de mon argumentation.

PS : le préambule a pour but d'expliquer que je suis politiquement objectif, n'étant militant d'aucun bord. Le reste est subjectif, bien sûr.
Je t'avais dit que g t d'accord avec toi

Et apres mon post je suis heureux de voir que c moi ki avait mal interprété tes propos

Mais n'oublie pas, selon moi c simple : on ne peut juger si on est pas ds la même situation. On peut donner un avis extérieur, mais on ne sura jamais le fin mot du problème
__________________
@Lamdba
Disons que je cherche surtout à faire part de mon dégoût devant le fait que les élèves ont été lâchés, sans autre forme de procès, par certains professeurs, pour des raisons que JE juge inepte. Bien sûr je peux me tromper sur ce point.
Citation :
Provient du message de Fenrhyl Wulfson
Disons que je cherche surtout à faire part de mon dégoût devant le fait que les élèves ont été lâchés, sans autre forme de procès, par certains professeurs, pour des raisons que JE juge inepte. Bien sûr je peux me tromper sur ce point.
Pour certains oui, pour d'autres non, et au milieu tu as la mauvaise foi !

Citation :
*repart preparer sa defense*
*sent que ça va partir en troll*
Lorsque j'étais au lycée, j'avoue que je n'étais pas franchement un bon élève et ce, par pure flemme et poil-dans-la-main-concept...

Cependant je me souvient d'une prof de math qui faisait des cours bidons (il m'est arrivé de la corriger quand elle faisait des erreurs de calcul lors du cours, de grosses erreurs...) et dont le taux d'absentéisme était record (environ 5 mois dans l'année...)

Alors je suis relativement d'accord avec toi et j'avoue que pour éviter à mes "futurs enfants" ce genre de désagrément, je les mettrais sûrement dans un établissement privé. Et non je ne suis pas de droite...
Je serais particulièrement heureux qu'on me prouve que je me trompe sur plusieurs points.

Par contre le troll je le laisse aux modérateurs, pas de temps à perdre avec. Bon zou, douche, j'ai un cours à donner justement.
Un exemple simple du laxisme des professeurs quant aux passages en classe superieur.

J'etait délegué de classe en quatrième dans le "meilleur" collège de Nice. Meilleur au niveau des résultats au brevet. J'assistait donc aux conseils de classe et je me rappelle qu'il ont fait passer un élève en classe de troisième avec 4.5 de moyenne général sous pretexte qu'il avait deja redoublé une fois.
Ca fait malheureusement aussi asez longtemps que les profs ont ete laches ... par les gouvernements successifs. La degradation du metier d'enseignant, qui est devenu un gardien de classe, le fait que ce metier est deconsidere, entrainant un recrutement massif d'etudiants n'ayant pas le niveau (dixit un ami prof en iufm de prepa capes), voila la raison de la degradation de l'enseignement.

Sinon la greve, elle est faite pour eviter le morcellement de l'education nationale. Je rappelle le cas des retraites : en 1993 le prive passe a 40 ans, pas de reactions, aujourd'hui, le public va passer a 40 ans et le prive ne bouge pas, considerant que c'est l'"egalite" qui est juste (et on peut les comprendre). Si aujourd'hui la gestion des personnels techniques de l'education nationale sont (pour des raisons pas forcement debiles par ailleurs) decentralise, quid demain des professeurs ? L'etat cherche aujourd'hui de plus en plus a se desengager de la fonction publique pour que les deficit n'explosent pas. Mais que faire demain quand le recrutement des profs se fera region par region ? et que l'on sait d'ores et deja que des differences existent ?
Le role de l'etat, c'est d'essayer d'assurer la meme education a tous, de limiter les facteurs sociaux comme discrimination a l'ecole, et c'est pas en decentralisant que ca avancera dans le "bon sens".
Citation :
Mais avant, veuillez prêter attention à ce préambule : je n'ai pas de couleur politique, je juge les choses sur pièce. Je ne crois pas aux théories socialistes, capitalistes, gaullistes, etc... Je SAIS que ce qui est prévu, budgété, organisé et correctement préparé fonctionne. Par contre j'adhère à trois principes : l'égalité, la justice, l'intérêt de la nation (c'est-à-dire de nous tous.)
C'est peut être bien le problème dans ton argumentation : tu as un point de vue plein de bonne fois mais peu creusé et à court terme.
En gros, merci d'avoir si légèrement effleuré un sujet dont on débat depuis si longtemps sur la taverne.

Toi qui ne semble pas apprécier l'inégalité dans l'enseignement, je peux t'assurer que les réformes mènerons à une education à multiple vitesse:

désolé c'est fouillis, mais je n'ai pas le temps de broder, et puis tout a déjà été dit en plus détaillé dans de précédents posts:

_Diviser pour mieux regner: L'etat a parfaitement choisi la période des réformes. Ce n'est pas un hasard, il savait que les grèves seraient dures.

_La régionalistion va accroite les inégalités déjà exitantes entre les ecoles et leurs budgets. Une gestion locale sera moins
impartiale et plus sujete à la corruption (par exemple en ce qui concerne les contrats de cantine, de travaux de batiment)
La reduction des effectifs peu qualifiés (pions par exemple) augmentera la charge de travail du corps professoral et donc diminuera leur efficassité.
Je ne pense pas d'ailleurs que les profs aient si peu de boulot que ça vu le nombre de dépressions.
Il y a des mauvais profs certe, mais toute l'education devra subir les réformes.

Ensuite, la richesse d'une région est plus fortement influencé par les entreprises qui y sont installé que par la population.
Et si déséquilibre il y a, il ira en s'accentuant par desertification des région les moins riches.
Hors l'intérêt d'un service publique c'est justement de fournir un service de qualité mémé si à certains endrois il n'est pas aussi rentable.
(ce serait le meme problème avec une privatisation de la SNCF ).

Citation :
Même Mein Kampf de Hitler doit être lu, pour comprendre comment on crée une mécanique de haine et mieux savoir la combattre. Le rôle d'un professeur c'est d'amener la connaissance, pas de la détruire. En faisant ceci, ils se sont mis du côté de ceux qui ne dialoguent pas, mais qui imposent et ce sont de fait, retiré tout droit à la critique du gouvernement (qui en fait autant.)
humf... je bondis en lisant ça... tout les livres doivent etre lu, certe, mais a condition d'avoir le recul nécessaire pour les lires.
Peu de personne on le recul necessaire pour lire Mein Kampf.

Et le recul, à te lire, tu n'as pas l'air de l'avoir cette affaire de greve.
Citation :
Provient du message de Aviendha Enslaved
Disons que je m'imagine à 65 ans + à la place d'un instit de maternelle qui devra s'occuper de gosses de 4 ans et je comprends pourquoi il s'est mis en grève.
Je m'imagine a 75 ans a devoir m'occuper d'un serveur oracle 32.4.1.9.b sur une version de MS Palladium 2040 qui me fera des ecrans bleus quand je lance les services.

Je me dis que je mettrais bien en greve moi aussi.
De nombreux parents font pression sur les profs pour qu'ils laissent passer leur enfant en classe supérieure (j'en ai été témoin en 2nde et en 1ère).
Quand aux profs ... y'a des fainéants et certains pour qui leur boulot passe avant tout. Généraliser ainsi, c'est peut-être un peu rude. D'autant que chaque établissement a ses propres problèmes, qui peuvent amener un prof à baisser les bras soit dit en passant.
Quant à savoir si la grève est juste ou pas ... le personnel "à côté" n'est pas que les cuistots ou les jardiniers. Ca peut être les pions, qui contribuent à humaniser l'administratif d'un collège/lycée, mais aussi du personnel spécialisé (ATSEM je crois) pour les maternelles, indispensables pour qu'elles soient agréables ... et j'en oublie. Alors le rendre dépendant d'une région aura, je le crains, un effet pervers sur le système (cela peut se manifester par la suppression pure et simple de plusieurs emplois, ou la fuite des parents vers une région plus riche ...). Beaucoup de choses que je n'arrive pas forcément à voir en entier, aussi n'irais-je pas plus loin. Quoiqu'il en soit, je pense qu'empêcher les élèves de passer leurs exams ou d'aller en cours est une erreur.
Citation :
Provient du message de Torna
Un exemple simple du laxisme des professeurs quant aux passages en classe superieur.

J'etait délegué de classe en quatrième dans le "meilleur" collège de Nice. Meilleur au niveau des résultats au brevet. J'assistait donc aux conseils de classe et je me rappelle qu'il ont fait passer un élève en classe de troisième avec 4.5 de moyenne général sous pretexte qu'il avait deja redoublé une fois.
Est-ce que ça ne dépend que d'eux ? je pose la question parce que je vois le cas de ma belle-fille : elle a redoublé sa 1ère, après n'avoir rien glandé de l'année. Elle n'a rien foutu non plus l'année suivante parce qu'elle savait qu'ils n'avaient pas le droit de la faire tripler, mais sans trop tirer sur la corde pour ne pas se faire virer. Total, elle est passée en terminale sans la moyenne. Les profs n'y pouvaient rien. C'était l'exclusion ou le passage.

Si un des profs ici pouvait m'éclairer là-dessus (les textes de loi qui régissent les redoublements), je suis intéressé.
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