Je rapte le compte de Xeen :
Déja, j'aimerais bien avoir les sources de l'article, parce que le déballage de faits atroces et présentés de façon à choquer notre bonne conscience occidentale me rappelle étrangement les mensonges du Kosovo et la fille de l'ambassadeur du Koweit nous racontant pendant la première guerre du golfe comment les soldats irakiens jouaient au water polo avec les bébés prématurés des hopitaux (j'en rajoute un peu.)
Mais au delà ce sain accès de scepticisme et pour répondre spécifiquement à Julien, pour la question du développement, ta vision me semble un tout petit peu simpliste.
D'abord, parce que le terme développement, ne fait référence qu'aux aspects matériels et économiques, et pour répondre à un autre post sur la culpabilité, il ne faut pas oublier qu'ils sont pauvre parce que nous sommes riches. Il y a un lien de cause à effet absolument direct.
Maintenant en ce qui concerne l'aspect moral. Même si je ne suis pas chrétien, je fais miennes les valeurs du christianisme : je place le respect de la vie humaine comme absolu, je crois que tous les hommes sont frères, que blesser un autre, c'est me blesser moi même.
Mais je ne suis personne pour affirmer que ces valeurs qui me sont chères sont autre choses que simplement ça : des valeurs qui me sont chères.
Si je pouvais rendre le monde parfait selon mon idée, elles seraient partagées par tous. Mais je ne peux pas.
Le respect de la vie humaine est une composante de nos sociétés expansionnistes, anthropocentristes, dérivant du fameux "croissez et multipliez vous."
Les sociétés plus animistes ne considèrent pas la mort avec la même répugnance que nous, la mort n'est pas l'ennemi, elle n'est qu'une composante du cycle.
Arborer les organes d'ennemis tués n'a rien de choquant en soi, c'est choquant pour nous. A chacun ses superstitions, selon nos critères, celle-là sont franchement répugnantes, mais ce ne sont que nos critères.
Et quand au contrôle des idées par les tyrans qui oppressent le peuple, il est illusoire de penser que ce temps est fini. En vrac : " La croissance est une bonne chose " ; " il y a un problème de retraites" ; " les français payent trop d'impôts" ; " il faut être compétitif " ; " l'Irak est une menace pour le monde " ...
La démocratie, ce n'est pas la domination de la majorité sur la minorité, c'est la recherche du consensus, l'acceptation de toutes les tendances. C'est comprendre comment agissent les gens, pourquoi, au sein de quel système de valeurs.
Ils ne sont pas en retard par rapport à nous. Ils n'ont pas pris le même chemin de pensée.
Alamankarazieff
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